Élections sénatoriales françaises de 1894 — Wikipédia

Élections sénatoriales françaises de 1894
96 des 300 sièges du Sénat
les et
Républicains
Sièges obtenus 198 en diminution 30
Réactionnaire
Sièges obtenus 43 en diminution 17
Républicain Radical
Sièges obtenus 50 en augmentation 30
Rallié
Sièges obtenus 4
Sénat élu après les élections partielles
Par tendance
Diagramme
Président du Sénat
Sortant Élu
Paul-Armand Challemel-Lacour
Républicain
Paul-Armand Challemel-Lacour
Républicain

Les élections sénatoriales françaises de 1894 se déroulent le en métropole et en Algérie et le pour les sièges des colonies de la Guadeloupe et La Réunion et ont pour but de renouveler la série A du Sénat Il y a 91 sièges à pourvoir dans la série A, comprend les départements allant, alphabétiquement, de l'Ain au Gard ainsi que le département d'Alger. En plus de des sièges de la série A, 5 sièges vacants sont pourvus le même jour, 4 par décès dont l'un est d'un Sénateur inamovible et 1 siège pour élection à la Chambre des députés[1].

Résultats en siège[modifier | modifier le code]

Série A[modifier | modifier le code]

Tableaux des résultats en siège par tendances[2],[1],[3].
Département Sièges Républicains radicaux Républicains Rallié Réactionnaires
Ain 3 0 3 0 0
Aisne 4 1 3 0 0
Allier 3 0 3 0 0
Basses-Alpes 1 0 1 0 0
Hautes-Alpes 2 0 2 0 0
Alpes-Maritimes 2 0 2 0 0
Ardèche 3 0 3 0 0
Ardennes 3 0 3 0 0
Ariège 2 0 2 0 0
Aube 3 0 3 0 0
Aude 2 0 1 0 1
Aveyron 3 0 3 0 0
Bouches-du-Rhône 3 0 3 0 0
Calvados 3 0 3 0 0
Cantal 2 0 2 0 0
Charente 3 0 2 1 0
Charente-inférieure 4 0 4 0 0
Cher 3 3 0 0 0
Corrèze 3 2 1 0 0
Corse 3 0 3 0 0
Côte-d'or 3 0 3 0 0
Côtes-du-Nord 5 0 0 0 5
Creuse 3 0 3 0 0
Dordogne 3 0 3 0 0
Doubs 3 0 3 0 0
Drome 3 0 3 0 0
Eure 3 0 3 0 0
Eure-et-Loir 2 0 2 0 0
Finistère 5 0 5 0 0
Gard 3 1 2 0 0
Algérie 1 1 (socialiste) 0 0 0
Guadeloupe[4] 1 1 0 0 0
Réunion[5] 1 0 1 0 0
Total : 91 9 75 1 6 [6]

Élections complémentaires[3][modifier | modifier le code]

Département Sièges Républicain radical Républicain Réactionnaire
Seine 1 1 0 0
Seine-et-Marne 1 0 1 0
Haute-Savoie 1 0 1 0
Manche 1 0 1 0
Marne 1 0 1 0

Global[modifier | modifier le code]

Résultats des élections sénatoriales de 1894[7].
Tendances politiques Sièges sortants Sièges obtenus Sièges totaux
Réactionnaire 14 6 52
Républicain modéré 80 198
Républicain Radical 10 50
Total 96 96 300

Les résultats montrent la continuation de la montée des républicains et des radicaux tandis que le nombre de réactionnaires diminue. Il reste aussi 3 sièges vacants pour causes de décès à l'issue du scrutin de janvier. Une élection pour le siège non pourvu de l'Aude eut lieu le et Eugène Mir (républicain radical) fut élu mais une erreur de scrutin fit annuler celui-ci après plusieurs semaines de débat au Sénat. Le , il fut réélu avec une plus grande majorité encore[8]. Le siège des Vosges fut occupé par Paul Frogier de Ponlevoy (Union républicaine) le et le siège de l'Indre-et-Loire par Antoine-Dieudonné Belle (Union républicaine) le .

Le a lieu l'élection du président du Sénat, Paul-Armand Challemel-Lacour avec 132 voix est élu contre 4 pour Philippe Le Royer et 26 blancs[9].

Une élection partielle pour remplacer le sénateur inamovible Victor Schœlcher, mort le , est organisée avec pour circonscription la Meuse le 1er avril. Les résultats furent l'élection d'un candidat républicain, Jean Buvignier[10] ainsi que le même jour dans le Vaucluse du radical Georges Taulier[11].

Le ont lieu deux autres élections partielles, en Corse et dans l'Indre, les deux pour cause de décès des sénateurs. En Corse, le républicain Jacques Hébrard est élu[12] tandis qu'en Indre, le républicain Antony Ratier est élu, remplaçant un sénateur réactionnaire[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Les élections sénatoriales du 7 janvier », sur Gallica, Le Temps, (consulté le ), p. 1
  2. « Élections sénatoriales », sur Gallica, La Dépêche, (consulté le )
  3. a et b « Les élections sénatoriales du 7 janvier », sur Gallica, Le Temps, (consulté le )
  4. « Bulletin de la séance du 9 février », sur Gallica, Journal officiel de la République française., (consulté le )
  5. « Anciens sénateurs IIIe République : DROUHET Théodore », sur www.senat.fr (consulté le )
  6. L'un des réactionnaire devient un rallié le lendemain.
  7. Fabien Conord, « Chapitre II. Le temps des choix : République ou monarchie ? (1875-1885) », dans Les élections sénatoriales en France : 1875-2015, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN 978-2-7535-5562-4, DOI 10.4000/books.pur.45625, lire en ligne), p. 18–45
  8. « Anciens sénateurs IIIe République : MIR Eugène », sur www.senat.fr (consulté le )
  9. « Le Temps », sur Gallica, (consulté le )
  10. « Le Temps », sur Gallica, (consulté le )
  11. « Le Temps », sur Gallica, (consulté le )
  12. « Le Temps », sur Gallica, (consulté le )
  13. « Le Temps », sur Gallica, (consulté le )