La Haye-d'Ectot — Wikipédia

La Haye-d'Ectot
La Haye-d'Ectot
L'église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Gilbert Giot
2020-2026
Code postal 50270
Code commune 50235
Démographie
Population
municipale
285 hab. (2021 en augmentation de 19,75 % par rapport à 2015)
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 23′ 31″ nord, 1° 43′ 54″ ouest
Altitude Min. 12 m
Max. 125 m
Superficie 7,32 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Pieux
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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La Haye-d'Ectot est une commune française située sur la Côte des Isles dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 285 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 918 mm, avec 14,3 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin à 29 km à vol d'oiseau[4], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 963,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Haye-d'Ectot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,9 %), terres arables (16,5 %), zones agricoles hétérogènes (14,6 %), forêts (6,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Haya en 1056[14], Esquetot vers 1187[15], La Haye d'Ectot à partir de 1341[16].

Toponyme médiéval issu de l'ancien français haie « haie, clôture ; lisière de bois ; bois servant de clôture ; garenne, bois clos servant de réserve de gibier ». Pour François de Beaurepaire, ce type d'appellation désigne souvent une paroisse nouvellement créée après défrichement en lisière d'une zone boisée, excentrée par rapport à la paroisse principale[17]. (en l'occurrence, Barneville).

Le toponyme Hectot, est d'origine scandinave et constitué de l’élément -tot (issu de l'ancien scandinave topt « domaine rural ; habitation avec terre ») précédé de l'appellatif eski « frêne », d'où le sens global de « village du frêne »[18][réf. incomplète].

Le gentilé est Hectotais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au XIe siècle, le territoire de La Haye-d'Ectot appartient au comté de Mortain[19],[Note 3]. Les seigneurs de La Haye-d'Ectot devaient « 5 sols payables à la my-caresme pour aide de Mortain »[20].

Jourdain de Barneville, vivant au XIIe siècle, donna le patronage de l'église Notre-Dame à l'abbaye du Vœu de Cherbourg. Il est également le fondateur du prieuré de la Taille qu'il donna également à l’abbaye du Vœu[21].

La paroisse avait en 1594 pour seigneur Antoine de La Luthumière ( 1619), baron de La Luthumière, et également seigneur de Brix, auquel succéda son fils, François Le Tellier de La Luthumière (1579-1658), baron de La Luthumière, seigneur et patron de Brix et autres seigneuries, et gouverneur de la ville et château de Cherbourg[22], et prit le parti de la Fronde. François (1617-1699), son fils, fonda en 1654 le séminaire de Valognes. Accusé de jansénisme, Louis XIV le fit fermer[21]. Catherine-Thérèse Goyon de Matignon-Thorigny (1662-1699), dame de la Haye-d'Ectot épousa Jean-Baptiste Colbert de Seignelay (1651-1690), fils de Colbert[21].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1830 1839 Jean-François Bazin[23]    
         
1973 1995 Paul Duchesne    
1995 mars 2001 Christian Duchesne   Enseignant
mars 2001 En cours Gilbert Giot[24] SE Technicien Areva
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

En 2021, la commune comptait 285 habitants[Note 4], en augmentation de 19,75 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
372397429440486488501443413
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
392376393373409375427318310
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
277264256235219227222268247
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
219210163150147195220227239
2018 2021 - - - - - - -
266285-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Maitre-autel.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Renaud de La Haye, (1307-1401), seigneur d'Ectot (XIVe siècle)[33].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 107.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 287.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Comme le territoire de Barneville, Gouey et Saint-Jean-de-la-Rivière.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Le recours à une technique de maçonnerie en opus spicatum inscrit l'église Notre-Dame de La Haye-d'Ectot dans un contexte architectural relativement dense. Parmi les édifices de la presqu'île du Cotentin présentant les mêmes caractéristiques, on peut citer : la chapelle Sainte-Ergoueffe de Surtainville, la chapelle Saint-Germain de Querqueville, l'église Notre-Dame d'Acqueville, la vieille église paroissiale de Carteret, l'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-la-Rivière, l'église Saint-Pierre-ès-Liens d'Huberville, l'église Saint-Martin d'Octeville-l'Aveneletc.[29]

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  4. « Orthodromie entre La Haye-d'Ectot et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  14. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1211.
  15. Georges Bernage, « Noms de lieux scandinaves dans le canton de Barneville-Carteret », Vikland, la revue du Cotentin, no 1,‎ avril-mai-juin 2012, p. 8 (ISSN 0224-7992).
  16. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, A. et J. Picard, , p. 135.
  17. François de Beaurepaire 1986, p. 134.
  18. Collectif, Manche, p. 184.
  19. Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Le patrimoine, t. 1, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, , 391 p. (ISBN 2-9505339-1-4), p. 28.
  20. Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Dans l'histoire, t. 2, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, , 440 p. (ISBN 2-9505339-2-2), p. 76.
  21. a b et c Gautier 2014, p. 287.
  22. Barros 1991, p. 71.
  23. Annuaire du département de la Manche, 12e année 1840, p 229.
  24. Réélection 2020 : Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020))),
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. Julien Deshayes, « Querqueville, chapelle Saint-Germain », Vikland, la revue du Cotentin, no 3,‎ octobre-novembre-décembre 2012, p. 26 (ISSN 0224-7992).
  30. « autel, retable, 3 statues : Saint Sébastien, Saint Michel, Vierge à l'Enfant », notice no PM50000525, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  31. Notes historiques et archéologiques.
  32. Jack Lepetit-Vattier, « La baronnie de Bricquebec - L'emprise d'un grand domaine seigneurial », Vieilles maisons françaises (vmf), patrimoine en mouvement, no 232,‎ , p. 26 (ISSN 0049-6316).
  33. « Geneanet, Renaud, Regnault de La Haye » (consulté le ).