Communauté urbaine de Cherbourg — Wikipédia

Communauté urbaine de Cherbourg
Blason de Communauté urbaine de Cherbourg
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Forme Communauté urbaine
Siège Cherbourg-Octeville
Communes 5
Président Benoît Arrivé (PS)
Budget 102 328 124  (2012)
Date de création
Date de disparition
Code SIREN 245000237
Démographie
Population 80 959 hab. (2014)
Densité 1 181 hab./km2
Géographie
Superficie 68,54 km2
Localisation
Localisation de Communauté urbaine de Cherbourg
Situation de la communauté urbaine dans la Manche.
Liens
Fiche Banatic Données en ligne
La CUC est ses communes

La communauté urbaine de Cherbourg (CUC) est une ancienne structure intercommunale française ayant existé sous la forme d'une communauté urbaine, située dans le département de la Manche.

La création de la commune de Cherbourg-en-Cotentin le , sur le même territoire que la CUC, entraîne la dissolution de cette dernière.

Historique[modifier | modifier le code]

Dès les années 1920, le maire d'Équeurdreville, Hippolyte Mars, lance l'idée de la création d'un « Grand Cherbourg ».

En 1941, un syndicat intercommunal est créé pour la construction et la gestion de l'abattoir. Vingt ans plus tard, c'est la gestion de l'assainissement qui amène la création d'un syndicat mixte entre Cherbourg, Octeville et La Glacerie. En 1965, les communes d'Équeurdreville et d'Hainneville fusionnent.

La communauté urbaine de Cherbourg est créée par un décret du , rassemblant six communes (Cherbourg, Octeville, Tourlaville, Équeurdreville-Hainneville, Querqueville et La Glacerie), et 80 000 habitants.

Le , la volonté politique de fusion des six communes dans un « Grand Cherbourg » entraîne la tenue d'un référendum d'initiative locale. Mais à la question « Êtes-vous favorable à la fusion de votre commune avec d'autres pour réaliser le Grand Cherbourg ? », seules les majorités des électeurs de Cherbourg (83,72 % de oui) et d'Octeville (55,88 %) répondent positivement, entraînant le maintien de la communauté urbaine, et la fusion de Cherbourg-Octeville le .

Le projet phare de l'intercommunalité cherbourgeoise et de son président, Bernard Cauvin, est l'ouverture en 2003 de la Cité de la Mer, dans l'ancienne gare maritime transatlantique.

En 2005, la communauté reprend en régie la charge du traitement et de la distribution de l'eau sur l'ensemble du territoire, alors que Veolia avait jusqu'alors la délégation sur Cherbourg[1]. Celle prise en charge aboutit à la construction en 2006 de l'usine de traitement de la Divette, vallée de Quincampoix (26 000 m3 par jour, soit 80 % des besoins de l'agglomération).

La communauté urbaine est adhérente au syndicat mixte du Cotentin depuis juin 2001. Elle participe également aux syndicats mixtes Manche Numérique et du schéma de cohérence territoriale de la région de Cherbourg, au service départemental d'incendie et de secours de la Manche, au syndicat de l'entente intercommunale de Tourlaville (ESIT) et au Pays du Cotentin.

Le , la communauté urbaine est dissoute du fait de la création de la commune nouvelle de Cherbourg-en-Cotentin couvrant le même territoire[2]. Cette commune nouvelle ainsi que celle de La Hague créée un an plus tard, se joignent aux communautés de communes de Douve et Divette, des Pieux, de la Côte des Isles, de la Vallée de l'Ouve, du Cœur du Cotentin, de la région de Montebourg, du Val de Saire, de Saint-Pierre-Église et de la Saire pour former la communauté d'agglomération du Cotentin le [3].

Compétences[modifier | modifier le code]

La CUC avait charge de compétence pour le compte des cinq communes, sur le principe de la solidarité des territoires et la mutualisation des moyens :

  • les transports urbains: service géré par la compagnie Zéphir Bus
  • l'aménagement de l'espace et du cadre de vie (urbanisme, logement, voirie)
  • l'environnement (ordures ménagères, assainissement, production et distribution de l'eau, pollution de l'air et nettoiement)
  • les stratégies de développement (enseignement supérieur, recherche, grands projets structurants, La Cité de la Mer)

Composition[modifier | modifier le code]

Communes adhérentes[modifier | modifier le code]

Vue aérienne de l'agglomération cherbourgeoise en 2006.

Depuis la fusion de Cherbourg et d'Octeville le pour donner la commune de Cherbourg-Octeville, la CUC n'était plus composée que de cinq communes :

Liste des communes de l’intercommunalité
Nom Code
Insee
Gentilé Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Cherbourg-Octeville
(siège)
50129 Cherbourgeois 14,26 34 799 (2020) 2 440


Équeurdreville-Hainneville 50173 Équeurdrevillais 12,83 15 898 (2021) 1 239
La Glacerie 50203 Glacériens 18,70 5 916 (2020) 316
Querqueville 50416 Querquevillais 5,56 4 958 (2021) 892
Tourlaville 50602 Tourlavillais 17,19 15 925 (2020) 926

Elle était l'une des plus petites communautés urbaines françaises, dernière en nombre d'adhérents et ne dépassant que celle d'Alençon en nombre d'habitants. Cherbourg-Octeville représentait 48,1 % de la population de l'intercommunalité. Ce fut la raison majeure de sa dissolution, de son remplacement par la ville de Cherbourg-en-Cotentin et la création de la communauté d'agglomération du Cotentin. Il s'agissait de regrouper les moyens humains et financiers afin d'augmenter le poids politique du Cotentin dans la région Normandie réunifiée créée à la même date.

Conseil[modifier | modifier le code]

La CUC était administrée par le conseil de communauté, composée de 50 conseillers, élus pour 6 ans par les conseils municipaux des communes.

Les sièges sont répartis selon l'importance de la population :

Présidence[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2012
79 12182 53985 48592 04588 54085 58881 69081 103
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
(Source : Insee)
Histogramme
(Élaboration graphique par Wikipédia)

Finances[modifier | modifier le code]

Imposition[modifier | modifier le code]

La communauté urbaine gérait la taxe d'habitation (8,13 % en 2007), la taxe foncière sur les propriétés bâties (10,95 %) et non bâties (27,16 %), et la taxe professionnelle (6,25 %) et la taxe professionnelle de zone sur les zones d'activité (17,52 %), ainsi que la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (11,50 %)[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Patrick Coupechoux, « De Neufchâteau à Cherbourg, retour à la case publique », Le Monde diplomatique, mars 2005.
  2. « Recueil des actes administratifs de la Manche », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ) : arrêté no 15-88 du 1er décembre 2015 portant création de la commune nouvelle de Cherbourg-en-Cotentin, article 1.
  3. « Recueil des actes administratifs de novembre 2016 » [PDF], sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ), p. 3 : arrêté du .
  4. Ouest-France du 8 septembre 1990, « Cherbourg : un successeur pour Stirn ».
  5. Ouest-France du 11 avril 2008, « La Communauté urbaine renouvelle son exécutif ».
  6. Ouest-France du 24 juin 2012, « Cazeneuve cède ses fauteuils » : « André Rouxel (PS), maire de Tourlaville, est le nouveau président de la Communauté urbaine ».
  7. « Benoît Arrivé, nouveau président de la Cuc », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  8. Finances, Communauté urbaine de Cherbourg.

Source[modifier | modifier le code]

  • Rapport d'activité 2005, Communauté urbaine de Cherbourg

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]