Horus Sa — Wikipédia

Horus Sa
Image illustrative de l’article Horus Sa
Fragment de vase portant l'inscription Ḥwt-kȝ Ḥrw-zȝ
Nom en hiéroglyphe
G5F11
Transcription Hr-zȝ
Période Époque thinite
Dynastie IIe dynastie
Fonction Pharaon
Dates de fonction v. 2764 - v. 2761 avant notre ère[réf. nécessaire]

Horus Sa est un roi de la IIe dynastie pendant la période thinite. L'appartenance de ce roi à cette dynastie n'est pas complètement assurée, il a également pu régner à la fin de la Ire dynastie.

Attestations[modifier | modifier le code]

Horus Sa est connu pour ses fragments de vases avec des inscriptions à l'encre noire indiquant son nom. Ces vases ont été trouvés dans les galeries Est sous la pyramide à degrés de Djéser à Saqqarah. Les inscriptions sont courtes et écrites en caractères cursifs. Dans tous les cas, le nom Horus Sa n'apparaît pas dans un serekh et son identification en tant que nom d'Horus d'un roi est contestée[1],[2].

Le nom Horus Sa apparaît toujours dans l'inscription Ḥwt-kȝ Ḥrw-zȝ (Maison du Ka d'Horus Sa), régulièrement trouvée avec les noms d'Inykhnoum et Ma'a-aper-Min, deux hauts fonctionnaires qui ont servi dans la maison du Ka. Durant la période thinite, la maison du Ka était un précurseur du temple mortuaire, un lieu où un culte au Ka d'un souverain décédé était célébré. Une autre inscription Ḥwt-kȝ Ḥrw-zȝ a été trouvée dans les années 1980 à Saqqarah dans la zone de la tombe de Maya et très proche de celle de Méryrê-Méryneith. Maya et Méryrê-Méryneith étaient tous deux des fonctionnaires de la fin de la XVIIIe dynastie qui réutilisaient pour eux-mêmes les tombes de la IIe dynastie, environ 1 500 ans après le décès de leurs propriétaires originaux[3],[4].

Identité[modifier | modifier le code]

Jürgen von Beckerath, Dietrich Wildung et Peter Kaplony ont proposé que Sa est une forme abrégée du nom Horus Sanakht[5]. Wolfgang Helck rejette cet argument au motif que les inscriptions à l'encre des galeries est du complexe pyramidal de Djéser datent principalement du règne de Ninetjer ou peu après, alors que Sanakht régnait après Djéser pendant la IIIe dynastie. De plus, les inscriptions mentionnant la Maison du Ka d'Hotepsekhemoui sont stylistiquement similaires à celle d'Horus Sa qui placerait Sa comme membre de la IIe dynastie puisque Hotepsekhemoui fut le premier chef de cette dynastie. Ainsi, Helck a proposé qu'Horus Sa soit le nom d'Horus d'un autre roi obscur de la IIe dynastie, Nebty-Ouneg, dont le nom d'Horus est inconnu[6]. L'égyptologue Jochem Kahl a récemment contesté cette hypothèse, identifiant Nebty-Ouneg à Nebrê[7]. Alternativement, Kaplony a reconstruit le nom Horus d'Ouneg à partir du fragment du Caire de la pierre de Palerme comme Ounegsekhemoui[8]. Dans les deux cas, Horus Sa ne peut pas être le nom d'Horus d'Ouneg et les deux ne désigneraient pas le même roi. Par conséquent, Kaplony a assimilé Horus Sa à Njswt-bity Wr-Sa-Khnoum, Le roi de Haute et Basse-Égypte, Oursakhnoum et lui a attribué un règne de deux mois et vingt-trois jours durant l'interrègne entre Khâsekhemoui et Djéser[9]. Cependant, l'hypothèse de Kaplony a été rejeté par la découverte de sceaux d'argile de Djéser dans la tombe de Khâsekhemoui, indiquant que le premier a immédiatement succédé et enterré le second[10]. Horus Sa pourrait plutôt être le nom d'Horus de Sénedj ou un autre roi de la IIe dynastie, régnant à Memphis pendant la période troublée suivant le règne de Ninetjer[11]. Cependant, des égyptologues tels que Jean-Philippe Lauer, Pierre Lacau et Ilona Regulski appellent à la prudence dans la lecture correcte des inscriptions. Surtout le signe de l'oiseau au sommet de la maison Ka pourrait aussi représenter une hirondelle, ce qui ferait que l'inscription serait lue comme Ouer-sa-hut-Ka (grande protection de la maison Ka). Ilona Regulski préfère la lecture comme une Horus-oiseau, bien qu'elle ne la voit pas explicitement comme le nom d'un roi. Elle date les inscriptions à la fin du règne de Khâsekhemoui[1].

Sépulture[modifier | modifier le code]

Le lieu de sépulture d'Horus Sa est inconnu. Nabil Swelim associe Horus Sa à l'enceinte inachevée de Gisr el-Mudir à l'ouest de Saqqarah[12]. Cette hypothèse n'est pas acceptée et le Gisr el-Mudir a été attribué à divers rois de la IIe dynastie, en particulier Khâsekhemoui[13]. Alternativement, l'égyptologue Joris van Wetering a proposé que la tombe de la galerie utilisée par le grand prêtre d'Aton, Méryrê-Méryneith, à Saqqarah-Nord, était à l'origine celle d'Horus Sa, puisqu'une inscription Ḥwt-kȝ Ḥrw-sȝ fut trouvée dans le voisinage immédiat de la tombe[3],[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Ilona Regulski, Second dynasty ink inscriptions from Saqqara paralleled in the Abydos material from the Royal Museums of Art and History in Brussels. p. 953 - 959.
  2. Wolfgang Helck, « Die Datierung der Gefäßaufschriften aus der Djoserpyramide », dans : Zeitschrift für ägyptische Sprache und Altertumskunde 106, 1979, (ISSN 0044-216X), p. 120–132.
  3. a et b Joris van Wetering, « The Royal Cemetery of the Early Dynastic Period at Saqqara and the Second Dynasty Royal Tombs », dans : Proceedings of the Krakow Conference, 2002.
  4. a et b René van Walsem, Sporen van een revolutie in Saqqara. Het nieuw ontdekte graf van Meryneith alias Meryre en zijn plaats in de Amarnaperiode, Phoenix : bulletin uitgegeven door het Vooraziatisch-Egyptisch Genootschap Ex Oriente Lux, 47 (1-2), p. 69-89 ; voir aussi M. J. Raven and R. Walsem, Preliminary report on the Leiden Excavations at Saqqara, 2001, 2003, 2004, 2007, « lien internet »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), .
  5. Thomas Schneider, Lexikon der Pharaonen, p. 243.
  6. Wolfgang Helck, Untersuchungen zur Thinitenzeit, p. 103 & 108.
  7. Jochem Kahl, Ra is my Lord - Searching for the rise of the Sun God at the dawn of Egyptian history, Wiesbaden, Harrassowitz, (ISBN 3-447-05540-5), p. 12–14 & 74.
  8. Peter Kaplony, Steingefässe mit Inschriften der Frühzeit und das Alten Reiches. Monographies Reine Elisabeth, Bruxelles 1968.
  9. Peter Kaplony, Die Inschriften der Ägyptischen Frühzeit. O. Harrassowitz, Wiesbaden 1963, p. 380, 468 & 611.
  10. Toby Wilkinson, Early Dynastic Egypt, Routledge, London 1999, p. 83 & 95.
  11. Thomas Von der Way, « Zur Datierung des "Labyrinth-Gebäudes" auf dem Tell el-Fara'in (Buto) », dans : Göttinger Miszellen 157, 1997, p. 107-111.
  12. Nabil Swelim, Some Problems on the History of the Third Dynasty, p. 33 & 181−182.
  13. Ian Mathieson, Elizabeth Bettles, Joanne Clarke, Corinne Duhig, Salima Ikram, Louise Maguire, Sarah Quie, Ana Tavares, « The National Museums of Scotland Saqqara Survey Project 1993–1995 », dans : Journal of Egyptian Archaeology, 83, 1997, p. 17–53, hier S.36, 38ff., 53.

Voir aussi[modifier | modifier le code]