Saison 2018-2019 de l'En avant de Guingamp — Wikipédia

Saison 2018-2019 de l'En avant de Guingamp
Description de cette image, également commentée ci-après
Les joueurs alignés en finale de la Coupe de la Ligue pendant la séance des tirs au but.
Généralités
Couleurs Rouge et noir
Stade Stade de Roudourou
(19033 places)
Président Bertrand Desplat
Entraîneur Jocelyn Gourvennec (depuis le 12 novembre 2018) ;
Sylvain Didot et
Vincent Rautureau (intérim) ;
Antoine Kombouaré (jusqu'au 6 novembre 2018).
Résultats
Championnat Vingtième
27 points (5V, 12N, 21D)
(28 buts pour, 68 buts contre)
Coupe de France Huitième de finale
Éliminé par O. lyonnais (1-2)
Coupe de la Ligue Finaliste
Éliminé par RC Strasbourg (0-0, 4-1tab)
Meilleur buteur Toutes compétitions :
Marcus Thuram (13)
En championnat :
Marcus Thuram (9)
Meilleur passeur Toutes compétitions :
Pedro Rebocho (12)
En championnat :
Pedro Rebocho (8)

Maillots

Domicile

Extérieur

Troisième

Chronologie

La saison 2018-2019 de l'En avant de Guingamp, club de football français, voit le club évoluer en Ligue 1 pour la treizième fois de son histoire et battre son record de participations consécutives dans l'élite (six).

L'équipe est dirigée jusqu'au 6 novembre 2018 par Antoine Kombouaré, qui ne va pas au terme de sa troisième saison au club et paye ses mauvais résultats (lanterne rouge avec seulement une victoire après douze journées). L'intérim est ensuite assuré pendant une semaine par le duo composé de Sylvain Didot et Vincent Rautureau, avant que Jocelyn Gourvennec ne retrouve le banc guingampais en tant qu'entraîneur principal.

Devant compenser à l'intersaison les départs de joueurs cadres tels que Jimmy Briand et Clément Grenier, l'EAG accueille entre autres Nolan Roux et Ronny Rodelin. Cependant, les résultats sur le terrain ne sont pas à la hauteur des qualités des joueurs sur le papier. Marcus Thuram est la révélation de la saison avec ses douze buts dont neuf en championnat, épaulé par le meilleur passeur de l'équipe, Pedro Rebocho. Dès la troisième journée de championnat, l'équipe est relégable et ne quittera la dernière place que deux journées, insuffisant pour se maintenir en première division. En Coupe de France, l'équipe est éliminée dès les huitièmes de finale, logiquement, par l'Olympique lyonnais. Le seul point de réjouissance est le parcours en Coupe de la Ligue, ponctué de trois victoires aux tirs au but et aux performances du gardien, jusqu'alors remplaçant, Marc-Aurèle Caillard, qui ne pourra cependant pas renouveler l'exploit lors de la finale durant laquelle Guingamp s'incline, aux tirs au but, face au RC Strasbourg.

Effectif[modifier | modifier le code]

Prolongations de contrat[modifier | modifier le code]

La première prolongation de contrat intervient le 9 mai, en faveur d'Abdoul Razzagui Camara, blessé depuis le début de la saison précédente. Comme il est de coutume au club avec les blessés de longue durée, son contrat a été rallongé d'un an et court désormais jusqu'en 2020[1].

Le 28 mai 2018, Étienne Didot prolonge son contrat d'un an, jusqu'à la fin de la saison 2018-2019[2]. Nicolas Benezet fait de même le 3 juin et voit son contrat se poursuivre jusqu'en 2020[3]. Le 6 juin, c'est au tour du deuxième gardien, Marc-Aurèle Caillard, de prolonger deux ans, soit jusqu'en 2020[4]. Son jeune coéquipier Théo Guivarch (en), évoluant au même poste, prolonge quant à lui jusqu'en 2021 et poursuivra en prêt afin de continuer son apprentissage durant la saison 2018-2019[5].

Le 6 juillet, le défenseur central Jérémy Sorbon signe un nouveau contrat le liant au club jusqu'en 2020[6]. Le 9 juillet, le jeune latéral portugais Pedro Rebocho signe une prolongation de deux ans[7], soit jusqu'en 2022, tout comme Jérémy Livolant qui poursuivra quant à lui en prêt[7],[8]. Le lendemain, c'est au tour du milieu de terrain Lucas Deaux de prolonger son contrat d'un an, soit jusqu'en 2020[9].

Le 3 août, le club annonce la prolongation de son défenseur Félix Eboa Eboa pour deux années supplémentaires, jusqu'en 2023[10]. Le 8 août, à quelques jours de la reprise du championnat, c'est Ludovic Blas qui prolonge d'un an supplémentaire son bail avec l'EAG, jusqu'en 2021[11]. Le 21 août, après la deuxième journée de championnat, le président Bertrand Desplat confirme la prolongation de l'entraîneur Antoine Kombouaré pour une saison supplémentaire, jusqu'en 2020, lui qui est en poste depuis 2016, avec la volonté de garder « des valeurs et des bases solides »[12].

Transferts[modifier | modifier le code]

Cette section liste les transferts concernant l'effectif de l'En avant de Guingamp pour la saison 2018-2019[13].

Mercato d'été[modifier | modifier le code]

Dès le 11 mai 2018, Thibault Giresse, qui a pris sa retraite sportive à la fin de la saison 2017-2018, est intégré au staff technique de l'équipe première en tant qu'entraîneur adjoint[14],[15].

L'été est marqué par l'arrivée de l'attaquant Nolan Roux en provenance du FC Metz, annoncée le 19 juin[16]. Dans la foulée, les rumeurs sur le départ de l'attaquant titulaire, Jimmy Briand, se font plus insistantes, même si Antoine Kombouaré les réfute[17]. L'hypothétique départ de l'emblématique capitaine de l'EAG vers l'Impact de Montréal est même par la suite balayé par l'entraineur qui confirme son souhait de garder dans l'équipe le meilleur buteur français en activité en Ligue 1[18],[19]. Mais le 19 juillet, Kombouaré confirme le départ de Briand vers la MLS pour retrouver Rémi Garde, son ancien entraîneur de l'Olympique lyonnais, à Montréal[20],[21],[22].

Au cours des jours qui suivent, l'Impact de Montréal annonce que les négociations avec Jimmy Briand ont échoué[23]. Antoine Kombouaré et Bertrand Desplat ont par la suite assuré qu'il n'était pas question que Briand revienne à Guingamp, puisqu'il a résilié son contrat et que le club a l'assurance de recevoir 300 000 euros d'indemnités de la part de Montréal, même si le transfert a été avorté[24].

Dans le même temps, le transfert de Clément Grenier, qui avait un bon de sortie s'il trouvait une équipe engagée en coupe d'Europe[22],[25], vers le Stade rennais est acté pour une somme de 5 millions d'euros[26],[27].

Après avoir expliqué sa position et son désarroi dans la presse[28], Jimmy Briand est un temps évoqué du côté du RC Lens[29] ou du RC Strasbourg[30]. Mais c'est à quelques jours de la reprise du championnat que ce dossier connait un tournant surprenant, avec l'annonce de sa signature aux Girondins de Bordeaux[31], ce qui provoque une grande déception chez les Guingampais, notamment Antoine Kombouaré et Nicolas Benezet[32],[33]. Après une semaine discrète sur le sujet, le président Bertrand Desplat réagit sur la radio RMC, promettant qu'« une bataille juridique [...] va évidemment s’engager », regrettant le vide juridique autorisant « qu’un joueur qui est sous contrat avec un club puisse se retrouver libre de s’engager avec un autre club ». Il regrette aussi que le club des Girondins de Bordeaux ait profité de l'occasion pour recruter le joueur, alors que beaucoup de clubs l'ont refusé, vu la situation contractuelle de Briand[34].

Le 14 août, entre les première et deuxième journées du championnat de Ligue 1, l'En Avant confirme la signature de Ronny Rodelin en provenance de Caen, pour trois saisons[35]. Près de deux semaines plus tard, le 25 août, on apprend que Razza Camara doit mettre un terme à sa carrière en raison de problèmes de santé, alors qu'il venait de prolonger d'un an son contrat à la suite de sa longue blessure contractée en début de saison 2017-2018[36]. Le 28 août, le milieu de terrain Guessouma Fofana rejoint l'EAG en provenance d'Amiens, pour trois saisons[37]. Le 31 août marquant la fin de la période estivale des transferts, cette journée est très animée. Sikou Niakaté, défenseur central du Valenciennes FC, signe un contrat de cinq ans avec Guingamp mais reste dans le Nord en prêt cette saison[38]. La présence de Yannis Salibur à Saint-Étienne dans la même journée a été conclue par le prêt (payant, sans option d'achat) du joueur à l'ASSE pour une saison[39].

Le 5 septembre, pendant la première trêve internationale et après quatre défaites de rang en championnat, Bertrand Desplat revient sur le mercato de l'EAG dans une longue interview donnée à Ouest-France. Au sujet de Jimmy Briand, si le club n'a pas encore eu gain de cause sur le plan financier, le président reste patient et confiant pour un dédommagement juste. Il note surtout une « blessure morale [certainement] éternelle » et pointe avec des mots forts un « personnage très noir ». Quant à Clément Grenier, Desplat réfute le montant du transfert communiqué par le club de Stade rennais, à savoir 4 millions d'euros[40].

Mercato d'hiver[modifier | modifier le code]

Le nouvel entraineur, Jocelyn Gourvennec, annonce mi-décembre souhaiter quatre renforts dans l'effectif pour mener à bien « l'opération maintien »[45]. Soutenu par le président Bertrand Desplat et le conseil d'administration, il enregistre la première arrivée dès le 17 décembre, sous forme de prêt sans option d'achat, avec le retour au club de l'attaquant Alexandre Mendy en provenance des Girondins de Bordeaux, où il a repris normalement l'entrainement après une blessure contractée aux ligaments croisés du genou droit, un an auparavant[46]. Le 21 décembre est annoncée l'arrivée du défenseur suédois Johan Larsson, capitaine de Brøndby IF en fin de contrat. Le club précise qu'il a signé pour deux ans et demi « sans clause libératoire automatique en cas de descente en Ligue 2 »[47]. Le 28 décembre, le club annonce avoir trouvé un accord de principe pour s'attacher les services de l'international gabonais Didier Ndong, ancien milieu de terrain de Sunderland révélé au FC Lorient auparavant[48]. Trois jours plus tard, c'est son coéquipier des Black Cats Papy Djilobodji, prêté à Dijon la saison dernière, dont la venue est officialisée, pour six mois plus un an et demi en cas de maintien en Ligue 1[49].

Le 10 janvier voit le départ du jeune Nathaël Julan, en recherche de temps de jeu après quelques courtes apparitions avec l'EAG, pour un prêt sans option d'achat de six mois au VA FC, en Ligue 2, alors que quatre autres clubs se montraient aussi très intéressés[50]. Dans le même temps est conclue la signature de Mehdi Merghem pour trois ans et demi, alors qu'il lui restait six mois de contrat à Châteauroux[51]. Le jeune milieu offensif était depuis deux ans sur les tablettes de Gourvennec qui le qualifiait quelques jours auparavant de « joueur à fort potentiel et d'avenir »[52].

Dans le sens des départs, plusieurs noms de Guingampais ont été cités, sans que soient conclus de transferts. Dès le début du mois de janvier, Bertrand Desplat annonce que Marcus Thuram ne quittera pas les Côtes d'Armor, alors que l'Olympique de Marseille se montrait particulièrement intéressé[53]. Jordan Ikoko, qui s'est vu offrir une offre par le FC Nantes, a décliné l'offre pour effectuer la phase retour du championnat avec l'EAG[54]. Mis sur la touche par Gourvennec et pointé du doigt pour son comportement et son investissement à l'entraînement, Nicolas Benezet fait partie des transferts attendus durant l'hiver[55]. Il est même question d'un transfert à Caen conjointement à une arrivée de Paul-Georges Ntep en Bretagne[56]. Dans les dernières heures du mercato, la piste d'un échange de Benezet à Saint-Étienne contre le retour de Yannis Salibur, en prêt depuis le début de la saison, est activée, mais ne donne rien[57]. La venue en prêt du Bordelais Nicolas de Préville a aussi été souhaitée par les dirigeants, mais n'a pu être conclue[58].

Effectif professionnel[modifier | modifier le code]

Effectif de l'En avant de Guingamp
Joueurs Encadrement technique
No  P. Nat.[59] Nom Date de naissance Sélection[60] Club précédent Contrat
1 G Drapeau de la Suède Johnsson, Karl-JohanKarl-Johan Johnsson 28/01/1990 (34 ans) Suède Randers FC 2020
16 G Drapeau de la France Caillard, Marc-AurèleMarc-Aurèle Caillard 12/05/1994 (29 ans) Clermont Foot 2020
30 G Drapeau de la Slovénie Petrić, DenisDenis Petrić 24/05/1988 (35 ans) Serbie espoirs Angers SCO 2019
40 G Drapeau de la France Youfeigane, DominiqueDominique Youfeigane 07/02/2000 (24 ans) France U18 Formé au club 2020
2 D Drapeau de la république démocratique du Congo Ikoko, JordanJordan Ikoko 03/02/1994 (30 ans) RD Congo RC Lens (prêt) 2020
3 D Drapeau du Sénégal Djilobodji, PapyPapy Djilobodji 01/12/1988 (35 ans) Sénégal Dijon FCO (prêt) 2019
4 D Drapeau du Mali Koita, DjeguiDjegui Koita 05/12/1999 (24 ans) Formé au club 2021
5 D Drapeau du Portugal Rebocho, PedroPedro Rebocho 23/01/1995 (29 ans) Portugal espoirs Moreirense FC 2022
13 D Drapeau de la Suède Larsson, JohanJohan Larsson 05/05/1990 (33 ans) Suède Brøndby IF 2022
15 D Drapeau de la France Sorbon, JérémyJérémy Sorbon 05/08/1983 (40 ans) SM Caen 2020
20 D Drapeau du Cameroun Eboa Eboa, FélixFélix Eboa Eboa 19/04/1997 (27 ans) Cameroun Paris SG 2023
25 D Drapeau de la France Traoré, CheickCheick Traoré 31/03/1995 (29 ans) LB Châteauroux 2022
27 D Drapeau de la France Tabanou, FranckFranck Tabanou 30/01/1989 (35 ans) Grenade CF 2019
29 D Drapeau de la France Kerbrat, ChristopheChristophe Kerbrat Capitaine 02/08/1986 (37 ans) Plabennec 2020
6 M Drapeau d'Afrique du Sud Phiri, LebogangLebogang Phiri 09/11/1994 (29 ans) Afrique du Sud Brøndby IF 2021
7 M Drapeau de la France Blas, LudovicLudovic Blas 31/12/1997 (26 ans) France U20 Formé au club 2021
8 M Drapeau de la France Deaux, LucasLucas Deaux 26/12/1988 (35 ans) KAA La Gantoise 2020
10 M Drapeau de la France Benezet, NicolasNicolas Benezet 24/02/1991 (33 ans) France U20 SM Caen (prêt) 2020
17 M Drapeau de la France Boudjemaa, MehdiMehdi Boudjemaa 07/04/1998 (26 ans) Formé au club 2021
18 M Drapeau de la France Fofana, GuessoumaGuessouma Fofana 17/12/1992 (31 ans) Amiens SC 2021
19 M Drapeau de la France Merghem, MehdiMehdi Merghem 19/07/1997 (26 ans) LB Châteauroux 2022
21 M Drapeau du Gabon Ndong, DidierDidier Ndong 17/06/1994 (29 ans) Gabon Sunderland AFC 2022
22 M Drapeau de la France Didot, ÉtienneÉtienne Didot 24/07/1983 (40 ans) France espoirs Toulouse FC 2019
24 M Drapeau de la France Coco, MarcusMarcus Coco 24/06/1996 (27 ans) France espoirs Formé au club 2020
9 A Drapeau de la France flèche vers la droite Mendy, AlexandreAlexandre Mendy 20/03/1994 (30 ans) FCG Bordeaux 2019
11 A Drapeau de la France Thuram, MarcusMarcus Thuram 06/08/1997 (26 ans) France U20 FC Sochaux 2020
12 A Drapeau de la république démocratique du Congo Ngbakoto, YeniYeni Ngbakoto 23/01/1992 (32 ans) RD Congo Queens Park Rangers 2021
23 A Drapeau de la France Rodelin, RonnyRonny Rodelin 18/11/1989 (34 ans) SM Caen 2021
26 A Drapeau de la France Roux, NolanNolan Roux 01/03/1988 (36 ans) France espoirs FC Metz 2020
Entraîneur(s)
Entraîneur(s) adjoint(s)
Entraîneur(s) des gardiens
Kinésithérapeute
  • Laurent Crouzal
  • Quentin Beauvallet
  • Charly Pradeau
Médecin(s)
  • Eric Marichal

Préparateur physique

  • Michel Dufour

Ostéopathe

  • Fred Danté

Intendant

  • Jean-Guy Donnart

Légende

Consultez la documentation du modèle

Joueurs prêtés
P. Nat. Nom Date de naissance Sélection Club en prêt Contrat
999 G Drapeau de la France Guivarch, ThéoThéo Guivarch 17/11/1995 (28 ans) SO Cholet 2021
28 A Drapeau de la France Livolant, JérémyJérémy Livolant 09/01/1998 (26 ans) France U19 LB Châteauroux 2022
19 A Drapeau de la France Salibur, YannisYannis Salibur 24/01/1991 (33 ans) France U19 AS Saint-Étienne 2020
999 D Drapeau de la France Niakaté, SikouSikou Niakaté 10/07/1999 (24 ans) Valenciennes FC 2023
14 A Drapeau de la France Julan, NathaëlNathaël Julan 19/07/1996 (27 ans) Valenciennes FC 2021

Joueurs retenus en sélections nationales[modifier | modifier le code]

L'effectif compte plusieurs joueurs ayant porté le maillot de leur sélection nationale au cours de la saison. Marcus Coco, avec l'Équipe de France espoirs, participe à deux rencontres amicales et marque le but victorieux face à la Turquie (1-0)[61]. Jordan Ikoko se trouve titulaire avec la RDC face au Zimbabwe pour les éliminatoires de la CAN 2019 (défaite 1-2). Dans cette même compétition, Lebogang Phiri, remplaçant au coup d'envoi face aux Seychelles, est entré en jeu pour participer à la large victoire de l'Afrique du Sud (6-0). Quant à Karl-Johan Johnsson, appelé avec la Suède, il n'est pas entré en jeu alors que son équipe faisait match nul 0-0 face à la Russie dans le cadre de la Ligue des Nations[62].

Au début de l'été 2019, Marcus Coco, Ludovic Blas et Marcus Thuram se retrouvent sur la liste des suppléants de l'équipe de France pour l'Euro espoirs[63]. Ce dernier se voit appelé par la suite en remplacement de Martin Terrier[64], et participe aux quatre matchs dont deux en tant que titulaire, pour une élimination en demi-finale[65],[66],[67].

Capitanat[modifier | modifier le code]

Le départ de Jimmy Briand au mercato d'été, lui qui était depuis deux saisons le capitaine choisi par Antoine Kombouaré, entraîne de fait un changement de brassard. C'est l'iconique défenseur central Christophe Kerbrat qui est logiquement retenu[68]. Son comparse en défense centrale, Jérémy Sorbon, qui au début de la saison se voit reléguer sur le banc, est quant à lui nommé vice-capitaine[69].

Entraîneur[modifier | modifier le code]

Antoine Kombouaré est sur le banc guingampais au début de la saison.

Antoine Kombouaré commence la saison sur le banc de l'EAG pour sa troisième année. Cependant, les mauvais résultats de l'équipe (une victoire en douze journées et dernier du classement), malgré la série d'invincibilité de cinq matchs, combinés à la lourde défaite à Nantes le 4 novembre (5-0), poussent le club à se séparer de son technicien deux jours plus tard[70]. L'intérim est assuré par Sylvain Didot (entraîneur de l'équipe réserve) et Vincent Rautureau (directeur du centre de formation). Kombouaré comprend ce choix mais reste « surpris » et « déçu » de ne pouvoir aller au bout de sa saison avec un groupe qui a les capacités de se maintenir[71].

Le 7 novembre, le club annonce officiellement le retour de Jocelyn Gourvennec sur le banc breton[72], qui ne sera effectif qu'après la rencontre de la treizième journée face à Lyon, assurée par le duo Didot-Rautureau[73].

Saison[modifier | modifier le code]

Matchs amicaux de pré-saison[modifier | modifier le code]

Matchs amicaux de pré-saison
MA. Rencontre Div.
1 EA Guingamp 1-0 SO Cholet Nat
2 Stade brestois 2-2 EA Guingamp L2
3 SM Caen 1-3 EA Guingamp L1
4 EA Guingamp 4-1 Stade de Reims L1
5 EA Guingamp 1-0 Nîmes Olympique L1

La première semaine de stage de préparation de l'EAG dans le Morbihan se conclut par une rencontre face au SO Cholet, pensionnaire de National. Parmi les 22 joueurs guingampais ayant foulé la pelouse, ce sont surtout Yannis Salibur et Nicolas Benezet qui se sont mis le plus en valeur, ce dernier inscrivant un but sur un service de la recrue phare, Nolan Roux[74].

S'ensuit une rencontre sur le terrain du Stade brestois, pour un derby chaud mais plaisant. Surpris dès la septième minute, les Rouge et Noir reviennent dans le match grâce à Nolan Roux, ancien brestois, reprenant un tir repoussé de Yeni Ngbakoto. Après plusieurs occasions de part et d'autre et une large revue d'effectif à la mi-temps, qui ne voyait ni Clément Grenier ni Jimmy Briand entrer en jeu en raison de leurs transferts imminents, les locaux reprennent l'avantage sur corner à la 56e minute avant la seconde égalisation, par Marcus Thuram, quatre minutes plus tard, sur un centre de Pedro Rebocho[75].

L'En Avant poursuit son travail par un déplacement en Normandie face au Stade Malherbe de Caen. Après une première demi-heure poussive des deux côtés, les Caennais lancent les premières offensives mais butent sur le gardien Marc-Aurèle Caillard. Nolan Roux profite d'un cafouillage dans la surface pour ouvrir le score. Le duo Benezet-Roux redonne l'avantage à leur équipe, sur un doublé de l'attaquant de pointe, peu avant un changement complet de l'effectif (1-2, 63e). Les nouveaux entrants Cheick Traoré et Marcus Thuram font parler leur puissance et ce dernier inscrit le troisième but de l'EAG qui s'impose ainsi logiquement et avec une manière sobre mais efficace[76].

Les deux dernières rencontres programmées donnent l'occasion de s'opposer à des équipes promues en première division cette saison, en commençant par le Stade de Reims, champion de France de Ligue 2. Malgré une entame pleine d'envie, les locaux se font surprendre sur un tir au rebond incertain (0-1, 22e). Il faut attendre les dix changements vingt minutes après la pause pour voir Salibur et Ngbakoto signer chacun un doublé[77].

La préparation s'achève par la réception de Nîmois dont la tête est moins tournée vers leur retour dans l'élite que vers des problématiques de primes de matchs qui ont poussé les joueurs à la grève la semaine précédant cette rencontre[78]. Une fois sur le terrain, les Crocos résistent aux assauts de Thuram et Roux, menant ce qui ressemble fortement à l'équipe-type de la saison, avec le retour de Karl-Johan Johnsson dans les buts. Avec peu d'occasions de part et d'autre, il faut attendre la dernière minute du temps réglementaire et une percée de Blas servant parfaitement Coco pour offrir une quatrième victoire en cinq rencontres aux Bretons et se tourner enfin vers le championnat[79].

Championnat[modifier | modifier le code]

Journées 1 à 6 : la pire série de défaites de l'histoire du club[modifier | modifier le code]

L'En avant de Guingamp commence sa saison à Saint-Étienne. Si le maintien est toujours le premier objectif visé, les espoirs d'un top 10 restent d'actualité malgré les départs importants au mercato[80]. Karl-Johan Johnsson produit plusieurs parades importantes mais la défense craque cependant en toute fin de mi-temps, sur une reprise de volée de la recrue stéphanoise Khazri. Au retour des vestiaires, les Guingampais restent entreprenants et sont récompensés d'un pénalty après une sortie fautive de Ruffier sur Marcus Coco qui se présentait seul face au but. Marcus Thuram le transforme pour ramener son équipe à 1-1. Malgré sa domination, l'EAG reste stérile et encaisse un second but sur l'une des rares occasions des Verts, par Diony à dix minutes de la fin, qui donne la victoire aux siens 2-1[81],[82].

Nolan Roux inscrit son premier but de la saison face au PSG.

Pour son premier match à domicile, l'EAG accueille le Paris Saint-Germain et bat le record d'affluence du Roudourou avec un total de 19003 spectateurs[83]. Les Rouge et Noir se font pressants dès le début de la rencontre, et c'est sur une interception de Marcus Coco, qui sert Nolan Roux, que Guingamp est récompensé de ses efforts à la 20e minute. Dans la foulée, les Guingampais poursuivent leur pressing et sur une nouvelle inspiration de Coco, qui lobe de la tête Buffon sur l'aile, Nicolas Benezet est servi dans l'axe et croit inscrire le but du 2-0 à la 26e minute. Cependant, l'arbitre Clément Turpin, après plusieurs minutes d'attente du VAR, refuse le but (au grand dam de Bertrand Desplat[84],[85]). Au retour des vestiaires, l'entrée de Mbappé met à mal d'emblée la défense guingampaise. L'En Avant concède un pénalty transformé par Neymar à la 53e minute (1-1). La domination parisienne est totale et Mbappé fait définitivement la différence sur des décalages signés Di María (1-2, 82e), et Neymar (1-3, 90e)[86]. Le capitaine Christophe Kerbrat se voit nommé dans l'équipe-type de la deuxième journée pour sa prestation face aux offensives de Neymar ou Di María en première période[87].

Après deux défaites bien que jugées encourageantes, l'En Avant souhaite se relancer sur le terrain de Lille et surtout remporter ses premiers points en championnat[88], avec la première titularisation des recrues Ronny Rodelin et Cheick Traoré. Cependant, Guingamp subit dès l'entame de match le pressing des locaux qui inscrivent deux buts, à la septième minute par Xeka puis à la dixième par Bamba. Après s'être confortablement replié pour résister aux quelques offensives bretonnes, le LOSC inscrit même un troisième but avant que Christophe Kerbrat, à la 81e minute, ne soit expulsé avec un carton rouge direct pour une faute en position de dernier défenseur[89]. Antoine Kombouaré reconnaît que les bonnes prestations face à l'ASSE et au PSG ont fait que ses troupes sont « arrivé[es] un peu trop confiant[es] à Lille »[90].

Guingamp entame le mois de septembre en comptant trois défaites en autant de rencontres, une première depuis décembre 2015[91]. La réception de Toulouse est marquée par la suspension de Christophe Kerbrat[92], laissant ainsi le brassard au vice-capitaine Jérémy Sorbon[69]. Dès la deuxième minute de la rencontre, Cheick Traoré laisse partir dans son dos Gradel qui ouvre le score d'un tir puissant en lucarne. Dix minutes plus tard, c'est après un coup franc que Sangaré trompe de nouveau Kalle Johnsson. Le match connait un rebondissement avec l'exclusion pour un second carton jaune du jeune défenseur toulousain Todibo dès la 26e minute de jeu. La réduction du score a lieu juste avant la mi-temps, sur un corner côté droit de Nicolas Benezet qui trouve la tête de Marcus Thuram. Avec la supériorité numérique, les Bretons multiplient les occasions en seconde période et dominent statistiquement, mais sans réussite[93].

Antoine Kombouaré et Nicolas Benezet se montrent préoccupés par la situation du club malgré le soutien constant du public[94],[95]. Guingamp passe ainsi la trêve internationale à la dernière place de la Ligue 1, en étant la seule équipe sans point inscrit, avec une série de quatre défaites consécutives qui est la plus mauvaise dans l'histoire du club. Pour la majorité des équipes ayant connu un tel départ en Ligue 1, la fin de saison a été synonyme de descente en division inférieure[96].

Les deux semaines de trêve ont été mises à profit par Antoine Kombouaré pour ressouder le groupe et repartir avec un nouvel état d'esprit, en se « [réfugiant] dans le travail »[97],[98]. Le déplacement à Marseille pour la cinquième journée est l'occasion d'utiliser un système de jeu plus défensif, devant le constat de la force offensive de l'OM et de la friabilité de Guingamp en défense[99]. Ainsi, la recrue Guessouma Fofana est titularisée aux côtés d'Étienne Didot et de Lebogang Phiri. Le choix est payant au cours d'une première période durant laquelle aucune équipe ne se montre inspirée en attaque, mais le deuxième acte est bien différent : Thauvin, esseulé, récupère au milieu de la surface un ballon aérien mal dégagé et lobe de la tête Karl-Johan Johnsson (1-0, 57e). L'EAG subit puis sombre à la suite de ce but encaissé. Payet inscrit le deuxième d'une reprise de volée sous la barre après un mauvais dégagement de Sorbon (2-0, 73e), avant le doublé de Thauvin sept minutes plus tard. Le score s'alourdit trois minutes après sur une contre-attaque marseillaise au terme de laquelle Payet sert Mítroglou[100],[101]. Jérémy Sorbon relève que la « malchance du dernier » ne doit plus être une excuse à partir de la sixième journée où le calendrier devient plus favorable[102].

La rencontre suivante contre Bordeaux oppose les deux derniers du classement et marque le retour de l'ancien capitaine et meilleur buteur de l'EAG, Jimmy Briand, après l'épisode de son départ avorté vers Montréal[103], bien qu'il ne fasse finalement pas partie du déplacement. Après avoir subi toute la première période, Bordeaux se montre plus incisif et ouvre le score par Kamano à la 53e minute. Après vingt minutes difficiles, Marcus Thuram est bousculé dans la surface de réparation et transforme lui-même un pénalty inespéré pour revenir à hauteur (1-1, 70e). L'En Avant pousse de toutes ses forces pour arracher la victoire, mais craque en toute fin de rencontre sur deux contres[104]. Malgré une banderole demandant la démission d'Antoine Kombouaré déployée par le Kop Rouge[105], le président Bertrand Desplat lui renouvelle sa confiance[106], tout comme les joueurs[107]. Le technicien des Rouge et Noir reconnaît que « [sa] méthode ne marche pas » et assure vouloir poursuivre le travail, observant que son équipe a « trop de lacunes défensives, [et] du mal sur la durée »[108].






Journées 7 à 13 : une lanterne rouge combative avant une lourde rechute[modifier | modifier le code]

Sur le terrain du promu nîmois, qui fait forte impression, Antoine Kombouaré choisit de densifier sa défense centrale en alignant un 5-3-2 ainsi qu'un duo en attaque composé de Thuram et Benezet. Bozok fait une première incursion dans la surface guingampaise, déséquilibré après un contact avec Kerbrat mais logiquement non sanctionné grâce à l'appui du VAR (18e). Juste avant la pause, Thuram se rend coupable d'un ceinturage sur un corner valant un pénalty tiré par Bozok. Karl-Johan Johnsson pris à contre-pied, c'est le poteau qui repousse la balle (45e+3). La deuxième mi-temps voit les deux équipes se neutraliser, et L'En Avant remporte ainsi le premier point de sa saison[109]. La seule fausse note vient de la sortie sur civière de Marcus Thuram à la 67e minute[110],[111].

Pour son troisième match en sept jours, l'EAG se présente de nouveau avec une défense à cinq. Thuram laissé au repos, c'est Nolan Roux qui est aligné à la pointe de l'attaque. Il sort cependant sur blessure et est remplacé par Julan dès la 28e minute. Sur un contre mené par Ludovic Blas, son centre à mi-hauteur fait hésiter Butelle dont la sortie hasardeuse permet à Nicolas Benezet d'inscrire son premier but de la saison (45e+2). La seconde mi-temps est marquée par plusieurs occasions des Rouge et Noir qui ne parviennent pas à faire le break mais conservent leur avantage[112]. La solidité des défenseurs est récompensée, outre le retour en tant que titulaire du précieux et expérimenté Jérémy Sorbon[113], par la présence dans l'équipe-type de la huitième journée de Jordan Ikoko et Christophe Kerbrat[114]. La première victoire de la saison est largement fêtée par les Guingampais[115], qui s'étaient réunis en début de semaine sous l'impulsion saluée de Lucas Deaux[116]. En marge de la rencontre, un bus de supporters de l'EAG a été caillassé alors qu'il repartait d'Angers[117]. Cela fait suite à des échauffourées qui se multiplient entre les deux clubs[118].

Nicolas Benezet est précieux durant l'absence de Marcus Thuram et inscrit trois buts en quatre matchs pour permettre à l'EAG d'engranger ses premiers points.

Avant la neuvième journée, la blessure de Nolan Roux est jugée préoccupante et une longue absence est envisagée pour l'attaquant, touché aux quadriceps. Marcus Thuram s'entraîne cependant normalement et Ronny Rodelin est quant à lui en reprise[119],[120]. Le match commence par l'expulsion de Marcus Thuram dès la septième minute, à la suite d'un mauvais geste sur Congré. Les visiteurs, sans être dominateurs, se montrent les plus dangereux et ouvrent le score sur une reprise de volée de Delort (0-1, 30e). La rencontre est relancée à la 38e minute par l'exclusion de Mollet pour deux cartons jaunes successifs. À 10 contre 10, les Guingampais ne se montrent dangereux que par le jeune Julan qui lance Lucas Deaux dont le centre est repris par Nicolas Benezet (1-1, 64e). Kalle Johnsson protège ce point du match nul avec un arrêt décisif devant Škuletić en toute fin de match[121]. Antoine Kombouaré ne conteste pas l'exclusion de Thuram mais souhaite qu'il en tire parti pour son expérience[122].

À la suite de son carton rouge, Marcus Thuram se voit infliger une suspension de quatre rencontres par la commission de discipline[123]. Félix Eboa Eboa (pour avoir reçu trois avertissements en dix rencontres de championnat) et Christophe Kerbrat (pour révocation du sursis lié à son expulsion face à Lille)[124] sont aussi suspendus pour la dixième journée. Franck Tabanou et Djegui Koita (en) sont alors titularisés pour la première fois de la saison dans la défense à cinq bretonne, qui se révèle toujours aussi solide. Mais la rencontre se conclut sur un 0-0 avec un faible nombre d'occasions de part et d'autre[125].

Avec une forte volonté d'accrocher sa première victoire à domicile de la saison, l'En Avant est lancé très tôt par le retour de Ronny Rodelin, servant Étienne Didot qui centre pour l'indispensable Nicolas Benezet[126] (1-0, 6e), d'ailleurs inclus dans l'équipe-type de la journée[127]. Avec une assise défensive sûre, ce n'est que sur l'une des rares occasions strasbourgeoises que Franck Tabanou se rend coupable d'une main dans sa surface de réparation à la 77e minute, mais le pénalty est arrêté par Kalle Johnsson. Zohi parvient cependant à tromper la vigilance guimgampaise après une première parade de Johnsson sur sa ligne, pour ramener son équipe à 1-1[128].

Privés de Ronny Rodelin, blessé[129], les Guingampais se déplacent à Nantes avec l'espoir de conserver leur série d'invincibilité. La première mi-temps est solide, mais une légère faute dans la surface de Cheick Traoré offre à Sala l'occasion d'ouvrir le score (1-0, 43e). L'EAG subit tout au long de la seconde période et la défense craque quatre fois entre les 63e et 84e minutes[130]. Antoine Kombouaré regrette l'absence de « révolte » de ses joueurs, et même s'il concède que cela ne leur fait pas perdre le match, avoue ressentir un « sentiment d'injustice » après le pénalty accordé aux Nantais[131].

Dans un premier temps, cette lourde défaite ne semble pas ébranler la direction du club, puisque Kombouaré se voit conforter par son président le soir même. Cependant, deux jours plus tard, son limogeage est annoncé par Bertrand Desplat, qui aurait peu apprécié la décision de son entraîneur de ne pas rentrer avec les joueurs après le match, et alors que nombre d'acteurs du club regrettaient le soutien qu'il lui accordait jusqu'à présent[132].

C'est ainsi que Guingamp reçoit Lyon pour la treizième journée, avec un duo d'entraîneurs intérimaires sur le banc[70] et en attendant l'arrivée de Gourvennec le lundi suivant cette rencontre[73]. Le président Desplat qualifie cette rencontre de « match du rachat » après la déconvenue à Nantes[133]. Le retour sur le terrain de Marcus Thuram se fait sentir et le jeune attaquant parvient dès la 21e minute à trouver le cadre sur un centre de Rebocho. Au retour des vestiaires, Depay est intenable : auteur de deux buts (aux 67 puis 73e minutes) et deux passes décisives (aux 63 puis 84e minutes) en seulement vingt minutes. Un pénalty transformé par Thuram a redonné un temps espoir aux siens (2-3, 79e)[134],[135].







Journées 14 à 19 : retour de Jocelyn Gourvennec sur le banc et échecs face aux adversaires directs[modifier | modifier le code]

Jocelyn Gourvennec est de nouveau l'entraîneur de l'EAG.

Pour son retour sur le banc guingampais et après deux semaines de trêve internationale, Jocelyn Gourvennec doit se passer de quatre joueurs majeurs : Lucas Deaux indisponible jusqu'en janvier, Ronny Rodelin et Nolan Roux encore en phase de reprise, et Ludovic Blas touché à son tour, alors qu'En Avant se rend sur la pelouse du promu rémois[136]. Un « attentisme coupable » et le manque de vigilance des Bretons sont sanctionnés par Chavalerin après deux minutes de jeu (1-0). Malgré la maîtrise du jeu et plusieurs occasions, les Guingampais restent toujours aussi inefficaces. Les Rémois profitent d'un nouveau contre pour doubler la mise à la 68e minute (2-0). Mais sans baisser les bras, Marcus Thuram convertit douze minutes plus tard un pénalty obtenu par Lebogang Phiri qui récompense « l'union » dans l'effort affichée par le groupe, qui concède tout de même la défaite[137].

Après avoir un temps été menacée d'une action de blocage en lien avec le mouvement des Gilets jaunes, la rencontre de la quinzième journée contre l'OGC Nice se déroule bel et bien[138], sur fond d'hommage rendu à la jeune Océane Rogon, joueuse du centre de formation de l'EAG décédée au début de la semaine[139]. Le match est survolé par le gardien niçois, Benítez, qui multiplie les arrêts en un contre un. Kalle Johnsson est lui aussi mis à l'épreuve dans les dix dernières minutes mais préserve sa cage, permettant à l'En Avant de récolter le point du match nul[140].

Quatre jours plus tard, l'EAG commence une série de rencontres cruciales face à des concurrents directs pour le maintien, en commençant par un déplacement chez les Dijonnais classés 17e, puis trois jours plus tard par la réception d'Amiens, classé 18e avant la seizième journée[141]. Remontés, les visiteurs multiplient les occasions en début de match, mais la première opportunité dijonnaise est la bonne, par l'intermédiaire de Jeannot d'une frappe décroisée (1-0, 14e). Au retour des vestiaires, les Bretons reprennent la possession et provoquent un grand nombre de fautes, jusqu'à l'exclusion de Lautoa à la 71e minute. Poursuivant ses efforts, l'EAG parvient à égaliser par Marcus Coco à la suite d'un nouveau centre de Pedro Rebocho (1-1, 79e). Mais les Costarmoricains sombrent en fin de match lorsque Kalle Johnsson commet une faute de main sur une frappe lointaine et peu dangereuse (2-1, 86e), provoquant l'incompréhension du gardien et de son entraîneur[142].

Déterminés à remporter leur première victoire à domicile de la saison à l'occasion de la réception d'Amiens, les Costarmoricains se montrent très entreprenants dans une première mi-temps qu'ils dominent nettement. Mais comme lors de la rencontre précédente, les Guingampais concèdent l'ouverture du score après s'être créé bon nombre d'occasions, à la 63e minute. Et si Étienne Didot ravive l'espoir d'une frappe lointaine pour égaliser (1-1, 70e), la défense craque une nouvelle fois dix minutes plus tard. A ce scénario déjà cruel s'ajoute le carton rouge reçu par Thuram en toute fin de rencontre pour un pied haut[143]. Cette semaine qui se termine sur une nouvelle défaite, alors que six points étaient à la portée de l'EAG, déçoit forcément l'entraîneur Jocelyn Gourvennec, qui attend maintenant de ses joueurs plus de justesse[144].

La rencontre de la dix-huitième journée contre le Stade rennais est annulée en prévision de la mobilisation des forces de l'ordre à l'occasion de la poursuite du mouvement des Gilets jaunes et à la suite de l'attentat du 11 décembre à Strasbourg. Elle est reportée à mi-janvier, entre les vingtième et vingt-et-unième journées[145].

L'année 2018 se termine par un déplacement à Monaco, surprenant avant-dernier du championnat. Il s'agit de la première rencontre avec un groupe complet pour Guingamp, comptant notamment le retour de Nolan Roux. De plus, à la suite de ses excellentes performances en Coupe de la Ligue, Marc-Aurèle Caillard se voit titulariser pour la première fois en Ligue 1, à la place de Karl-Johan Johnsson[146]. Le portier breton se montre décisif dès l'entame, alors que par la suite, c'est Guingamp qui fait le jeu. Mais il faut attendre la 68e minute pour voir l'ouverture du score récompensant les efforts de l'EAG, par Marcus Thuram, bien servi dans la profondeur par Ludovic Blas. Ce dernier décale ensuite à l'occasion d'un une-deux Nolan Roux, auteur de l'interception initiale devant sa surface, pour porter la marque à 2-0[147]. La recrue phare du mercato estival, entrée en jeu en cours de match, est saluée par l'entraineur qui apprécie le nouveau danger offensif apporté par ses joueurs[148],[149].





Journées 20 à 25 : l'embellie en Coupes nationales n'est pas transformée[modifier | modifier le code]

Après l'embellie vécue grâce aux deux Coupes nationales et un total de quatre rencontres remportées consécutivement autour des Fêtes de fin d'année, la réception de l'AS Saint-Étienne est le premier match retour. Cependant, l'entame est entachée par un but de Khazri sur un coup franc à 20 mètres plein axe dès la septième minute, hors de portée de Marc-Aurèle Caillard, de nouveau titulaire dans les buts guingampais. Peinant à mettre du rythme, les locaux prennent tout de même petit à petit le contrôle du ballon, sans parvenir à concrétiser la moindre occasion[150]. Jocelyn Gourvennec juge que son équipe « n'[a] pas joué à son niveau »[151],[152] alors que ses joueurs se sont inclinés sur la seule frappe adverse[153].

En milieu de la semaine suivante, l'EAG reçoit le Stade rennais pour le Celtico, qui aurait dû se disputer le 16 décembre[145], tandis que Jocelyn Gourvennec doit se passer de ses cinq recrues, non qualifiées à la date initiale du match[154]. Les Guingampais manquent de se faire surprendre sur coup franc dès l'entame, et après avoir résisté aux assauts rennais, se montrent plus entreprenants, jusqu'à un corner de Pedro Rebocho à la 40e minute qui trouve la tête de Félix Eboa Eboa pour l'ouverture du score. Au retour des vestiaires, Ludovic Blas donne, sur un centre, l'occasion à Lucas Deaux d'alourdir le score (2-0, 59e). Laissant alors la possession aux Rennais, ces derniers reviennent dans le match par une frappe à vingt mètres signée Niang (2-1, 86e). Caillard est sauvé par sa transversale sur une dernière tête de Sarr, signifiant la première victoire de la saison de l'EAG à domicile en championnat[155].

Dix jours après avoir créé l'exploit en quart de finale de la Coupe de la Ligue, Guingamp se rend de nouveau au Parc des Princes. Le suspense ne dure cependant pas longtemps puisque Neymar ouvre le score dès la 11e minute. S'ensuit ensuite un festival pour le PSG, qui voit Mbappé (37e, 45e et 80e) et Cavani (59e, 66e et 75e) inscrire chacun un triplé, Neymar un doublé (grâce à une nouvelle réalisation à la 68e) et Meunier clore la marque à la 83e minute[156]. Alors que l'ensemble des Guingampais a été noyé sous l'intensité adverse, Jocelyn Gourvennec regrette surtout les « erreurs de débutant » et la mauvaise opération réalisée au niveau de la différence de buts[157].

Christophe Kerbrat, capitaine en difficulté, à l'image de son équipe.

Si la victoire en Coupe de France face à Nancy devait faire oublier la claque reçue face au PSG, la réception de Reims avait pour objectif de reprendre la marche en avant en championnat. Sur une contre-attaque rondement menée, Cafaro ouvre le score sur une des rares occasions du Stade de Reims (0-1, 38e), en profitant d'erreurs inhabituelles de la part de Christophe Kerbrat[158],[159]. Dominant en seconde période, l'En Avant pousse mais ne parvient pas à égaliser, alors qu'à la 59e minute Papy Djilobodji écope d'un carton rouge pour une action dangereuse sur Chavarría, très sérieusement touché[160]. Aucun but n'est inscrit par la suite et l'EAG concède une deuxième défaite consécutive à domicile sur le score de 0-1, alors que se profile aussi la demi-finale de Coupe de la Ligue face à Monaco[161].

En raison de la poursuite du mouvement des Gilets jaunes, la rencontre de la vingt-troisième journée à Bordeaux est reportée au 20 février, entre les vingt-cinquième et vingt-sixième journées[162].

C'est donc par la réception du dauphin lillois, décalée au dimanche 17h en raison du huitième de finale de Coupe de France disputé le mercredi précédent[163], que Guingamp poursuit son programme. Après une première mi-temps sans grande occasion, Leão le score pour son équipe dès le retour des vestiaires, parmi une défense absente (0-1, 47e). Le sursaut des Bretons semble porter ses fruits grâce à Thuram (63e), mais son but est invalidé par le VAR pour hors-jeu. Le résultat est entendu lorsque, sur un contre, Rebocho concéde un pénalty transformé dans les arrêts de jeu (0-2, 94e)[164].

Une semaine après s'être incliné à domicile en Coupe de France, Guingamp retrouve l'OL au Groupama Stadium. Avec un groupe remanié avant leur huitième de finale de Ligue des Champions, les locaux mettent plusieurs fois en danger Marc-Aurèle Caillard, qui ne peut que s'incliner à la 15e minute devant la frappe de Terrier à la suite d'un tir repoussé. Alors que les Rouge et Noir s'attendaient à souffir, les Lyonnais baissent de rythme et sur un centre a priori sans danger de Marcus Coco, Lopes laisse échapper le ballon en corner. Pedro Rebocho profite de l'occasion pour servir sur la tête Félix Eboa Eboa (1-1, 21e). De nouveau décisif devant Fekir et Dubois, Caillard encaisse un second but sur une frappe enroulée de Fekir (2-1, 35e). Les Lyonnais gèrent la seconde mi-temps, et profitent des maladresses des Guingampais pour conserver le score[165].

Le match en retard à Bordeaux est l'occasion pour l'EAG de se relancer après un calendrier compliqué en championnat, et avant des matchs cruciaux à domicile les semaines suivantes. Après un premier quart d'heure sous pression, les Bretons sont portés par l'activité de Nicolas Benezet, mais Nolan Roux se signale une fois de plus en ratant une occasion « immanquable », à la 52e minute, seul face au but alors que Costil était au sol[166]. Guingamp ramène ainsi un point de son déplacement, mais avec le sentiment d'une occasion manquée face au peu d'opposition rencontrée[167]. Jocelyn Gourvennec reste positif mais reconnaît qu'« on ne peut pas avoir une occasion plus nette », au sujet du loupé de Nolan Roux, et suppose que son joueur s'est trouvé étonné de recevoir le ballon dans cette position[168].