Attaque de Njitapon — Wikipédia

Attaque de Njitapon

Informations générales
Date
Lieu Njitapon, Kouoptamo, Région de l'Ouest, Cameroun
Issue Victoire séparatiste
Belligérants
Drapeau du Cameroun Cameroun Ambazonie
  • Bambalang Marine Forces
Commandants
Inconnu Général No Pity
Forces en présence
Drapeau du Cameroun Gendarmerie nationale camerounaise ~ 100 hommes
Pertes
Drapeau du Cameroun
5 morts
2 blessés
Aucun confirmé

Crise anglophone au Cameroun

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Massacres


L'attaque de Njitapon a lieu le pendant la crise anglophone au Cameroun lorsque des séparatistes des Bambalang Marine Forces attaquent un poste de la gendarmerie nationale camerounaise à Njitapon dans la région de l'Ouest du Cameroun[1].

Contexte[modifier | modifier le code]

Ce n'est pas la première fois que les groupes armés séparatistes mènent des raids dans la région de l'Ouest du Cameroun, qui borde celle du Nord-Ouest. Le , un groupe d’assaillants, estimé à une cinquantaine d’individus et lourdement armés, font irruption dans une caravane motorisée, dans la ville de Galim. Ils attaquent la brigade de gendarmerie et le commissariat de police de cette ville, faisant huit morts dont deux gendarmes, deux policiers et quatre civils[2].

Le , dans la même ville, un groupe armé, affilié au mouvement séparatiste tue, puis, décapite un soldat camerounais. Cette attaque est revendiquée par les séparatistes[3].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Dans la nuit du 8 juin aux alentours de minuit, près d'une centaine de combattants séparatistes[4], venus de la région du Nord-Ouest du Cameroun[5], arrivent par le Noun sur deux pirogues[4].

Considérant qu'une seule porte donne accès au bâtiment, une escouade tente de s'échapper par cette porte et tombe immédiatement dans une embuscade. Seuls trois des douze hommes du poste réussissent à s'échapper mais sont grièvement blessés, les cinq autres sont tués[6].

Les séparatistes entrent ensuite dans le bâtiment et rassemblent des armes qu'il utilisent pour détruire le bâtiment et les véhicules. Deux grenades sont utilisées pour faire tomber le poste et un lance-roquettes est utilisé pour incendier les véhicules.

Selon des sources internes, certains éléments de la gendarmerie nationale camerounaise, sont venus de Bambalang en tant que personnel de soutien, la plupart des éléments de Njitapon étant partis en formation à Yaoundé.

Des sources militaires affirment également que les renforts de l'armée camerounaise ne sont pas arrivés avant que les séparatistes ne se soient déjà retirés[4].

Au total, cinq gendarmes sont tués et trois autres sont blessés dans l'attaque qui dure trois heures[7].

Réactions[modifier | modifier le code]

Le gouverneur de la région de l'Ouest, Augustine Awa Fonka, condamne l'attaque et reproche à la population locale de ne pas avoir agi[8],[9]. L'armée affirme que les séparatistes ont enlevé douze villageois et dérobé des armes durant l'attaque[10]. L'armée déploie des centaines de troupes dans la ville à la suite de l'attaque[10]. Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères déconseille tout séjour à proximité du lac de Bamendjing, à l’axe D66 reliant Kouoboum à Kouhouat ainsi qu'au site touristique du lac de Petpenoun jusqu'à nouvel ordre[11].

Revendication et motivations[modifier | modifier le code]

L'attaque est revendiquée par le général No Pity, chef des Bambalang Marine Forces, qui a conduit cette offensive avec plusieurs de ses hommes. Il déclare que l'attaque est en réponse au massacre de Missong, durant lequel neuf civils ont été tués par l'armée camerounaise, dans le village de Missong, dans le Menchum, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun[12],[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Cinq militaires camerounais tués en zone anglophone », sur VOA (consulté le )
  2. « Cameroun: série d'attentats meurtriers dans le nord-ouest du pays », sur RFI, (consulté le )
  3. « Cameroun : un militaire décapité à la machette à Galim, région de l’Ouest », Journal du Cameroun,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b et c (en) « This is how the Njiptapon attack which left 9 dead unfolded », sur Cameroon News Agency, (consulté le )
  5. « Cameroun : cinq gendarmes tués dans le Noun », sur Journal du Cameroun, (consulté le )
  6. (en) « Cameroon: Separatist Kill Five Gendarmes In Western Region » (consulté le )
  7. « Attaque des ambazoniens cette nuit à NJITAPON », sur Twitter, (consulté le ).
  8. (en) Elvis Teke, « Insecurity: Authorities Condemn Wave of Separatist Attacks », sur Cameroon Radio Television, (consulté le )
  9. « Attaque de Njitapon : le gouverneur de l’Ouest blâme la population », sur ÔCamer, (consulté le )
  10. a et b (en) « Cameroon Deploys Troops after Deadly Separatist Attack on Military Post », sur VOA, (consulté le )
  11. Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, « Cameroun- Dernière minute », sur France Diplomatie - Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le )
  12. « Cameroun : cinq gendarmes tués par des rebelles séparatistes dans l'ouest du pays », sur France 24, (consulté le )
  13. « Cameroun: villageois tués par des soldats dans le Nord-Ouest, «une méprise» pour les autorités », sur RFI, (consulté le )