Sekhemrê-Sânhktaouy Neferhotep — Wikipédia

Sekhemrê-Sânhktaouy Neferhotep III
Image illustrative de l’article Sekhemrê-Sânhktaouy Neferhotep
Dessin de la stèle de Karnak mentionnant le nom de Sekhemrê-Sânhktaouy Neferhotep III (représenté à droite, en face d'une divinité).
Surnom Iykhernefert
Période Deuxième Période intermédiaire
Dynastie XIIIe ou XVIe dynastie
Fonction roi
Prédécesseur Sekhemrê-Sousertaouy Sobekhotep
Successeur Sânkhenrê Montouhotepi ?

Sekhemrê-Sânhktaouy Neferhotep III (ou Iykhernefert) est un roi de la Deuxième Période intermédiaire, soit de la fin de la XIIIe dynastie, soit du début de la XVIe.

Attestations[modifier | modifier le code]

Il est peut-être indiqué sur le Canon royal de Turin, étant donné que plusieurs noms endommagés Sekhemrê-... sont présents au début de la colonne 12. Sinon, il est attesté par une stèle fortement endommagée contemporaine de son règne aujourd'hui au Musée égyptien du Caire (CG 20799)[1],[2]. Un linteau et des blocs portant son noms se trouveraient à El Kab[3].

Règne[modifier | modifier le code]

Sur sa stèle thébaine, Neferhotep III souligne son rôle de pourvoyeur de nourriture pour son peuple en déclarant que celui qui nourrit sa ville, la sauvant de la famine[4]. Ceci, ainsi que son nom de Nesout-bity Sekhemrê-Sânhktaouy, qui peut se traduire pas Rê est puissant, Celui qui nourrit les Deux Terres, est un signe fort que la Haute-Égypte a souffert de famines durant son règne. Un autre roi de l'époque, Seneferibrê Senousert IV, a adopté un nom royal similaire[4].

Neferhotep III s'est certainement engagé dans une guerre défensive contre les Hyksôs de la XVe dynastie, qui allait finalement envahir l'État de la XVIe dynastie[4]. Neferhotep III se glorifie sur sa stèle comme Celui qui élève sa ville, ayant été coulé à cause de conflits avec les étrangers[4]. La stèle est censée contenir la plus ancienne mention connue de la couronne Khépresh. Neferhotep III serait Paré de la Khépresh, l'image vivante de Rê, seigneur de la terreur[5].

Position chronologique[modifier | modifier le code]

La position chronologique de Sekhemrê-Sânhktaouy Neferhotep reste débattue. En effet, sur ce point, le Canon royal de Turin est ouvert à des interprétations. Plusieurs rois sont enregistrés sous le nom de Sekhemrê-... et les dommages causés au document original ne préservent pas le nom complet. Par conséquent, Sekhemrê-Sânhktaouy Neferhotep peut en principe correspondre à n'importe quel Sekhemrê-... conservé sur la liste des rois, c'est-à-dire peut être un souverain de la XIIIe, XVIe et XVIIe dynasties.

Jürgen von Beckerath le place à la fin de la XIIIe dynastie[6], tandis que Ryholt[4] et Siesse[7] le placent en début de XVIe dynastie, en tant que successeur de Sekhemrê-Sementaouy Djehouty et de Sekhemrê-Sousertaouy Sobekhotep et prédécesseur de Sânkhenrê Montouhotepi et Souadjenrê Nebiryraou. Ils analysent la colonne 12 du Canon royal de Turin comme la liste des rois de la XVIe dynastie[4].

Titulature[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pascal Vernus (1982), « La stèle du roi Sekhemsankhtaouyrê Neferhotep Iykhernofret et la domination Hyksôs (stèle Caire JE 59635) », ASAE no 68, p. 129-135.
  2. W. V. Davies, « The Origin of the Blue Crown », The Journal of Egyptian Archaeology, Vol. 68, (1982), p. 69-76.
  3. Michel Dessoudeix, Chronique de l'Égypte ancienne, Actes Sud, 2008, p. 227.
  4. a b c d e et f (en) Kim Steven Bardrum Ryholt, The Political Situation in Egypt during the Second Intermediate Period, c. 1800–1550 BC, Copenhague, Museum Tusculanum Press, , 463 p. (ISBN 87-7289-421-0, lire en ligne)
  5. Ebba Kerrn Lillesø, « Two Wooden Uræi », The Journal of Egyptian Archaeology, Vol. 61, (1975), p. 137-146.
  6. Jürgen von Beckerath, Chronologie des Pharaonischen Ägypten, Mayence, Éditions Philipp von Zabern, , 244 p. (ISBN 3-8053-2310-7)
  7. Julien Siesse, Throne Names Patterns as a Clue for the Internal Chronology of the 13th to 17th Dynasties (Late Middle Kingdom and Second Intermediate Period), GM 246, 2015, p. 75-98.