Élections sénatoriales françaises de 1900 — Wikipédia

Élections sénatoriales françaises de 1900
101 des 300 sièges du Sénat
Républicains progressistes
Sièges obtenus 225 en augmentation 3
Républicain Radical
Sièges obtenus 41 en diminution 4
Conservateurs
Sièges obtenus 22 en diminution 8
Nationalistes
Sièges obtenus 12
Diagramme
Président du Sénat
Sortant Élu
Armand Fallières
Républicains modéré
Armand Fallières
Républicains modéré

Les élections sénatoriales françaises de 1900 se déroulent le et ont pour but de renouveler la série C du Sénat[1]. La série C compte 92 sièges à repourvoir et comprend les départements allant, alphabétiquement, de l'Orne à l'Yonne, ainsi que le département d'Oran en Algérie et l'Inde française[1]. L'élection du sénateur de la Guadeloupe eut lieu le et pour l'Inde française le . En plus des 92 sièges de la série C, neuf sièges vacants par suite de décès ont également été pourvus le même jour[2].

Contexte[modifier | modifier le code]

Les élections se déroulent en pleine Affaire Dreyfus durant le gouvernement Waldeck-Rousseau de « Défense républicaine ». L'enjeu est crucial puisque c'est le Sénat qui doit se prononcer sur le procès ou se constituer en Haute Cour. De nombreux candidats conservateurs et républicains en font du renouvellement sénatorial un plébiscite en faveur de l’armée, dont ils exaltent l’honneur et le caractère sacré. L'antisémitisme est aussi très présent mêlé à l'antimaçonnerie. La plupart des républicains progressistes, maintenant dans l'opposition, mais toujours profondément républicains, accusent le gouvernement de collectivisme. À l'inverse, les radicaux dénoncent un péril clérical contre la République et l'Armée et sont donc partisans de la séparation de l'Église et de l'État[3].

Résultats[modifier | modifier le code]

Série C[modifier | modifier le code]

Département Sièges Radicaux-socialistes Radicaux Républicains Conservateurs Nationalistes
Basses-Pyrénées 3 0 0 3 0 0
Deux-Sèvres 3 0 2 1 0 0
Haute-Saône 3 0 1 1 0 1
Haute-Savoie 3 0 0 3 0 0
Haute-Vienne 3 0 0 3 0 0
Hautes-Pyrénées 2 0 1 1 0 0
Haut-Rhin 1 0 0 1 0 0
Indes françaises 1 0 0 1 0 0
Oran 1 0 0 1 0 0
Orne 3 0 0 2 1 0
Pas-de-Calais 5 0 0 5 0 0
Puy-de-Dôme 4 2 0 2 0 0
Pyrénées-Orientales 2 1 1 0 0 0
Rhône 5 0 0 5 0 0
Saône-et-Loire 5 0 3 2 0 0
Sarthe 3 0 2 1 0 0
Savoie 3 0 0 3 0 0
Seine 8 0 5 3 0 0
Seine-et-Marne 3 0 0 3 0 0
Seine-et-Oise 4 0 0 4 0 0
Seine-Inférieure 4 0 0 3 0 1
Somme 3 0 0 3 0 0
Tarn 3 0 1 1 0 1
Tarn-et-Garonne 2 0 0 2 0 0
Var 2 2 0 0 0 0
Vaucluse 2 0 1 1 0 0
Vendée 3 0 0 0 3 0
Vienne 3 0 1 2 0 0
Vosges 3 0 0 3 0 0
Yonne 3 0 3 0 0 0
Totaux 90 5 21 57 4 3

Élections complémentaires[modifier | modifier le code]

Département Sièges Radicaux Républicains Nationalistes
Ardennes 1 1 0 0
Cantal 1 0 1 0
Finistère 2 0 2 0
Hautes-Alpes 1 0 1 0
Loire-Inférieure 1 0 0 1
Nièvre 1 0 1 0

Globaux[modifier | modifier le code]

Résultats des élections sénatoriales de 1900[3].
Tendances politiques Sièges sortants Sièges obtenus Sièges totaux
Nationalistes 4 12
Conservateurs 4 4 22
Républicains progressistes 66 225
Radicaux 27 41
Total 101 101 300

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Les élections sénatoriales du 28 janvier », Le Temps,‎ , p. 1
  2. « L'Année politique : année 1900 », sur Gallica, (consulté le )
  3. a et b Fabien Conord, « Chapitre II. Le temps des fidélités (1888-1912) », dans Les élections sénatoriales en France : 1875-2015, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN 978-2-7535-5562-4, DOI 10.4000/books.pur.45626, lire en ligne), p. 47–74