Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron — Wikipédia

Diocèse de Bayonne
(- Lescar et Oloron)
(la) Dioecesis Baionensis
(- Lascurrensis et Oloronensis)
Image illustrative de l’article Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron
La cathédrale Sainte-Marie de Bayonne.
Informations générales
Pays Drapeau de la France France
Église catholique
Rite liturgique romain
Type de juridiction diocèse suffragant
Province ecclésiastique Bordeaux
Siège Bayonne
Diocèses suffragants aucun
Conférence des évêques Conférence des évêques de France
Titulaire actuel Marc Aillet
Langue(s) liturgique(s) français
basque
Calendrier grégorien
Territoire Pyrénées-Atlantiques
Population totale 605 000
Site web http://www.diocese64.org/
Image illustrative de l’article Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron
Localisation du diocèse
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Le diocèse de Bayonne (en latin : dioecesis Baionensis ; en basque : Baionako elizbarrutia) est un diocèse de l'Église catholique en France. C'est un des diocèses historiques du Pays basque : à la veille de la Révolution française, il couvrait le Labourd et une partie de la Basse-Navarre. Depuis 1822, il couvre le département des Basses-Pyrénées devenu, en 1969, celui des Pyrénées-Atlantiques. Depuis 1909, l'évêque diocésain de Bayonne (Episcopus Baionensis) joint, à son titre, ceux d'évêque de Lescar (Episcopus Lascurrensis) et d'Oloron (Episcopus Olorensis). Depuis 2002, le diocèse est suffragant de l'archidiocèse de Bordeaux. Depuis 2008, Marc Aillet en est l'évêque.

L'ancien diocèse[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Le siège épiscopal de Bayonne, peut-être érigé au Ve siècle, semble exister au VIe siècle. Depuis le IXe siècle, il est suffragant de l'archidiocèse d'Auch. Au XIe siècle, il est uni à celui de Dax. Il ne s'en sépare que dans la seconde moitié du XIIe siècle. En 1790, il est supprimé par la Constitution civile du clergé.

Instituts religieux[modifier | modifier le code]

Avant la Révolution[modifier | modifier le code]

Bayonne comptait plusieurs établissements d'ordres religieux :

  • Dominicains (fondation en 1215)[1]
  • Cordeliers (1242)[1]
  • Carmes (1264)[1]
  • Capucins (1615)[1]
  • Sœurs Clarisses et Ursulines (1621)[1]
  • Visitandines (1640)[1]

Dans le diocèse se trouvaient également d'autres abbayes :

Territoire[modifier | modifier le code]

Façade du palais épiscopal à Bayonne

À la veille de la Révolution française, le diocèse de Bayonne confinait : au nord et à l'est, avec celui de Dax ; au sud-est, avec celui d'Oloron ; et, au sud avec celui de Pampelune.

Il comprenait : Ahaxe, Ahetze, Aincille, Ainhoa, Ainhice, Alciette, Aldudes, Anglet, Anhaux, Arbonne, Arcangues, Armendarits, Arnéguy, Ascain, Ascarat, Ayherre, Banca, Bardos, Bascassan, Bayonne, Béhorléguy, Biarritz, Bidarray, Bidart, Biriatou, Briscous, Bassussarry, Bonloc, Bussunarits, Bustince, Çaro, Cambo-les-Bains, Ciboure, Espelette, Estérençuby, Gamarthe, Guéthary, Guiche, Halsou, Hasparren, Hélette, Hendaye, Iholdy, Iriberry, Irissarry, Irouléguy, Ispoure, Isturits, Itxassou, Jatxou, Jaxu, La Bastide-Clairence, Lacarre, Lahonce, Larressore, Lasse, Lecumberry, Louhossoa, Macaye, Méharin, Mendionde, Mendive, Mongelos, Mouguerre, Ossès, Saint-Esteben, Saint-Étienne-de-Baïgorry, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Jean-le-Vieux, Saint-Jean-Pied-de-Port, Saint-Martin-d'Arberoue, Saint-Martin-d'Arrossa, Saint-Michel, Saint-Pée-sur-Nivelle, Saint-Pierre-d'Irube, Sare, Sarrasquette, Souraïde, Suhescun, Uhart-Cize, Urcuit, Urepel, Urrugne, Urt, Ustaritz et Villefranque.

Boucau et deux quartiers de Bayonne, Saint-Esprit et Saint-Étienne-d'Arrive Labourd, faisaient partie du diocèse de Dax.

L'actuel diocèse[modifier | modifier le code]

Lors de la création des départements, le diocèse de Bayonne est compris dans le département des Basses-Pyrénées. Celui-ci comprend, en outre, le diocèse de Lescar, à l'exception de quelques paroisses[2], le diocèse d'Oloron ainsi que quelques paroisses des diocèses d'Aire[3], de Dax[4] et de Tarbes[5].

La réorganisation de la géographie religieuse par le Concordat (1801-1822) : le diocèse de Bayonne est très étendu et est suffrageant de l'archevêché de Toulouse.

Le siège épiscopal de Bayonne est rétabli en 1801 et son premier évêque est Joseph-Jacques Loison. Le diocèse de Bayonne couvre alors les trois départements des Landes, des Basses-Pyrénées et des Hautes-Pyrénées.

En 1822, les sièges épiscopaux d'Aire et de Tarbes sont rétablis : le premier pour le département des Landes ; le second pour celui des Hautes-Pyrénées. Depuis, le diocèse de Bayonne ne couvre plus que le département des Basses-Pyrénées qui devient, en 1969, celui des Pyrénées-Atlantiques.

Une partie de ce diocèse a la particularité d'offrir une liturgie en langue basque.

Les paroisses du diocèse ont été entièrement refondues au début du XXIe siècle, passant de 523 en 2001 à 89 en 2002 et regroupant plusieurs anciennes paroisses. Aujourd'hui, elles sont au nombre de 69. Le nombre de prêtres a été divisé par deux depuis 1970, passant de 861 à 402 en 2012. Mais c'est surtout le nombre de religieuses qui s'est effondré, passant de 1 816 en 1970 à 471 en 2012. Ces chiffres n'englobent cependant pas la participation de plus en plus importante des laïcs à diverses œuvres sociales ou caritatives.

Marc Aillet a rouvert le séminaire de Bayonne en 2011 dans de nouveaux locaux. Il forme désormais (en 2016) une trentaine de séminaristes au cours d'un cursus de six ans. C'est le seul séminaire situé entre Toulouse et Bordeaux, le séminaire de Bordeaux ayant fermé en 2019. Il met l'accent sur la culture basco-béarnaise du diocèse, indispensable à la formation des futurs prêtres appelés à servir dans la région[6]. En juin 2019, le diocèse de Bayonne enregistre trois ordinations sacerdotales[7], alors que ni celui de Bordeaux, ni celui de Toulouse n'en connaissent cette année-là.

À l'occasion des révélations faites par Libération et Wikileaks le sur les écoutes par la NSA de trois présidents français[8], le diocèse de Bayonne rebondit avec humour sur l'occasion pour communiquer autour du secret de la confession[9].

Statistiques[modifier | modifier le code]

  • Le diocèse comptait 620 763 habitants[réf. nécessaire], 401 prêtres, 5 diacres permanents en 2008. Selon l'annuaire pontifical de 2014, il comptait au 31 décembre 2012 les effectifs suivants : 570 000 baptisés sur 669 300 habitants (85,2 %), 402 prêtres (dont 279 diocésains et 123 réguliers, soit un prêtre pour 1 417 baptisés), 8 diacres permanents, 163 religieux, 471 religieuses et 69 paroisses.
  • En 2019, le diocèse compte 664.677 habitants, servis par 234 prêtres diocésains (c'est-à-dire non réguliers) incardinés dans le diocèse (dont 168 en activité dans le diocèse) et 10 diacres permanents[10].

Abus sexuels[modifier | modifier le code]

L'affaire Jean-François Sarramagnan est une affaire judiciaire de mœurs mettant en cause Jean-François Sarramagnan, un prêtre du diocèse de Bayonne, condamné, en septembre 2018, à six mois de prison avec sursis pour attentat à la pudeur sur un mineur de moins de 15 ans.

Par ailleurs, à la suite de la publication du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (CIASE), le 5 octobre 2021, Jean-Marc Sauvé a annoncé qu'un diocèse et une congrégation religieuse avaient refusé l'accès à leurs archives aux historiens de la CIASE[11]. Mediapart révélera la semaine suivante qu'il s'agissait du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron et de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X[12].

En janvier 2024, Gilles Bonnin, ancien prêtre de Lescar, est condamné à quatre ans de prison dont trois avec sursis probatoire, pour l'agression sexuelle de deux enfants entre 2000 et 2008[13],[14].

À la suite des plaintes d’anciens élèves de l'institution Notre-Dame de Bétharram pour des faits de violence et des agressions sexuelles dans les années 1980, Marc Aillet, évêque du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron, indique en février 2024 être « terriblement choqué » par ces révélations[15].

Communautés contemplatives et apostoliques[modifier | modifier le code]

Bétharram.
Cathédrale de Bayonne vue du cloître
Intérieur typique d'une église basque, avec retable et tribunes (ici l'église de Cambo).

En 2019, le diocèse compte plusieurs implantations de communautés religieuses, contemplatives ou apostoliques :

Communautés nouvelles[modifier | modifier le code]

Les communautés nouvelles sont dynamiques dans le diocèse, comme la communauté des Béatitudes, la communauté Palavra Viva (à Bayonne), la Famille missionnaire de Notre-Dame qui possède une maison à Biarritz. La communauté Saint-Martin anime la paroisse de Biarritz.[réf. nécessaire]

Évêques originaires du diocèse de Bayonne[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Archives de la France monastique: diocese de Bayonne, pag. 30-35
  2. Les communes d'Argelos, Bassercles, Beyries, Castaignos, Castelner, Monget, Philondenx, Peyre et Poudenx sont rattachées au département des Landes.
  3. Les paroisses de Pouliacq, Roquefort, Boucilh, Bouchilo et Lasque.
  4. Boucau et les actuels quartiers bayonnais de Saint-Esprit et Saint-Étienne-d'Arrive Labourd.
  5. Les communes de Ger, Luc-Armau, Lucarré, Momy, Pontacq et Saubole ainsi que l'ancienne commune d'Abos, rattachée depuis à Peyrelongue.
  6. Site du séminaire de Bayonne
  7. Ordinations 2019
  8. WikiLeaks - Chirac, Sarkozy et Hollande : trois présidents sur écoute
  9. Écoutes de la NSA : l'Église catholique prend le parti d'en rire
  10. Site officiel du diocèse
  11. « Rapport Sauvé : des décennies d’abus sexuels dans les archives de l’Église », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  12. Antton Rouget et Mathieu Périsse, « Pédocriminalité : l’incurie des évêques », sur mediapart.fr, (consulté le ).
  13. Thibault Seurin, « Prison ferme pour l’ancien prêtre béarnais accusé d’agressions sexuelles sur deux mineurs », sur Sud Ouest, (consulté le ).
  14. Marion Aquilina, « Un prêtre de l'agglo de Pau condamné à un an de prison ferme pour des agressions sexuelles sur des enfants », sur France Bleu, (consulté le ).
  15. Fanny Narvarte, « Abus sexuels à Notre-Dame de Bétharram : l'évêque Marc Aillet se dit « terriblement choqué ». », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hugues Du Tems, « Oléron », dans Le Clergé de France, ou Tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses et chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des églises jusqu'à nos jours, t. 1, Paris, Chez Delalain, (lire en ligne), p. 539-546
  • Hugues Du Tems, « Lescar », dans Le Clergé de France, ou Tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses et chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des églises jusqu'à nos jours, t. 1, Paris, Chez Delalain, (lire en ligne), p. 546-555
  • Hugues Du Tems, « Bayonne », dans Le Clergé de France, ou Tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses et chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des églises jusqu'à nos jours, t. 1, Paris, Chez Delalain, (lire en ligne), p. 555-563
  • César Duvoisin, La vie de M. Daguerre, fondateur du séminaire Larresore, avec l'histoire du diocèse de Bayonne, du début du siècle dernier à la Révolution française, Bayonne, impr. de Vve Lamaignère, (BNF 30392465)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]