Jean Fernet — Wikipédia

Jean Léon Marie Fernet, né à Paris le et mort à Paris le , est un vice-amiral et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Charles Alexis Fernet, médecin et professeur agrégé a la faculté de médecine de Paris, et d'Amélie Eugénie Desmarest (nièce d'Ernest Desmarest). Son frère cadet, André Fernet, pilote de chasse, fut tué au cours d'un combat aérien lors de la Première Guerre mondiale.

Il se marie à Simone Eugénie Valérie Renouard, fille de Philippe Renouard.

Jean Fernet entre dans la marine en 1899. En 1915, il se distingue comme officier de tir dans les Dardanelles, il exerce différentes fonctions pendant l'entre-deux-guerres, jusqu'au grade de vice-amiral juste avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Proche de l'amiral Darlan et du général Weygand[1], il va faire partie de ces nombreux officiers généraux de marine qui vont occuper des postes à responsabilités dans le régime de Vichy[1]. Elevé au rang et appellation de vice-amiral d'escadre en , le maréchal Pétain le nomme à la tête du secrétariat général de la présidence du Conseil[1] et Darlan le fait nommer[1] secrétaire général du Conseil national en .

Proche de l'Action française et anti-parlementariste[1], l'amiral Fernet est plutôt anti-allemand[1]. Il restera fidèle à Pétain qu'il accompagnera à Sigmaringen à l'été 1944[1].

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Avant la Première Guerre mondiale[2]
  • Aspirant en 1902
  • Enseigne de vaisseau en 1904 et embarque sur la canonnière Styx en Extrême-Orient.
  • Second du contre-torpilleur Fronde en Extrême-Orient en 1904-1905 puis second du contre-torpilleur Fauconneau à Brest
  • Officier breveté Canonnier en 1907.
  • Officier sur le croiseur Cassard, opérations sur les côtes marocaines en 1908
  • Officier sur le croiseur-cuirassé Jules Ferry en 1911
  • Aide de camp du contre-amiral Louis Pivet, commandant une division de l'escadre de Méditerranée
  • Officier sur le cuirassé Mirabeau en 1912
  • Lieutenant de vaisseau en
  • Instructeur sur le croiseur cuirassé école Jeanne-d'Arc en 1913 et 1914
Première Guerre mondiale
  • Chef du service de l'artillerie, en 1914, participe à l'attaque des Dardanelles en 1915
  • Officier à l'État-Major général à Paris en 1916
  • Officier de liaison auprès de l'amiral anglais commandant en Méditerranée orientale en 1917
  • Commandant de la canonnière Vaillante, en Bretagne en 1918
Entre-Deux-Guerres[2]
  • Capitaine de corvette le
  • Attaché naval aux Pays-Bas
  • Commandant la Flottille du Rhin.
  • Capitaine de frégate le
  • Chef de cabinet de l’amiral Grasset, chef d’État-major général, 1924
  • Commandant du Touareg t la 5e escadrille de torpilleurs en Méditerranée. Il participa aux opérations au Maroc (Guerre du Rif) et est cité pour l'attaque des plages de Sidi-Driss le .
  • Chef du 2e Bureau de l'État-major général en 1927
  • Capitaine de vaisseau le . Commandant du Waldeck-Rousseau en Extrême-Orient
  • Chef du 2e Bureau de l'État-major général, 1930
  • Auditeur au Centre des hautes études navales en 1930
  • Directeur des études à l'École de guerre et professeur de tactique générale en 1933
  • Contre-amiral en 1935, il est promu major général à Cherbourg
  • Commandant la Division navale du Levant en 1936
  • Secrétaire adjoint du Conseil supérieur de la Défense nationale en 1938
  • Vice-amiral en .
Seconde Guerre mondiale

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Aux côtés du maréchal Pétain : souvenirs (1940-1944),

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Philippe Valode, Le Livre noir de la collaboration : 1940-1944, Acropole, , 397 p. (ISBN 978-2-7357-0377-7, lire en ligne)
  2. a et b Jean Fernet sur le site Espace tradition école navale
  3. Henry Coston (préf. Philippe Randa), L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 79 — première édition en 1987.

Liens externes[modifier | modifier le code]