Marcel Julien Henri Ribière — Wikipédia

Marcel Julien Henri Ribière
Fonctions
Préfet des Alpes-Maritimes
-
Préfet de région
Conseiller d'État
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 93 ans)
AuxerreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Lycée Janson-de-Sailly
Faculté de droit et des sciences économiques de Paris (d)
École libre des sciences politiquesVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
Enfant
Parentèle
Hippolyte Ribière (grand-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/834, F/1bI/1111)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Marcel Julien Henri Ribière
Signature

Marcel (Julien Henri) Ribière (1892-1986) est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Conseiller d'État et ancien chef de cabinet de Raymond Poincaré, il est nommé préfet des Alpes-Maritimes puis préfet de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) en 1940.

Dévoué au Maréchal Pétain mais peu favorable à Pierre Laval, Ribière se manifeste à Nice comme un bon administrateur qui aurait mené une action anti-italienne et anti-fasciste.

Il contribue à la première rafle des juifs à Nice le , en fournissant des listes de résidents de Nice et Villefranche-sur-Mer ainsi que les fiches individuelles y correspondant à la police française. Précision est ici faite que 257 de ces fiches ne comportaient pas le tampon "J" parce que les individus dont il s'agit n'étaient pas domiciliés à Nice[2].

Ribière est décrit par la presse italienne de l'époque comme attentiste, adversaire de la collaboration et hostile à toutes les aspirations italiennes. Il interdit les conférences du groupe Collaboration. Il donne sa démission en avril 1943 à la suite d'une violente discussion au cours de laquelle il exprima sa désapprobation de la politique de Vichy en matière de relève. Il est remplacé par Jean Chaigneau, Résistant qui sera déporté en 1944.

Il a légué l'Hôtel Ribière, dans la famille Ribière depuis 1847, à la ville d’Auxerre en février 1972.

Famille Ribière[modifier | modifier le code]

Il est le fils du député et sénateur Marcel (I) Ribière (1860-1922) et le père du préfet et député René Ribière (1922-1998). Il est le cousin-germain de Pierre-Étienne Flandin et le beau-frère de Léon Noël.

Lieutenant de cavalerie et lieutenant aviateur durant la Grande Guerre, il est par la suite capitaine de réserve à l'état-major de cavalerie. Il est commandeur de la Légion d'honneur et récipiendaire de la Croix de Guerre (avec palme et étoile de bronze). Il fut aussi récipiendaire de la Francisque[3].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Chrétiens et Juifs sous Vichy, 1940-1944: sauvetage et désobéissance civile Par Limor Yagil, Ed. Cerf Histoire
  • Le refuge et le piège: les juifs dans les Alpes, 1938-1945 Par Jean-William Dereymez

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_1663 »
  2. Riadh Ben Khalifa, « Les étrangers et le problème des cartes d’identité dans l’arrondissement de Nice (1940-1944) : le cas d’une juive allemande », Cahiers de la Méditerranée, no 69,‎ , p. 213–231 (ISSN 0395-9317, lire en ligne, consulté le )
  3. Henry Coston, L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 163.

Liens externes[modifier | modifier le code]