Michel Mouïsse — Wikipédia

Michel Mouïsse
Image illustrative de l’article Michel Mouïsse
Biographie
Nom de naissance Michel-Pierre-Marie Mouïsse
Naissance (84 ans)
Mazamet (Tarn)
Ordination sacerdotale
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par
Louis Dufaux
Dernier titre ou fonction Évêque émérite de Périgueux et Sarlat
Évêque de Périgueux et Sarlat
Évêque auxiliaire de Grenoble
Évêque titulaire de Lambæsis (de)

Blason
« Servir, ne pas être servi »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Michel Mouïsse est un évêque catholique français, né le à Mazamet (Tarn).

Après avoir suivi une formation vers la prêtrise au séminaire régional de Toulouse dans les années , Michel Mouïsse est ordonné prêtre le pour le diocèse d'Albi. Il commence par être l'aumônier diocésain de plusieurs mouvements de jeunesse catholiques, puis forme les séminaristes de Toulouse et enchaîne ensuite différentes fonctions au diocèse dans les années et .

Après avoir été nommé évêque auxiliaire de Grenoble et évêque titulaire de Lambæsis (de) le , Michel Mouïsse est consacré évêque le suivant par Louis Dufaux. Il quitte cette fonction le lorsqu'il est nommé évêque de Périgueux et Sarlat. Évêque émérite de Périgueux et Sarlat, il rejoint en l'équipe des prêtres de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Michel Mouïsse est né le à Mazamet, de Julien Mouïsse, mégissier, et de Suzanne Hiriar, il est l'aîné d'une famille de quatre enfants. Il reçoit aussi les prénoms de Pierre et Marie à son registre d'état civil[1],[2]. Il étudie à l'école primaire Notre-Dame de Mazamet, au collège et lycée Barral de Castres, au lycée Saint-Théodard de Montauban où il obtient le baccalauréat, puis à la faculté de Toulouse[3],[4],[2].

En , Michel Mouïsse entre au séminaire à Albi et le quitte en [4]. Après son service militaire[4], il poursuit sa formation vers la prêtrise au grand séminaire de Toulouse[5].

Il est ordonné prêtre le pour le diocèse d'Albi[1].

Vie cléricale[modifier | modifier le code]

Michel Mouïsse est nommé curé-archiprêtre de la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi, en 1988.

Après avoir été vicaire à la paroisse Saint-Jacques de Villegoudou de Castres, il est aumônier diocésain de l'Action catholique des enfants (ACE), de la Jeunesse indépendante chrétienne (JIC), de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) et des Guides de France (GDF) entre et [2], puis aumônier diocésain de la Jeunesse indépendante chrétienne féminine (JICF) de à [5].

De à , il est membre de l'équipe animatrice du séminaire régional de Toulouse[2]. Il est chargé de la formation spirituelle, de l'insertion apostolique et de l'accompagnement des séminaristes stagiaires de premier cycle[2]. Il reçoit aussi en - l'instruction de l'Institut de formation des éducateurs du clergé (IFEC) à Paris[5] et est le responsable de la pastorale familiale du diocèse d'Albi entre et [2]. En , il est nommé curé-archiprêtre de la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi et vicaire épiscopal[2]. En 1996, il quitte cette fonction et devient vicaire général du diocèse d'Albi, chargé de l'apostolat des laïcs[5]. En , en collaboration avec l'historien Philippe Nélidoff, il publie son ouvrage À Dieu, Père Gaben[a], en mémoire du père Lucien Gaben mort le de cette année-là et qui servit le diocèse d'Albi[6]. En , il quitte sa fonction de vicaire général[2]. Le de la même année, après le décès de Roger Meindre, il est élu administrateur du diocèse d'Albi[2].

Photographie en couleurs des toits d'un grand bâtiment en pierre blanche, vu depuis le sud.
Michel Mouïsse s'installe au diocèse de Périgueux et Sarlat en 2004.

Nommé évêque auxiliaire de Grenoble et évêque titulaire de Lambæsis (de) le , il est consacré le suivant par Louis Dufaux, assisté d'Émile Marcus et Georges Pontier[1]. Plus de 2 000 personnes assistent à sa consécration épiscopale dans la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi[7].

Nommé évêque de Périgueux et Sarlat le [1] et succédant ainsi à Gaston Poulain[8], il choisit comme devise « Servir, ne pas être servi »[9].

Il s'installe officiellement au diocèse le [1]. Au sein de la Conférence des évêques de France, il est membre de la Commission pour la catéchèse et le catéchuménat ainsi que du Conseil pour les mouvements et les associations de laïcs. Il est également membre de la fraternité Jésus Caritas[10].

Photographie en couleurs, vu de loin, d'un grand bâtiment en pierre blanche.
En , Michel Mouïsse rejoint l'équipe des prêtres de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille.

Le , lors d'une interview sur la chaîne de télévision catholique KTO, Michel Mouïsse fait part de sa conviction à vouloir augmenter la visibilité de l'Église en Périgord. Il évoque le succès inattendu du « monastère invisible » (des vocations à domicile) et de l'ouverture du Saint-Jacques, un restaurant à l'intérieur de la maison diocésaine, des projets qu'il mène depuis quelques années[10]. Le , il fait la visite ad limina, rencontrant ainsi le pape Benoît XVI[11].

Le , lors des vœux annuels de l'évêché, Michel Mouïsse annonce qu'il va quitter le diocèse de Périgueux et Sarlat durant l'été et qu'il va servir « l'Église différemment à Marseille »[12], après avoir reçu l'invitation de Georges Pontier pour rejoindre l'équipe des prêtres de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde[13]. Sa démission étant acceptée le , il reste administrateur apostolique jusqu'à l'installation de son successeur Philippe Mousset le suivant[1],[14].

Rugby à XV[modifier | modifier le code]

Depuis sa plus jeune enfance, Michel Mouïsse soutient l'équipe locale de rugby à XV de Mazamet aux côtés de son père[15]. Ce sport étant devenu sa passion, il y joue en amateur à l'école, puis à l'université, à l'armée, au séminaire, jusqu'à finir capitaine-entraîneur-demi d'ouverture de l'équipe réserve du Castres olympique[7],[10],[15],[16],[17],[18]. Après son ordination sacerdotale, il pratique encore ce sport pendant huit ans et quitte le club à l'âge de trente-cinq ans[15].

Il lit régulièrement Midi olympique et ses auteurs préférés spécialisés dans le rugby sont Antoine Blondin, Henri Garcia, Julien Gracq, Kléber Haedens, Jean Lacouture, Denis Lalanne, Jacques Perret, Pierre Sansot et Denis Tillinac[16].

Après son transfert au siège épiscopal de Périgueux, il soutient le Club athlétique Périgueux Dordogne[10].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Vision de la société[modifier | modifier le code]

En , dans le contexte de crise économique mondiale, Michel Mouïsse en appelle à un « sursaut d'humanité et de fraternité » et à plus de justice sociale[19].

Situation des chrétiens d'Orient[modifier | modifier le code]

En , alors que le Moyen-Orient est en plein Printemps arabe, Michel Mouïsse appelle à la paix et au dialogue dans cette région du globe[20].

Le , Michel Mouïsse fait un communiqué à la communauté catholique du diocèse de Périgueux et Sarlat ainsi qu'à la presse locale, intitulé « Un silence assourdissant ». Par ce texte, il entend sensibiliser l'opinion publique sur les violences faites aux chrétiens d'Orient et sur les multiples destructions de leurs lieux de culte le , face aux médias français qui restent silencieux. Son communiqué a un grand retentissement, après avoir été détourné sur les réseaux sociaux accompagné d'une photographie de l'évêque, et utilisé « à des fins partisanes »[21],[22]. À l'approche des élections municipales de 2014, le communiqué modifié aurait été rédigé par le Front national, avec des passages « contre les socialistes » et d'autres incitant à la « guerre totale » contre les « fanatiques djihadistes », selon Christian Foucher, le responsable communication de l'évêché[23].

Le , un communiqué, repris sur plusieurs sites web extrémistes et disant être rédigé par l'évêque, dénonce la complicité des médias et des « fameuses élites intellectuelles et politiques » dans les atteintes aux lieux de culte chrétiens en Égypte[23]. Michel Mouïsse dément cet écrit et le qualifie de « supercherie »[23].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de ses « 48 ans de services »[24].

Le , Élisabeth Marty, maire de Saint-Astier, lui remet la médaille de la Ville pour ses années de services dans le diocèse[25].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Michel Mouïsse et Philippe Nélidoff, À Dieu, Père Gaben, Association paroissiale Sainte-Cécile-Saint-Salvy, , 63 p. (OCLC 468384808, présentation en ligne).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) David Cheney, « Bishop Michel Pierre Marie Mouïsse », sur catholic-hierarchy.org (consulté le )
  2. a b c d e f g h et i « France : Mgr Michel Mouïsse nommé évêque de Périgueux », sur ZENIT, (consulté le ).
  3. L. B., « Mgr Michel Mouïsse, l'évêque rugbyman », Pèlerin, no 6510,‎ (lire en ligne).
  4. a b et c (it) « Rinuncia del vescovo di Périgueux (Francia) e nomina del successore » [PDF], sur press.vatican.va, Bureau de presse du Saint-Siège (no 0109), (consulté le ).
  5. a b c et d « Mgr Michel Mouïsse », sur eglise.catholique.fr (Conférence des évêques de France) (consulté le ).
  6. « Père Gaben, plus de 60 ans au service de Dieu et des hommes », sur catholique-tarn.cef.fr (diocèse d'Albi), (consulté le ).
  7. a et b Jean-Louis Galamel, « Mgr Mouïsse prend l'anneau à Sainte-Cécile », sur La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  8. (en) « Bishop Gaston Élie Poulain, P.S.S. », sur catholic-hierarchy.org (consulté le ).
  9. (en) « Diocese of Périgueux », sur GCatholic.org (consulté le ).
  10. a b c et d « La vie des diocèses : Mgr Michel Mouïsse » [vidéo], sur KTO, (consulté le ).
  11. (en) « Ad Limina – September 2012 », sur catholic-hierarchy.org (consulté le ).
  12. Anne-Marie Siméon, « Le souci du bien des autres », Sud Ouest, no 21565,‎ , p. 15.
  13. C. G., « Mgr Mouïsse, l'évêque de Périgueux et Sarlat, prendra sa retraite en 2014 », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  14. Bernard Podvin, « Communiqué de presse : Mgr Philippe Mousset nommé évêque de Périgueux et Sarlat » [PDF], sur eglise.catholique.fr, (consulté le ).
  15. a b et c Christian Amen, « Bravo à l'équipe des joueurs du Castres Olympique ! », sur le site du diocèse d'Albi (consulté le ).
  16. a et b Luc Adrian, « Mgr Michel Mouïsse : Le rugby est une école de vie », Église et sport, no 1549,‎ (lire en ligne).
  17. J. B., « L'adieu à l'évêque Michel Mouïsse », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  18. Macha Séry, Ceci est pour vous : De Baudelaire à Modiano : À qui sont dédiées les grandes œuvres ?, Philippe Rey, , 336 p. (ISBN 978-2-84876-238-8, lire en ligne), chap. 11 (« Monsieur Jadis ou L'école du soir d'Antoine Blondin »).
  19. « Le devoir d'intervention de Mgr Mouïsse », sur Golias, (consulté le ).
  20. « Que souhaitent-ils pour cette année ? », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  21. « L'épiscopat français dément des rumeurs circulant sur Internet », sur La Croix, (consulté le ).
  22. Service communication du diocèse de Périgueux et Sarlat, « Un silence assourdissant, mais un écho qui l'est encore plus… », sur Diocèse de Périgueux et Sarlat, (consulté le ).
  23. a b et c Adrien Vergnolle, « L'ancien évêque de Périgueux et Sarlat piraté par des extrémistes », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  24. Décret du 13 juillet 2011 portant promotion et nomination.
  25. Jean-Paul Donaud, « Médaille de la ville, pour Monseigneur Michel Mouïsse », Dordogne libre,‎ (lire en ligne).