Siouville-Hague — Wikipédia

Siouville-Hague
Siouville-Hague
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Denis Chanteloup
2020-2026
Code postal 50340
Code commune 50576
Démographie
Gentilé Siouvillais
Population
municipale
940 hab. (2021 en diminution de 12,4 % par rapport à 2015)
Densité 148 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 33′ 32″ nord, 1° 50′ 18″ ouest
Altitude Min. 5 m
Max. 99 m
Superficie 6,37 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Cherbourg-en-Cotentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Pieux
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web ville-siouville-hague.fr

Siouville-Hague (Siouville jusqu'en ) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 940 habitants[1].

Cette petite station balnéaire possède une belle et immense plage de sable fin. Le site est réputé pour la pratique du surf, du char à voile et de la planche à voile. La commune abrite aussi un centre de rééducation fonctionnelle.

Géographie[modifier | modifier le code]

Siouville-Hague se situe sur la côte ouest du Cotentin, dans le canton des Pieux, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Cherbourg, entre Héauville et Flamanville.

La localité est arrosée par le Petit Douet.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C avec une amplitude thermique annuelle de 10,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 935 mm, avec 14,4 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Hague à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 480,0 mm[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Siouville-Hague est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 moins de 200 000 habitants[11],[12].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,4 %), zones agricoles hétérogènes (29,2 %), zones urbanisées (12,5 %), prairies (5,9 %), forêts (3,7 %), zones humides côtières (0,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Seovilla avant 1161, Seolvilla vers 1200, Syovilla vers 1280[17].

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural »[17]. Le premier élément Siou- représente sans doute un nom de personne[17] conformément à la majorité des cas pour ce type de formation. Par ailleurs, la Normandie est la région de France dans laquelle les noms de lieux en -ville sont les plus fréquents.

François de Beaurepaire qui se base sur la forme du XIIIe siècle propose les anthroponymes anglo-saxons Sigeweald (comprendre sans doute Siġeweald) / Siwold (variante du précédent) ou germanique continental (occidental) Saewulf / Seulfus[17]. Curieusement, il n'évoque pas le nom de personne scandinave SǽulfR / Siólfr (variante)[18] qui colle mieux aux formes anciennes. Jean Renaud compare Sciotot, situé à moins de 10 km de Siouville, à Sjötofta (Suède) qui contiendrait l'ancien scandinave sjór « mer », d'où le sens global de « ferme près de la mer »[19]. Sciotot n'est mentionné sous les formes Siautot qu'en 1689 et Siotot qu'en 1753 - 1785[20]. Malgré l'absence de formes suffisamment anciennes, il semble que Siouville / Sciotot (avec une graphie aberrante pour Siotot) forment une paire toponymique et contiennent le nom d'un seul et même personnage, comme cela se retrouve fréquemment dans la toponymie normande. En outre, l'association de l'appellatif -tot (< ancien scandinave topt, toft) avec un nom de personne est aussi fréquente qu'avec un autre appellatif ou un adjectif, en revanche l'association de cet élément avec un anthroponyme germanique continental rare est peu probable et jamais assurée.

Le gentilé est Siouvillais.

Histoire[modifier | modifier le code]

La paroisse de Siouville fut fondée au XIe siècle[21].

Au début du XIXe siècle, la population se convertit au protestantisme. Plus qu'une véritable adhésion spirituelle, il s'agit pour elle de signifier au curé du village son courroux après qu'il a donné la préférence au seigneur de Flamanville sur ses ouailles dans un litige sur les droits liés à la récolte du varech. Un temple, construit de 1837 à 1842, témoigne de cette conversion. C'est désormais une salle communale.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1959 1971 André Michel DVD Chef d'entreprise
1971 2008 Roger Bonnemains SE Artisan
mars 2008 décembre 2011[22] Marcel Letablier SE Retraité
février 2012 avril 2014 Yves Amy SE Chef d'équipe menuiserie
avril 2014[23] mai 2020 Bertrand Bottin SE Employé
mai 2020[24] En cours Denis Chanteloup SE Technicien documentaire
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

En 2021, la commune comptait 940 habitants[Note 3], en diminution de 12,4 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
664611851750818780792750736
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
697645665619609598534521476
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
445503419381388395402417440
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
4624274718219969951 0631 0791 116
2014 2019 2021 - - - - - -
1 074952940------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie et tourisme[modifier | modifier le code]

Depuis , Siouville-Hague forme avec Les Pieux et Auderville un groupement de « communes touristiques »[29].

Le raz Blanchard présente un potentiel énergétique énorme. C'est la raison pour laquelle, dans le cadre du développement des énergies renouvelables, une liaison HVDC est planifiée entre le Cotentin et l'Angleterre ; elle passerait par Siouville[30],[31] (voir Merville-Franceville).

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Longue plage de sable fin.
  • Église Saint-Pierre (1778-1781), dominant la mer, avec une tour carrée surmontée d'une coupole hexagonale. L'édifice abrite un maître-autel du XIXe et autels latéraux du XVIIIe, une chaire à prêcher du XVIIIe, des fonts baptismaux du XVIIe, les tableaux du maître-autel du XXe, de Adeline Hébert-Stevens, une verrière du XXe de R. Desjardins et P. Bony, un lutrin à deux aigles[32].
L'église actuelle est due à Guillaume de Percy (1677-1769), curé de Siouville qui fut enterré dans le chœur de l'église, et son successeur, Pierre Le Tourneur, qui eut droit à un cénotaphe inscrit en 19766 au titre objet aux monuments historiques[33].
L'église est aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Saint-Germain du doyenné de Cherbourg-Hague[34].
  • Grand calvaire de 1818.
  • Croix de la Petite Siouville de 1821, de Boles du XXe siècle, de Beuval, de la Mission de 1818.
  • Croix de cimetière du XVIIe siècle.
  • Manoir du Valciot du XVIe siècle, bâti par la famille Basan.
  • Ancien temple protestant daté de 1842.
  • Ferme de la Redoute du XVIIIe siècle.
  • Moulin de Siouville.
  • Le fort dominant la plage.
  • Rives du ruisseau le Petit Douet.
  • Site archéologique du Mont Saint-Pierre, gisement moustérien.
  • Centre de thalassothérapie depuis 1969.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

La place des Tamaris.
  • Tennis (club FFT).
  • Football.
  • Planche à voile / funboard.
  • Surf / longboard / bodyboard.
  • Plage : surveillée en juillet et août par des sapeurs pompiers du canton des Pieux.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  • Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[35].
  1. Population municipale 2021.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  5. « Orthodromie entre Siouville-Hague et La Hague », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station météorologique Cap de la Hague, commune de La Hague - Normales pour la période 1991-2020 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Les communes soumises à la loi littoral », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  14. « La loi littoral », sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Corine Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  17. a b c et d François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 219.
  18. Site de Nordic Names : le nom de personne norrois SǽulfR [1].
  19. Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1), p. 97b
  20. Dominique Fournier, « Élément -tot » in Wikimanche [2].
  21. Delattre, 2002, p. 240.
  22. « Siouville-Hague : le maire a démissionné ce vendredi soir », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. « Le conseil siouvillais est installé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. « Municipales à Siouville-Hague. Denis Chanteloup succède à Bertrand Bottin », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. [PDF] « Préfecture de la Manche - Recueil des actes administratifs - mars 2010 » : page 17.
  30. « Des câbles électriques sous-marins entre la France et l'Angleterre », sur France 3 Basse-Normandie, (consulté le ).
  31. Réseau de transport d'électricité.
  32. Gautier 2014, p. 628.
  33. « Cénotaphe de Pierre Le Tourneur », notice no PM50005312, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  34. Site du doyenné.
  35. « Siouville-Hague sur le site de l'Institut géographique national » (archive Wikiwix).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 240.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 628.
  • André Hamel, Siouville, Manche. Le schisme protestant de 1837, 1992, 111 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]