Saint-Germain-des-Vaux — Wikipédia

Saint-Germain-des-Vaux
Saint-Germain-des-Vaux
Port Racine.
Image illustrative de l’article Saint-Germain-des-Vaux
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité CA du Cotentin
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Joseph Cauvin
2017-2020
Code postal 50440
Code commune 50477
Démographie
Gentilé Saint-Germaniais
Population 311 hab. (2020)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 42′ 43″ nord, 1° 55′ 12″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 123 m
Superficie 6,36 km2
Élections
Départementales La Hague
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration La Hague
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Germain-des-Vaux
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Germain-des-Vaux
Géolocalisation sur la carte : Manche
Voir sur la carte topographique de la Manche
Saint-Germain-des-Vaux
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Saint-Germain-des-Vaux

Saint-Germain-des-Vaux est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie. Elle est peuplée de 311 habitants[Note 1].

Depuis le , elle fait partie de la nouvelle commune de La Hague et a le statut de commune déléguée.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Situé à l'extrémité de la pointe de la Hague, entre Auderville à l'ouest, Omonville-la-Petite à l'est, et Jobourg au sud, la commune partage son littoral entre l'extrémité de l'anse Saint-Martin qu'est la pointe du Nez, et le cap de la Hague par le nez Bayard qui fait de Saint-Germain la commune la plus septentrionale de Basse-Normandie devant sa voisine Auderville.

La commune s'organise essentiellement autour de deux hameaux, le bourg (constitué par la rue de haut et la rue de bas) et le hameau Danneville.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Sancti germani au XIIe siècle[1].

La deuxième partie du toponyme serait un patronyme (« la famille des Vaux »)[2].

Le gentilé est Saint-Germaniais[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Des fouilles, dirigées par Dominique Cliquet, ont révélé une occupation humaine datée du Moustérien sur le site de Port Racine[4].

Le , le météore Ignès tombe, une heure après le levé du jour, faisant un grand bruit, faisant trembler les maisons de Saint-Germain-des-Vaux, d'Auderville et de la Hague. Le météore serait tombé dans la mer près de l'île d'Aurigny. Le phénomène est aperçu à Cherbourg et Valognes[5].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie annexe.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1977 mars 1983 Roger Le Huel    
mars 1983 mars 2001 Charles Digard   Retraité de gendarmerie
mars 2001 mars 2008 Alexis Le Tullier    
mars 2008[6] décembre 2016 Joseph Cauvin[7]   Entrepreneur retraité

Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[7].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9],[Note 2].

En 2020, la commune comptait 311 habitants, en diminution de −9,33 % par rapport à 2015 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8608939101 0641 0491 0201 000939922
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
851777752684667583570508525
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
520531502403394383356350313
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
301296240273489457422408346
2018 - - - - - - - -
323--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

Activité culturelle et manifestations[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Roche Gélétan. Si la légende veut que ces cailloux soient les traces du passage de Gargantua, ayant laissé là des graviers qui le gênaient dans ses bottes, les fouilles archéologiques ont mis au jour, sur la plage de Gélétan, l'un des plus anciens sites d'occupation du Cotentin, remontant au Paléolithique moyen[4].
  • Menhir de la Bergerie des Étennevaux dit Grosse Pierre de 2,25 m de haut.
  • Menhir de la Pierre à feu d'une hauteur de 2,50 m.
  • Dolmen du Jogard dit Trou des fées.
  • Port Racine, surnommé le plus petit port de France. Quelques bateaux y sont amarrés par des aussières. Construit sous Napoléon Ier, son nom vient du capitaine corsaire François-Médard Racine (1774-1817), qui y abritait sous l'Empire son lougre l'Embuscade. En 1886, il a été complété d'une seconde jetée.
  • Jardin Jacques-Prévert, créé dans la vallée des Moulins pour les dix ans de la mort du poète à Omonville-la-Petite, par Gérard Fusberti, ancien antiquaire parisien de la place des Vosges. Il demanda aux amis de Prévert d'offrir chacun un arbre (un pin maritime par Yves Montand, un eucalyptus par Mouloudji, un poirier pleureur par Serge Reggiani…), qui pousse au milieu des poèmes et pensées.
  • Tour d'un ancien moulin à vent au hameau de Danneville.
  • Les Herbeuses.
  • Fort Saint-Martin : la première redoute date de 1520. Le fort est doté de douze canons en 1837. Une fois désarmé et désaffecté, en 1921, il est devenu la propriété d'un patronage parisien qui y organise des colonies de vacances en juillet et le loue pendant l'année scolaire.
  • Église romane Saint-Germain, à l'écart, sur une butte, des Xe, XIIe et XVIIIe siècles, dédiée à Germain à la rouelle, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [12]. L'édifice abrite des fonts baptismaux, composés d'une cuve carrée en pierre du XIIIe et d'un couvercle en bois du XVIIIe, classés monuments historiques au titre objet depuis [13], ainsi qu'un maître-autel du XVIIIe, un bénitier du XVIe, une peinture murale représentant la Sainte-Trinité du XVIIe, une éducation de la Vierge du XVIe, les statues de sainte Pernelle décapitée au XVe et mutilée au XVIIIe[14]. L'église, dont l'intérieur a été rénové en 2002, est aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Bienheureux Thomas Hélye de la Hague du doyenné de Cherbourg-Hague[15].
  • Église aux Bizeaux du XVIIIe siècle, avec un petit clocher-mur.
  • Chapelle Notre-Dame du XIXe siècle avec des vitraux de Gabriel Loire, chapelle du port Racine incorporée dans l'enceinte du fort.
  • Ancien presbytère.
  • Croix de cimetière du XVIIe siècle, croix de chemin du XVIIIe siècle.
  • Ancien prieuré bénédictin relevant de l'abbaye Saint-Paul de Cormery[16].
  • Quatre lavoirs.
  • Au village de la rue du Bas, on peut voir rapporté sur la façade d'une maison, un bloc calcaire armorié provenant des ruines du manoir de la Fouèdre à Auderville. L'écu, qui porte les armes de la famille Fabien de La Fouèdre : de gueules à la fasce d'argent chargée d'un croissant de sable, accompagnée en chef de deux boucles d'or et en pointe d'une tête de sanglier d'argent, est timbré d'un casque morné (visière abaissé) soutenu par deux lions affrontés[17].
pour mémoire
  • Chapelle Saint-Germain, située non loin de la côte[18].

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est protégé par plusieurs initiatives environnementales. Dans le cadre du programme européen Natura 2000, il est couvert par la Zone de protection spéciale « landes et des dunes de la Hague » et par le site d'importance communautaire « côtes et landes de la Hague ».

La côte de Saint-Germain-des-Vaux appartient à la ZNIEFF de type 2 de la Hague, et compte trois ZNIEFF de type 1 : l'anse Saint-Martin, le cap de la Hague, et îlots et estran rocheux de la Hague. Comme pour le reste de la péninsule de la Hague, la côte est aussi un site naturel classé au titre de la loi de 1930 depuis le , et l'ensemble du territoire communal est inscrit depuis le . La commune entre dans le champ d'acquisition du Conservatoire du littoral, les terrains achetés étant gérés par le Syndicat mixte des espaces littoraux de la Manche (SyMEL).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 198.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 538.
  • Hugues Plaideux, « Archives religieuses inédites de la Hague (4) : À propos de l'église de Saint-Germain-des-Vaux »', dans Annales de Biville, n°27, , p. 19-22.
  • Hugues Plaideux, « Le prieuré de Saint-Germain-des-Vaux », dans Annales de Biville, no 30, , p. 20–32, et no 31, juil. 1990, p. 24-40.
  • Hugues Plaideux, « Le Port Racine à Saint-Germain-des-Vaux », dans Annuaire des cinq départements de la Normandie, Congrès de Cherbourg et de la Hague, 2008, p. 65-68.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2020.
  2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Delattre, 2002, p. 198.
  2. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 224.
  3. « Ouest-france.fr - Mairie de Saint-Germain-des-Vaux » (consulté le ).
  4. a et b André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 7.
  5. Annuaire du département de la Manche, t. 11, Saint-Lô, Imprimerie d'Élie fils, (lire en ligne), p. 384-385.
  6. « Joseph Cauvin succède à Alexis LeTullier », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  7. a et b Réélection 2014 : « Saint-Germain-des-Vaux (50440) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  8. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  9. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  12. « Église », notice no PA00110569, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  13. « fonts baptismaux et leur couvercle », notice no PM50000973, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  14. Gautier 2014, p. 538.
  15. Site du doyenné.
  16. Jack Lepetit-Vattier, « La baronnie de Bricquebec - L'emprise d'un grand domaine seigneurial », Vieilles maisons françaises (vmf), patrimoine en mouvement, no 232,‎ , p. 26 (ISSN 0049-6316).
  17. Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (préf. Rodolphe de Mons), Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 146.
  18. Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Le patrimoine, t. 1, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, , 391 p. (ISBN 2-9505339-1-4), p. 63.