Cameroun britannique — Wikipédia

Cameroun britannique
(en) British Cameroon

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(39 ans, 2 mois et 11 jours)

Drapeau Blason
Hymne God Save the Queen
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Cameroun britannique en 1949.
Informations générales
Statut Territoire administré par le Royaume-Uni, sous mandat de la SDN puis sous tutelle de l'ONU
Capitale Buéa
Langue(s) Anglais
Religion Christianisme, animisme et islam
Monnaie Livre de l'Afrique occidentale britannique
Démographie
Population (1949) ~ 1 030 000
Superficie
Superficie 85 000 km2
Histoire et événements
Le Kamerun est occupée par la France et la Grande-Bretagne.
Traité de Versailles : L'Allemagne renonce à ses droits sur le Kamerun.
Mandat de la Société des Nations
Approbation de l'Assemblée générale de la mise en tutelle du Cameroun britannique par le Royaume-Uni
Union du Cameroun septentrional avec le Nigeria
Union du Cameroun méridional avec le Cameroun

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le Cameroun britannique (en anglais : British Cameroon, British Cameroons ou Cameroons) est un territoire administré par le Royaume-Uni de 1922 à 1961, sous mandat de la Société des Nations puis sous tutelle des Nations unies. Il est aujourd'hui partagé entre le Nigeria et le Cameroun.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le Cameroun britannique s'étendait de la baie d'Ambas au lac Tchad, comprenant les actuelles régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun jusqu'aux actuels États d'Adamawa, de Taraba et de Borno du Nigeria.

Administration territoriale[modifier | modifier le code]

Le territoire était divisé en cinq provinces : Benue, Bornu, Adamawa, Bamenda et Cameroons. Les provinces orientales de Cameroons et de Bamenda étaient administrées comme les provinces de la Région occidentale de la colonie et protectorat du Nigeria. La province de Cameroons était divisée en trois districts : Victoria, Kumba et Mamfé dirigés par un district officer. La province de Bornu aussi appelée l'Émirat ou le Sulnanat de Dikoa.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Kamerun (dont le territoire correspond à l’actuel Cameroun et à la frange du Nigeria) est colonisé par l'Allemagne sous le régime du protectorat durant le partage de l'Afrique entre puissances européennes à la fin du XIXe siècle. Pendant la Première Guerre mondiale, le territoire est occupé par les troupes britanniques, françaises et belges, puis confié pour partie à la France et pour partie au Royaume-Uni en 1922, sous mandat de la SDN.

Période du mandat (1922-1946)[modifier | modifier le code]

Les Britanniques découpent administrativement ce territoire en deux régions, le Cameroun septentrional (Northern Cameroons) et le Cameroun méridional (Southern Cameroons). Le territoire est placé sous le régime de l'indirect rule. Des autorités indigènes (native-authorities) administrent les populations locales selon leurs coutumes, sauf lorsque celles-ci sont en contradiction avec les principes de la civilisation britannique. Les autorités britanniques déterminent les grandes orientations et en laissent la mise en œuvre aux autorités indigènes. Par ailleurs, les autorités britanniques gardent la mainmise sur le commerce, l'exploitation des ressources économiques et minières et l'administration des Européens.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, 3 500 hommes originaires du Cameroun britannique s'engagent dans les troupes de l'Empire.

Période de tutelle (1946-1961)[modifier | modifier le code]

Le duc de Gloucester, Henry de Gloucester et son épouse Alice Montagu-Douglas-Scott à Buéa en 1959.

Après la Seconde Guerre mondiale, le territoire est mis sous tutelle de l'ONU en lieu et place du mandat de la SDN.

En juin 1957, l'homme politique Ndeh Ntumazah fonde le One Kamerun (OK), considéré comme la branche anglophone de l'Union des populations du Cameroun (UPC). Les autorités britanniques collaborent toutefois avec les autorités françaises, malgré leur animosité réciproque, dans la répression des militants upécistes réfugiés au Cameroun britannique. Isaac Tchoumba Ngouankeu, l'un des leaders de l'UPC, est ainsi livré à l'administration française. En avril 1957, des commandos français pénètrent secrètement (sans en avoir averti les Britanniques) dans un siège de l'UPC, incendient les bâtiments et exécutent plusieurs militants[1].

Levée de la tutelle (1961)[modifier | modifier le code]

À l'issue d'un référendum organisé par l'ONU, la partie septentrionale du territoire, se rattache au Nigeria en mai 1961, tandis que la partie méridionale se rattache au Cameroun, le .

Dirigeants[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Un bananier sur le quai de Tiko.

L'économie du territoire était étroitement liée à celle du Nigeria britannique. Dans les années 1950, les principales exportations du Cameroun britannique étaient les bananes, le cacao, le caoutchouc et les noix de palme[2]. Les plantations de bananes du mont Cameroun, qui ont été relancées dans les années 1930, étaient particulièrement importantes[3].

Monnaie[modifier | modifier le code]

Poste et timbres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsita, Kamerun !, La Découverte,
  2. Calendario Atlante de Agostini, Istituto Geografico de Agostini, 1960.
  3. Calendario Atlante de Agostini - Edizione speciale fuori commercio per le Forze Armate, Istituto Geografico de Agostini, 1942.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Carlson Anyangwe (dir.), The secrets of an aborted decolonisation: the declassified British secret files on the Southern Cameroons, Langaa RPCIG, Mankon, Bamenda, 2010, 796 p. (ISBN 995-657850-9)
  • (en) Bongfen Chem-Langhëë, The paradoxes of self-determination in the Cameroons under United Kingdom administration: the search for identity, well-being, and continuity, University Press of America, Lanham, Md., 2004, 238 p. (ISBN 0-7618-2504-5)
  • (en) Nfor N. Nfor, In chains for my country : crusading for the British Southern Cameroons, Langaa Research & Publishing CIG, Bamenda, Cameroon, 2014, 161 p. (ISBN 978-995-679204-7)
  • (en) Victor Julius Ngoh, Southern Cameroons, 1922-1961: a constitutional history, Ashgate, , Aldershot, Hampshire, England ; Burlington, Vt. 2001, 201 p. (ISBN 0-7546-1401-8)
  • Jules Sansterre Nkarey, Afrique : l'histoire entre le Cameroun anglophone et le Cameroun francophone : de 1472 à 2003, Publibook, Paris, 2004, 2006, 266 p. (ISBN 2-7483-0362-8)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]