Diocèse de Cahors — Wikipédia

Diocèse de Cahors
(la) Dioecesis Cadurcensis
Image illustrative de l’article Diocèse de Cahors
Cathédrale Saint-Étienne de Cahors.
Informations générales
Pays France
Église catholique
Rite liturgique romain
Type de juridiction diocèse
Création IIIe siècle
Affiliation Église catholique en France
Province ecclésiastique Toulouse
Siège Évêché de Cahors
73, cours de la Chartreuse
46000 Cahors
Diocèses suffragants aucun
Conférence des évêques Conférence des évêques de France
Titulaire actuel Laurent Camiade
Langue(s) liturgique(s) français
Calendrier grégorien
Territoire Lot
Population totale 176 562 (2009)
Site web site officiel
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Le diocèse de Cahors (en latin : Dioecesis Cadurcensis ; en occitan : diocèsi de Caors) est un diocèse de l'Église catholique en France.

Histoire[modifier | modifier le code]

Érigé dès le IIIe siècle[réf. souhaitée], il est le diocèse historique du Haut-Quercy, pays traditionnel de l'ancienne province de Haute-Guyenne. En 1676, il devient suffragant de l'archidiocèse métropolitain d'Albi, créé par démembrement de celui de Bourges.

À la suite du concordat de 1801, par la bulle Qui Christi Domini du , le pape Pie VII maintient le siège épiscopal de Cahors et étend le territoire du diocèse qui couvre les trois départements de l'Aveyron, du Lot et du Tarn-et-Garonne.

Le , le siège épiscopal de Montauban est rétabli pour le département de Tarn-et-Garonne.

Par la bulle Paternae charitatis du , Pie VII rétablit le siège épiscopal de Rodez pour le département de l'Aveyron. Le diocèse de Cahors est ainsi réduit au département du Lot. Le diocèse garde la mémoire du missionnaire lazariste saint Jean-Gabriel Perboyre né à Montgesty en 1802 et martyrisé en Chine en 1840.

Depuis 2002, le diocèse devient suffragant de l'archidiocèse métropolitain de Toulouse.

Le siège du diocèse est occupé par Laurent Camiade depuis le [1].

Abus sexuels[modifier | modifier le code]

En 2012, alors évêque de Cahors, Norbert Turini minimise les faits lors d'une déposition dans le cadre d'une affaire de pédocriminalité concernant un prêtre du diocèse de Cahors[2], et explique que « le père O. s’est épris de Mickaël et a vécu une relation amoureuse ». Par ailleurs, l’avocat diocésain, sur demande de l'évêché, a défendu le père O. et non la victime (qui lors de l'affaire est séminariste). Le tribunal a reconnu Philippe O. coupable d’avoir commis des atteintes sexuelles sur un mineur de moins de 15 ans. À la suite de l'affaire, le prêtre, condamné à une peine d'emprisonnement avec sursis, a retrouvé un poste dans le diocèse de Cahors, tandis que la victime est exclue du séminaire[3],[4]. Selon Norbert Turini, cette exclusion a eu lieu dans le cadre normal du suivi du séminariste, ce que semble contester le supérieur du séminaire de l'époque, Jean-Marc Micas[5].

Territoire[modifier | modifier le code]

Le diocèse de Cahors est composé de cinq doyennés :

  • Doyenné de la Basse Vallée du Lot (quatre groupements paroissiaux)
    • Montcuq
    • Grézels
    • Prayssac, Puy-l'Evêque, Luzech
    • Catus
  • Doyenné de Cahors (huit groupements paroissiaux)
  • Doyenné de Cère et Dordogne (cinq groupement paroissiaux)
  • Doyenné de Figeac (sept groupements paroissiaux)
  • Doyenné du Causse central (trois groupements paroissiaux).

Cathédrale et basilique[modifier | modifier le code]

La cathédrale majeure est Saint-Étienne de Cahors, du nom du saint patron du diocèse, le protodiacre et protomartyr Étienne.

Le diocèse compte une basilique mineure : la basilique Saint-Sauveur du sanctuaire Notre-Dame de Rocamadour.

Évêques de Cahors[modifier | modifier le code]

Évêque originaire du diocèse de Cahors[modifier | modifier le code]

Statistiques[modifier | modifier le code]

  • En 1950, le diocèse comptait 154.500 baptisés pour une population de 155.000 habitants (99,7%), servis par 271 prêtres (260 diocésains et 11 réguliers), 31 religieux et 645 religieuses dans 480 paroisses.
  • En 1970, le diocèse comptait 145.000 baptisés pour une population de 151.000 habitants (96%), servis par 201 prêtres (193 diocésains et 8 réguliers), 13 religieux et 358 religieuses dans 405 paroisses.
  • En 1999, le diocèse comptait 140.350 baptisés pour une population de 155.813 habitants (90,1%), servis par 110 prêtres (98 diocésains et 12 réguliers), 3 diacres permanents, 12 religieux et 123 religieuses dans 403 paroisses.
  • En 2006, le diocèse comptait 144.000 baptisés pour une population de 161.600 habitants (89,1%), servis par 99 prêtres (90 diocésains et 9 réguliers), 1 diacre, 9 religieux et 81 religieuses dans 403 paroisses.
  • En 2016, le diocèse comptait 172.300 baptisés pour une population de 183.568 habitants (93,9%), servis par 64 prêtres (57 diocésains et 7 réguliers), 2 diacres, 8 religieux et 88 religieuses[6].
  • En juin 2019, deux nouveaux prêtres diocésains sont ordonnés pour le diocèse[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Salle de presse du Saint-Siège, « Mgr Laurent Camiade nommé évêque de Cahors », sur press.vatican.va, (consulté le )
  2. Jeanne Le Borgne, « Lot : condamné pour agression sexuelle, le curé est toujours au contact des enfants », sur Paris Match, (consulté le )
  3. Emma Conquet (Mediacités Toulouse), « Dans le Lot, l’évêché protège un pédocriminel et rejette sa victime », sur Mediapart (consulté le )
  4. « TEMOIGNAGE. "Les paroissiens doivent savoir : leur curé a été condamné pour agressions sexuelles sur mineur" sa victime, Mickaël, parle et dénonce », sur France 3 Occitanie, (consulté le )
  5. Emma Conquet, « Pédocriminalité : la défense bancale du diocèse de Cahors », Médiacités Toulouse,‎ (lire en ligne)
  6. Annuaire pontifical
  7. Ordinations presbytérales du 30 juin 2019

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hugues Du Tems, « Cahors », dans Le Clergé de France, ou Tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses et chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des églises jusqu'à nos jours, t. 1, Paris, Chez Delalain, (lire en ligne), p. 215-248

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]