Saint-Floxel — Wikipédia

Saint-Floxel
Saint-Floxel
L'église Saint-Floxel.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Joël Guilbert
2020-2026
Code postal 50310
Code commune 50467
Démographie
Gentilé Saint-Floxelais
Population
municipale
492 hab. (2021 en augmentation de 1,44 % par rapport à 2015)
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 29′ 31″ nord, 1° 21′ 04″ ouest
Altitude Min. 15 m
Max. 73 m
Superficie 8,45 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Valognes
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-Floxel

Saint-Floxel (prononcé [sɛ̃flosɛl][1]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 492 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est à l'est de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 2 km à l'est de Montebourg, à 9 km à l'est de Valognes, à 11 km au nord de Sainte-Mère-Église et à 17 km au sud-ouest de Saint-Vaast-la-Hougue[2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 823 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont à 16 km à vol d'oiseau[7], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 890,0 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Floxel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13].

La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,4 %), terres arables (23,5 %), zones agricoles hétérogènes (21,8 %), zones urbanisées (2,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'hagiotoponyme de la localité est attesté sous les formes : Sancti Flocellum en 1146, Sancti Floscelli entre 1159 et 1181, Sancti Flocelli vers 1280, Saint Floxel en 1793, Saint-Floxes en 1801[17], Sanctus Floscellus sans date.

Floxel ou Floscellus, honoré par la paroisse, serait un martyr chrétien du IVe siècle[18], né probablement dans la paroisse. C’était, semble-t-il, un proto-martyr de Coutances, jeune militaire mort pour avoir refusé, comme saint Maurice, de renier le Christ[19].

Le gentilé est Saint-Floxelais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant 1174, Richard II de Reviers, fils de Guillaume de Reviers, donne une terre appelée « Octo » dans son manoir de Saint-Floxel avec toutes ses appartenances[20].

Dans le cadre de la guerre de Cent Ans, en 1405, à la suite d'un débarquement anglais à la Hougue, la paroisse est mise à sac et ses maisons rasées[Note 3].

Saint-Floxel a possédé une foire annuelle importante, qui se tenait sur deux jours, dont les bénéfices furent disputer longtemps par les abbayes de Montebourg et de Saint-Georges de Boscherville, et qui était entretenue par le flux des pèlerins venant célébrer le culte de saint Floxel le [22].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires[22]
Période Identité Étiquette Qualité
1936 1947 Charles Picquenot    
1947 1965 François Jaunet    
1965 1989 François Bienvenu    
1989 mars 2008 Bernard Jaunet    
mars 2008[23] En cours Jacques Onfroy[24] SE Technicien agricole
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[24].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2021, la commune comptait 492 habitants[Note 4], en augmentation de 1,44 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-Floxel a compté jusqu'à 593 habitants en 1841 et 1851.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
518554575576554588593581593
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
584574561552528501502524507
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
424398333327326304311356318
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
314325293326348417424423473
2015 2020 2021 - - - - - -
485496492------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[28].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Floxel (XIe, XIVe – XVIIe siècles) avec un portail orné d'une rosace et une tour de style roman. Elle abrite un lutrin du XVIIIe dont la base est un lion terrassant un dragon, rappelant le martyre de saint Floxel, un des premiers apôtres du Cotentin, et une Vierge à l'Enfant du XIVe, œuvres classés au titre objet aux monuments historiques[29] ainsi qu'une poutre de gloire du XVIIe[22].
  • Le Josselinerie (XVIIIe siècle).
  • Ferme de Montlaville (XVIIIe siècle).
  • La Cour des Boulangers.
  • La Deloncherie (XVIe siècle).
  • Vaudival.
  • Communs de la Guinguette (XVIe – XVIIe siècles), qui aurait été un ancien prieuré relevant de l'abbaye de Montebourg.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 194.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 529.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Tout comme à Vaudreville, Fontenay, Quinéville, Saint-Martin-d'Audouville, alors que Valognes, Barneville et Saint-Lô sont abandonnés par la plupart de leurs habitants[21].
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 221.
  2. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  7. « Orthodromie entre Saint-Floxel et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Auguste Molinier, Les Sources de l'histoire de France, Paris, A. Picard et fils, (lire en ligne sur Persée.), p. 20.
  19. Bernard Jacqueline, Les hagio-toponymes auxerrois dans le Cotentin.
  20. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècle) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 183.
  21. Michel Hébert et André Gervaise, Châteaux et manoirs de la Manche, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 176 p. (ISBN 978-2-84706-143-7), p. 35.
  22. a b et c Gautier 2014, p. 529.
  23. « Jacques Onfroy est élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. a et b Réélection 2014 : « Saint-Floxel (50310) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
  29. « Aigle-lutrin », notice no PM50000962, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, et « statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000963, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.