Jacques Benoit-Gonnin — Wikipédia

Jacques Benoit-Gonnin
Image illustrative de l’article Jacques Benoit-Gonnin
Benoit-Gonnin lors de l'ostension de la tunique d'Argenteuil à Argenteuil, en .
Biographie
Nom de naissance Jacques Raymond Germain Benoit-Gonnin
Naissance (71 ans)
Thoiry (France)
Ordre religieux Communauté de l'Emmanuel
Ordination sacerdotale par le
cardinal Jean-Marie Lustiger
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le
card. André Vingt-Trois
Évêque de Beauvais, Noyon et Senlis
Depuis le

Blason
« In fide filii dei »(Ga 2,20)
« Dans la foi au Fils de Dieu »[1]
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Jacques Benoit-Gonnin, né le à Thoiry, est un prélat catholique français, évêque de Beauvais, Noyon et Senlis depuis 2010.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Jacques Benoit-Gonnin est né le à Thoiry.

Formation[modifier | modifier le code]

Après ses études secondaires, Jacques Benoit-Gonnin obtient une licence de droit public ainsi qu'un diplôme de l’administration publique de l’Institut régional d’administration, à Lyon. Il est également titulaire de deux licences, l’une en théologie et l’autre en droit canonique dont le sujet portait sur l'exercice du pouvoir de gouvernement dans l'Église Catholique et le principe de subsidiarité. Il obtient une habilitation au doctorat en droit canonique avec un mémoire sur les voies non contentieuses de résolution des conflits dans l'Église catholique latine.

Ministères[modifier | modifier le code]

Lors des fêtes de Jeanne d'Arc en 2016.

Membre de la Communauté de l'Emmanuel, il est ordonné le pour l'archidiocèse de Paris. Tout d'abord aumônier au lycée Fénelon Sainte-Marie tout en poursuivant une mission d'étude, il est nommé en 1989 vicaire à la paroisse de la Sainte-Trinité et est chargé de l'accompagnement des séminaristes de l'Emmanuel.

En 1991, Jean-Marie Lustiger le nomme directeur à la maison Saint-Augustin (Père spirituel et présent dans l'équipe d'animation). En parallèle il devient adjoint du responsable des séminaristes de l'Emmanuel, puis responsable lui-même en 1994.

En 1995, Jacques Benoit-Gonnin devient responsable des clercs (prêtres et diacres) et des séminaristes de la communauté de l’Emmanuel, poste qu'il occupe jusqu'à sa nomination en 2002 comme curé de la paroisse de la Sainte-Trinité, première paroisse confiée à la Communauté de l'Emmanuel, et chapelain de Sainte-Rita. Dans cette paroisse Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, a été curé de 1995 à 2000.

Le , le pape Benoît XVI le nomme évêque de Beauvais, Noyon et Senlis. Sa consécration épiscopale a lieu le , le cardinal André Vingt-Trois étant le consécrateur principal, assisté de Thierry Jordan, archevêque de Reims et Jean-Paul James, son prédécesseur et nouvel évêque de Nantes.

Il a été membre du Conseil pour les relations interreligieuses et les nouveaux courants religieux. Au , il devient membre du Conseil pour l'enseignement catholique.

En 2013, il fusionne les journaux de son diocèse pour fonder le journal Missio.

Le dimanche en la fête de Notre-Dame-de-Lourdes, il déclare officiellement par mandement, la reconnaissance par l'Église catholique de la guérison miraculeuse le , de la sœur Bernadette Moriau atteinte alors du syndrome de la queue de cheval. Cette reconnaissance constitue le 70e miracle reconnu par l'Église à Lourdes[2].

Prises de position sur les abus sexuels dans l'Église[modifier | modifier le code]

Affaire Roger Matassoli[modifier | modifier le code]

Lors de son arrivée en 2010 à Beauvais, Jacques Benoit-Gonnin reçoit des signalements de pédophilie par une victime alléguée du prêtre Roger Matassoli pour des faits d'agressions sexuelles en 1962. L'évêque ne prévient pas la justice en justifiant : « Dans les années 2010-2011, la pratique pour les évêques était de dire si les faits sont prescrits ou non, là ils l’étaient. On ne le ferait plus maintenant ». Il rajoute « En plus, je n'ai le témoignage que de cette victime qui ne veut pas porter plainte (...) Et puis j'ai l'abbé Matassoli qui m'explique que c'est la seule, je le crois ». En juillet 2018, Jacques Benoit-Gonnin apprend qu'une plainte a été déposée et décide de lui retirer ses fonctions en déclarant « S'il y a une deuxième victime, c’est qu'il peut y en avoir d’autres. Je suis alors très contrarié. C’est à partir de là que je lui retire tous ses ministères car je ne peux plus le croire »[3]. Plusieurs victimes se signalent, une enquête canonique est demandée par Rome, mais elle n'est pas menée à son terme. Jacques Benoit-Gonnin reconnait son inaction : « J’ai mis beaucoup de temps à écrire. Jusqu'au moment de la mort de l’abbé, je n'avais toujours rien envoyé à Rome. ». En novembre 2019, le prêtre Roger Matassoli est retrouvé assassiné dans sa maison dans l'Oise, une croix enfoncée dans la gorge. Le meurtrier du prêtre est une de ses victimes alléguées[3],[4].

En octobre 2021, peu avant la publication du rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Église, Jacques Benoit-Gonnin, évêque de Beauvais, Noyon et Senlis (Oise), envoie une lettre d’excuses datée du 1er octobre à une vingtaine de victimes de son diocèse, dont celles du père Roger Matassoli, assassiné en 2019 par un jeune qu’il avait agressé[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Interview par KTO à la suite de sa nomination : [1]
  2. Jean-Marie Guénois, « L'Eglise catholique reconnaît le 70e miracle de Lourdes », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
  3. a et b « "Tout le monde savait" : la sœur d'une victime présumée du père Matassoli, accusé de pédophilie et tué dans l'Oise, témoigne », sur Franceinfo, (consulté le )
  4. Yann Bouchez, « « J’étais sous son emprise » : dans l’Oise, le meurtre d’un prêtre fait remonter un douloureux passé pédophile », sur Le Monde, (consulté le )
  5. « L’Église de l’Oise envoie une lettre d’excuses aux victimes d’abus sexuels », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

  • « Dialogue entre catholiques de sensibilités différentes » dans Dialogue interreligieux, quel avenir ? de Pierre Diarra et Michel Younès, Publications chemin de dialogue, 2017
  • « Avant-propos » et « Jeanne d'Arc, aujourd'hui » dans Jeanne d'Arc dans l'Oise, sous la direction de Julien Serey, Éditions des Célestins, 2021.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]