Saint-Jean-de-Moirans — Wikipédia

Saint-Jean-de-Moirans
Saint-Jean-de-Moirans
Vue du village à flanc de coteau
Blason de Saint-Jean-de-Moirans
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays voironnais
Maire
Mandat
Laurence Boutantin-Béthune
2020-2026
Code postal 38430
Code commune 38400
Démographie
Gentilé Saint-Jeannais
Population
municipale
3 582 hab. (2021 en augmentation de 4,52 % par rapport à 2015)
Densité 557 hab./km2
Population
agglomération
63 320 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 45° 20′ 31″ nord, 5° 34′ 58″ est
Altitude Min. 186 m
Max. 304 m
Superficie 6,43 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Voiron
(banlieue)
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Tullins
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Saint-Jean-de-Moirans
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Saint-Jean-de-Moirans
Liens
Site web www.st-jean-de-moirans.fr

Saint-Jean-de-Moirans est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Autrefois rattachée à l'ancienne province du Dauphiné, la commune de Saint-Jean-de-Moirans appartient également à la communauté d'agglomération du Pays voironnais et au canton de Tullins, au débouché septentrional de la basse vallée de l'Isère, connue également sous la dénomination de Sud Grésivaudan.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Carte de la commune de Saint-Jean-de-Moirans et des communes limitrophes.

Le territoire communal de Saint-Jean-de-Moirans est situé dans le centre-est de la France, à proximité du centre géographique du département de l'Isère, au nord-ouest de Grenoble. La commune se positionne dans un secteur de plaines et de collines, située en moyenne à 200 m d'altitude.

La commune est positionnée entre les territoires de Voiron, Moirans et de Coublevie, toutes situées, comme elle, dans la communauté d'agglomération du Pays voironnais, à 25 km de Grenoble, chef-lieu du département de l'Isère, 87 km de Lyon, chef-lieu de la région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi qu'à 557 km de Paris et 299 km de Marseille.

Géologie[modifier | modifier le code]

Le territoire de Saint-Jean-de-Moirans est implanté en grande partie dans la bordure septentrionale de la plaine de la Basse Isère en aval de la cluse de Voreppe, marquée par la courbe inscrit par cette rivière qui en amont de la cluse s'écoule vers le nord-ouest puis après avoir contourné le bec de l'Échaillon vers le sud-ouest. La partie méridionale du territoire, limitrophe de Moirans, se situe en marge d'une vaste surface autrefois marécageuse formée par le comblement d'un lac créé à la suite la fonte du glacier de l'Isère qui occupait la vallée durant la dernière glaciation de Würm, enregistré en tant que dernier maximum glaciaire achevé, il y a environ 10 000 ans. La partie la plus large de ce lac (dénommé « ombilic de Moirans » par les géologues) s'inscrit à l'extérieur de la courbe de l'Isère que celle forme après avoir franchi la pointe nord du Vercors[1].

Le territoire communal est en outre situé, dans sa partie septentrionale, sur le cône de déjection de la Morge, tout en étant dominé par un système de moraines et de terrasses fluviatiles holocènes, face à la plaine alluviale de l'Isère, datant de la même période[2].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Saint-Jean-de-Moirans
Voiron Coublevie
Moirans Saint-Jean-de-Moirans La Buisse
Voreppe

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 118 mm, avec 9,7 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coublevie », sur la commune de Coublevie à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 13,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 121,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Statistiques 1991-2020 et records COUBLEVIE (38) - alt : 300m, lat : 45°21'19"N, lon : 5°35'46"E
Records établis sur la période du 01-09-2004 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,8 1 3,9 7,4 10,6 14,4 16,4 15,6 12,6 9,2 4,6 1,2 8,1
Température moyenne (°C) 3,9 4,9 8,9 13,3 16,1 20,4 22,8 21,7 18 13,6 8,1 4,4 13
Température maximale moyenne (°C) 7 8,8 13,9 19,1 21,7 26,3 29,3 27,8 23,3 18 11,7 7,5 17,9
Record de froid (°C)
date du record
−9,8
11.01.10
−12,7
05.02.12
−9
01.03.05
−1,2
04.04.22
1,6
06.05.19
3,8
01.06.06
8,9
15.07.16
8,9
15.08.06
3,9
27.09.10
−1
16.10.09
−7
27.11.05
−12,2
20.12.09
−12,7
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
16,8
10.01.15
21,4
24.02.20
25,6
31.03.21
30,3
28.04.12
33,6
24.05.09
38,2
27.06.19
40,1
24.07.19
39,7
24.08.23
32,4
11.09.18
28,8
04.10.10
23,9
12.11.18
19,3
17.12.19
40,1
2019
Précipitations (mm) 85,7 74 91,8 85,4 122,4 99,1 89,1 86 89,6 97,9 103,9 96,1 1 121
Source : « Fiche 38133001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est sillonné de plusieurs cours d'eau, dont :

  • La Morge

Cette rivière, d'une longueur de 27,2 km[9], est un affluent de l'Isère et donc un sous-affluent du Rhône. Elle a un caractère torrentiel et reçoit l'apport de quelques ruisseaux en traversant la commune de Moirans. Celle-ci possède, en outre, un affluent principal qui la rejoint sur le territoire de Tullins, la Fure. Cette rivière traverse le territoire communal selon un axe nord sud.

Voies routières[modifier | modifier le code]

Les routes[modifier | modifier le code]

  • L'ancienne route nationale 92 (RD 1092)

L'ancienne route nationale 92 ou « RN 92 » est une route nationale française reliant autrefois Valence à Genève. La portion qui part de Romans-sur-Isère pour aller à Voiron, après avoir traversé Moirans a été déclassée en « RD 1092 » dans le département de l'Isère. Cette route traverse le territoire de Saint-Jean depuis le sud-ouest, limite de la commune de Moirans et vers le nord, commune de Voiron sous la dénomination de avenue Gaston de Bonnardel et avenue du Dr Valois.

L'autoroute[modifier | modifier le code]

La bretelle de sortie no 11 permet de rejoindre la partie orientale de la commune de Saint-Jean-de-Moirans et la zone industrielle de Moirans par la route départementale 1085 (ancienne route nationale 85). La sortie no 11 nécessite l'usage d'un rond-point dit de l'Égala à la limite de la commune voisine de Voreppe.

Sortie 11 Moirans à 40 km : Moirans, Voiron-centre

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Jean-de-Moirans est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Voiron, une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes[13] et 63 320 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,8 %), zones agricoles hétérogènes (26,3 %), zones urbanisées (18,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,4 %), cultures permanentes (4,2 %), forêts (3,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Hameaux lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux (ainsi que les écarts) qui composent le territoire de la commune de Saint-Jean-de-Moirans, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[19]. Les principaux hameaux et lieux-dits sont indiqués en caractères gras.

  • La Manche
  • La Commanderie
  • Le Trincon
  • Le Roulet
  • Les Nugues
  • Le Délard
  • Les Marques
  • Le Janin
  • Le Saix
  • Colombinière
  • La Mirabelle
  • Le Billoud
  • Le Vayet
  • Le Plantier
  • Les Vouises
  • Les Charbonnière
  • Pré Novel
  • Les Eymins
  • Le Bourget
  • Larchat
  • Mauvernay

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Jean-de-Moirans est situé en zone de sismicité n°4, en limite de la zone n°3 (sur une échelle de 1 à 5) qui se positionne vers l'ouest et le nord-ouest du département de l'Isère[20].

Terminologie des zones sismiques[21]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 4 Sismicité moyenne accélération = 1,6 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune se présente en deux parties aux origines distinctes :

Saint-Jean

Cette partie du nom de la ville trouve son origine dans la référence à son saint patron Jean le Baptiste

Moirans

Selon André Planck, auteur du livre L'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom de Moirans est attesté sous la forme latinisée Morginnum au IVe siècle (Table de Peutinger)[22],[23],[24], Morvennum vers le VIIe siècle[25], Moringum en 928[26], locus Moirencus et Moiricensis au XIe siècle, castrum Moirenc, villa Moirencii et prior Moiracensis au XIIe siècle, Moiranc et Moirent au XIVe siècle[23].

Le toponyme Morginnum est dérivé de l'hydronyme la Morge, avec le suffixe -inum[25], selon un processus de dérivation archaïque bien avéré dans la toponymie française. Dans ce cas, cependant le redoublement de n pose problème à moins qu'il ne s'agisse d'une cacographie.

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Durant l'Antiquité, le pays voironnais est peuplé par les Allobroges, un peuple gaulois dont le territoire était situé entre l'Isère, le Rhône et les Alpes du Nord. À partir de , ce territoire, nommé Allobrogie, est intégré dans la province romaine du Viennois avec pour capitale la cité de Vienne qui était aussi le siège de l’ancien diocèse romain de Vienne.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

C'est le , par le traité de Paris et par mandement de l'évêque à ses diocésains, que Voiron et Saint-Jean-de-Voyron furent rattachées au Dauphiné et donc à la France, à qui Humbert II avait cédé son domaine en 1349.

Les Hospitaliers[modifier | modifier le code]

Le pouillé du diocèse de Grenoble dressé en 1110, ne mentionne pas Saint-Jean-de-Moirans. La paroisse était le siège d'un établissement de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui avait probablement remplacé un établissement des Templiers détruit.

La chapelle Saint-Jean de la Buisse est un édifice du XIIe siècle[27]. La plus ancienne mention de la chapelle de la commanderie des Hospitaliers, jadis sur le territoire de la paroisse de la Buisse, se trouve en 1260 dans l'acte de fondation par Béatrix de Savoie de la commanderie des Échelles. De l'ensemble des bâtiments qui composaient à l'origine le monastère ne subsiste que la chapelle amputée de son abside[28].

Le , « dans les champs au-dessus de la Maison de l'hôpital de Saint-Jean, supra Moyrencum », des conventions furent passées entre Édouard de Savoie et le dauphin Jean, afin d'observer une trêve d'un an et trois mois, et d'obtenir une libération réciproque des prisonniers faits durant les guerres entre les Dauphinois et les Savoyards.

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Avant 1789, Saint-Jean-de-Moirans n'existait que comme paroisse dépendant des châtelleries de Moirans, Voiron et la Buisse.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Révolution française[modifier | modifier le code]

Durant la Révolution, Saint-Jean-de-Moirans a eu Moiranxis comme nom révolutionnaire.

XIXe siècle et XXe siècle[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Hôtel de ville de Saint-Jean-de-Moirans

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Élections municipales[modifier | modifier le code]

Élections nationales[modifier | modifier le code]

Élections présidentielles[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1959 mars 1977 Antoine Veyron SE Agriculteur
mars 1977 mars 2001 Robert Veyret PCF Conseiller général du canton de Rives (1976-2015)
mars 2001 mars 2014 Bernard Gassaud DVD Pharmacien
mars 2014 En cours Laurence Boutantin-Béthune DVG Institutrice
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages[modifier | modifier le code]

La ville est jumelée avec :

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].

En 2021, la commune comptait 3 582 habitants[Note 3], en augmentation de 4,52 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9539791 1571 1711 1071 1021 1861 2181 217
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1801 2261 2241 1021 2831 2951 2021 1881 266
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4771 2831 3241 2811 4481 4611 3991 1951 550
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 4621 5791 4091 8962 3992 6802 9182 9543 215
2017 2021 - - - - - - -
3 5363 582-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

École primaire de Saint-Jean-de-Moirans.

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble (Zone A).

Équipement sanitaire et social[modifier | modifier le code]

Équipements Sportifs[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • février / mars : tour pédestre de la commune.
  • week-end du 21 juin : fête de la Saint-Jean, avec artisanat et gastronomie tournant autour de la cerise (clafoutis), dont Saint-Jean-de-Moirans est la capitale, et utilisation des fours à pain traditionnels, ainsi qu'un grand feu et une retraite au flambeau le soir. Rencontres photographiques[réf. nécessaire].
  • août / septembre : heures d'orgue.

Médias[modifier | modifier le code]

Presse écrite[modifier | modifier le code]

Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Chartreuse et Sud Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité de la ville, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

Lieux de culte[modifier | modifier le code]

La communauté catholique et l'église de Saint-Jean-de-Moirans (propriété de la commune) dépendent de la paroisse Saint Thomas de Rochebrune qui comprend les églises de cinq autres communes et un monastère. Celle-ci est rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[34].

Économie[modifier | modifier le code]

Le secteur agricole[modifier | modifier le code]

Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[35],[36].

Saint-Jean-de-Moirans est une des communes d'un secteur de vignobles pouvant revendiquer le label IGP « Coteaux-du-grésivaudan », comme la plupart des communes de la moyenne vallée de l'Isère (Grésivaudan et cluse de Voreppe).

Le secteur industriel et commercial[modifier | modifier le code]

Entreprises locales[modifier | modifier le code]

Les sociétés suivantes ont leur siège social à Saint-Jean-de-Moirans :

  • Skis Rossignol, célèbre fabricant et concepteur de skis et de matériel liés au sport de neige, fondée en 1907 par Abel Rossignol[37]
  • Paraboot, fabricant de chaussures[38].

Le secteur hôtelier et touristique[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

  • Le manoir de la Colombinière
Cet édifice datant du XVIe siècle[27] fut un pavillon de chasse du duc François de Bonne de Lesdiguières. C'est dans cette demeure qu'il installa Marie Vignon dite la « Dame de Moirans ». Les façades et les toitures à l'extérieur, les cheminées en pierre de la grande salle au rez-de-chaussée et des deux salles du Nord-Est au premier étage à l'intérieur font l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 27 décembre 1974[39].
  • La roue à aubes :
Cette roue est présente sur une maison du côté de la Buisse (chemin des Nugues), elle attire beaucoup de regards. Aujourd'hui, elle tourne toujours mais seulement pour "décorer", son rôle étant autre fois d'alimenter des machines pour fabriquer des outils.
  • Les fours communaux
Environ treize fours ornent les rues du village. Certains sont allumés à l'occasion de la fête du village. Beaucoup d'autres existent chez des particuliers et constituent un patrimoine caractéristique de Saint-Jean.
  • Le manoir de la Tour, du XVIIe siècle[27].
  • De nombreuses fontaines coulent dans les rues et chemins, témoins d'un passé rural.
  • La commune est traversée par le sentier muletier qui reliait Saint-Quentin dans l'Aisne à Rome, dont en reste la partie appelée le « chemin des contrebandiers ».
  • Au hameau des Vouises, des vieilles demeures des XVIIe et XVIIIe siècles[27].

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Cette église héberge l'orgue mécanique Silbermann inauguré en 1978, rehaussé de sculptures[40]. Les fonts baptismaux récupérés de l'ancienne église de Saint-Cassien, sont antérieurs à 1523
Il s'agit d'un édifice du XIIe siècle ; c'est la chapelle de la Commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean.

Patrimoine culinaire[modifier | modifier le code]

Langues et traditions locales[modifier | modifier le code]

Historique de la langue locale[modifier | modifier le code]

Carte linguistique du Dauphiné : Le dauphinois est un dialecte arpitan parlé dans le nord du Dauphiné. La moitié sud du Dauphiné est quant à elle du domaine linguistique de l'occitan et de son dialecte local, le vivaro-alpin.

Le territoire de Saint-Jean-de-Moirans et du pays voironnais se situent dans la partie centrale du Haut Dauphiné, et donc au sud de la zone des patois dauphinois, lesquels appartiennent au domaine des langues dites francoprovençales ou arpitanes, au même titre que les patois savoyards, vaudois, Valdôtains, bressans et foréziens.

Historiquement, l'idée du terme francoprovençal, attribué à cette langue régionale parlée dans le quart centre-est de la France, différent du français, dit langue d'oïl et de l'occitan, dit langue d'oc, est l'œuvre du linguiste et patriote italien Graziadio Isaia Ascoli en 1873 qui en a identifié les caractéristiques.

Contes locaux et légendes régionales[modifier | modifier le code]

Il existe encore quelques ouvrages qui relatent les contes et les légendes du Dauphiné et du Grésivaudan, y compris pour les montagnes et les vallées environnantes. Le plus connu de ceux-ci est un ouvrage notable, fruit d'une recherche importante, a été écrit par Charles Joisten (1936-1981), ancien conservateur du Musée dauphinois du conseil départemental de l'Isère situé à Grenoble, et qui relate, parmi les autres légendes, le bestiaire fantastique et les légendes de l'ensemble des pays dauphinois[41].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Jean-de-Moirans Blason
De gueules au lion d'argent, au chef cousu d'azur chargé de deux fleurs de lys d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site Persée "L'évolution holocène de la plaine alluviale de l'Isère dans l'ombilic de Moirans
  2. Site géol alp, page sur Moirans et Tullins
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Jean-de-Moirans et Coublevie », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Coublevie », sur la commune de Coublevie - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Coublevie », sur la commune de Coublevie - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. Site Sandre, fiche sur la Morge
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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  26. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 442b.
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  35. Information Presse du 5 novembre 2018 : Le Bois de Chartreuse obtient la première AOC Bois en France. Une première dans la filière bois !, site officiel du Bois de Chartreuse.
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  38. Juliette Garnier, « Les chaussures Paraboot victimes de leur succès sur Instagram. La marque française peine à répondre à la demande, faute de personnel suffisant dans son usine de Saint-Jean-de-Moirans », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  39. « Manoir de la Colombinière », notice no PA00117257, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  40. Site fondation-patrimoine, page "orgue de Saint-Jean-de-Moirans, consulté le 01 octobre 2018
  41. Êtres fantastique en Dauphiné

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tous les mois paraît le petit journal municipal « Jour après Jour ».
  • Livre St Jean de Moirans autrefois, archives paroissiales et historiques du père Jean Chapel.
  • « Le Renouillard », revue périodique locale.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]