Rafles de Rouen — Wikipédia

Rafles de Rouen
Type Rafle (Shoah en France)
Pays Drapeau de la France France
Localisation Rouen
Organisateur Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Date

Répression
Arrestations 961 au total


Les Rafles de Rouen[1],[2],[3],[4],[5] ont lieu à Rouen (Seine-Maritime) le , le et le . De 1942 à 1944, 961 juifs sont arrêtés en Normandie par les Allemands et le régime de Vichy, 796 sont déportés et 61 survivent à la Shoah[6],[7].

Rafle du 6 mai 1942[modifier | modifier le code]

Une rafle a lieu le (dans la nuit du 6 au [8]) à Rouen (Seine-Maritime). La majorité sont des Juifs français[1]. La rafle vise des Juifs de sexe masculin[8] âgés de 18 à 54 ans[9],[10],[11].

L'ordonnance du impose pour les Juifs de la zone occupée un couvre-feu entre vingt heures et six heures du matin, l'interdiction de changer de domicile ou de résidence principale, ce qui facilite les arrestations[12].

Denise Holstein témoigne : « À Rouen, cette nuit-là, les hommes juifs de dix-huit à cinquante-cinq ans sont arrêtés, Jean, mon frère, heureusement, est encore un tout petit peu plus jeune que le seuil fatidique. Comme tous les juifs ont été recensés auparavant par la police française, et comme le couvre-feu laisse peu de chances de s’échapper, la rafle peut se faire en relativement peu de temps. À Rouen, ce sont ainsi soixante-dix-sept hommes juifs, surtout des Français, qui sont emmenés. »[13]

Rafle du 9 octobre 1942[modifier | modifier le code]

La deuxième rafle à Rouen, dans la nuit du 9 au , vise des familles étrangères et six enfants français[8].

Rafle du 15 janvier 1943[modifier | modifier le code]

La 3e rafle à Rouen a lieu dans la nuit du 15 au [8]. 155 personnes sont embarquées pour le camp de Drancy[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Françoise Bottois, De Rouen à Auschwitz : les Juifs du "grand Rouen" et la Shoah, 9 juin 1940-30 août 1944, Nice, Ovadia, coll. « Intrigues et destinées », , 347 p. (ISBN 978-2-36392-117-8, présentation en ligne).
  2. Yves Lecouturier. La police en Normandie sous l'Occupation : Stéphane Lemercier, La police en Normandie sous l'Occupation : organisation, faits de collaboration, actes de résistance, enquêtes policières et procédures judiciaires, de juin 1940 à août 1944. Compte-rendu. Annales de Normandie, Année 1998, 48-2, pp. 202-203.
  3. La première et la dernière rafle… Mémoire vir(e)tuelle.
  4. Elbeuf. Destinées juives en terre normande. Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie.
  5. Persécution des juifs. apra.asso.fr. 15 juillet 2006.
  6. Histoire. Les Juifs normands sous l’Occupation : de l'exclusion à l'extermination, Laurent Ridel, actu.fr, 10 mai 2020.
  7. Depuis trente ans, il étudie la vie et la déportation des Juifs de Normandie, alencon.maville.com. 28 janvier 2020.
  8. a b c et d « Au 69 de la rue d'Amiens demeurent Ovsu, Rachel Cofman et leur fille Monique. Projet « Pavés de la mémoire ». », sur institutionjeanpaul2.fr, (consulté le ).
  9. « À Rouen, des pavés gravés installés dans les rues, en mémoire aux victimes du nazisme », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. La shoah à Rouen, 1940-1944. hist-geo.spip.ac-rouen.fr.
  11. Juifs de Rouen, Didier Durmarque.
  12. Le Manuscrit de Cayeux-sur-Mer, Denise Holstein, p. 47.
  13. « Si l'écho de leurs voix faiblit, nous périrons », La rafle des hommes juifs de Rouen, le 6 mai 1942. Témoignage de Denise Holstein.
  14. Gontran Pailhès (préf. Pierre Varenne), Rouen et sa région pendant la guerre 1939-1945, Rouen, Henri Defontaine, , 309 p., p. 146-147.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]