Reims — Wikipédia

Reims
De haut en bas, de gauche à droite : la fontaine Subé au centre de la place Drouet-d'Erlon ; une arche de la porte de Mars ; la cathédrale Notre-Dame de Reims ; l'hôtel de ville de Reims ; la villa Demoiselle et la place Royale.
Blason de Reims
Blason
Reims
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Marne
(sous-préfecture)
Arrondissement Reims
(chef-lieu)
Intercommunalité Grand Reims
(siège)
Maire
Mandat
Arnaud Robinet (Horizons)
2020-2026
Code postal 51100
Code commune 51454
Démographie
Gentilé Rémois
Population
municipale
179 380 hab. (2021 en diminution de 2,55 % par rapport à 2015)
Densité 3 815 hab./km2
Population
agglomération
214 889 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 49° 15′ 46″ nord, 4° 02′ 05″ est
Altitude Min. 80 m
Max. 135 m
Superficie 47,02 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Reims
(ville-centre)
Aire d'attraction Reims
(commune-centre)
Élections
Départementales Bureau centralisateur de 9 cantons
Législatives Première et deuxième circonscriptions
Localisation
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Reims
Liens
Site web reims.fr

Reims (/ʁɛ̃s/, Écouter ; orthographe ancienne Rheims) est une commune française qui se situe dans le département de la Marne en région Grand Est. Avec 179 380 habitants (appelés Rémois) en 2021, Reims est la treizième commune de France par sa population. Elle n'est, en revanche, que la trentième aire d'attraction française[1] avec 355 889 habitants en 2021[2]. Quant à son unité urbaine, elle est la cinquième de la région Grand Est avec 214 889 habitants en 2021[3] et neuf communes : Bétheny, Saint-Léonard, Taissy, Cormontreuil, Tinqueux, Saint-Brice-Courcelles, Champigny, Bezannes et Reims[4].

Elle est de loin la ville la plus peuplée du département de la Marne, mais elle n'en est pas le chef-lieu[N 1]. On avance souvent que Châlons-en-Champagne aurait pris cette place sous la Révolution française par la volonté des parlementaires révolutionnaires d'effacer l'importance historique de Reims, ville des sacres[5], car Châlons était le siège des intendants de Champagne sous l'Ancien Régime ainsi que par sa position centrale dans le département[6]. Reims est ainsi la sous-préfecture la plus peuplée de France et la commune la plus peuplée du pays à ne pas être préfecture de département.

La ville est surnommée « la cité des sacres » ou « la cité des rois ». En effet, c'est sur le futur emplacement de la cathédrale Notre-Dame de Reims que Clovis est baptisé par saint Remi et que furent sacrés un grand nombre de rois carolingiens puis capétiens pendant plus de dix siècles de Louis le Pieux en 816 jusqu'à Charles X en 1825. Outre la cathédrale, le patrimoine culturel et historique de Reims est important ; il comporte de nombreux monuments historiques et façades Art déco. Grâce aussi à ses nombreuses manifestations culturelles, elle est désignée Ville d'Art et d'Histoire et compte trois sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le champagne, inventé au XVIIe siècle par Dom Pérignon au monastère d'Hautvillers près d'Épernay, constitue l'un des atouts historiques de l'économie rémoise. Commune en limite occidentale de la Champagne crayeuse, elle jouit d'une position privilégiée à la lisière du Bassin parisien, notamment en raison de sa situation sur les axes Paris - Strasbourg (TGV-est Européen et autoroute A4) et mer du Nord-Méditerranée et de la proximité de l'Allemagne, de la Belgique et du Luxembourg.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Reims se situe dans le Grand Est français, au nord-ouest du département de la Marne et à l'ouest de la région Grand Est sur l'axe entre Paris et l'Allemagne, juste au sud de la mégalopole européenne.

À vol d'oiseau, la ville est distante de 130 km de Paris, de 157 km de Metz, de 168 km de Lille, et de 282 km de Strasbourg. À l'échelle régionale, Reims est située à 25 km au nord d'Épernay, à 41 km au nord-ouest de Châlons-en-Champagne, à 75 km au sud-ouest de Charleville-Mézières et à 107 km au nord de Troyes[7]. La ville est seulement à 13 km de la région Hauts-de-France (commune d'Orainville).

Reims est limitrophe de 15 communes : Champfleury, Villers-aux-Nœuds (sur environ 300 m), Bezannes, Tinqueux, Saint-Brice-Courcelles, Saint-Thierry, Courcy, Bétheny, Witry-lès-Reims (sur à peine 100 m), Cernay-lès-Reims, Saint-Léonard (que Reims coupe en deux parties), Puisieulx, Taissy, Cormontreuil et Trois-Puits[N 2],[8]. Pour l'Insee, six de ces communes font partie de l'unité urbaine de Reims[9], avec qui le tissu urbain est continu, et l'ensemble appartient à l'aire d'attraction de Reims.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Montagne de Reims.

Reims se situe à la limite du bassin sédimentaire profond parisien. Elle est bordée au sud par la montagne de Reims, dont les versants abritent une partie des meilleurs crus du vignoble champenois, au nord-ouest par le massif de Saint Thierry et à l'est par le mont de Berru.

La ville est bâtie sur des strates de craies composées de foraminifères datant du Campanien inférieur. On distingue les craies formées de biozones de foraminifères de type g, présentes dans une bonne partie du centre-ville, sous le faubourg de Laon, Orgeval et la cité du Dépôt, et les craies formées de biozones de foraminifères de type h, présentes sous les faubourgs orientaux, occidentaux et méridionaux. Les quartiers situés sur les bords de la Vesle sont construits sur des alluvions récentes et actuelles et les terrains sous-jacents le campus de la ville sont constitués de craie blanche composées de biozones foraminifères datant du Campanien moyen et supérieur[10].

Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Seine-Normandie, par le BRGM :

:: Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.

Hydrographie et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]

La ville de Reims est située sur les deux rives de la Vesle, un affluent de l'Aisne de 139,4 km[11], qui prend sa source dans la commune de Somme-Vesle à 153 m d'altitude[12] et traverse le département de l’Aisne jusqu'à Condé-sur-Aisne. Cette rivière est alimentée par trois ruisseaux : le Cheneu en rive droite à Mourmelon-le-Grand, la Noblette près de Vadenay, et la Prosne en rive gauche à Muizon[13].

Depuis 1866, le canal de l'Aisne à la Marne reliant Berry-au-Bac à Condé-sur-Marne permet à Reims d'avoir un accès à la Marne à partir des canaux de l'Aisne. Construit à partir du , ce canal à bief de partage possède une longueur de 58 km et a permis, lorsque cette voie maritime a été reliée en 1861 par le canal de la Marne au Rhin, de former une grande ligne de navigation qui permit de relier Strasbourg à Lille en passant par le Rhin[14]. Sur les 24 écluses que comporte cette voie d'eau, trois sont situées dans cette commune. Le canal de l’Aisne à la Marne est équipé d'une Halte nautique sur le boulevard Paul-Doumer[15].

Climat[modifier | modifier le code]

La station à l'aérodrome de Prunay est ouverte le . Elle est à 49,20972, 4,15528, à 95 m d'altitude[16].

La station près des pistes de la base aérienne (sur le territoire de Bétheny) est toujours opérationnelle malgré la fermeture de la base en 2012[17] de Courcy. Elle est à 49,306011, 4,050618.

Selon la méthode Köppen, le climat de Reims est « tempéré océanique humide » (Cfb). L'atmosphère est donc douce et humide[18] avec des hivers qui peuvent aussi se révéler vifs et des étés secs et parfois orageux[19]. Les heures d'ensoleillement sont de 1 705 par an et proviennent principalement des jours d'été. Les précipitations annuelles sont examinées à 604 mm par an[20], une moyenne de 122 jours de pluie[21]. Lors de la canicule européenne de 2003, les records de températures étaient de 21,3 °C (la moyenne de huit valeurs : 22 h, 23 h…, h est 26,2 °C)[22] le 13 août pour le minimum et le record maxi est de 39,3 °C (la moyenne de 11 valeurs : 10 h, 11 h…, et 20 h est 36,4 °C) le 12 août. Ce premier chiffre a été battu le avec une température à 21,9 °C, tandis que le second l'a été le avec une température relevée de 41,1 °C[23]. En ce qui concerne les records de pluie, il a été observé 69,2 mm de précipitations le et 57,8 mm le [21]. La température record en juin à Courcy est 36,7 °C le [24],[25].

Statistiques 1991-2020 et records établis sur la période du 01−06−1975 au 23−05−2022
Station CHAMBRECY-CIVC (51) Alt: 150m 49° 10′ 59″ N, 3° 49′ 27″ E
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,4 0,2 1,8 3,4 7 10 12 11,9 9,1 7 3,5 1,2 5,6
Température moyenne (°C) 3,4 4 7 9,8 13,4 16,6 18,7 18,5 15,1 11,5 6,9 4 10,7
Température maximale moyenne (°C) 6,4 7,7 12,2 16,2 19,8 23,1 25,4 25,2 21,1 16 10,2 6,9 15,8
Record de froid (°C)
date du record
−22,1
17.1985
−18,1
04.2012
−12,8
13.2013
−9,1
08.2003
−3
01.1976
−0,5
04.1991
1,8
01.1975
1,5
28.1978
−3
19.1977
−6,3
30.1997
−12
24.1998
−14,9
29.1976
−22,1
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
16,4
06.1999
20,4
27.2019
25,2
31.2021
29,7
25.2007
32,8
28.2017
36,1
28.2011
40,3
25.2019
40
12.2003
34,1
15.2020
27,9
03.2011
21,9
07.2015
17,2
16.1989
40,3
2019
Précipitations (mm) 67,3 54,7 54,3 47,5 61,3 57,8 67,9 64,2 53,3 61,2 63,2 81,3 734
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 12,3 11,4 10,4 9,1 9,7 9,5 8,7 8,7 8,3 10,1 11,6 13,3 123,1
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 4,9 3,7 4,1 3,3 4,6 3,9 4,3 3,6 3,6 4,7 4,3 6 50,9
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 1,8 1,2 1 1,3 1,7 1,9 2,1 1,9 1,5 2 1,7 2,2 20,3
Source : [MétéoFrance] « Fiche 51111001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/08/2023 dans l'état de la base
Ville Ensoleillement
(h/an)
Pluie
(mm/an)
Pluie
(j/an)
Neige
(j/an)
Orage
(j/an)
Brouillard
(j/an)
Médiane nationale 1 852 835 Non connu 16 25 50
Reims[20] 1 705 604 114 21 22 66
Paris 1 662 637 111 12 17 8
Nice 2 724 733 61 1 27 1
Strasbourg 1 693 665 114 26 28 51
Brest 1 530 1 210 159 7 12 76
Bordeaux 2 035 944 124 3 31 69

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Reims est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[28],[29],[30].

Elle appartient à l'unité urbaine de Reims, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[31] et 214 889 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[32],[33].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[34],[35].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (79,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (70,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (47,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (25,7 %), terres arables (13,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), forêts (2,3 %), cultures permanentes (1,4 %), zones humides intérieures (0,6 %), mines, décharges et chantiers (0,5 %)[36].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[37].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Reims est une ville qui s'est construite en limite du pouvoir centralisé situé en Île-de-France, ouvrant sur la Belgique, le Luxembourg et vers l'est jusqu'à l'Allemagne.

Voies routières[modifier | modifier le code]

Zone à faibles émissions (ZFEm)[modifier | modifier le code]

Après des années d’avertissements, la France a été condamnée en 2019 par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour son incapacité à protéger ses citoyens contre la pollution de l’air. Douze agglomérations françaises sont concernées par ces dépassements répétés dont Reims[38].

Périmètre de la ZFEm de Reims.

Pour se mettre en conformité et après avoir réduit la vitesse de circulation au centre à 30 km/h, la ville de Reims va plus loin et met en place, au 1er septembre 2021, une Zone à Faibles Émissions mobilité (ZFEm) (ZFE) sur la traversée urbaine de Reims et son centre-ville. Une période expérimentale est prévue du 1er septembre au 31 décembre 2021.

La mise en place des restrictions de circulation est progressive en commençant au 1er janvier 2022 par l'interdiction pour les véhicules à vignettes CRIT'AIR 5 et non classés, puis au 1er janvier 2023 l'interdiction des vignettes CRIT'AIR 4. La prochaine restriction de circulation concerne les vignettes CRIT'AIR 3, qui seront interdites à partir du 1er janvier 2029 (initialement prévue pour le 1er janvier 2024, au vu des résultats des analyses effectuées par ATMO Grand Est qui ont confirmé que les chiffres de la qualité de l'air à Reims sont largement en dessous des valeurs réglementaires, il a été décidé de mettre en place un moratoire de 5ans pour les véhicules ayant une vignette CRIT'AIR 3).

Autoroutes[modifier | modifier le code]
L'autoroute A344 limitée à 90 km/h.

Reims est au carrefour de quatre autoroutes :

  • l'A26, aussi appelée l'autoroute des Anglais, qui fait partie du grand contournement de Paris et va de Calais à Troyes ;
  • l'A4, l'autoroute de l'Est, reliant Paris à Strasbourg en passant par Metz et dont le contournement Sud de Reims par cette autoroute a été déclaré d'utilité publique le [39] ;
  • l'A34, l'Ardennaise, qui se dirige à Charleville-Mézières puis vers la Belgique, sur le tracé de l'ancienne RN 51.
  • l'A344 (également appelée Traversée Urbaine de Reims, ou voie Jean-Taittinger) qui remplace l'ancienne autoroute A4 et fait office de pénétrante entre les autoroutes A4, A26 et A34 en passant par le centre de la ville.

Les sorties suivantes permettent l'accès à la ville :

Autoroute Sorties
A344 Sortie Reims-Tinqueux, Sortie Reims-Centre, Sortie Reims-Cathédrale, Sortie Reims-Saint-Remi, Sortie Reims-Cormontreuil
A4 Sortie 22 Reims-Centre (vers A344), Sortie 23 Reims-Sud
A26 Sortie 15 Reims-La Neuvillette, Sortie 16 Reims-Nord, Sortie 16.1 Reims-Centre (vers A344)
A34 Sortie 25 Reims-Nord, Sortie 27 Reims-Est, Sortie 28 Reims-Farman-Pompelle, Sortie 29 Reims-Cormontreuil

Avant son déclassement, la RN 51 (aujourd'hui RD 951) reliait Orléans aux Ardennes, en passant par Épernay et Reims. Elle faisait partie, avec la RN 31 au départ de Rouen et avec l'ancienne RN 44 (actuelle RD 944) de Cambrai à Vitry-le-François, des routes nationales passant par Reims. Elle se trouve également sur la route touristique du champagne du Massif de Saint-Thierry et de la Montagne de Reims.

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Des omnibus devant le théâtre.

Les premiers transports en commun rémois apparaissent en 1872 avec la création de deux lignes d'omnibus à cheval, l'une sur un axe nord-sud et l'autre sur l'axe est-ouest. Leur succès permet l'inauguration d'une troisième ligne. Cependant, à partir de 1881, ils disparaissent peu à peu au profit des tramways hippomobiles qui desservent quatre lignes. Vers 1890, trois millions de voyageurs les fréquentent pour une population de moins de 100 000 habitants. À l'aube du XXe siècle, les chevaux laissent place aux tramways électriques. Détruit pendant la Première Guerre mondiale, le réseau est reconstruit à partir des années 1920. Les premiers autobus arrivent à Reims en 1932 et vont, peu à peu, faire disparaître les tramways. Le dernier circule le [40].

En 1952, la compagnie de transports change de statuts et devient les Transports urbains de Reims. Le réseau s'étend en 1975 à toutes les communes du district de Reims : Bétheny, Bezannes, Cormontreuil, Saint-Brice-Courcelles et Tinqueux. Tout au long de la seconde moitié du XXe siècle, les bus et le réseau se moderniseront. En 2005, les 172 bus ont parcouru 7 699 897 km pour 30 324 568 voyages[41]. Le réseau, aujourd'hui connu sous le nom de Citura se compose de 23 lignes de journée et de 10 lignes de soirée.

Une rame du tramway à l'essai.

Après un premier projet avorté datant des années 1980, l'année 2011 marque le retour du tramway de Reims. Son tracé est long de 11,2 km et est ponctué de 23 stations pour deux lignes : de Neufchâtel à l'Hôpital et Neufchâtel à la gare TGV de Bezannes. Le réseau Citura et le tramway sont exploités, dans le cadre d'un partenariat public-privé, par la société Concessionnaire Mobilité Agglomération Rémoise (MARS).

En octobre 2023, Transdev et la Communauté Urbaine du Grand Reims signaient le contrat de concession des transports publics portant sur la desserte des 143 communes du Grand Reims.

Réseau de transport unifié, unissant les communes et rapprochant les habitants de l’ensemble du territoire, GRAND REIMS MOBILITÉS remplace l’actuel réseau CITURA à partir du 1er janvier 2024.

Transports ferroviaires[modifier | modifier le code]

Deux rames TER Bombardier Transport X 82500 en gare de Reims, à noter l'ancienne livrée TER Champagne-Ardenne additionnée du logo Grand Est.

Trois gares se situent sur le territoire de la commune. La gare principale est la plus ancienne, elle date de 1877[42]. Elle est aujourd'hui desservie par les TER Grand Est à destination des gares de Laon, Fismes, Châlons-en-Champagne, Charleville-Mézières, Château-Thierry, Dijon, Épernay, Lunéville, et de Sedan. Il n'existe pas de relation ferroviaire directe avec Troyes, deuxième ville de la région (se rendre par train entre les deux villes nécessite des correspondances peu commodes à Chaumont, Culmont-Chalindrey ou Paris Est). Les relations TER directes se font par autocars. Depuis 2007, Reims accueille le TGV Est qui la met à 45 min de la gare de l'Est à Paris[43]. Les TGV s'arrêtent également à la gare de Champagne-Ardenne TGV, située dans l'agglomération, à Bezannes. La gare de Reims-Maison-Blanche se situe à proximité de l'hôpital dans le quartier Maison-Blanche. La troisième est la nouvelle halte-gare Franchet-d'Esperey inaugurée en octobre 2009, dont le coût des travaux s'élève à 3,2 millions d'euros. Elle dessert, sur les lignes en direction d'Épernay et de gare de Châlons-en-Champagne, le CROUS, NEOMA Business School et plusieurs facultés[43].

Mobilités actives[modifier | modifier le code]

Pyramide de la mobilité, proposée par le projet européen Share North[44].
Cyclistes[modifier | modifier le code]

En 2018, avec la mise en place de la nouvelle zone 30, la ville de Reims a multiplié les Bandes cyclables à contre-sens à Reims[45]. Le Grand Reims publie "un Plan des pistes et aménagements cyclables dans Reims"[46].

Depuis août 2019[47], un service de vélo en libre service (ZébullO) composé de 25 stations et 120 vélos électriques est disponible dans l’agglomération rémoise. Ce service est géré par la société Champagne Parc Auto[48].

Au cours de l’année 2020, la ville de Reims a fortement développé les SAS vélos. Il en existe maintenant 380 à Reims[49].

En 2021, quelques pistes cyclables dites "sanitaires" à Reims ont été transformées en pistes cyclables.

Piétons[modifier | modifier le code]

Comme pour les autres ville, après avoir voulu adapter la ville à la voiture, Reims inverse la logique des années 1970. Si la première piétonisation importante date avec la place d'Erlon, des requalifications de parkings ont eu lieu ces deux dernières années : le parvis de l’hôtel de ville, le parvis de la basilique Saint-Remi, les Hautes promenades et récemment la place Museux[50].

Transports aériens[modifier | modifier le code]

C’est le que Henri Farman, sur un biplan Voisin, réalise le premier vol de ville à ville de l’histoire de l’aviation, en reliant en 20 minutes les 27 km qui séparent Reims du terrain du camp militaire de Châlons-en-Champagne[51]. La deuxième moitié du XXe siècle voit apparaître à Bétheny, au nord de la ville de Reims, l'aérogare de Reims Champagne, le premier aéroport civil régional. À la suite d'une histoire qualifiée par certains de « chaotique » et à de nombreuses tentatives de sauvetage ayant échoué, l'aérogare ferme finalement le [52]. Dès lors, Paris - Vatry, à 50 kilomètres de là, devient l'unique aéroport de transport de passagers en Champagne[53]. Reims conserve toutefois l’aérodrome de Reims - Prunay situé au sud-est de la ville[54]. La commune jouit aussi de sa proximité avec Paris qui lui permet, en TGV depuis la gare de Champagne-Ardenne TGV, de rejoindre l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle en 30 minutes.

Autopartage[modifier | modifier le code]

Depuis le 11 septembre 2020, Citiz a implanté son service d’autopartage à Reims. Il y a actuellement 8 voitures en libre-service disponibles à Reims et 6 entre Reims et Épernay[55].

Quartiers[modifier | modifier le code]

Les douze conseils de quartiers de Reims :

La ville, en raison de son histoire et son environnement physique, est une commune avec des quartiers ayant une forte identité. Le centre-ville avec une dominante d'immeubles bourgeois reconstruits après la Première Guerre mondiale ; un quartier nouveau comme Châtillons, créé dans les années 1970 sur les champs, avec des tours et des immeubles sur un plan radial avec la Tour des Argonautes comme centre ; la succession autoroute-Vesle-canal qui amène une séparation entre les deux côtés de cet axe (Sainte-Anne/Saint-Remi par exemple). En partie pour compenser cette situation, en , les huit anciens conseils de quartiers sont passés à douze, avec un rôle d'écoute, de liaison et de proposition, et désormais sans réunion à huis clos[56].

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Hormis la cathédrale qui culmine à 87 m (au clocher à l'Ange) et les quatre pylônes d'éclairage du stade Auguste-Delaune qui font 65 m de haut chacun, les immeubles les plus hauts de Reims sont[57] :

Logement[modifier | modifier le code]

Vue panoramique des quartiers HLM Croix-Rouge et Croix du Sud.

Du fait de son potentiel touristique, Reims compte 65 hôtels ainsi qu'une aire de stationnement pour camping-cars (neuf places)[58] mais aussi un centre international de séjour[59] et une résidence Séjour et affaires dans le quartier Clairmarais[60].

Il existe trois organismes HLM[60] locaux (deux S.A et un office public) 45 % des logements à Reims sont des logements HLM.

Une moyenne de 919 nouveaux logements sont construits chaque année sur la période 2009 à 2020. Le nombre total de logements à Reims, en 2020, est de 105 995[61]. En 2020, parmi les résidences principales[61], nous comptons :

  • 27,19 % de propriétaires pour une moyenne nationale de 57,7 %[62];
  • 71,11 % de locataires pour une moyenne nationale de 39,9 %[62];
  • 1,70 % de personnes logées gratuitement pour une moyenne nationale de 2,4 %[62].

Le taux par types d'habitation est en 2020[63] de :

  • maisons individuelles : 18,86 %[61] pour une moyenne nationale de 55,9 % ;
  • appartements : 79,15 %[61] pour une moyenne nationale de 43,2 % ;
  • autre type de logements : 1,98 % pour une moyenne nationale de 0,9 %.

Voirie[modifier | modifier le code]

La victoire ailée.

La ville est ceinturée par une rocade partielle, constituée des autoroutes A4, A26 et A34 et du boulevard des tondeurs. Il manque le tronçon de la route de Witry-lès-Reims à l'A34 qui est à l'étude.

Elle est traversée jusqu'en son cœur par une autre, l'A344. Depuis Durocorter la ville est un lieu d'habitation d'importance qui a des phases d'expansion, sous la pression démographique et des phases de régression, dues aux invasions barbares et à la Première Guerre mondiale. Elle était principalement sur la rive droite de la Vesle. L'entrée se faisant par des portes dans la ceinture fortifiée en une ville qui comptait des emprises vertes comme des jardins, des vergers, les parcs, des couvents.

La révolution industrielle lui fait franchir cette ceinture par la création de la gare de Reims qui se fait hors les murs et des zones industrielles se font jour dans le quartier Clairmarais, le quartier Verrerie ; une autre phase d'expansion vit la création de quartiers nouveaux à partir des années 1970 avec une importante création d'habitat à loyers modérés avec les quartiers Wilson, Europe, Châtillons, mais aussi des zones pavillonnaires comme Murigny ou des cités jardins comme à Chemin Vert.

La construction du tramway remanie fortement la circulation urbaine sur l'axe zone commerciale du nord/centre-ville et sur l'axe centre-ville/gare TGV à l'ouest, de nouveaux trottoirs, des couloirs de circulation de voitures plus étroits et au centre l'emprise verte où circulera le Tramway de Reims. Depuis des années la ville supprime des places de stationnement sur la voie publique, généralise le stationnement payant ; mais cette politique va de pair avec des parkings souterrains : parc de stationnement d'Erlon, parc de l'hôtel de ville, parc Gambetta et parc Cathédrale ; aériens avec le parc de stationnement Clairmarais (desservant la gare de Reims) et le parc Buirette, avec la mise en place sur certain sites d'une demi-heure gratuite pour faciliter l'accès de courte durée[64].

La ville est jalonnée de places et espaces verts. Les principales places de Reims sont :

Projets d'aménagement[modifier | modifier le code]

La Reims Arena[modifier | modifier le code]

Parmi le projet de Reims Grand Centre, la salle événementielle (nommée provisoirement Reims Arena), située sur le site dit ex-sernam est en cours de construction.

L'équipe élue pour la construction, l'exploitation et la maintenance de l'équipement est un groupement entre Eiffage et GL Events, avec comme architectes Jean-Michel Wilmotte pour l’aréna[65] :

  • Configuration concert / spectacle : 9 015 places
  • Configuration basket : 5 500 places
  • Configuration convention : 2 029 places

Le chantier de la Reims Arena a débuté en septembre 2019 et la salle sera livrée en octobre 2021.

Aménagement du quartier Clairmarais[modifier | modifier le code]

Reims a par ailleurs, ces dernières années, transformé le quartier Clairmarais, construit au-delà de la gare Centre.

Ces terrains, proche du centre-ville, sont devenus avec la réalisation de la ligne de TGV Est ouverte en 2007, un enjeu important pour le développement de la ville. C’est alors que sort de terre un nouveau quartier d’affaires avec 30 000 m2 de surfaces de bureaux à proximité de la gare pour un programme qui à terme devra en compter plus du double.

Cette opération est aussi en relation avec le réaménagement de la gare desservie par le nouveau tramway et une ouverture sur ce quartier en pleine rénovation.

Rénovation Urbaine[modifier | modifier le code]

La ville de Reims s'est également investie dans la rénovation urbaine de ses quartiers de grands ensembles, comme Croix-Rouge[66], Wilson, ou Orgeval.

La communauté d´agglomération[modifier | modifier le code]

Le Reims Métropole est devenue une communauté urbaine avec 144 communes et 298 046 habitants. Le projet a été amendé le , avant cette date, il était prévu d'abord de fusionner Reims, Châlons, Épernay mais ce projet a été annulé. Le préfet a ensuite présenté le projet de fusion de Reims et Châlons mais il ne prenait pas en compte le centre commercial de Thillois. Le maire a finalement présenté le projet du Grand Reims. Il y a aujourd'hui 9 communautés de communes et 300 000 habitants regroupés. Des pôles de proximité sont mis en place dans la communauté urbaine[67].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom donné par César à l'oppidum des Rèmes est Durocortorum[68]. Elle est indiquée comme Durocortoro sur la table de Peutinger[69] (segment I) ainsi que sur l'Itinéraire d'Antonin[70].

Il s'agit d'une forme latinisée d'un mot celtique (gaulois) composé des éléments de Duro- (de duron « porte, marché clos, place, forum » > « ville close, bourg »[71]) et -cor-t (« centre, ville, capitale ») et désignant le chef-lieu des Rèmes comme la « forteresse circulaire »[72] ou plutôt cortorum[73], de sens obscur.

Le nom actuel est attesté sous les formes Rementium en 314, Remos vers l'an 400, Rains en 1277, Remps et Rems en 1284, puis Rein en 1292[74].

Il dérive de celui de la tribu des Rèmes d'une forme Remos qui remplace celui de Durocortorum, selon un processus régulier en Gaule à l'époque du Bas-Empire (voir Paris, Lisieux, Bayeux, etc.).

Au VIe siècle, le territoire est connu sous le nom de Rhemus. En moyen néerlandais on retrouve le nom de Riemen. Aujourd'hui, l'ancienne graphie Rheims est encore utilisée à l'étranger.

Histoire[modifier | modifier le code]

Hache polie en diorite - Néolithique – Reims – muséum de Toulouse.
Tombeau de Jovin, musée Saint-Remi.
Vue de la face principale de la cathédrale.
Le territoire des Rèmes (REMI) lors de la bataille de l'Aisne en -57.

La région de Reims à la préhistoire[modifier | modifier le code]

Les premières traces d'implantation humaine dans les environs de Reims remontent au Néolithique et au Chalcolithique (fin du IIIe millénaire av. J.-C.). Des champs d'urnes de l'âge du bronze y ont été retrouvés. La vallée de la Vesle a connu une occupation assez dense durant l'âge du fer. Il ne reste cependant que très peu de vestiges de ces époques sur le site de l'actuelle Reims.

L'Antiquité[modifier | modifier le code]

Durocortorum, oppidum rème[modifier | modifier le code]

Il n'existe que peu d'informations sur ce qu'était Durocortorum avant l'arrivée des Romains puisque les Gaulois se transmettaient oralement le savoir[75]. Elle était cependant considérée comme la « dernière cité civilisée » au nord[76].

Si on a cru un temps que le site du « Vieux Reims », situé sur les actuelles communes de Variscourt et Condé-sur-Suippe[77], était le chef-lieu des Rèmes et fut déplacé ensuite sur le site de Reims, les dernières recherches infirment cette hypothèse. En effet, l'emplacement actuel de Reims est au croisement d'une quinzaine de routes gauloises et les fouilles les plus récentes tendent à prouver que le site actuel de Reims était déjà un centre important à l'époque gauloise[78].

Les Rèmes et Rome[modifier | modifier le code]

Voyant l'avancée de l'armée de César en Gaule, les Belges s'unirent pour repousser cette invasion. Les Rèmes restèrent en dehors de la coalition et décidèrent de s'allier avec Rome. Ils envoyèrent deux députés négocier avec des offrandes à la rencontre des Romains[79]. Ils tentèrent de convaincre leurs « frères » Suessions, avec qui ils partageaient les lois et le gouvernement, de les suivre mais en vain[80]. En , les Belges attaquèrent l'oppidum rème de Bibrax (« Vieux-Laon »)[79]. L'armée de Jules César obtint cependant la victoire[81]. Après le retrait de César, des armées belges attaquent les Rèmes. Les troupes romaines font demi-tour et viennent en aide à leurs alliés[82]. Les Suessions furent placés sous la domination des Rèmes[81]. Le territoire des Rèmes s'étendait à l'époque de la Seine à la Marne et à la Meuse[76].

En , César ordonna au concilium Galliæ de se réunir à Durocortorum pour y juger la conjuration des Sénons et des Carnutes. Les Rèmes restèrent fidèles à Rome tout au long de la guerre des Gaules. Durocortorum fut ainsi classée parmi les cités fédérées, considérées comme indépendantes. La ville, privilégiée du fait de son alliance avec Rome, conserve ses lois, sa religion et son gouvernement[82].

Sous Auguste, leur territoire fut placé dans la province de Belgique dont Durocortorum devint la capitale. La ville des Rèmes devient alors l'une des plus grandes villes de l'Empire romain et la plus grande ville de la Gaule romaine, avec une superficie estimée à 600 ha[83]. Elle est organisée autour d'un cardo (avenue de Laon), dont l'axe reliait Lille à Genève, et un decumanus, reliant Nantes à Coblence. À son intersection se trouvait le forum. Cette organisation, mise à mal à la fin de l'empire, continuera néanmoins de dicter l'urbanisme de Reims jusqu'au XVIIIe siècle. La place du forum demeurera un lieu de marché jusqu'au XXe siècle. Redécouvertes en 1838, ses substructures, un cryptoportique, sont aujourd'hui sont dégagées et visibles[84].

Au Bas-Empire, une muraille est construite pour défendre la ville : la surface enclose réduit considérablement la superficie de la ville (35 ha)[85]. En 357 et en 366, des invasions germaniques sont repoussées dans la région avant qu'elles n'atteignent Reims. Mais en 406, les Vandales s'emparent de la ville et la pillent. Les Rémois sont réfugiés alors dans l'église chrétienne et l'évêque saint Nicaise est décapité sur le seuil de sa cathédrale[N 3]. Et en 451, ce sont les Huns qui attaquent la ville.

Le Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Le christianisme apparaît au milieu du IIIe siècle grâce à l'évêque Sixte et une première cathédrale est élevée au IVe siècle mais ce n'est qu'au Ve siècle que l'emplacement actuel commence à être occupé par l'Église qui y installe d'abord un ensemble épiscopal puis plusieurs cathédrales qui se succèdent jusqu'à celle qui existe aujourd'hui[86].

À l'époque mérovingienne, saint Remi contribue également à la diffusion du christianisme dans la région rémoise aux Ve et VIe siècles. En tant qu'évêque de Reims, il négocie la soumission de Reims à Clovis, à l'actuel emplacement de l'église Saint-Nicaise[87]. Le jour de Noël entre 496 et 506[88], Clovis est baptisé dans la cathédrale rémoise par saint Remi, après avoir reçu une instruction chrétienne de sa part[89]. La tradition veut que le baptême ait lieu le , mais selon des auteurs récents, les années 498 ou 499 sont davantage probables[88],[90]. D'après Grégoire de Tours, 3 000 soldats francs sont baptisés le même jour[91]. Selon la légende, saint Remi oint Clovis avec la Sainte Ampoule, délivrée par un ange, sous les traits d'une colombe. C'est en raison de cette conversion du roi des Francs que de Louis VII à Charles X, excepté Henri IV, tous les rois de France seront sacrés à Reims, le plus souvent par l'archevêque de la ville[92].

En 511, Reims devient la capitale du royaume d'Austrasie, le « pays des Francs de l'est »[N 4]. Thierry Ier y fixe sa cour. L'histoire du royaume, notamment sa rivalité avec la Neustrie, est longuement dépeinte par l'historien des Francs Grégoire de Tours[93]. Ce royaume, qui peut être considéré comme le berceau de la dynastie carolingienne[94], couvrait le nord-est de la France actuelle, les bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin. En 719, Reims, l'ancienne capitale austrasienne, est démantelée par Charles Martel ; un grand nombre de monuments rappelant son ancienne puissance et sa prospérité de l'époque gallo-romaine disparaissent. Le territoire qui s’étend de Reims au Rhin entre alors en sommeil et disparaît en 751, avec le dernier roi mérovingien, pour être intégré dans l'empire carolingien, réuni par Pépin le Bref et Charlemagne[95]. En 804, l'empereur Charlemagne, couronné à Rome quatre ans plus tôt, y reçoit le pape Léon III. En 816, son fils Louis le Pieux, y est couronné empereur par le pape Étienne IV. En 882 à l'approche des Vikings, l'archevêque de Reims Hincmar se réfugie à Épernay, où il meurt. Les Vikings assiégèrent Reims, sans succès, mais incendièrent les villages voisins.

En 945, le roi des Francs Louis IV d'Outremer rassemble une armée de Normands, ravage le Vermandois puis aidé d'Herluin de Montreuil, d'une partie des soldats d'Arnoul Ier de Flandre, de l'évêque Artaud de Reims, le comte Bernard et son neveu Théodoric, il vint mettre le siège devant Reims, ravager les moissons, piller et brûler les villages alentour et ruiner les églises[96].

Vers l'an mil, l'archevêque de Reims, Gerbert d'Aurillac, est élu pape sous le nom de Sylvestre II.

En 1119, la ville reçoit un concile.

En 1143, la ville obtient des franchises communales, qui lui sont retirées peu après[97]. Au XIIIe siècle, la ville s'entoure d'un nouveau mur, qui englobe la cité et le bourg Saint-Rémy, qui avait été fortifié dès le Xe siècle[98].

Naissance du conseil de ville[modifier | modifier le code]

Le conseil de ville rémois est né de la guerre franco-anglaise. Après la défaite de Crécy en 1346 et surtout après celle de Poitiers en 1356, à la nouvelle de la capture du roi Jean II le Bon, la consternation fut générale sur toute la France. Toutes les bonnes villes du royaume prises d’effroi, s’attelèrent à leur propre défense[99]. Pour assurer leur protection, elles se dotèrent d’une institution. À Troyes, les habitants s’étaient munis en 1358 d’un gouvernement municipal unifié[100].

Reims suivit ce mouvement. Pour Pierre Varin, une nouvelle période de leur histoire s’est ouverte puisqu'un second corps, le conseil de ville, est apparu à côté de l’échevinage[101]. Pour Pierre Desportes « … la crise de 1358 a seulement consolidé des éléments apparus antérieurement. […] L’innovation […] réside dans cette émergence progressive à partir de 1346 d’un organisme commun à toute la ville chargé de régler les problèmes de défense. En 1358, l’archevêque principal seigneur de Reims a perdu définitivement tout contrôle sur ce corps naissant »[102].

En , les Rémois sont entrés dans l’illégalité en portant à leur tête six notables qui ont prétendu gouverner la ville. Le , une lettre du régent du royaume confirme cet acte et reconnaît les administrateurs élus du peuple : « … lesdits habitans […] aient entre eulz, du commun consentement de tous les habitans […] esleu six bonnes et convenables personnes pour prendre garde des ouvrages et nécessitez, seurté et tuition de la ville… »[103]. Il leur permettait de forcer tous les habitants de quelques conditions qu’ils fussent à payer des taxes imposées. Surtout, il les autorisait à changer un ou plusieurs de leurs membres s’il venait à ne plus pouvoir assumer sa fonction. Cet acte érigeait le conseil de ville en institution permanente et urbaine. Il est certain que le régent s’appuya sur les villes, en particulier Reims car la guerre ayant obligé les ruraux à se réfugier dans les villes, ces dernières possédaient « le commerce et toutes les richesses »[104].

La guerre a permis la pérennité du conseil de ville en le rendant indispensable, d’où sa présence encore à notre époque. Les prérogatives du conseil de ville concernaient à ses débuts uniquement la défense. À cette date le processus de formation du conseil est loin d’être arrivé à son terme et c’est durant la guerre de Cent Ans que les institutions urbaines connaissent un nouveau progrès : elles s’imposent[105].

La Renaissance[modifier | modifier le code]

Le grand chantier municipal, après la guerre de Cent Ans était la réfection de la muraille d'enceinte.
Les débuts de la Réforme protestante à Reims se virent à partir de 1559 en des châteaux amis mais des rixes arrivèrent lorsque les réunions étaient publiques ; des sommités sont venues à Reims comme Théodore de Bèze. La réaction de la ligue est importante par l'intermédiaire de la maison de Guise qui est fortement implantée en ces terres avec Charles de Lorraine. Ils encouragent un fort courant de dévotions dans la ligne du concile de Trente.

Après l'accord de Paul III en 1547, l'université de Reims est créée en 1548 par le cardinal de Lorraine qui vient d'obtenir l'accord du roi ; le collège des Bons enfants commence par un enseignement d'arts, puis de théologie et ensuite de droit et de médecine ; en 1567 les élèves du séminaire peuvent suivre les enseignements de la faculté. Les jésuites ouvrent aussi un enseignement à Reims.

En 1562, le massacre de Wassy active une nouvelle phase armée entre les catholiques et les protestants. Même si les affrontements armées sont rares, les troupes ravagent la campagne et obligent les gens à se réfugier dans l'enceinte de la ville. La ligue renforce son emprise sur la ville par Louis de Lorraine et Antoine de Saint-Pol alors que Châlons, gouverné par Joachim de Dinteville, est fidèle au roi Henri III. Mais Reims finit par faire sa soumission à Henri IV, qui fut, faut-il le dire, sacré à Chartres, et le château de la Porte de Mars fut détruit comme symbole de la ligue. Troubles et accalmies se succèdent avec les princes de Sedan et les ducs de Lorraine, jusqu'au traité de Liverdun de 1632.

L'Époque moderne[modifier | modifier le code]

C'est en ce temps que la ville se dote à partir de 1757 d'un espace pour bâtir la place royale sous l'impulsion de Trudaine et Legendre, de 1627 d'un hôtel de ville, de fontaines comme celles données par Jean Godinot. Il y a des constructions prestigieuses comme le palais archiépiscopal à partir de 1498, le collège des Jésuites de Reims.

C'est une ville qui attire le commerce lointain par ses quatre foires, celle de Pâques, place de la Couture, étant la plus importante, qui travaille le cuir, la laine, le lin, le chanvre ; ses tissages feront la fortune de familles comme celle des Colbert.

La Révolution française[modifier | modifier le code]

L'université de Reims est un grand centre de formation qui voit passer des hommes qui feront leur chemin comme Brissot, Couthon, Danton, Pétion, Prieur de la Marne ou Saint-Just, de nouveaux cours s'ouvrent en marge de celle-ci comme des mathématiques en 1745, de dessin en 1748 à l'hôtel de ville, des cours d'accouchement en 1774 et d'anatomie en 1779 par le docteur Robin et un cours de chimie par Pilâtre de Rozier en 1780.

Le bailliage envoie des députés de Reims qui ne se font pas entendre pour leur véhémence. Elle n'est pas une ville meneuse pendant la Révolution française, elle subit surtout les périodes de disette avec une émeute de la faim le , pendant l'hiver 1793/1794 il y eut des réquisitions et l'on s'en prit aux accapareurs, ou supposés tels, il y eut une autre famine l'hiver suivant qui mit près du tiers de la population au rang d'indigents. Les édifices des religieux furent mis en vente et la Cathédrale de Reims transformée en grange à fourrage par le représentant Bô. La Sainte Ampoule détruite et les reliques de saint Remi brûlées en place publique. Le curé constitutionnel Jules-Armand Seraine aurait sauvé une part de ses reliques.

Les massacres de Septembre font neuf morts à Reims, tués le par des volontaires parisiens rejoignant l’armée en campagne contre les Prussiens qui venaient de faire tomber Verdun[106].
La guillotine a fonctionné quatre fois pendant la Révolution[107].

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Le début du XIXe siècle est marqué par la Bataille de Reims qui a lieu le 13 mars 1814 entre les troupes françaises et les troupes russes et prussiennes, où les troupes françaises, conduites par Napoléon Ier, furent victorieuses.

En 1840, une décision historique est prise pour Reims qui va démolir ses remparts (début de la destruction).

Au XIXe siècle, de nombreux aménagements d'infrastructures sont réalisés : en 1848 sont inaugurés le premier port de Reims et la section du canal de l'Aisne à la Marne entre Berry-au-Bac et Reims. À partir de 1851, le pavage des rues est généralisé comme l’aménagement de trottoirs. En 1852 débute la construction du réseau des égouts de la ville. L’embranchement ferroviaire d’Épernay à Reims est ouvert en 1854 par la Compagnie des chemins de fer de l'Est, et en 1858 la gare de Reims est mise en service lors de l'ouverture de la section Reims – Rethel. En 1872 sont créées deux premières lignes d'omnibus à cheval.

De nombreux établissements à caractères publics sont construits : en 1839 est achevé le Palais de justice dont la construction avait commencé en 1829. Le cimetière du Sud est ouvert en 1843. En 184, la gendarmerie et la prison, situées à l'arrière du palais de justice, sont achevées et resteront en activité jusqu'en 1906. En 1860, le square Colbert est réalisé sous forme de jardin à l'anglaise en séparant les promenades en deux entités. En 1866, les travaux de construction d'une École Professionnelle démarrent sur le site qui devient par la suite le lycée Libergier.

En 1867 sont construits le Cirque et le manège de Reims. Le 3 mars 1873, l'Opéra de Reims est inauguré, construit par l'architecte rémois Alphonse Gosset avec la collaboration de Narcisse Brunette et Ernest Leclère. De 1875 à 1881 s'étend la construction de l’église Sainte-Geneviève par l’architecte Ernest Brunette. En 1879, la synagogue est inaugurée. En 1887, Ernest Brunette édifie le bâtiment de la Caisse d’épargne. En 1896, une statue équestre de Jeanne d'Arc du sculpteur français Paul Dubois est inaugurée par Félix Faure sur le parvis où elle tourne le dos à la cathédrale Notre-Dame de Reims, figurant la sortie de Jeanne d'Arc de l'édifice juste après le sacre de Charles VII. Elle est aujourd'hui visible sur la place du Cardinal-Luçon.

Le XIXe siècle est considéré comme le point culminant de l'industrie textile à Reims et le début du développement des futures grandes maisons de champagne.

Pendant le XIXe siècle, la ville de Reims est occupée à deux reprises : une première fois par les troupes russes après l'abdication de Napoléon Ier le 6 avril 1814 , puis une deuxième fois par les Prussiens qui entrent dans Reims le 4 septembre 1870. Ils y resteront jusqu'au mois de novembre 1872, car bien que le Traité de Francfort soit signé en 1871, Reims devient le siège du gouvernement allemand pour le Nord de la France en charge

du payement de l'indemnité de guerre.

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

Reims vers 1900. Noter, à gauche du cliché, le tramway tracté par un cheval du premier réseau de tramway de la Ville. Il sera remplacé par un tramway électrique à partir de 1900.
La rue de Vesle et la passerelle au-dessus du Canal, vers 1910.

Le début du XXe siècle est marqué par de retentissants événements aériens qui font de Reims l'un des berceaux de l'aviation dans le monde[108]. C’est dans la plaine située au nord de Reims, à l’emplacement de l’ancienne base aérienne 112, que sont organisés certains de ces événements :

  • le , sur une esplanade longue de 1 350 m et large de 800 m, a lieu la cérémonie mettant fin aux grandes manœuvres militaires de l’Est et au cours de laquelle le tsar Nicolas II de Russie, en présence du président de la République Émile Loubet, passe les troupes en revue – un peu plus de cent mille hommes ;
  • le premier voyage aérien de l'histoire mondiale de l'aviation effectué par Henri Farman le entre Bouy et la Cité des Sacres (vingt-sept kilomètres), première Grande semaine d'aviation de la Champagne organisée du 22 au (premier meeting international d'aviation), seconde Grande semaine d'aviation de la Champagne organisée en juillet 1910, concours d'aéroplanes militaires de Reims d'octobre et (autre première mondiale) et coupe internationale d'aviation de vitesse Gordon-Benett des 27, 28 et remportée par le Rémois Maurice Prévost avec 203 km/h.

La garnison de Reims, importante depuis la fin du XIXe siècle, est, au siècle dernier, le lieu de stationnement de nombreuses formations militaires. Celles-ci totalisent plusieurs milliers de soldats logés dans de nombreuses casernes : caserne Colbert (boulevard de la Paix), caserne Jeanne-d'Arc (boulevard Pommery), casernes Neufchâtel et Maistre (rue de Neufchâtel). Seule la caserne Colbert a été préservée. Depuis 2012, elle fait l'objet d'importants travaux destinés à la convertir en bureaux, logements et commerces.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

L'évacuation des Rémois par les CBR, en 1915.
Bombardement de la cathédrale en septembre 1914.
Reims en 1916.
Défilé de tirailleurs sénégalais sous la porte de Paris, en 1914.
En 1924, la ville de Reims construit Le Monument aux Héros de l’Armée Noire, inauguré le par Édouard Daladier ministre des colonies, pour rendre hommage aux soldats noirs qui ont défendu la ville en 1918[109],[N 5].

La Première Guerre mondiale détruit une très grande partie de la ville. La cathédrale Notre-Dame est bombardée par des obus à partir du [110]. C'est ce jour que les Allemands entrent dans Reims et occupent la ville jusqu'au . Durant cette période des obus français touchent le monument. Cependant, après la bataille de la Marne, les Français reprennent la cité[111]. Ce sont les 17, 18 et 19 septembre que les bombardements allemands sont les plus violents[112]. Un échafaudage, présent pour la restauration de la tour nord de la façade, ainsi que les combles de la grande nef et de l'abside, s'enflamment. De nombreuses sculptures et vitraux sont réduits en cendres, de même pour le toit, la charpente et le reste de l'édifice. Le , la ville est bombardée, on comptabilise 20 000 obus[113]. Elle est par la suite gravement endommagée par de constants bombardements allemands jusqu'en 1918. Ce sont au total 300 obus qui sont tombés sur la cathédrale. À la fin de la guerre, seul le gros œuvre avait résisté au pilonnage des obus[111].

Une rame du tramway de Reims circule dans la rue de Vesle reconstruite.

À la fin de la guerre la ville est détruite à plus de 60 %[114], à l'instar de la cathédrale. Reims, « ville martyre », devient alors un symbole pour la France entière. Aujourd'hui encore, on peut lire les traces de la Grande Guerre à Reims avec les stigmates et les rustines. Si les premières sont les marques laissées par les obus sur le bâti urbain (notamment visibles sur une des parois de la cathédrale, sur la façade de la gare…), les deuxièmes sont ces incrustations destinées à reboucher les petits trous d'obus. On en trouve sur de nombreux bâtiments publics (lycée Jean-Jaurès) et privés[115].

Reconstruction de l'entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

En 1918, Reims est la « ville la plus meurtrie de France »[116], ce qui lui vaut l'expression de « ville martyre[117]». Après la guerre, un grand débat s'amorce pour savoir s'il convient ou non de maintenir les traces du passé. Celui-ci prend une ampleur importante pour la cathédrale. En effet, certains voulaient la garder en état, pour conserver le souvenir des horreurs de la guerre ; d'autres désiraient la reconstruction du monument. Cette dernière option est privilégiée et la reconstruction est confiée à Henri Deneux, directeur des Monuments historiques. Après vingt années de restauration, la cathédrale est « reconsacrée » le par le cardinal et archevêque de Reims Emmanuel Suhard, devant Albert Lebrun, président de la République française. La reconstruction a été permise notamment grâce à des dons américains, dont les fondations Carnegie et Rockefeller[111].

Durant la première Reconstruction de Reims, les architectes mettent l'accent sur la richesse des détails des bâtiments. Ainsi les édifices urbains sont reconstruits en béton, comme la cathédrale Notre-Dame de Reims qui est rebâtie en béton armé[118], et les ornements extérieurs sont majoritairement faits en brique. L'architecture de la Reconstruction se remarque par ses tons ocre, jaune et rouge, et par ses sculptures. La Reconstruction de la ville est une occasion de construire des références au terroir rémois pour parer les bâtiments, comme des vignes ou des grappes de raisin[119]. Des pommes de pins, symbole de la longévité, sont également représentées sur les façades afin que Reims renaisse de ses cendres[120].

Pendant les années 1920, Reims est le foyer d'un mouvement littéraire d'importance : Le Grand Jeu, animé principalement par René Daumal et Roger Gilbert-Lecomte. Reims est aussi une grande ville où s'épanouit l'Art déco par la construction de nombreuses maisons. C'est le cas du projet de l'hôtel de la Mutualité qui était un projet haussmannien au début des années 1920, et qui finalement devient un projet Art Déco en 1926[121].

Il est en la ville un certain nombre de distractions, avec sept cinémas : l'Alambra rue Émile-Zola, l'Empire, l'Accin et l'Opéra place Drouet-d'Erlon, l'Eden rue Jean-Jaurès, le Familial Place des Loges-Coquault appelée localement place des Six-Cadrans, le Moderne rue du Barbâtre, le Pommery boulevard Pommery et le Tivoli rue Fléchambault remplacée par l'Esplanade Fléchambault, le cabaret la Grande Taverne rue Carnot et le Chanteclair place Drouet-d'Erlon ; et de réguliers concerts donnés dans le kiosque du parc de la Patte d'oie. Le Grand théâtre accueille l'opérette et d'autres actions.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le jour de la reddition de l'armée allemande, deux jeunes femmes lisent la une du Montreal Daily Star : « Germany Quits[122] » (L'Allemagne jette l'éponge), le 7 mai 1945.

Le les Allemands entrent à Reims avec des éléments de la 45e division d'infanterie et avec l'occupation arrivent les réquisitions, le rationnement, les personnes arrêtées, déportées, fusillées. Avec le contrôle de Reims par les nazis, de nouvelles interdictions frappent l'esprit local : par exemple, plus de piégeage par collet, pas d'arme, pas de TSF et radiodiffusion pour les Juifs, ne pas marcher par deux de front sur les trottoirs[123]. 226 Juifs rémois furent arrêtés et déportés entre 1942 et 1944.

Le , les Alliés entrent à Reims ; le général Eisenhower y installe son quartier général après la libération de la ville.
La reddition de l'armée allemande est signée à Reims dans une salle du collège technique et moderne (actuel lycée Roosevelt) le , à h 41, par le général allemand Alfred Jodl. Cette date correspond donc à la fin des combats en Europe. Le lendemain, le , à l'initiative de l'Union soviétique, une seconde signature a lieu à Berlin par le maréchal Wilhelm Keitel. Cette seconde date correspond à la capitulation sans conditions du régime allemand.

Depuis 1945[modifier | modifier le code]

Au sortir de la guerre, comme une grande partie de la France, la ville de Reims connaît une forte urbanisation, notamment avec l'aménagement de quartiers populaires, surtout dans les années 1960-1970 (quartiers Wilson, Orgeval, Europe, Châtillons, Croix-Rouge, etc.).

En 1962, dans le cadre du rapprochement franco-allemand, Charles de Gaulle et le chancelier allemand Konrad Adenauer participent à une messe pour la réconciliation à la cathédrale Notre-Dame de Reims[124]. Cette réconciliation par le haut, est accompagnée d'une réconciliation par le bas, illustrée notamment par le jumelage entre Reims et Aix-la-Chapelle et les nombreux échanges scolaires qui en résultent[125].

Le , le pape Jean-Paul II rend visite à la cathédrale de Reims pour célébrer le XVe centenaire du baptême de Clovis (dont la date est aujourd'hui mise en question). Sur la base aérienne 112, il célèbre une messe devant plus de deux cent mille fidèles[126].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La commune de Reims absorbe en 1970 celle de La Neuvillette[127].

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs

La commune est le chef-lieu de l'arrondissement de Reims du département de la Marne

La ville était divisée de 1801 à 1899 en trois cantons (Reims-1, Reims-2 et Reims-3). En 1984 est créé le canton de Reims-4. En 1973, suivant l'évolution démographique de la ville, sont également créés les cantons de Reims-5, Reims-6, Reims-7, Reims-8 et Reims-9. Un dixième canton est créé en 1985. Chacune de ces créations de cantons s'accompagne d'un redécoupage des parties de la ville qui sont rattachées à l'un des cantons[127]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Reims abrite de nombreuses administrations et services publics sur son territoire : bureaux de poste, centre des impôts[128], trésorerie principale, trois agences Pôle emploi[129], une sécurité sociale (CPAM)[130], caisse d'allocations familiales (CAF)[131], le siège de l'Urssaf Champagne-Ardenne[132] ; un Centre communal d'action sociale (CCAS)[133]etc. Elle regroupe deux casernes de sapeurs-pompiers[134], un hôtel de police et trois bureaux annexes, deux gendarmeries et une police municipale[135].

Le palais de justice de Reims, siège des juridictions rémoises du premier degré, est construit en 1839 à emplacement où se situait l'Hôtel Dieu Notre-Dame[136]. La commune de Reims possède un tribunal judiciaire, un tribunal de commerce, un conseil des prud'hommes et un tribunal pour enfants. Elle est le siège d'une Cour d'Assises, d'une cour d'appel et dépend, pour l'ordre administratif de la Cour administrative d'appel de Nancy[137].

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur des neuf cantons suivants, dont la composition est différente de celle des cantons existants jusqu'alors :

Conseillers départementaux Parti Code Insee Population (2012) dont Reims Communes
Canton de Reims-1 Stéphane Lang

Stéfana Vuibert

LR 51 11 30 764 hab. 19 854 hab. 4
Canton de Reims-2 Hadhoum Belaredj-Tunc

Christian Bondza

PS 51 12 24 560 hab. 24 560 hab. 1
Canton de Reims-3 Zara Pince

Albain Tchignoumba

PS 51 13 16 812 hab. 16 812 hab. 1
Canton de Reims-4 Kim Duntze

Jean-Pierre Fortuné

LR 51 14 15 802 hab. 9 331 hab. 2
Canton de Reims-5 Raphaël Blanchard

Amélie Savart

UD 51 15 20 520 hab. 19 060 hab. 2
Canton de Reims-6 Mario Rossi

Marie Simon Depaquy

UDI 51 16 25 455 hab. 25 455 hab. 1
Canton de Reims-7 Laure Miller

Vincent Verstraete

UD 51 17 18 898 hab. 10 301 hab. 5
Canton de Reims-8 Marie-Noëlle Gabet

Jean Marx

PS 51 18 13 894 hab. 9 109 hab. 3
Canton de Reims-9 Marie-Thérèse Picot

Jean-Marc Roze

LR 51 19 22 495 hab. 22 495 hab. 1

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première et de la deuxième circonscriptions de la Marne.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

En 1964, Reims commence à s'associer avec cinq autres les communes périphériques en un district urbain.

À la suite de la loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale de 1999 sur l'intercommunalité (loi Chevènement), le district devient une structure caduque, et les communes doivent adopter une nouvelle forme d'intercommunalité. Les membres du district n'ayant pas réussi à se mettre d'accord sur les modalités de création d'une communauté d'agglomération (structure préconisée pour une agglomération de cette taille), le district est transformé par défaut, le , en communauté de communes.

Ce n'est qu'au , un accord ayant finalement été trouvé, que la communauté d'agglomération de Reims peut voir le jour. Elle comprend toujours six communes : Bétheny, Bezannes, Cormontreuil, Reims, Saint-Brice-Courcelles, Tinqueux et compte 218 928 hab.[138], et prend en 2005 le nom de « Reims Métropole ».

Le , l'intercommunalité s'agrandit avec dix nouvelles communes, mais, surtout, dans le cadre de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe), promulguée le , qui prescrit le renforcement de la coopération intercommunale, le schéma départemental de coopération intercommunale du [139] prévoit le regroupement de 144 communes dans une nouvelle communauté urbaine centrée sur Reims, comptant environ 300 000 habitants, faisant de cette intercommunalité la deuxième de la nouvelle région Grand Est, derrière celle de Strasbourg.

C'est ainsi qu'est créé le , après consultation des conseils municipaux et communautaires concernés, la communauté urbaine qui reprend le nom de Grand Reims, et dont la ville est le siège.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, Reims était le centre de la Marne catholique et conservatrice qui s'opposait à la Marne républicaine, notamment constituée autour de Châlons. Cependant, à la fin du siècle, en particulier sous l'influence de l'école de médecine, la ville se convertit à un radicalisme républicain et laïque. Les Rémois élurent même un maire particulièrement anticlérical tel Charles Arnould (1900-1904)[140]. Au milieu du XXe siècle, Reims s'orienta peu à peu vers la démocratie chrétienne[140], après une droitisation des radicaux rémois[141].

En 1959, la « cité des sacres » passa sous l'étiquette gaulliste avec l'élection de Jean Taittinger. Après son retrait, en 1977, le communiste Claude Lamblin remporta par surprise la municipalité, réputée bourgeoise, et ce dès le premier tour face à Jean Falala[142]. Ce dernier prit sa revanche en 1983 et fut toujours réélu jusqu'en 1995. Il laissa son siège en 1999 à son adjoint, Jean-Louis Schneiter, en raison de sa maladie. En 2001, le centriste fut réélu, mais les divisions de la droite[143] manquèrent de lui faire perdre la ville. Ce qui arriva en 2008, quand la socialiste Adeline Hazan fut élue maire avec plus de 56 % des voix face à Catherine Vautrin, après un premier tour fratricide à droite[144].

Cependant, aux élections municipales françaises de 2014, l'UMP Arnaud Robinet arrive en tête des suffrages avec 46,19 % des voix contre 42,75 % pour Adeline Hazan au deuxième tour. Il est donc élu maire de Reims le devant Adeline Hazan, reprenant ainsi la ville à la gauche.

Au premier tour des élections municipales de 2020 à Reims, la liste menée par le maire sortant Arnaud Robinet (LR-Agir-LC-MoDem-MR-UDI) obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 19 645 voix (66,32 %, 53 conseillers municipaux élus, tous également élus communautaires), devançant largement les listes menées par Éric Quénard (PS-PCF-PP-G·s, 3 649 voix, 12,31 %, 4 conseillers municipaux et communautaires élus), Léo Tyburce (EELV, 673 voix, 5,64 %, 1 conseiller municipal et communautaire élu) et par Jean-Claude Philipot (RN, 1 629 voix, 5,49 %, 1 conseiller municipal et communautaire élu).

D'autres listes étaient candidates, mais, ayant obtenu moins de 5 % des suffrages exprimés, n'ont pas obtenu d'élus. L'abstention était importante, 69,08 %, dans un contexte national marqué par la Pandémie de Covid-19 en France[145]

Récapitulatif de résultats électoraux récents[modifier | modifier le code]

Scrutin 1er tour 2d tour
1er % 2e % 3e % 4e % 1er % 2e % 3e % 4e %
Municipales 2014 UCD 39,63 UGE 38,29 FN 16,01 PG 3,41 UCD 46,19 PS 42,76 FN 11,05 Pas de 4e
Européennes 2014[146] UMP 24,42 FN 23,00 PS 16,11 UDI-MODEM 10,07 Tour unique
Régionales 2015[147] FN 29,92 UCD 26,04 PS 22,10 EELV 7,58 LR 51,14 FN 29,37 PS 19,50 Pas de 4e
Présidentielles 2017[148] EM 24,35 FN 21,90 LFI 20,30 LR 18,98 EM 66,87 FN 33,13 Pas de 3e Pas de 4e
Européennes 2019[149] RN 24,42 LREM 23,47 EELV 12,40 LR 8,68 Tour unique
Municipales 2020 UCD 66,32 PS 5,64 RN 5,49 Victoire au premier tour
Régionales 2021[150] LR 41,09 UGE 17,28 RN 17,20 Gs - LFI 10,42 LR 47,03 UGE 26,38 RN 19,55 LREM 6,94
Présidentielle 2022[151] LREM 29,21 LFI 24,54 RN 22,34 REC 7,05 LREM 61,83 RN 38,17 Pas de 3e Pas de 4e

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Puisque la population rémoise se situe entre 150 000 et 200 000 habitants, le conseil municipal compte 59 membres, dont le maire et ses adjoints[152].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Le maire de Reims est, pour la mandature 2020-2026, Arnaud Robinet (LFA).

Depuis la Libération de la France, treize maires se sont succédé à Reims :

Liste des maires de Reims depuis la Libération[153]
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1944 Joseph Bouvier   Chirurgien, Président de la Croix Rouge régionale durant la Guerre
Commandeur de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945
1944 1945 Jean Billard   Chirurgien, résistant
Officier de la Légion d'honneur
1945[154] 1947 Michel Sicre[155],[Note 3] PCF Résistant, capitaine FTP-FFI,
Président du comité départemental de Libération de la Marne
Secrétaire permanent de la CGT
1947 juillet 1949 Albert Réville Rad. Gérant de la Société des transports Henri Walbaum,
Professeur à l'École supérieure de commerce et président du tribunal de commerce
Décédé en fonction
juillet 1949 1953 Roger Jardelle Rad. Architecte-expert
1953 février 1957 René Bride MRP puis DVD Pharmacien et conseiller général de Reims-4 (1949 → 1955 et 1961 → 1973)
Conseil municipal dissout
1957 1959 Pierre Schneiter[156],[157] MRP Membre du corps préfectoral, ministre (1946 → 1951)
Député de la Marne (1945 → 1958), président de l'Assemblée Nationale (1955)
Conseiller général de Reims-3 (1958 → 1964)
1959 1977[158] Jean Taittinger[159] UDR PDG de la Société du Louvre,
Député de la Marne (1958 → 1973)
Président de CA Reims Métropole (1964 → 1976)
ministre de la Justice (1973 → 1974)
1977[160] 1983 Claude Lamblin PCF Instituteur
Conseiller général de Reims-5 (1973 → 1982)
1983 1999[161] Jean Falala[162] RPR Cadre commercial,
Député de la Marne (1re circ.) (1967 → 2002)
Conseiller général de Reims-2 (1961 → 1988)
Démissionnaire
mai 1999[163] 2008[164],[165] Jean-Louis Schneiter UDF puis DVD Courtier en vins
Député de la Marne (1re circ.) (1978 → 1981)
Président de CA Reims Métropole (1983 → 2008)
2008[166] 2014 Adeline Hazan[167] PS Magistrate
Députée européenne (1999 → 2008)
Présidente de CA Reims Métropole (2008 → 2012)
2014[168] En cours
(au 20 mars 2023)
Arnaud Robinet UMPLR, LFA puis HOR[169] Maître de conférences - praticien hospitalier
Député de la Marne (2008 →2017)
Conseiller général de Reims-6 (2011 → 2014)
Vice-président de la CA puis de la CU Grand Reims (2014 → 2024)
Président de la CU Grand Reims (2024 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[170]

Vie militaire[modifier | modifier le code]

La caserne Marchandeau.

Politique de développement durable[modifier | modifier le code]

Associations actives[modifier | modifier le code]

Un jardin familial dans l'agglomération de Reims.

À Reims et son agglomération, il existe douze associations de jardins familiaux. Le but de ces associations est de fournir à des familles ou personnes seules des jardins pour leurs besoins personnels, à l'exclusion de toute activité commerciale. Les différentes associations sont situées sur la communauté d'agglomération de Reims (Grand Reims)[171].

Le tout représente environ 1 800 parcelles associatives. Les jardins familiaux de Reims ont reçu le prix spécial 2005 du fleurissement des jardins familiaux collectifs du conseil des villes et villages fleuris.

Les associations de jardins familiaux (nombre de parcelles) :

  • association des jardins familiaux Pays de France (68) ;
  • association des jardins familiaux Croix du Sud (92) ;
  • association brico-corcellienne des jardins familiaux (509) ;
  • association rémoise des jardins familiaux ;
  • jardinot (Jardins du Cheminot) centre de Saint-Brice-Courcelles ;
  • jardins associatifs de la communauté d'agglomération de Reims (262) ;
  • association des jardins familiaux du quartier Maroc (64) ;
  • association des jardins familiaux Trois-Fontaines (215) ;
  • association des jardins familiaux Trois-Rivières (135) ;
  • association des jardins familiaux de la Cerisaie (60) ;
  • association Cormontreuilloise des Jardins Familiaux ;
  • association des habitants Chanoine Lallement (16) ;

Les jardins partagés :

  • l’École des Jardiniers ;
  • le jardin intergénérationnel Coup d'Pousse ;
  • le jardin de la Maison de quartier des Épinettes ;
  • le Clem Ô Vert ;
  • Jardin de l’Îlot Saint-Gilles ;
  • Potagem ;
  • Jardin de la ligue de l'Enseignement ;
  • Jardin de la Maison de quartier Trois Fontaines / Walbaum ;
  • les dentaires se mettent au vert ;
  • le Clos Maryse ;
  • Place Magneux.

La Société d'horticulture de l'arrondissement de Reims a été créée en 1877 et adhère à la Société nationale d'horticulture de France. Ses principales activités sont le greffage, jardinage, art floral, plantes potagères, fuchsias, orchidées, arboriculture fruitière, plantes vivaces, bassins et plantes aquatiques et parasitologie. Environ 450 personnes y adhèrent[172].

Espace protégé[modifier | modifier le code]

Le « Massif forestier de la Montagne de Reims (versant sud) et des étangs associés » est classé parmi les zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique ainsi que le réseau Natura 2000. D'une superficie de 1 733 ha (17,3 km2), il est composé d’un ensemble forestier composé de forêts acidiphiles, neutrophiles, bois marécageux, et thermophiles ainsi que de plusieurs étangs et mares. L'ensemble de cette zone regroupe plusieurs espèces rares et protégées et de multiples espèces d'amphibiens, de reptiles, d'oiseaux et de mammifères[173]. C'est vers le sud, à la jonction avec Taissy que se trouvent les 33 hectares protégés de la Réserve naturelle régionale du marais les trous de Leu depuis 2014.

Vers le nord de Reims, on retrouve un ensemble sableux qui est à l'origine d'épandage de sables[174]. Au sud-est, les marais de la Vesle constituent, avec 466 ha (4,7 km2), de l'ensemble marécageux le plus vaste de la région naturelle de la Champagne crayeuse, après celui de Saint-Gond. Historiquement, cette superficie dépasse 2 000 ha (20 km2), mais de nombreux secteurs ont été drainés puis mis en culture ou convertis en peuplements artificiels de peupliers[175]. Ces deux sites font également partie du réseau de sites naturels Natura 2000.

Eau potable / Eaux usées[modifier | modifier le code]

Eau potable
L'eau potable qui approvisionne la commune provient de quatre captages d'eau : Fléchambault au centre de l’agglomération, Couraux à 6 km au sud-est du territoire, Auménancourt à 15 km au nord et Avaux à 25 km de Reims mis en service en 2016[176]. L'eau potable est exploitée en régie[177].

Le rendement du réseau de distribution d’eau potable est de 91% pour la ville de Reims, qui est un très bon taux alors qu'en 2016, en France, le volume d’eau perdu par fuite dans les canalisations est estimé à 20,1% du volume mis en distribution, soit un rendement moyen de 79,9%[178].

L'analyse réalisée en juin 2021 montre des teneurs conformes aux limites de qualité et en particulier pour le nitrate de 34,4 mg/l, inférieur au seuil d'action de 40 mg/l établi par un arrêté du 17 décembre 2008 mais au-dessus de la moyenne des villes en France[179].

Eaux usées
Depuis 1993, la ville dispose d'une station d'épuration exploitée par la Direction de l’eau et de l'Assainissement du Grand Reims. Elle a été remplacée en 1999 pour une autre station répondant aux normes de la qualité de l'eau[180]. Elle est largement dimensionnée pour traiter en capacité nominale 470 000 équivalent-habitants, alors que le nombre d’habitants raccordés est de 224 159 habitants au 31/12/2016. Elle peut traiter 95 000 m3/jour débit maximal par temps sec[181]. L'agglomération du Grand Reims mène depuis plusieurs années des actions pour limiter les moyens à mettre en œuvre dans le traitement des eaux usées tels que la sensibilisation des professionnels (lavage des citernes, des toupies de béton…) et des particuliers lors de visites de la station d'épuration (lingettes, reliquat de peinture…).

Gestion des déchets[modifier | modifier le code]

La collecte et la valorisation des déchets sont du ressort du Grand Reims qui a mis en place un système de tri sélectif.

Depuis 2010, Grand Reims développe les conteneurs enterrés.

Un habitant du Grand Reims produit plus de déchet en 2020, 493 kg/an (contre 489 kg/an qu'en 2019[182]) de déchets contre 549 kg/an au niveau national qui se répartissent comme suit[183] :

  • 246 kg d’ordures ménagères < aux 268 kg de moyenne nationale.
  • 157 kg portés en déchetterie < aux 176 kg de moyenne nationale.
  • 55 kg de déchets recyclables > aux 49 kg de moyenne nationale.
  • 35 kg de verre > aux 25 kg de moyenne nationale.

Des actions sont menées vis-à-vis du compostage et avec la mise en place des composteurs partagés accueillis favorablement par les rémois(e)s depuis 2020[184].

Le coût (Dépenses – Recettes) de l’ensemble du service de gestion des déchets ménagers et assimilés est de 79,2  HT par habitant, contre 89,4  HT par habitant en moyenne nationale pour un milieu urbain d’après l’ADEME[183].

En 2020, les 21 déchèteries dont 1 mobile, sont réparties dans les communes du Grand Reims. 5 en territoire Centre : 2 quartiers : Croix-Rouge et Europe. 3 communes : Tinqueux, Saint-Brice-Courcelles et Sillery.

10 en territoire Est : Witry-lès-Reims, Warmeriville, Bazancourt, Pontfaverger-Moronvilliers, Hermonville, Brimont, Beine-Nauroy, Rilly-la-Montagne, Villers-Marmery et Vaudesincourt.

6 dont 1 mobile en territoire Ouest : Fismes, Muizon, Jonchery-sur-Vesle, Gueux et Écueil. 1 mobile : Ville-en-Tardenois, Chaumuzy et Poilly[185].

Jumelages[modifier | modifier le code]

Carte
Jumelages et partenariats de Reims.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Reims.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Aix-la-Chapelle[186]Allemagnedepuis
Brazzaville[187]République du Congodepuis
Canterbury[187]Royaume-Unidepuis
comté d'Arlington[187]États-Unisdepuis
Florence[188]Italiedepuis
Kutná Hora[187]Tchéquiedepuis
Nagoya[187]Japondepuis
Salzbourg[189]Autrichedepuis

La ville de Reims et la communauté urbaine du Grand Reims ont signé un accord de partenariat avec la ville ukrainienne de Tchernihiv le 8 mai 2022[190].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Densité[modifier | modifier le code]

D'après le recensement de 1999, l'agglomération de Reims est la plus dense de France après l'agglomération parisienne avec près de 2 300 habitants au km2[191].

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

La population est quasiment la même 42 ans plus tard : 2017 avec 1975 (peu de naissances). De même, la population est quasiment la même 50 ans plus tard : 1946 avec 1896 (guerres). Le maximum de la population a été atteint en 1999 avec 187 181 habitants.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[192],[Note 4].

En 2021, la commune comptait 179 380 habitants[Note 5], en diminution de 2,55 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
32 33430 22531 77931 08039 29838 95940 77643 90545 754
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
48 35052 39458 90570 43481 32893 82397 903104 186107 963
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
108 385109 859115 17876 645100 998112 820116 687110 749121 145
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
133 914152 967178 381177 234180 620187 206183 837180 752183 113
2021 - - - - - - - -
179 380--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[127] puis Insee à partir de 2006[193].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 44,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,9 % la même année, alors qu'il est de 25,7 % au niveau départemental.

En 2020, la commune comptait 85 232 hommes pour 95 086 femmes, soit un taux de 52,73 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,62 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[194]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,7 
4,9 
75-89 ans
7,6 
12,3 
60-74 ans
14,3 
16,5 
45-59 ans
16,7 
19,2 
30-44 ans
17,3 
28,4 
15-29 ans
26,7 
18,1 
0-14 ans
15,7 
Pyramide des âges du département de la Marne en 2020 en pourcentage[195]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,7 
6,2 
75-89 ans
16,3 
60-74 ans
17,5 
19,6 
45-59 ans
19,3 
18,7 
30-44 ans
17,6 
20,1 
15-29 ans
18,1 
18,5 
0-14 ans
16,8 

Enseignement[modifier | modifier le code]

Petite enfance[modifier | modifier le code]

Reims[196] dispose de dix crèches collectives, gérées pour la plupart par la Structure Petite Enfance (SPE)[197], et deux crèches familiales. Il y existe aussi dix halte-garderies, ainsi qu'un relai assistantes maternelles (nos 20-22 rue du Ruisselet). Quatre antennes Protection maternelle et infantile (PMI) sont réparties dans la ville. Il existe également onze micro-crèches appartenant à la société Hébé.

Enseignement primaire et secondaire[modifier | modifier le code]

Reims est le siège du rectorat de l’académie de Reims. La commune administre 53 écoles maternelles et 48 écoles élémentaires publiques. Elle compte onze collèges publics gérés par le département et six collèges privés[198]. Enfin, la région Grand Est gère cinq lycées généraux et technologiques, trois lycées polyvalents et quatre lycées d'enseignement professionnel et les instituts religieux sept lycées, dont trois d'enseignement général[199].

En 2011, le taux de bacheliers au sein de l'académie atteint 88,2 % pour la série Économique et Sociale[200], et 83,13 % pour la série STG[201]. Parmi les lycées que compte Reims, le lycée Marc-Chagall se distingue par son fort taux de bacheliers. En effet, près de 97 % des candidats ont obtenu leur diplôme en 2010 avec parmi eux l'intégralité des élèves de baccalauréat sciences et technologies industrielles et un taux de mention « Très Bien » de 8 %. Cet établissement scolaire est ainsi le 46e meilleur lycée de France sur 1 935 et le 2e au sein de l’académie derrière le lycée Diderot de Langres[202].

Enseignement supérieur[modifier | modifier le code]

Ancien collège des Jésuites accueillant des expositions et le campus de Sciences Po.

En 2006, 24 614 étudiants champenois sont inscrits dans un établissement d'enseignement supérieur de Reims ou de son unité urbaine, soit un pourcentage de 62,2 %. La commune est ainsi la 12e unité urbaine la plus estudiantine de France parmi les zones urbaines de plus de 100 000 habitants[203].

Reims possède d'importants pôles universitaires comme NEOMA Business School dont fait partie l'école supérieure de commerce de Reims ; l'université de Reims Champagne-Ardenne, fondée en 1548, rattache l'IUT de Reims et l'école supérieure d'ingénieurs en emballage et conditionnement (ESIReims) ; l'institut d'aménagement du territoire et d'environnement de l'université de Reims qui propose un master en urbanisme, aménagement et environnement ou encore un centre du Conservatoire national des arts et métiers. Dans le domaine de l'informatique, elle possède une école supérieure en informatique appliquée (Exia) et bénéficie de l'implantation de SUPINFO International University en vue d'un diplôme d'expert en informatique et systèmes d’information reconnu par l’État au niveau 7 (bac+5). Enfin, l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po) a ouvert son sixième campus délocalisé en septembre 2010 à l'ancien collège des Jésuites, avec pour objectif à terme 1 600 étudiants de premier cycle. Le site accueille dès 2010 le programme Europe-Amérique suivi à la rentrée 2015 du programme Europe-Afrique. L'ancien collège des Jésuites devrait voir s'implanter en 2017, le nouveau programme « relations internationales » remplaçant le cursus général de SciencesPo Paris et faisant du campus de Reims le plus grand campus de l'Institut d'études politiques de Paris devant celui de la rue Saint-Guillaume[204].

Depuis 2021, l’Institut catholique de Paris a ouvert un campus au cœur du quartier Saint-Rémi, rue du lieutenant Herduin. Ce campus propose 5 licences, 2 master et une prepa Celsa[205].

Santé[modifier | modifier le code]

L'American Memorial Hospital en 1927.

Le Centre hospitalier universitaire de Reims est composé de onze établissements implantés sur plusieurs sites. L'emplacement principal regroupe l'hôpital Robert-Debré inauguré en 1976 par Simone Veil, l'hôpital Maison-Blanche ouvert en 1935 et l'American Memorial Hospital pour les enfants[206]. En 2009, ces établissements regroupent 2 430 lits dont 927 pour les personnes âgées et emploient 7 284 personnes dont 688 étudiants[207].

Reims dispose d'un grand nombre d'équipements destinés à la prévention : quatre centres médico-psychologiques, un foyer de post-cure de 15 places, un centre d'accueil et de soins pour les toxicomanes, un hôpital de jour, un centre médico-psycho-pédagogique, une consultation de dépistage anonyme et gratuit du SIDA, une maison de la nutrition, du cœur, de l'obésité et du diabète de Champagne-Ardenne, une permanence du mouvement marnais pour le planning familial (MJC Maison-Blanche, etc. Il existe aussi des bains-douches publics[208]. Enfin, la ville compte 78 pharmacies[60] et 17 foyers logements pour personnes âgées valides offrant une capacité de 1 300 lits[209].

Sports[modifier | modifier le code]

La ville est historiquement liée au sport. Elle a été la première ville sacrée « ville la plus sportive de France » par le quotidien sportif L'Équipe en 1937[210].

Labellisée depuis 2019 Terre de Jeux 2024, le label à destination des territoires de Paris 2024, Reims a accueilli une étape de la Tournée des Drapeaux[211].

Équipements sportifs[modifier | modifier le code]

Stade Auguste-Delaune.

Reims est le berceau de l'hébertisme ; le lieutenant de vaisseau Georges Hébert fut invité par le marquis Melchior de Polignac à mettre en pratique sa méthode naturelle dans le parc Pommery, créé en 1907 (aujourd'hui parc de Champagne), un espace de 22 ha consacré aux loisirs et aux sports. Une véritable École supérieure de formation des professeurs de gymnastique est alors créée, dont Hébert devient le directeur en 1913. Le stand de tir de la Société de tir de Reims, à Tinqueux, a accueilli une épreuve de tir des Jeux olympiques d'été de 1924[212].

De nos jours, on y trouve aussi de nombreux équipements[60] : dix-huit grands équipements (stades ou complexes sportifs), un terrain de baseball, quarante-deux gymnases, six piscines, six courts de tennis, cinq terrains de sport, trois patinoires (la patinoire Albert-Ier, la patinoire Jacques Barot et la patinoire UCPA Sport Station Grand Reims) , un hippodrome, deux boulodromes, deux murs d'escalade, deux skatepark, un stand de tir, une piste pour autos radiocommandées, une grande base pour l'aviron et deux clubs de kayak.

Le circuit automobile de Reims-Gueux se trouve à environ 5 km à l'ouest de Reims.

Associations sportives[modifier | modifier le code]

L'Office des sports de Reims, recense près de 200 associations sportives dans tous les domaines. La ville compte également plusieurs équipes sportives de haut niveau dont le Stade de Reims qui évolue en Ligue 1 ; le CCRB, club de Basket-ball en Pro B ; le Reims Champagne hockey (Les Phénix) depuis 2015 en Division 3 (après une faillite en 2015 alors qu'ils étaient en Division 1) à la patinoire Albert Ier ; les Régates rémoises, un des principaux clubs d'aviron français, le canoë-kayak représenté par deux clubs dont le Reims Champagne Canoë Kayak club de National 1, ainsi qu'en sport automobile, water-polo, rugby à XV, golf, handball, baseball (cup's) et football américain (Wildcats)[213].

Événements sportifs[modifier | modifier le code]

Reims organise ou accueille chaque année de nombreuses manifestations sportives comme le célèbre rallye automobile Monte-Carlo dont il est l'une des villes de départ de l'étape de concentration ; le concours international de saut d'obstacles de Reims qui se tient depuis 1929 ; le meeting national d'athlétisme de Reims[214], qui est précédé du meeting Jeunes, ou encore la manifestation Reims à toutes jambes (RATJ), évènement dédié aux coureurs avec cinq courses dans la même journée dont marathon et semi-marathon. Enfin, la municipalité organise des rendez-vous sportifs comme les samedis du sport et pour les moins de douze ans le dispositif Ludosport.

Depuis 1936, la ville accueille régulièrement le Tour de France cycliste comme en 1956 où elle a été le pôle de départ de la 43e édition et a été à plusieurs reprises ville-étape du Tour de France[215]. Reims a accueilli également les championnats du monde de cyclisme sur route à deux reprises en 1947 et 1958.

Médias[modifier | modifier le code]

Presse écrite[modifier | modifier le code]

Reims est le siège social du quotidien régional L'Union (Groupe Rossel) dont les ventes sont estimées à 102 636 exemplaires en moyenne durant l’année 2010[216]. Il s'agit de l'unique quotidien à y posséder une édition locale. Dans le domaine des gratuits, L'hebdo du vendredi est un magazine d'information dans la Marne paraissant tous les vendredis[217].

Télévision[modifier | modifier le code]

Pour les informations régionales, la chaîne France 3 émet le décrochage de France 3 Champagne-Ardenne. Elle émet grâce au site TDF d'Hautvillers comme les autres chaînes de la TNT.

Radios[modifier | modifier le code]

Huit radios locales sont diffusées dans la ville :

  • RCF Reims-Ardennes (87.9 FM) et la radio du diocèse de Reims diffusant aussi son programme dans les Ardennes.
  • Happy FM (89.8 FM) est la radio locale commerciale de la Marne. En plus de Reims, on peut l'écouter à Châlons-en-Champagne sur 97.6 FM et à Épernay sur 98.1 FM.
  • Cigale FM (90.5 FM), qui est une radio diffusant de la musique, des rendez-vous locaux et d'information ainsi que divers événements organisés dans la ville.
  • Radio Primitive (92.4 FM), autre radio associative de découverte musicale à tendance rock et musique actuelles.
  • France Bleu Champagne-Ardenne (95.1 FM), la radio locale publique de la région. Ses studios sont à Reims.
  • NRJ Reims (100.6 FM) est la seule radio rémoise émettant en catégorie C, c'est-à-dire qui décroche du programme national pour proposer du contenu local : des infos locales le matin et un programme local l'après-midi réalisé depuis les studios rémois. Ce programme est également proposé à Épernay sur 93.9 FM.
  • Champagne FM (102.1 FM) est la principale radio locale commerciale de Champagne. Ses studios sont à Reims, à la même adresse que Happy FM puisque c'est le Groupe Rossel qui détient les deux radios locales.
  • Radio Jeunes Reims (106.1 FM) qui diffuse principalement des musiques et informations destinées aux jeunes auditeurs.

Ces dix dernières années, Reims a vu trois radios locales fermer définitivement :

  • Le , Reims perd Radio Phare, à la suite d'une liquidation judiciaire causée par le retard du FSER[218].
  • Le , la station locale Virgin Radio Reims diffuse son dernier programme local à la suite du plan du groupe Lagardère visant à fermer plusieurs stations locales de Virgin Radio et RFM en France, faute de rentabilité[219].
  • Le , Soleil Média cesse ses programmes après des difficultés financières[220]. Elle détenait aussi depuis 2003 une fréquence sur Épernay (88.3 FM), coupée par TDF en septembre 2009 à cause du redressement judiciaire de la radio.

Toute l'histoire des radios rémoises est disponible sur le site radioreims.fr.

Culte[modifier | modifier le code]

Patio du temple de Reims.
Église Saint-Maurice.

Culte catholique[modifier | modifier le code]

Basilique Sainte-Clotilde.

Culte juif[modifier | modifier le code]

Synagogue de Reims.

Le culte juif peut être pratiqué à la Synagogue de Reims située au 49 rue Clovis, édifice de style néomauresque construit par l'architecte Ernest Brunette en 1879.

Culte musulman[modifier | modifier le code]

Le culte musulman peut se pratiquer, à Reims, dans quatre mosquées : la mosquée El Hidaya, la mosquée El-Mansour, la mosquée Ottoman et la grande mosquée de Reims qui est la plus grande mosquée de France située dans le quartier Sainte-Anne.

Culte protestant[modifier | modifier le code]

Le culte protestant peut se pratiquer, à Reims, dans six sites qui lui sont dédiés : le Temple protestant de Reims boulevard Lundy, l'Église évangélique 16 boulevard Jules-César, l'Évangélique Vie et Lumière au 2 allée Paul-Halary, l'Église évangélique mission chrétienne au 98 rue de Chanzy, le Centre évangélique au 99 rue de Cernay et l'Église évangélique baptiste 92 rue Ponsardin.

Culte antoiniste[modifier | modifier le code]

Un Temple dédié au culte antoiniste a été dédicacé le et est situé 13 rue du Docteur-Thomas[221],[222]

Autres Cultes[modifier | modifier le code]

  • Église de Jésus-Christ-des-Saints-Derniers-Jours, rue Bazin.
  • Témoins de Jehovah, 10 allée Paul-Halary.

Cimetières[modifier | modifier le code]

Chapelle Sainte-Croix du cimetière du Nord.

La ville de Reims comporte six cimetières : le cimetière du Nord, le cimetière du Sud, le cimetière de l'Ouest, le cimetière de l'Est, le cimetière de Laon et le cimetière paysager de La Neuvillette.

Le cimetière du Nord est surnommé le « Père-Lachaise rémois » car il contient les restes de la plupart des citoyens qui se sont illustrés dans la ville. C'est aussi l'une des premières nécropoles de France à avoir été placée en dehors des murs de la ville.

Économie[modifier | modifier le code]

Reims est le premier pôle économique de la Champagne devant Troyes et Châlons-en-Champagne.

Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]

En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 16 615 , ce qui plaçait Reims au 19 144e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[223]. Ce chiffre est comparable à celui des autres grandes villes marnaises (16 551  à Châlons-en-Champagne, 16 113  à Sainte-Menehould, Épernay avec 16 834 )[223].

Pour l'année 2009, L'imposition des ménages et des entreprises sur les taxes locales donne les valeurs ci-dessous. À noter que la taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[224].

L'imposition des ménages et des entreprises à Reims en 2009[225]
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation 20,75 % 6,68 %
Taxe professionnelle (TP) 21,40 % 4,59 % 2,52 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 30,71 % 7,40 % 3,63 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 30,72 % 7,84 % 4,72 %

Budget et fiscalité 2021[modifier | modifier le code]

En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[226] :

  • total des produits de fonctionnement : 252 229 000 , soit 1 362  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 218 078 000 , soit 1 177  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 114 285 000 , soit 617  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 106 689 000 , soit 576  par habitant ;
  • endettement : 249 962 000 , soit 1 350  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 19,19 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 44,77 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 24,10 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 790 [227].

Emploi[modifier | modifier le code]

Selon les résultats du recensement de 2008[228], la population active (15-64 ans) de la commune compte 86 113 personnes, soit 67,9 %, ce taux est de 71,5 % au niveau départemental[229]. Les chômeurs représentent 10,0 % de la part totale des 15-64 ans et 12 687 personnes contre 13 654 en 1999. Leur part dans la population active a diminué, passant de 16,1 % à 14,9 %. La ville de Reims possède une importante part de scolarisés et étudiants (17,2 %) tandis que les retraités ou préretraités ne représentent que 5,9 % de la population active et les autres inactifs 9,0 %. Enfin, l'emploi y était très majoritairement salarié et seuls 8,7 % des Rémois n'étaient pas salariés[228].

Emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2007[228]
Emplois ou statut Part
Agriculteurs exploitants 82 0,2 %
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 1 564 5,2 %
Cadres et professions intellectuelles supérieures 5 252 10,8 %
Professions intermédiaires 9 613 23,7 %
Employés 11 035 27,0 %
Ouvriers 6 936 33,2 %

Le taux d'activité entre 20 et 59 ans est de 74 % pour une moyenne nationale de 82,2 %[réf. souhaitée].

Entreprises[modifier | modifier le code]

La ville compte 3 679 établissements actifs au . Une grande majorité d'entre eux (72,5 %) sont spécialisés dans le commerce, les transports et les services divers dont 24,1 % dans le commerce et réparation auto. Pour le reste, la commune compte 14,8 % d'établissements de l’ordre public et environ 6 % d’établissements dans les domaines de la construction et l'industrie[228]. Enfin, 34,7 % de ces établissements comptent de 1 à 9 salariés tandis que 11,1 % en dénombrent plus de 10 salariés[230].

Principales entreprises de l'arrondissement de Reims par chiffre d'affaires[231]
Nom Chiffre d'affaires Activité
Champagne Céréales 622 866 k€ Stockage, transformation de céréales, semences
Vranken-Pommery Monopole 506 824 k€ Holding de marques de Champagne
Société Coopérative Approvisionnement BT-Lec 302 380 k€ Centrale d'achats du groupe E.Leclerc[Note 6].
Lanson-BCC 219 595 k€ Distributeur de vins de Champagne
Principaux groupes et entreprises qui ont leur siège social à Reims ou dans son agglomération, classés par chiffre d'affaires ou produit net bancaire pour les banques (en millions d'euros)[232]
Nom Chiffre d'affaires Effectif Moyen Activité
Vivescia (ex-Champagne Céréales) 4 000 M€ 8 320 commerce de céréales et de produits agricoles
Groupe Schuller 1 000 M€ 1 800 commerce automobile, hôtellerie, restauration, immobilier commercial
Malteurop Group 743 M€ 920 commerce de céréales (malt)
Arcelor Mittal Distribution Solutions France 670 M€ 1 040 commerce de métaux
Groupama Nord-Est 574 M€ 1 140 assurances
PUM Plastiques 450 M€ 1 200 commerce de fournitures et équipements pour le BTP
Crédit Agricole Nord-Est 342 M€ 2 450 banque
Lanson-BCC 310 M€ 500 champagne
Arcelor Mittal SSC France 271 M€ 350 commerce de métaux
Vranken-Pommery Monopole 269 M€ 610 champagne
Plurial Novilia 227 M€ 500 société de HLM, immobilier locatif, promotion immobilière
Groupe Courlancy 150 M€ 1 800 cliniques privées

Avec l'arrivée du TGV qui met Reims à seulement 45 minutes de Paris (gare de l'Est), 35 minutes de Marne-la-Vallée et 30 minutes de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, l'agglomération se positionne comme lieu d'accueil privilégié des entreprises parisiennes désirant se délocaliser avec des coûts de fonctionnement en moyenne inférieurs de 25 %[233].

Une agence de développement économique appelée Invest in Reims[234] a été créée en 2003 pour favoriser la venue d'investissement sur l'agglomération rémoise. Celle-ci est financée par la ville de Reims, la Chambre de commerce et d'industrie et l'agglomération (Reims Métropole). En janvier 2011 celle-ci a accompagné la création de 3 885 emplois et permis l'implantation de 75 nouvelles sociétés[235].

Agriculture[modifier | modifier le code]

La commune de Reims comporte deux types de culture :

  • en périphérie, des grandes cultures céréalières ;
  • et à l'intérieur de la commune de la vigne en général close.

Commerces, services et industries[modifier | modifier le code]

Le commerce, les transports et les autres services totalisaient 45,6 % des emplois rémois en 2008 tandis que le secteur de l'administration publique, de l'enseignement, de la santé et de l'action sociale en comptent 36,8 %[228]. Les activités commerciales représentent 18 % du chiffre d'affaires de l'agglomération en 2000[236].

En 2013, l'agglomération de Reims a au moins 58 000 places de parking extérieures sans compter le centre-ville, hôpital, sport, école[237]. Les zones sont classées par distance décroissante à pied de la mairie de Reims (centre) à la zone (7,5 à 1,5 km[réf. souhaitée]) .

Au centre-ville en 2013, les commerces sont concentrés principalement dans le sud-ouest et le nord-est dans la ville. La place Drouet-d'Erlon regroupe cafés, bars, restaurants, hôtels, cinémas et l'Espace d'Erlon (centre commercial de 35 boutiques avec notamment la Fnac et Monoprix). La rue de Vesle, l'artère commerciale la plus importante (Galeries Lafayette, H&M, Bershka, Eurodif, Zara, Etam, Jules, Celio…), traverse, sous différents noms et selon un schéma hérité du plan antique, la ville en passant par la place Royale. Elle croise également la place Myron T. Herrick où se situe l'Opéra de Reims ainsi que McDonald's. Aussi, elle permet de se rendre directement à pied à la Comédie et au stade Auguste-Delaune.

Les autres grandes rues commerçantes en centre-ville sont la rue de l'Étape, la rue du Cadran-Saint-Pierre, la rue des Élus, la rue Condorcet, la rue de Talleyrand, l'avenue Jean-Jaurès ou encore l'avenue de Laon.

Reims est une antenne de la Chambre de commerce et d’industrie Marne en Champagne. Elle gère le port fluvial.

Industrie[modifier | modifier le code]

Principaux secteurs d'activités économiques de Reims :

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine architectural[modifier | modifier le code]

La ville de Reims possède un grand nombre de monuments historiques classés et une politique active de mise en valeur de son patrimoine matériel et immatériel. De ce fait, elle s'est vu décerner le label de Ville d'Art et d'Histoire.

Début 2013, un projet d'éco-quartier a été proposé pour rénover l'ancien site industriel du Nord-Est de Reims[238].

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

L'hôtel de ville de Reims, la bibliothèque Carnegie (Reims), les immeubles Art déco.

Les hôtels particuliers du boulevard Lundy[modifier | modifier le code]

Les principaux hôtels particuliers sont les suivants :

  • Hôtel de Brimont : superbe hôtel particulier construit par l'architecte Paul Blondel en 1897 pour le vicomte André Ruinart de Brimont, vice-président de la maison de champagne Ruinart. Il est situé au no 34 du boulevard Lundy.
  • Hôtel Godbert : ce très bel hôtel particulier situé au no 2 du boulevard Lundy a été construit en 1875 pour le compte du manufacturier de tissus Rose-Croix Godbert et son épouse Louise Deverly. On trouve d'ailleurs le monogramme « GD » (pour Godbert-Deverly) gravé sur le linteau d'une fenêtre du premier étage.
  • Hôtel Werlé, dit Roederer : cet hôtel particulier de style Louis XVI a été construit par l'architecte Alphonse Gosset vers 1867, sur commande du comte Alfred Werlé de Montebello. Il est situé au no 23 du boulevard Lundy.
  • Hôtel Mignot : l'hôtel Mignot situé au 17 boulevard Lundy a été construit en 1911 par l’architecte F.-A. Bocage pour le propriétaire des Comptoirs Français (magasins à succursales multiples) Édouard Mignot (1867-1949). Une plaque est apposée sur la façade, il y est gravé : « Dwight D. Eisenhower généralissime des armées alliées a résidé dans cette maison du 20 février 1945 au 25 mai 1945. La Ville de Reims a son illustre citoyen d'honneur. 8 mai 1955 ».
  • Hôtel Lüling : très bel hôtel particulier situé au 14 boulevard Lundy et construit en 1863 pour le négociant en vins de champagne Auguste Lüling, associé de la Maison Heidsieck & Cie.
  • Hôtel Pigeon : l'Hôtel Pigeon a été construit en 1913 par l’architecte Émile Dufay-Lamy pour l’administrateur des Docks Rémois (magasins à succursales multiples) Paul Pigeon (1862-1920). Il est situé au 24 boulevard Lundy.
  • Hôtel Gabreau : ce très bel hôtel particulier situé au 26 boulevard Lundy a été construit en 1888 par l'architecte Édouard Lamy pour le manufacturier Georges Gabreau et son épouse Marie Juliette Poincenet.
  • Hôtel François : l’hôtel particulier François a été construit par l’architecte Émile Dufay-Lamy de 1908 à 1914, à la demande de l’administrateur des Docks Rémois (chaîne de magasins à succursales multiples) Albert François (1860-1930). Il est situé au 66-68 boulevard Lundy.
Les hôtels particuliers du quartier des Moissons[modifier | modifier le code]

Le Boulevard de la Paix, la rue Piper et la rue des Moissons, à Reims, possèdent une intéressante collection d'hôtels particuliers. Parmi les plus remarquables, on peut citer : l'hôtel Collet-Delarsille au no 1 du boulevard de la Paix, la villa Douce située au no 9 boulevard de la Paix, le magnifique hôtel Wenz au 10 rue Piper, l'hôtel Trapp au 16 rue des Moissons et l'hôtel Weiland au 19 rue des Moissons.

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Cathédrale Notre-Dame de Reims.
La Salle du Trésor — palais du Tau vu des jardins et la cathédrale.
Basilique Saint-Remi.

Reims comporte quatre édifices inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991[239],[240].

La ville comporte de nombreux autres édifices religieux.

Édifices religieux catholiques[modifier | modifier le code]

Article connexe : Liste des édifices religieux de Reims.

Quatre édifices religieux liés au catholicisme sont emblématiques de la ville de Reims : La Cathédrale Notre-Dame (1211) située place du Parvis, la Basilique Saint-Remi située place du Chanoine-Ladame, la Basilique Sainte-Clotilde située place Sainte-Clotilde. et la Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix (dite Chapelle Foujita) située rue du Champ-de-Mars.

De nombreux autres édifices religieux sont réparties dans les différents quartiers de Reims et en particulier dans le centre de la ville : Église Saint-André (1865), qui possède un vitrail du xvie siècle, rue du Cardinal-Gousset; l'Ancienne chapelle archiépiscopale Palais du Tau, place du Cardinal-Luçon, la Chapelle de l'ancien collège des Jésuites, place Saint-Maurice, la Chapelle des Sœurs-de-l'Enfant-Jésus située rue des Orphelins, la Chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-La Salle située rue Contrai, la Chapelle Saint-Joseph située rue de Venise, la Chapelle Saint-Louis situé rue de l'Université, l'Ancienne chapelle Saint-Marcoul située rue Brulée, l'Ancienne chapelle Saint-Sixte située rue du Lieutenant-Herduin, la Chapelle Sainte-Croix située au cimetière du Nord rue du Champ-de-Mars, la Chapelle de la communauté Saint-Ignace, rue Équerre, la Chapelle du lycée Jean-XXIII, rue Andrieux, la Chapelle de la fondation Boisseau, rue Courlancy, l'Ancienne chapelle du Verbe-Incarné-et-de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, rue du Barbâtre, l'Ancienne chapelle de l'Abbé-de-Saint-Remi, rue du Grand-Cerf, l'Ancienne chapelle du couvent des Sœurs auxiliatrices, rue Buirette, l'Ancienne église Saint-Michel, reste portail, 19 place du Chapitre.

Ces édifices religieux sot complétés par des ruines d'églises partiellement détruites : les ruines de l'église des Jacobins, rue des Jacobins, les Ruines de la chapelle des Cordeliers, rue des Trois-Raisinets et les ruines de l'Ancienne église Saint-Julien, rue Saint-Julien.

Dans le secteur ouest : l'Église Sainte-Geneviève, rue Cazin, l'Église Saint-Jean-Marie-Vianney « quartier Wilson », intéressant édifice des années 1960 malgré les vicissitudes, place Mozart, la chapelle du foyer de jeunes travailleuses l'Escale, rue Louvois, la Chapelle du lycée du Sacré-Cœur, rue de Courlancy, la Chapelle du cimetière de l'ouest, rue de Bezannes.

Dans le secteur Reims est : l'Église Saint-Nicaise (1923), avenue de la Marne, l'Église Saint-Vincent-de-Paul (quartier Europe), exemple réussi d'architecture contemporaine en béton armé, rue de Brazzaville, l'Église Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle (1898), avenue Jean-Jaurès, l'Église Sainte-Thérèse, place Sainte-Thérèse, l'Église Sainte-Jeanne d'Arc (1922), rue de Verdun. Chapelle Saint-Laurent, rue des Essillards, la Chapelle Maison Saint-Martin, rue Bétheny.

Dans le secteur Reims nord : l'Église Saint-Thomas (1847-1853). Le cardinal Thomas Gousset repose entre ses murs, place Saint-Thomas, l'Église Saint-Benoît (quartier Laon-Zola), vers 1910, rue de Pontgivart, l'Église votive du Sacré-Cœur (quartier Clairmarais), autre exemple d'architecture en béton armé, rue Ernest-Renan, l'Église Saint-Joseph, boulevard Albert-Ier, l'Église Saint-Paul d'Orgeval, rue du Docteur-Albert-Schweitzer, l'Église Saint Jean-Baptiste de la Neuvillette, rue Jules-Corpelet. Église Notre-Dame-de-France, rue Edmé-Moreau].

Dans le secteur Reims sud : l'Église Saint-Pierre, avenue Georges-Hodin, l'Église Saint-François-d'Assise, place René-Clair. Église Saint-Bruno (quartier Croix-Rouge), avenue de Général-Bonaparte, l'Église Saint-Louis, rue du Chanoine-René-Camus. L'Ancienne église Saint-Michel, détruite, dont la porte subsistante est Monument historique depuis 1920[243].

  • Édifices religieux protestants
  • Édifices religieux

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Musées[modifier | modifier le code]

Plusieurs musées sont recensés à Reims. Le plus ancien est peut-être le Musée des beaux-arts de la rue Chanzy qui a été fondé en 1794 à partir de saisies révolutionnaires. Déplacé dans les bâtiments de l'ancienne abbaye Saint-Denis en 1908, il conserve des œuvres diverses illustrant les principaux mouvements artistiques depuis le XVe siècle jusqu'au XXe siècle[244] et est actuellement fermé (travaux de réhabilitation et extension en cours).

Le musée-hôtel Le Vergeur est le musée du Vieux-Reims. Situé place du Forum, des œuvres datant de l'Antiquité au XXe siècle y sont exposées, dont cinquante gravures d'Albert Dürer, du mobilier et des œuvres asiatiques du XIXe siècle collectées par Hugues Krafft, ancien propriétaire de l'hôtel[245].

Le musée Saint-Remi, installé Rue Simon (Reims) au sein de l'ancienne abbaye bénédictine, est consacré à l'histoire et à l'archéologie de Reims[246]. Tout comme l'abbaye Saint-Remi, il est classé au patrimoine mondial.

Également classé au patrimoine mondial, le palais du Tau, jouxtant la cathédrale, retrace l'histoire du monument et de son quartier. On y trouve la plus importante collection lapidaire nationale, le trésor royal de la cathédrale ainsi que de nombreux objets utilisés à l'occasion du sacre du roi Charles X[247].

L'autre musée historique est celui de la Reddition où fut signée le lundi à h 41 la capitulation de l'Allemagne nazie[248].

Toujours dans le domaine de l'art, la ville accueille dans l'aile droite de l'ancien collège des Jésuites le FRAC Champagne-Ardenne. Il possède une collection de plus de 600 œuvres d'art contemporain dans la peinture, la photographie, la sculpture, le dessin, la vidéo ou encore le son[249].

Le musée automobile Reims Champagne, crée en 1985 par Philippe Charbonneaux, est le cinquième musée automobile[250] de France par l'importance de sa collection automobile qui couvre de 1903 à nos jours. Le musée compte 5 collections : automobiles, motos et deux-roues, voitures à pédales, miniatures jouets, et plaques émaillées[251]. Depuis 1998, le musée automobile est géré par une association[252],[253].

Dans le domaine de l'astronomie, Reims accueille un planétarium qui reçoit chaque année plus de 27 000 visiteurs[254].

À proximité de Reims, se trouve le musée du fort de la Pompelle ; ce haut-lieu de la Première Guerre mondiale se situe à 5 km de la ville. Le musée de la base aérienne 112 et de l'aéronautique locale à Bétheny présente un siècle d'aviation à Reims et dans ses environs.

Équipements et salles de spectacles[modifier | modifier le code]

La municipalité de Reims[255] met à disposition huit salles dans différents quartiers pour toutes sortes de d'activités, qu'elles soient festives, ludiques, ou qu'elles soient pour des congrès, etc. Une maison des associations (à l'angle de la rue du Barbâtre et de la rue Eugène-Wiet permet d'accéder à neuf salles de réunion, deux salles d'activités physiques, plusieurs bureaux de permanence[256] et des boîtes aux lettres[257].

Le réseau des bibliothèques est particulièrement étoffé (7 sites) ; il s'articule autour d'une centrale proche de la cathédrale, la médiathèque Jean-Falala qui a ouvert ses portes le . Cet établissement offre 6 500 m2 ouverts au public.

La ville compte trois médiathèques (Médiathèque Croix-Rouge, Médiathèque Jean Falala, Médiathèque Laon-Zola[258]), quatre bibliothèques