Poisat — Wikipédia

Poisat
Poisat
Carrefour de Poisat
Blason de Poisat
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Grenoble-Alpes Métropole
Maire
Mandat
Ludovic Bustos
2020-2026
Code postal 38320
Code commune 38309
Démographie
Gentilé Poisatiers
Population
municipale
2 123 hab. (2021 en diminution de 1,94 % par rapport à 2015)
Densité 829 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 09′ 31″ nord, 5° 45′ 33″ est
Altitude 250 m
Min. 214 m
Max. 724 m
Superficie 2,56 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Grenoble
(banlieue)
Aire d'attraction Grenoble
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Saint-Martin-d'Hères
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Poisat
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Poisat
Liens
Site web ville-poisat.fr

Poisat est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

La commune se situe au sud-est de Grenoble et fait partie de l'intercommunalité de Grenoble-Alpes Métropole. Ses habitants sont dénommés les Poisatiers[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

La commune, qui s'est développe sur les bordures orientales de la montagne des Quatre-seigneurs et du plateau de Champagnier, est entourée des massifs du Vercors, de la Chartreuse et de Taillefer.

Il s'agit d'une commune de taille modeste, fortement urbanisée dans sa partie est et parsemée de grandes parties boisées dans sa partie sud, adhérente à l'intercommunalité de la métropole de Grenoble.

Géologie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 19 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 306 mm, avec 10,5 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Grenoble - Lvd », sur la commune du Versoud à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 981,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire communal n'est traversé par aucun cours d'eau notable.

Voies de communication et transport[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est situé en dehors des grands axes de circulation et n'abrite aucune gare ferroviaire mais elle est desservie les autobus du réseau des transports de l'agglomération grenobloise (TAG). La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Grenoble-Universités-Gières située à moins de trois kilomètres du centre de la commune et desservie par des trains TER Auvergne-Rhône-Alpes.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Poisat est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Grenoble, une agglomération intra-départementale regroupant 38 communes[11] et 450 501 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,2 %), zones urbanisées (21,2 %), prairies (21,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de Poisat est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), comme l'ensemble du territoire de l'agglomération grenobloise[17].

Terminologie des zones sismiques[18]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 4 Sismicité moyenne accélération = 1,6 m/s2

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

Le territoire urbain de Poisat, très réduit en superficie, ne compte pas de quartiers identifiés. La commune compte cependant de nombreux bois : bois de Pératière, bois de Pisalis, bois de Jaillot, bois de Champanot.

  • Bien que très proche des hauteurs de Poisat, le hameau nommé Le Bigot est en fait situé sur la commune voisine de Saint-Martin-d'Hères. Le hameau de Romage est partagé avec la commune d'Herbeys.
  • Le hameau de Tavernolles, bien que longtemps partagé entre Poisat et Brié-et-Angonnes a entièrement été rattaché à cette dernière commune par décret du , représentant une perte de 121 hectares et de 139 habitants[19].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de « Poysat » est cité dès le XVIe siècle[20]. Il désigne un endroit où l'on puise l'eau, du latin puteus, « trou, fosse », « gouffre, fosse très profonde », « puits d’eau vive » ou même « puits de mine » et du diminutif en -at. Son sens s’est ensuite étendu au « trou creusé pour atteindre une nappe d’eau souterraine ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Le territoire sur lequel se trouve la commune de Poisat était un espace fréquemment inondé, marécageux et insalubre pendant des siècles. Le logo actuel de la commune réunit ces deux éléments historique : le puits et le roseau.

Le camp militaire du 4e de Génie installé au-dessus de Poisat depuis la fin du XIXe siècle, faisait partie du système de défense mis en place par le général Raymond Alphonse Séré de Rivières autour de Grenoble. Ce camp pour l’entraînement des troupes fut abandonné après la seconde guerre mondiale après que des milliers de soldats y sont venus en manœuvres.

Poisat était auparavant un quartier de Saint-Martin-d'Hères.[réf. nécessaire]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie de Poisat.

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[réf. nécessaire]
Période Identité Étiquette Qualité
1799 1808 Antoine Billon    
1808 1837 Joseph Bouvier    
1837 1855 Jean-Joachim Drevot    
1855 1856 Claude-Albin Gras    
1856 1860 Jacques Bonnier    
1860 1865 Joseph Bouvier    
1865 1870 Etienne Patras    
1870 1872 Jean Bonniot    
1872 1873 Félix Billet    
1873 1878 Joseph Vigier    
1878 1885 Etienne Patras    
1885 1888 Henri Colin    
1888 1896 Hippolyte Fayolle    
1896 1900 Jacques Bonniot    
1900 1917 Hippolyte Fayolle    
1917 1938 Jean Vigier    
1938 1945 Rémy Balme    
1945 1965 Hippolyte Lhenry    
1965 1971 Georges Vagnon    
1971 1977 René Robin    
1977 1991 Pierre Bon PS Ingénieur
1991 2001 Jean-François Delaroue PS  
2001 2014 Jean-Marc Uhry PS Médecin
Vice-président de Grenoble Alpes Métropole
2014 En cours Ludovic Bustos PS Vice-président de Grenoble Alpes Métropole
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

En 2021, la commune comptait 2 123 habitants[Note 3], en diminution de 1,94 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
232283260265340355337338315
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
308282285263315285643257247
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
221221216233246257263256456
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
7441 0741 6632 0562 1392 0812 0652 0882 083
2014 2019 2021 - - - - - -
2 1742 1272 123------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

École élémentaire et terrain de basket.
  • École élémentaire Jean Mermoz, 18 rue Claude Debussy
  • École maternelle Gérard Philipe, 3, place Gérard Philipe

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Salle Léo-Lagrange.

Cultes[modifier | modifier le code]

Le cimetière de Poisat est un des seuls du département à disposer d'un carré musulman depuis 1995[réf. nécessaire].

L'église de Poisat, propriété de la commune est desservie par les prètres de la paroisse « La Sainte Trinité », elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[25].

Économie[modifier | modifier le code]

La commune fait partiellement partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[26].

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le château Perrière, datant du XIXe siècle[27].
  • L'église, datant du XIXe siècle[27].
  • Le camp de Poisat, vestige du site militaire du IV génie.
  • La croix de 1780, érigée par la famille Perrier.

Sites naturels[modifier | modifier le code]

  • Le parc Hubert-Doubedout, proche de la forêt du Mûrier et contigu au territoire de Saint-Martin d'Hères, fait partie de la Frange Verte de l'agglomération grenobloise. Il s'étende sur 49,8 hectares dont 44,4 sont la propriété de la Grenoble-Alpes Métropole et il est accessible aux promeneurs toute l'année[28].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Camille Teisseire, né en 1764, agent national de la Convention, liquoriste, poursuivit l'assèchement des marais débuté par son père[29],[30]
  • Achille Chaper, gendre du précédent, préfet et maître de forges à Pinsot, demeura dans la commune à la fin de sa vie[31],[32].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Poisat Blason
D’or au puits de sable maçonné du champ mouvant de la pointe et du flanc senestre, adextré de filets en fasce symbolisant le marais sommé d’un roseau feuillé d’un pièce en barre mouvant du flanc dextre, le tout aussi de sable.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, fiche sur la commune de Poisat.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Poisat et Le Versoud », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Grenoble - Lvd », sur la commune du Versoud - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Grenoble - Lvd », sur la commune du Versoud - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Grenoble », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  18. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  19. La Gazette des Briataux, commune de Brié-et-Angonnes - no 53, octobre 2012. Consulté le 2 mars 2018
  20. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1098
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Site messes.info, page sur l'église Saint-Sulpice.
  26. Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, no 2018-46 (.PDF).
  27. a et b Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 385-386.
  28. Site grenoblealpesmetropole.fr, page sur le parc Hubert-Doubedout.
  29. Claude Muller, Grenoble : des rues et des hommes, Dardelet, .
  30. Pierre Barral, Les Périer dans l'Isère au XIXe siècle d'après leur correspondance familiale, Paris, P.U.F, .
  31. « Histoire de Poisat », sur Mairie de Poisat (consulté le ).
  32. Comité historique du centre-est, Cahiers d'histoire, , page 404.