Pierreville (Manche) — Wikipédia

Pierreville
Pierreville (Manche)
Église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Thierry Lemonnier
2020-2026
Code postal 50340
Code commune 50401
Démographie
Gentilé Pierrevillais
Population
municipale
752 hab. (2021 en augmentation de 2,31 % par rapport à 2015)
Densité 74 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 28′ 27″ nord, 1° 46′ 49″ ouest
Altitude Min. 35 m
Max. 117 m
Superficie 10,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cherbourg-en-Cotentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Pieux
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Pierreville

Pierreville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 752 habitants[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométriques et thermiques sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 977 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Hague à 22 km à vol d'oiseau[5], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 480,0 mm[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pierreville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,9 %), terres arables (33,1 %), zones agricoles hétérogènes (19,2 %), zones urbanisées (2,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

À l’origine, Pierreville s’appelait Maneville (« Magna villa : le grand domaine ») et aussi Damandeville[réf. nécessaire].

Le nom de la localité est attesté sous les formes Petravilla en 1179, Petrae Villae vers 1210, Petrivilla en 1222, Pierreville en 1743[14]. Du latin petra « pierre » et villa « ferme »[14].

Nom lié à l’exploitation de mines et de carrières[réf. nécessaire].

Le gentilé est Pierrevillais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans la première moitié du XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Saint-Sauveur-le-Vicomte[15], et au début du XIIIe siècle, comme relaté dans les Scripta de feodis, elle avait basculé dans l'honneur de Bricquebec[16].

Le seigneur de Pierreville était sieur de Maneville.[Quand ?]

Sur le cartulaire de l’abbaye de Troarn, il est fait mention du sire de Pierreville au nombre des barons aux côtés de Guillaume le Conquérant, lors de la bataille d'Hastings.

Au XIIe siècle, Guillaume de Werton — alias de Muleris — donna le patronage de Pierreville au prieuré de Brewton, monastère en Angleterre situé près de Bath dans le Sommersetshire où se situait un monastère d'Augustins[17] au terme d’un échange de terre entre ce dernier et l'abbaye Saint-Martin de Troarn[18].

Une chapelle dédiée à sainte Regonette ou chapelle Saint-Ergouef est attestée en 1332 sous la forme capella Sancte Ragovefe dans le pouillé du diocèse de Coutances. Elle était située à Surtainville sous la juridiction de Pierreville, en tant qu'annexe de l'église Notre-Dame, sous le patronage de l'abbé de Troarn[19].

Dès le Moyen-Âge, les Anglais exploitent les mines des Godailleries, de la Laverie et de la Ferrière, qui contiennent du plomb argentifère pour les deux premières et du fer pour la dernière.

On trouve un ancien manoir communal en bas de l’église sur le pré.

Jacques Marion a joué un rôle au niveau départemental dans la Vallée à la Révolution de 1789.

Venant de Carteret, Victor Hugo est passé à Pierreville en 1842 avant de faire étape aux Pieux en compagnie de Juliette Drouet. Il a mentionné dans son journal le très mauvais état du chemin à cette époque.

Auguste Laisney devient cultivateur à Pierreville et achète la ferme et la terre de Saint-Marcouf vers 1870.

L'église a été refaite et agrandie sous Léon XIII, pape de 1878 à 1903.

Louis Laisney et Clément Labée furent les deux premiers soldats pierrevillais mort en .

Le 19 juin 1940, lors de l'invasion Allemande, les français tirent depuis leurs navires pour ralentir l'avance les Allemands ce qui impacte la grande route près de la Cauvinerie.

L'armée française place des mines antichars au "Haut de la route".

Le général allemand Rommel passe dans la ville en et en 1944.

Pierreville était sous la trajectoire des milliers d'avions transportant les parachutistes américains vers leurs zones de saut, dans la nuit du au .

Eisenhower est passé à Pierreville, venant de Barneville, vers le .

Le cardinal Guyot vient le , pour la confirmation.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1977 Julien Noël    
1977 juin 1995 Auguste Cauchebrais    
avril 2014 Olivier Bernard   Cadre d'une filiale d'assurances
avril 2014[20] En cours Thierry Lemonnier[21] SE Agent de maitrise en informatique
Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

En 2021, la commune comptait 752 habitants[Note 3], en augmentation de 2,31 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
886588790808742732729733728
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
677660704636644620630607597
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
598617631534554569558529525
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
533531443460550587635723728
2021 - - - - - - - -
752--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le manoir de Saint-Marcouf.
Le bas-relief.
  • Manoir de Saint-Marcouf du XVIIe siècle inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [26], propriété de la famille de l’amiral de Tourville (1639). Propriété dans les années 1600 de la famille Faucon, puis de la famille Lesauvage dans les années 1700. Ces deux familles étaient les sieurs de Saint-Marcouf ; il eut même dans ces familles des sieurs et patrons de Pierreville. Propriété aussi vers 1829 de la famille Leconte, puis vers 1870-1880, de la famille Lagalle, puis en 1900 de la famille Laisney. Il appartient toujours à cette famille.
  • Manoir de Montaubert des XVIe – XVIIe siècles.
  • Église Notre-Dame des XVe, XVIIe – XIXe siècles, bâtie dans le style XIIIe, avec clocher de la fin du XIXe couvert d'un toit en bâtière et avec un avant-porche latéral et intérieur gothique. Elle abrite deux objets classés au titre objet aux monuments historiques : L'Entrée au paradis de quatre personnages conduits par la Vierge et Un ange à Pierreville (bas-relief du XIVe) et une statue de sainte Geneviève (appelée aussi sainte Ergouëffe) du XVe[27], ainsi qu'un bénitier (XIVe), un lavabo (XIVe, XVe), une verrière (XXe)[17], une chaire à prêcher sculptée (XIXe), une épitaphe datée de 1501, et des pierres tombales du XVIIe dont une datée de 1692.
Elle est aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Notre-Dame du doyenné de Cherbourg-Hague[28].
  • Croix de chemin dite la croix Marie du XVIIIe siècle et croix de Maneville du XVIIIe siècle sur le chemin des pointes de la crête.
  • Croix de cimetière du XVIIIe siècle.
  • Ancien moulin.
  • Puits en pierre à Saint-Marcouf.
  • Fontaine Saint-François.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 169.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 460.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Altitudes, superficie : IGN[29].
  1. Population municipale 2021.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  5. « Orthodromie entre Pierreville et La Hague », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station météorologique Cap de la Hague, commune de La Hague - Normales pour la période 1991-2020 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  14. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1, Droz, , p. 375.
  15. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècle) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 181-182.
  16. Delacampagne 1982, p. 187.
  17. a et b Gautier 2014, p. 460.
  18. Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Derache, (lire en ligne).
  19. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de la France II, Paris, 1903, p. 314C.
  20. « Thierry Lemonnier, nouveau maire de Pierreville », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. Réélection 2020 : « Municipales à Pierreville. Thierry Lemonnier réélu maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Manoir de Saint-Marcouf », notice no PA00110539, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. « Bas-relief : L'Entrée au paradis de quatre personnages conduits par la Vierge et un ange », notice no PM50000828, et « Statue : Sainte Geneviève, appelée aussi Sainte Ergouëffe », notice no PM50000829, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  28. Site du doyenné.
  29. Répertoire géographique des communes ([1]).