Diocèse de Viviers — Wikipédia

Diocèse de Viviers
(la) Dioecesis Vivariensis
Image illustrative de l’article Diocèse de Viviers
Cathédrale Saint-Vincent de Viviers.
Informations générales
Pays France
Église Église catholique
Rite liturgique Romain
Type de juridiction diocèse
Création IVe siècle
Province ecclésiastique Province ecclésiastique de Lyon
Siège Viviers, France
Conférence des évêques Conférence des évêques de France
Titulaire actuel Hervé Giraud
Langue(s) liturgique(s) Français
Calendrier grégorien
Statistiques
Paroisses 23
Prêtres 105
Religieux 59
Religieuses 279
Territoire Département de l'Ardèche
Superficie 5 556 km2
Population totale 326 606 (2022)
Population catholique 284 000 (2022)
Pourcentage de catholiques 87,0 %
Site web site officiel
Image illustrative de l’article Diocèse de Viviers
Localisation du diocèse
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Le diocèse de Viviers (en latin de curie : Dioecesis Vivariensis) est un diocèse épiscopal de l'Église catholique en France. Son siège est à la cathédrale Saint-Vincent de Viviers, qui porte le nom du saint patron du diocèse, le diacre et martyr Vincent[1].

Depuis le 13 mars 2024, Hervé Giraud est archevêque-évêque de Viviers.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

Érigé au IVe siècle, il succède au diocèse dont l'évêché est établi à Alba Helviorum — aujourd’hui Alba-la-Romaine — et détruit vers .

Son territoire correspondait à la partie du Vivarais située au sud de l'Eyrieux. Les paroisses vivaroises comprises entre l'Eyrieux et le Doux dépendaient alors du diocèse de Valence et celles situées au nord du Doux relevaient de l’archidiocèse de Vienne (Isère)[2]. Il fait partie de la liste des évêchés suffragants donnée en 1119 par le pape Calixte II, tous sont situés en rive gauche du Rhône à l'exception de Viviers[2].

De la souveraineté à l'entrée dans le giron de la France (XIIe – XIVe siècles)[modifier | modifier le code]

L'évêque aurait obtenu, en 1147, les regalia (droits régaliens)[2],[3]. Si l'authenticité de l'acte reste discutée, ces droits sont renouvelés, par l'empereur, en 1178, puis à nouveau en 1235[4]. Ce rôle politique de l'évêque l'oppose au comte de Toulouse, donnant lieu à un conflit entre la fin du XIIe siècle jusqu'à la fin de la croisade des albigeois[2].

Placée sous la protection impériale, le Vivarais est aussi un enjeu pour la couronne de France lorsque ce dernier contrôle le Midi à la suite de la défaite du comte de Toulouse[2]. C'est sous l'épiscopat d'Hugues de La Tour du Pin que le diocèse passe, en 1287, « implicitement » sous l'autorité du roi de France, puis définitivement avec le traité de 1308[2],[5].

XVIIIe – XIXe siècles[modifier | modifier le code]

Lors de la Révolution française, le territoire diocésain s'élargit à tout le nouveau département de l'Ardèche correspondant approximativement à celui de l’ancien Vivarais.

Charles de La Font de Savine, évêque de Viviers de à , fut l'un des quatre évêques à prêter serment à la Constitution.

Le concordat de 1801 supprima ce diocèse et le rattacha au diocèse de Mende. Le diocèse de Viviers, soumis à la juridiction de l'archevêque de Vienne, a été rétabli par la bulle pontificale Paternae caritatis du . Son territoire correspond depuis cette date au département de l’Ardèche actuel.

Diocèse actuel[modifier | modifier le code]

Il est constitué de 24 paroisses au , rassemblées au sein de six secteurs pastoraux, constituant eux-mêmes trois zones pastorales.

Le nombre de paroisses est ramené à vingt-trois au avec la création de la paroisse « Bienheureux Gabriel Longueville » autour d'Annonay par fusion des paroisses « Sainte-Claire d’Annonay-Vocance » et « Saint-Christophe lès Annonay »[6].

Ce nombre est ramené à 22 au avec la création des paroisses « Sainte-Mère Teresa » autour de Privas et « Saint-Nicolas du Rhône » autour de La Voulte-sur-Rhône par fusion et redéfinition des limites des paroisses « Saint-Jean du Pays de Privas », « Saint-François d'Ouvèze-Payre» et « Saint-Michel du Rhône, » [7].

Les paroisses[modifier | modifier le code]

Les 22 paroisses sont :

Quelques lieux[modifier | modifier le code]

À Viviers :

Ailleurs dans le diocèse :

Les évêques de Viviers[modifier | modifier le code]

Évêque originaire du diocèse de Viviers[modifier | modifier le code]

Statistiques[modifier | modifier le code]

  • En , le diocèse comprenait 257 000 baptisés pour 285 700 habitants (90 %) servis par 220 prêtres (175 diocésains et 45 réguliers), sept diacres permanents, 94 religieux et 797 religieuses pour 368 paroisses[8].
  • En , le diocèse comprenait 251 000 baptisés pour 287 100 habitants (87,4 %) servis par 173 prêtres (133 diocésains et 40 réguliers), sept diacres permanents, 91 religieux et 672 religieuses pour 24 regroupements de paroisses[9].
  • En , le diocèse comprenait 285 154 baptisés pour 327 000 habitants (87,2 %) servis par 112 prêtres (99 diocésains et 13 réguliers), 18 diacres permanents, 51 religieux et 367 religieuses pour 24 regroupements de paroisses[10].

Si l'on constate un nombre en pourcentage à peu près stable de baptisés, le nombre de prêtres est divisé par deux en vingt ans, ainsi que les religieux et les religieuses.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Titulaire de la cathédrale et patron du diocèse, Ardèche - diocèse de Viviers.
  2. a b c d e et f Jean Gaudemet, « 19. L’évêque dans la cité en France (XIe – XIVe siècle) », dans Formation du droit canonique et gouvernement de l'Église de l'Antiquité à l'âge classique, Presses universitaires de Strasbourg, coll. « Société, droit et religion », (ISBN 978-2-86820-367-0, lire en ligne), p. 401-420.
  3. Anne Merlin-Chazelas, « La notion de frontière d’Empire sous François Ier », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, nos 125-2,‎ , p. 29-46.
  4. Olivier Darnaud, « La Charta Vielha de l'église de Viviers : essai de reconstitution d'un cartulaire disparu », Revue du Vivarais, no 789,‎ , p. 15-18.
  5. Louis Boisset, Un concile provincial au treizième siècle : Vienne 1289 : église locale et société, vol. 21 de Théologie historique, Éditions Beauchesne, , 359 p. (ISBN 978-2-7010-0055-8, lire en ligne), p. 84.
  6. Décret d’érection de la paroisse Bienheureux Gabriel Longueville.
  7. Eglise en Ardèche>, newsletter catholique du diocèse de Viviers, N° spécial nomination, 13 avril 2022.
  8. Annuaire pontifical de 2000
  9. Annuaire pontifical de 2006
  10. Annuaire pontifical de 2018

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (la) Jean-Barthélemy Hauréau, Gallia Christiana : Ubi de provincia Viennensi agitur, t. 16, Paris, Firmin Didot Frères et Fils, , 472 p. (lire en ligne), « Episcopi Vivarienses », col. 541-588.
  • Pierre Babey, Le pouvoir temporel de l'évêque de Viviers au moyen âge (814-1452), Lyon, Bosc Frères, (lire en ligne).
  • Jean Charay, Petite histoire de l'Église diocésaine de Viviers, Aubennas, Imprimerie Lienhart, , 348 p., p. 314.
  • Olivier Darnaud, « La Charta Vielha de l'église de Viviers : essai de reconstitution d'un cartulaire disparu », Revue du Vivarais, no 789,‎ , p. 15-18.
  • Michel Riou, Ardèche, terre d'histoire : histoire de l'Ardèche et de l'ancien Vivarais, La Fontaine de Siloë, (lire en ligne), p. 66, 106.
  • Jean Régné, Histoire du Vivarais (2): Le développement politique et administratif du pays, de 1039 à 1500, Marseille, (lire en ligne), p. 151, lire en ligne sur Gallica.
  • Auguste Roche, Armorial généalogique et bibliographique des évêques de Viviers, vol. 2. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article. 2 tomes (vol.1, 1894, 394 pages et 460 pages). Tepubliés par éditions La Bouquinerie, Valence, 2004.
  • Abbé Rouchier, Histoire religieuse, civile et politique du Vivarais (vol.1), Paris, (lire en ligne).
  • collectif, Viviers : une petite cathédrale... une longue histoire : Cahier de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent no 143, Privas, Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, .

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]