Saint-Martin-le-Gréard — Wikipédia

Saint-Martin-le-Gréard
Saint-Martin-le-Gréard
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Nicolas Dubost
2020-2026
Code postal 50690
Code commune 50519
Démographie
Gentilé Saint-Martinais
Population
municipale
604 hab. (2021 en augmentation de 23,01 % par rapport à 2015)
Densité 211 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 33′ 27″ nord, 1° 39′ 03″ ouest
Altitude Min. 62 m
Max. 126 m
Superficie 2,86 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cherbourg-en-Cotentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cherbourg-en-Cotentin-3
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.saintmartinlegreard.fr

Saint-Martin-le-Gréard est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 604 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Peuplée de 604 habitants pour une superficie de 288 hectares, la commune est un peu excentrée au nord-ouest de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 12 km au sud de Cherbourg, à 14 km à l'est des Pieux, à 14 km au nord de Bricquebec et à 15 km au nord-ouest de Valognes[1].

Le point culminant (126 m) se situe au nord-ouest, près du lieu-dit la Haute Lande. Le point le plus bas (59 / 62 m) correspond à la sortie de la Douve du territoire, au sud-est. La commune est bocagère.

Traversée par la départementale no 56, Saint-Martin-le-Gréard est bordée par cinq communes : Hardinvast, Tollevast, Brix, Breuville et Couville. Saint-Martin-le-Gréard est composée de cinq villages principaux, le Bourg, le Bauché, les Calais, les Roumy et l'Écluse. On lui attribue huit hameaux, le hameau Lecarpentier, les Liais, l'Oraille, le Palais, les Martins, la Mare Vernier, la Haute Lande, et les Patous.

Communes limitrophes de Saint-Martin-le-Gréard[2]
Hardinvast,
Couville
Hardinvast Hardinvast,
Tollevast
Couville Saint-Martin-le-Gréard[2] Brix
Breuville Breuville Breuville

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 997 mm, avec 15,3 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 963,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Martin-le-Gréard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (78,4 %), zones urbanisées (13,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), forêts (2,6 %), terres arables (1,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sannctus Martinus vers 1000[16], Sanctus Martinus le Girart vers 1150[17], Sancti Martini le Guérart en 1280, Saint Martin de Guérart en 1321, Saint Martin de Gréard en 1398, Saint Martin de Gréart en 1410, pour devenir Saint Martin le Gréard.

La paroisse est dédiée à Martin de Tours.

Gréard est un patronyme typique du Cotentin, forme contractée de Guérard (forme normanno-picarde de Gérard), tout comme Grard (cf. Gratot, Graville).

Micro-toponymie[modifier | modifier le code]

Le hameau de l'Écluse n'est pas situé sur la Douve comme on pourrait s'y attendre. En effet, d'après Jean Adigard des Gautries, il s'agit d'une altération de *Coléglise / *Coliglise (Coleclesia vers 1000), c'est-à-dire une chapelle bâtie ou sur la propriété d'un certain Koli, anthroponyme scandinave tout comme Arnketill dans Arthéglise ou Búi dans Buglise (Seine-Maritime, Buiglise XIe siècle).

Le gentilé est Saint-Martinais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les origines[modifier | modifier le code]

Saint-Martin-le-Gréard dépendait de la baronnie de Brix. L'église fut donnée à l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte en 1114 par Adam de Bueys, baron de Brix[18].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[18]
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1953 Auguste Hamel    
1953 1959 Charles Poisson    
1959 1977 Henri Pesnel    
1977 mars 2001 Pierre Brad SE  
mars 2001[19] mai 2020 Philippe Lamort[20] SE Technicien EDF
mai 2020[21] En cours Nicolas Dubost SE Responsable technico-commercial
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[21].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 604 habitants[Note 4], en augmentation de 23,01 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-Martin-le-Gréard est la commune la moins peuplée du canton de Cherbourg-Octeville-Sud-Ouest.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
212210264319314282301269251
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
235227237235218260219204205
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
179197202186182168167180167
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
166153153208216264316350418
2014 2019 2021 - - - - - -
490567604------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L’église Saint-Martin[modifier | modifier le code]

Les habitants décidèrent de faire bâtir une petite chapelle, et de prendre pour saint patron saint Martin. L’église, avec au-dessus du portail un bas-relief de saint martin à cheval du XIXe, fut construite en trois étapes, les premières fondations remontent au XIIe siècle. L'abbé Adam, prêtre de Sottevast fut chargé d’agrandir cette chapelle. Quelques années plus tard, l'abbé Lepigeon, prêtre de Colomby, avec ses habitants, élargirent le chœur et bâtirent une nouvelle sacristie. Cette petite église possède des biens importants, un presbytère avec dix hectares de terre, et un titre de succursale. Pendant la Révolution, en 1791, le bâtiment et les champs furent vendus à l’enchère, à un des habitants, M. Voisin. Actuellement, on peut voir la statue de saint Martin, à gauche du maître-autel provenant de l'église de Bricquebec, et daté entre le XVIIe siècle et Premier Empire. La tour construite en pierre de Couville date de 1875. Une statue en pierre calcaire polychrome du XVIe, en l'honneur de saint Fiacre. À droite, un autel orné de la Donation du Rosaire, bois peint et doré en partie du XIVe et XVIIe siècles. L'édifice abrite également un ciboire du XVIIIe classé au titre objet aux monuments historiques[26], ainsi qu'un lutrin du XIXe.

Les vitraux datés du XXe ont remplacé ceux détruits lors de la Seconde Guerre mondiale. Dans le cimetière qui entoure l’église, on peut voir une croix de cimetière du XVIIe, ainsi que des pierres tombales des XVIe et XVIIe siècles, à gauche de l'allée centrale. L'église est aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Sainte-Bernadette du doyenné de Cherbourg-Hague[27].

Autres lieux[modifier | modifier le code]

Au hameau de l'Écluse, une ferme garde encore les restes d'une demeure du XVIe siècle. Cette ancienne sergenterie dépendant de la baronnie de La Luthumière à Brix, berceau des rois d'Écosse. Actuellement, il reste un puits, des fenêtres à meneaux, une porte à accolade, une vaste cheminée, un écu lisse.

Vers le hameau Roumy, sur la pente de la vallée de l'Ouve (la Douve), une source modeste porte le nom original et poétique de source des secrets. Mais nul dit l'origine de ce nom romanesque. C'est une autre source appelée la Delle, nom probablement d'origine germanique pré-scandinave, signifiant « pièce de terre » que l'on peut voir au hameau Palais. Il est probable qu'il y ait en cet endroit, quelques vestiges de présence ancienne, du moins médiévale.

Au hameau Bauché se dresse une croix de chemin datée du XVIIe siècle.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 216.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 577.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  6. « Orthodromie entre Saint-Martin-le-Gréard et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  17. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1561.
  18. a et b Gautier 2014, p. 577.
  19. « Municipales à Saint-Martin-le-Gréard. Philippe Lamort vise un 3e mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. Réélection 2014 : « Philippe Lamort, réélu sans surprise », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
  21. a et b « Municipales à Saint-Martin-le-Gréard. Élection à l’unanimité du nouveau maire, Nicolas Dubost », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Ciboire », notice no PM50001039, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  27. Site du diocèse.