Samuel Wazizi — Wikipédia

Samuel Wazizi

Biographie

Disparition	2 août 2019
Décès	Date inconnue
Sépulture	Lieu inconnu (corps disparu)
Nom de naissance	Samuel Ajiekah Abuwe
Nationalité	Camerounaise
Domicile	Buéa
Activité	Cadreur, Journaliste

Autres informations

A travaillé pour	Chillen Music TV
Lieu de détention	Buéa, puis transfert à Yaoundé

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Samuel Wazizi est un journaliste camerounais mort en prison après 10 mois de détention^[1],[2]. L'administration camerounaise cache le décès à la famille pendant les 10 mois. Aucun corps n'est restitué pour des obsèques.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et débuts[modifier | modifier le code]

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Carrière[modifier | modifier le code]

Il est reporter d’image et présentateur d’une émission à Chillen Music Television^[3],[4], CMTV^[5], une chaîne régionale privée anglophone dans la ville de Buéa dans la région du Sud-Ouest du Cameroun.

Il dénonce la gestion de la crise anglophone au Cameroun^[6],[7].

Protagonistes[modifier | modifier le code]

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Faits[modifier | modifier le code]

Arrestation et transfert[modifier | modifier le code]

Arrêté à Buéa dans la région du Sud-Ouest le 2 août 2019^[8] par le 31e Bataillon d’Infanterie Motorisé (BIM)^[9], Wazizi est soupçonné de complicité et d'intelligence^[10] avec les sécessionnistes^[11] et terroristes^[12]. Il est accusé de collusion avec les séparatistes^[13]. Il lui est reproché de fournir des informations aux séparatistes^[14]. Il est ensuite détenu au secret puis transféré à Yaoundé^[15].

14 audiences après sa mort[modifier | modifier le code]

Pendant ces mois, aucune information sur son état n'est communiquée à ses avocats^[16]. Ils assistent aux 14 audiences^[17] qui ont lieu sur environ 10 mois sans savoir qu'il est mort^[18]. Son corps n'est pas restitué à sa famille^[19].

Annonce de la mort[modifier | modifier le code]

Les soupçons de disparition commencent lorsque, supposé détenu, il est absent à l'audience du procès du 28 mai 2020^[20]. Ses proches sont restés 10 mois sans nouvelles depuis sa disparition^[21].

Le mardi 2 juin 2020^[14], Cédrick Noufele^[22] d'Equinoxe Télévision annonce « Après la détention au secret de ce journaliste et l’absence totale de nouvelle, Equinoxe TV révèle en exclusivité que Samuel Wazizi est mort. Selon des sources proches de la haute hiérarchie militaire, à la suite de son arrestation à Buea, il a subi des sévices à tel point que son état de santé s’est dégradé. »^[23].

L'armée confirme sa mort^[24] en détention^[25]; le communiqué est signé du chef de division à la communication au ministère de la Défense^[26].

Enquêtes[modifier | modifier le code]

Le 5 juin 2020 à la sortie de sa deuxième audience en l'espace de 2 mois^[27], M. Guilhou, l'ambassadeur de France au Cameroun, annonce avoir obtenu du Président de la République Paul Biya, la promesse^[28],[29] de l’ouverture d’une enquête^[3],[30]. Elle va déterminer les causes et les circonstances de la mort de Samuel Wazizi^[11]. La CRTV parle de décès à la suite d'une sepsis sévère^[31],[32].

Réactions[modifier | modifier le code]

Audrey Azoulay, la Directrice générale de l’UNESCO, a appelé les autorités camerounaises à éclaircir les circonstances de la mort en détention de Samuel Wazizi : « Je suis gravement préoccupée par les circonstances entourant la mort de Samuel Wazizi, J’appelle les autorités à faire la lumière sur les événements ayant conduit à sa disparition en s’assurant que toute atteinte à ses droits de journaliste et de détenu soit portée à la connaissance de la justice »^[33].

Alertes dans la presse[modifier | modifier le code]

La presse se mobilise dès son arrestation^[18] et après l'annonce de sa mort^{[34],[35],[3],[36],[37],[38]}. Le Cameroun est 134e^[39] sur 180 au classement mondial RSF de la liberté de la presse^[40].

Suites judiciaires[modifier | modifier le code]

Mardi 9 juin 2020^[41], un collectif d'ONG et des avocats réclament une enquête transparente, indépendante^[42] et impartiale ^[43] et justice^[44]. L'ambassadeur américain à Yaoundé adresse une lettre de soutien à ses avocats^[45] et dit suivre de près le déroulement de l'affaire^[46]. Un collectif "justiceforwazizi" se met sur pieds^[18].

En octobre 2020, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, évoque cette affaire lors d'une séance de réponses aux questions des représentants du peuple en France^[47].

Le 5 avril 2021, Le ministre de la Défense répond à l'assemblée que l'affaire est en cours au tribunal^[48].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

• Mort de Bibi Ngota, Dispation de Kingsley Fumunyuy Njoka, Paul Chouta, Martinez Zogo, Florent Sikati II Kamwo

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