Charles Rochat — Wikipédia

Charles Rochat
Charles Rochat en 1941.
Fonction
Ambassadeur
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
Annecy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Charles Antoine RochatVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Condamnation
Distinction

Charles Antoine Rochat, né le [1] à Chambéry et mort le à Annecy, est un diplomate, directeur de cabinet de plusieurs ministres, ambassadeur et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est Secrétaire général aux Affaires étrangères du au dans les gouvernements Darlan et Laval.

Il figure sur la liste d'épuration demandée par les Allemands en . Pourtant, il demeure au gouvernement jusqu'à l'exil en Allemagne. À Sigmaringen, il est logé dans les appartements d'honneur auprès de Pierre Laval. Avec ce dernier et quelques fidèles comme Maurice Gabolde, il fuit vers la Suisse avec l'aide du diplomate helvétique Walter Stucki et il est d'ailleurs le seul à pouvoir y rester. Il y retrouve à cette occasion Jean Jardin, ancien chef de cabinet de Pierre Laval, que ce dernier avait nommé son représentant à Berne en 1944. Il a reçu la Francisque[2].

Le , la Haute Cour le condamne à mort par contumace ; elle concède cependant qu'il chercha à éviter des atteintes contre les personnes et qu'il ne fit rien pour nuire à des fonctionnaires appartenant à la Résistance. Antérieurement il avait témoigné par lettre à la demande du président du procès du maréchal Pétain, racontant comment ce dernier avait approuvé la célèbre phrase de Laval « Je souhaite la victoire de l'Allemagne », que lui-même, Rochat, estimait inacceptable[3] ».

En , de retour en France où il s'est constitué prisonnier, il est condamné à cinq ans de dégradation nationale, dont il est immédiatement relevé.

Charles Rochat est mort le à Annecy.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Benoît Yvert (dir.), Dictionnaire des ministres de 1789 à 1989, Paris, Perrin, 1990.
  • Walter Stucki diplomate à Vichy [4].
  • Buttin, Jaques. Un haut fonctionnaire dans la tourmente de l'histoire. Les éditions Chapitre.com. 2014

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Benoit Yvert (dir.), Dictionnaire des ministres (1789-1989), Paris, Éditions Perrin, p. 726.
  2. Henry Coston, L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 165.
  3. Procès du maréchal Pétain devant la Haute Cour de justice, 1945 (Musée Criminocorpus, p. 336).
  4. Mathieu van Berchem, « Nouvel éclairage sur le «sauveur» suisse de Vichy », sur www.swissinfo.ch (consulté le ).