Élections législatives françaises de 1827 — Wikipédia

Élections législatives françaises de 1827
430 députés
et
Type d’élection Élections législatives
Corps électoral et résultats
Votants ~94 000
Ultraroyalistes – Jean-Baptiste de Villèle
Voix ?
43,02 %
en diminution 53
Députés élus 185 en diminution 228
Libéraux – Gilbert du Motier de La Fayette
Voix ?
39,53 %
en augmentation 35,6
Députés élus 170 en augmentation 153
Ultraroyalistes de la contre-opposition – François-Régis de La Bourdonnaye
Voix ?
17,44 %
Députés élus 75
Représentation de l'assemblée
Diagramme
  • Doctrinaires et libéraux : 170 sièges
  • Ultra-royalistes : 185 sièges
  • Ultra-royalistes « pointus » : 75 sièges
Gouvernement
Sortant Élu
Jean-Baptiste de Villèle
Ultraroyalistes
Jean-Baptiste Sylvère Gaye de Martignac
Doctrinaires

Les élections législatives françaises de 1827 ont eu lieu les et .

Mode de scrutin

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Le mode de scrutin est celui défini par la loi de juin 1820 dit « du double vote » qui associe le scrutin uninominal selon le découpage de 1820 pour les trois cinquièmes des députés, élus le , et le scrutin plurinominal départemental, élus le [1]. Les deux collèges d'électeurs sont définis par leurs revenus (suffrage censitaire), l'accès au collège départemental nécessitant des revenus plus élevés et permettant de voter deux fois.

Le scrutin donne environ 175 députés aux ultraroyalistes favorables à Villèle, un nombre équivalent pour les libéraux et 70 ultraroyalistes dissidents, partagés équitablement entre les partisans de Chateaubriand et les « pointus » de La Bourdonnaye[2].

Résultats des élections législatives françaises de 1827[réf. nécessaire]
Parti Voix % Sièges +/-
Ultraroyalistes ? ? 185 en diminution 228
libéraux ? ? 170 en augmentation 153
Ultraroyalistes de la contre-opposition ? ? 75 Nv.
Total ~94 000 100 430 en stagnation

Les élections de 1827 entérinent la division de la droite, avec le développement de deux foyers de contestation au sein du mouvement ultra[2]. Le premier rassemble les « pointus », menés par La Bourdonnaye, déçus de la modération de Villèle et partisans d'une monarchie aristocratique, éloignée de l'application qui est alors faîte de la Charte[2]. L'autre, regroupé autour de Chateaubriand, entraîne plusieurs parlementaires, tels que Clausel de Coussergues, Hyde de Neuville et Édouard de Fitz-James, qui entrent dans l'opposition à la politique de Villèle, jugée autoritaire, et défendent la conception d'une monarchie compatible avec l'affirmation des grandes libertés publiques[2].

Ces élections marquent la victoire des opposants à Villèle, qui s'étaient associés lors des élections, faisant échouer un grand nombre de candidats ministériels. De plus, la société Aide-toi, le ciel t'aidera fondée par Guizot a permis de déjouer une partie des manœuvres électorales de l'administration, notamment en inscrivant des électeurs injustement oubliés des listes électorales. Les candidats de gauche ont fait cause commune avec ceux de la défection, menée par Chateaubriand, et ceux des pointus, menés par La Bourdonnaye. Après cet échec, Villèle est forcé de démissionner, laissant sa place à Martignac. La chambre élue sera dissoute par le Roi le .

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Gaudillère 1995, p. 10.
  2. a b c et d Garrigues 2007, p. 165-166.