Henry Chavin — Wikipédia

Henry Chavin
Henry Chavin, photographie publiée en 1940.
Fonctions
Préfet de Constantine
-
Préfet de la Haute-Vienne
-
Préfet de Vaucluse
-
Préfet des Alpes-de-Haute-Provence
Sous-préfet de Béthune
à partir de
Sous-préfet de Villeneuve-sur-Lot
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Henri ChavinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/743, F/1bI/1054)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Henry Chavin, né le à Meaux[2], est un préfet et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Henry Chavin commence sa carrière dans le corps préfectoral sous la Troisième République. Après quelques postes de Secrétaire général de préfecture et de sous-préfet, il est directeur du cabinet du ministre de l'agriculture en . Nommé préfet des Basses-Alpes en , il n'est pas installé mais reste détaché en qualité de directeur adjoint au ministère.

Sous l'impulsion du leader radical Édouard Daladier, il succède à Camille Vernet comme préfet de Vaucluse en . Il occupe ce poste jusqu'en , coïncidant avec la durée du ministère de Daladier à la Défense[3]. Il est encore préfet de la Haute-Vienne () et préfet de Constantine (), puis il exerce les fonctions de Directeur général de la Sûreté nationale du au [2], puis de Secrétaire général honoraire de la Police du au dans le gouvernement Darlan. Il dirige la police française pendant une courte période. Ses services sont chargés de la mise en application de la loi du sur les dénaturalisations : 4 000 étrangers vont être expulsés par la Sûreté nationale. Il est nommé conseiller d'état en [4].

Il est suspendu de ses fonctions durant la Libération, le , avant d'être révoqué le de la même année[2].

Postérité[modifier | modifier le code]

Henry Chavin est surtout connu pour un rapport écrit en et portant son nom, dans lequel il affirme la réalité du « complot synarchique ». Dans son ouvrage Le choix de la Défaite, l'historienne marxiste-léniniste Annie Lacroix-Riz stigmatise les supposés « synarques » en s'appuyant sur ce document[5], mais l'historien et éditeur Jean-Louis Panné objecte qu'elle n'effectue pas l'édition critique du « rapport Chavin » et qu'elle adhère sans réserve à toutes les allégations qui s'y trouvent, erreurs comprises[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_426 »
  2. a b et c Bargeton 1994, p. 219.
  3. Monier 2007, p. 292.
  4. François Broche, Dictionnaire de la Collaboration : collaborations, compromissions, contradictions, Paris, Belin, , 950 p. (ISBN 978-2-7011-8947-5), p. 237.
  5. Annie Lacroix-Riz, Le Choix de la défaite, Armand Colin, 2010, note 112, page 632.
  6. Jean-Louis Panné, « L'organisation de la défaite ou le délire en histoire : Annie Lacroix-Riz : Le Choix de la défaite. Les élites dans les années 30. (Armand Colin, 2006, rééd. 2007, 671 pages.) », Commentaire, no 124,‎ 2008-2009, p. 1222-1223.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]