Rauville-la-Bigot — Wikipédia

Rauville-la-Bigot
Rauville-la-Bigot
Église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Hubert Lefevre
2020-2026
Code postal 50260
Code commune 50425
Démographie
Gentilé Rauvillais
Population
municipale
1 099 hab. (2021 en diminution de 4,85 % par rapport à 2015)
Densité 64 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 31′ 07″ nord, 1° 41′ 01″ ouest
Altitude Min. 52 m
Max. 151 m
Superficie 17,16 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cherbourg-en-Cotentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bricquebec-en-Cotentin
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Rauville-la-Bigot
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Rauville-la-Bigot

Rauville-la-Bigot est une commune française située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 099 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 958 mm, avec 14,8 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin à 14 km à vol d'oiseau[5], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 963,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rauville-la-Bigot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,3 %), terres arables (30,7 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), zones urbanisées (1,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Rodulfi villa vers l'an 1000, Radulfivilla en 1042 et de Radulphivilla en 1332[15].

Le toponyme serait issu d'un anthroponyme germanique tel que Radulf[16] ou Radulfus[15],[17] et de l'ancien français ville dans son sens originel de « domaine rural » issu du latin villa rustica. Quant au mot Bigot, c'était le nom d'une puissante famille en Angleterre et en Normandie. Un certain Roger Bigot aurait été en 1066 l'un des compagnons de Guillaume le Conquérant et l'un des conseillers d'Henri Ier Beauclerc. En ancien français, l'article défini pouvait avoir l'usage de démonstratif[18] : « Rauville, celle de Bigot ».

Le gentilé est Rauvillais.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1902, la laiterie de Rauville-la-Bigot est construite par le maire de la commune et châtelain de la Chesnée, Raymond Le Marchand (1859-1932). Ce fut la première laiterie de la région à fabriquer des camemberts à l'échelle industrielle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, cette laiterie était la seule à fonctionner, les autres ayant été partiellement ou entièrement détruites par des bombardements.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Rauville-la-Bigot

Les armes de la commune de Rauville-la-Bigot se blasonnent ainsi (1) :
d'azur au chevron accompagné, en chef, de deux têtes de lion arrachées et, en pointe, d'un cœur, le tout d'or.

(1) : Selon les informations reçues des mairies par La Banque du Blason, Rauville-la-Bigot n'a pas de blason officiel.

Ce blason est emprunté aux armoiries de la famille Le Pesant de Boisguilbert (en extinction, marquis de Boisguilbert), propriétaire du château de la Chesnée, à Rauville.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires[19]
Période Identité Étiquette Qualité
1794 1795 Pierre Le Melletier des Vagands    
1795 1803 Claude Antoine Ébinger   Prêtre
1803 1807 Pierre Michel Brisset du Longprey   Cultivateur
1808 1816 Pierre Louis Gautier Brisset du Grandprey    
1816 1816 Marin Pellerin    
1817 1821 Nicolas Hamel Descroutes   Cultivateur
1821 1822 Pierre Louis Gautier Brisset du Grandprey    
1823 1830 Auguste Médéric Louis Lucas de Saint-Luc   Propriétaire
1831 1848 Jean Guillaume François Pellerin Deslongchamps   Cultivateur
1848 1949 Pierre François Brisset des Lignières   Cultivateur
1849 1852 Grégoire François Aimable Moulin   Cultivateur
1852 1859 Jean Guillaume François Pellerin Deslongchamps   Cultivateur
1859 1871 Pierre François Désiré Bigard    
1871 1876 Marin Pellerin   Cultivateur
1876 1887 Jules Le Marchand   Propriétaire
1887 1906 Raymond Félix Marie Le Marchand   Propriétaire
1906 1907 Marin Pellerin   Cultivateur
1907 1909 Raymond Félix Marie Le Marchand   Propriétaire
1909 1912 Joseph Bauër    
1912 1933 Henri Alexandre Auguste Moulin   Fermier
1933 1945 Henri Moulin    
1945 1968 Ferdinand Jean-Baptiste Delsart    
1968 1989 François Lejeune    
1989 2001 Michel Lecoffre   Commerçant
2001 En cours Hubert Lefèvre[20]   Technicien agricole
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[20].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

En 2021, la commune comptait 1 099 habitants[Note 4], en diminution de 4,85 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Rauville-la-Bigot avait compté jusqu'à 1 070 habitants en 1841, maximum dépassé à la fin des années 2000.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7817558668979401 0391 0701 0061 000
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
942993941878844865840816753
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
747763746765752770708765724
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
7276636467428238601 0241 0361 188
2015 2020 2021 - - - - - -
1 1551 0971 099------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Notre-Dame (XIIe, XVIIIe – XXe siècles) avec une flèche en pierre. Refaite au XVIIIe siècle, elle abrite une Vierge à l'Enfant du XIVe, une croix-reliquaire de la Vraie Croix du XIVe siècle, une statue de sainte Barbe du XIVe siècle et un tableau du XIVe siècle La Délivrance de saint Pierre ès Liens, un baldaquin d'autel du XVIIIe siècle et un autel latéral nord classés au titre objet aux monuments historiques[25], ainsi qu'une verrière des XIXe-XXe de Lorin et Hucher[26].
  • Château de la Chesnée (XVIe – XIXe siècles) reconstruit au XVIe siècle par la famille Symon et restauré en 1866[27]. Au début du XXe siècle il est la possession de Raymond Le Marchand (1859-1932) qui sera maire de Rauville-la-Bigot de 1887 à 1909. L'édifice se présente sous la forme d'une enceinte quadrangulaire flanquée de trois tours d'angles et d'un logis principal[26].
  • Ferme-manoir de Saint-Laurent et du Frêne.
  • Dix croix de chemin (XVIIe – XIXe siècles) dont celle de la Chesnaye (XVIe – XVIIe siècles).
  • Croix de cimetière et dalle funéraire à croix nimbée (Moyen Âge).

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

La fête champêtre de Rauville a lieu le dernier dimanche du mois d'août. Des chars sont confectionnés par les villageois. Défilé, feu d'artifice, retraite aux flambeaux, fête foraine et aubades sont au programme.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 181.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 482.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  5. « Orthodromie entre Rauville-la-Bigot et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  15. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 947.
  16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  17. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 206.
  18. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 62.
  19. Jacques Blin, étude sur les maires des communes du canton de Bricquebec à partir des registres d'état civil.
  20. a et b Réélection 2020 : « Rauville-la-Bigot. Hubert Lefèvre élu maire à l’unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Œuvres mobilières classées à Rauville-la-Bigot.
  26. a et b Gautier 2014, p. 482.
  27. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 154.
  28. Lucien Goubert sur WM.