Patrice Vergriete — Wikipédia

Patrice Vergriete
Illustration.
Fonctions
Ministre délégué chargé des Transports
En fonction depuis le
(2 mois et 16 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Gabriel Attal
Ministre Christophe Béchu
Gouvernement Attal
Prédécesseur Clément Beaune
Ministre délégué chargé du Logement

(5 mois et 22 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Élisabeth Borne
Ministre Christophe Béchu
Gouvernement Borne
Prédécesseur Olivier Klein
Successeur Guillaume Kasbarian
Président de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France

(5 mois et 27 jours)
Prédécesseur Jean Castex
Successeur Franck Leroy
Président du pôle métropolitain Côte d'Opale
En fonction depuis le
(9 ans, 10 mois et 5 jours)
Prédécesseur Michel Delebarre
Maire de Dunkerque

(9 ans, 5 mois et 24 jours)
Élection 30 mars 2014
Réélection 15 mars 2020
Prédécesseur Michel Delebarre
Successeur Jean Bodart
Biographie
Nom de naissance Patrice Vergriete
Date de naissance (55 ans)
Lieu de naissance Dunkerque (Nord)
Nationalité Française
Parti politique PS (1993-2013)
Diplômé de École polytechnique
Profession Ingénieur des ponts, des eaux et des forêts
Résidence Malo-les-Bains

Signature de Patrice Vergriete

Patrice Vergriete
Maires de Dunkerque

Patrice Vergriete Écouter (prononcé [vɛʁɡritː]), né le à Dunkerque, est un homme politique français.

Il est président de la communauté urbaine de Dunkerque et président du Pôle métropolitain Côte d'Opale.

Du 20 juillet 2023 au 11 janvier 2024, il est ministre chargé du Logement dans le gouvernement d'Élisabeth Borne. À compter du 8 février 2024, il est ministre délégué chargé des transports dans le gouvernement de Gabriel Attal.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d’un ouvrier chaudronnier aux Chantiers de France et d’une mère femme au foyer, il grandit dans le quartier populaire des Glacis à Dunkerque. Après le baccalauréat, il poursuit ses études à Paris dans une classe préparatoire scientifique au lycée Louis-le-Grand. Lauréat du concours de l’École polytechnique, il intègre la promotion 1989[1]. Puis il se spécialise à l’École nationale des ponts et chaussées, en obtient le diplôme en 1995[2] et devient ingénieur des ponts, des eaux et des forêts.

Il commence sa carrière professionnelle à la fin des années 1990 à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), puis intègre les cabinets de Martine Aubry, alors ministre de l’Emploi et de la Solidarité, et de Claude Bartolone au ministère de la Ville[3]. Il y suit en particulier les dossiers des Grands Projets de Ville (GPV) et de la politique de renouvellement urbain[4][source insuffisante].

En , Patrice Vergriete revient dans sa ville natale pour prendre la direction de l’AGUR (Agence d’urbanisme Flandre-Dunkerque) jusqu’en 2008. Il mène ensuite, au sein du Laboratoire techniques, territoires et sociétés (LATTS)[5] au sein de l’École nationale des ponts et chaussées, un travail de recherche sur la production du logement en France, qu’il conclut le par la soutenance d’une thèse de doctorat en urbanisme et aménagement de l’espace[6]. Il intervient également au Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD)[7]. Il y réalise des missions d’évaluation de la garantie des risques locatifs et suit la mise en place d’une garantie universelle des loyers[réf. nécessaire].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Adhérent au Parti socialiste en 1993, il est adjoint à la Jeunesse au conseil municipal de Dunkerque de 2001 à 2008 puis adjoint aux Sports de 2008 à 2013. À la suite d’un profond désaccord avec le maire de l’époque, Michel Delebarre, il démissionne de sa délégation en 2013 et quitte le Parti socialiste[8].

Il se présente comme tête de liste aux élections municipales de mars 2014, qu'il remporte avec 55,53 % des suffrages exprimés au second tour. Patrice Vergriete est élu maire de Dunkerque lors du conseil municipal du puis président de la communauté urbaine de Dunkerque. Il devient également président du pôle métropolitain Côte d'Opale (PMCO) en 2014.

Le , il est élu à la présidence de l’association « France Ville Durable »[9], qui regroupe les parties prenantes de la ville durable : les collectivités locales leaders et leurs associations, les entreprises de toutes tailles (groupes français mais aussi TPE), l’État (administration centrale et opérateurs spécialisés) et les experts de la ville (en particulier les organisations professionnelles nationales)[10],[11]. Le , il est élu vice-président aménagement du territoire du bureau de l’association des Intercommunalités de France[12]. Il est élu président délégué de la Fédération nationale des agences d'urbanisme le [13].

Lors des élections législatives de 2022, il se présente comme suppléant de Christine Decodts, dans la 13e circonscription du Nord, sous l’étiquette Renaissance. Christine Decodts est élue députée avec 52,29 % des voix au second tour de l’élection.

Maire de Dunkerque[modifier | modifier le code]

Le , il met en place le bus gratuit, et de ce fait la communauté urbaine de Dunkerque devient la plus grande agglomération de France et d’Europe à instaurer la gratuité pour tous sur l’ensemble de son réseau de bus[14][source insuffisante].

En , Patrice Vergriete annonce sa candidature à un deuxième mandat de maire. Il est réélu dès le premier tour avec 64 % des suffrages exprimés[15].

Son objectif étant de faire de Dunkerque un laboratoire de l’industrie « décarbonée »[16], il accueille le le Premier ministre Jean Castex pour annoncer un investissement de de 1,7 milliard d’euros afin de réduire de 40 % ses émissions de CO2 d'ArcelorMittal[17].

Le , il est nommé sur proposition de l'Élysée, président de l'AFIT France[18],[19].

À la suite de sa nomination comme ministre délégué chargé du logement du gouvernement Élisabeth Borne, il démissionne de son mandat de maire de Dunkerque et devient premier adjoint au maire le [20].

Ministre délégué au Logement[modifier | modifier le code]

Il est ministre délégué chargé du Logement dans le gouvernement Élisabeth Borne du [21],[22] au .

Il est notamment le principal artisan de l'augmentation des places d'hébergement d'urgence en hiver 2023-24 et de la loi contre l'habitat insalubre, votée après sa non-reconduction au ministère du logement[23]. Il n'était plus ministre lorsque le rapport de la fondation Abbé-Pierre pour le logement des défavorisés 2024 sort, et vise ouvertement la politique de logement du gouvernement Borne[24].

Il est remplacé le par Guillaume Kasbarian[25].

Ministre délégué aux transports[modifier | modifier le code]

Le 8 février 2024, il est ministre délégué chargé des transports dans le gouvernement de Gabriel Attal[26].

Reprenant un projet du président de la République porté par son prédécesseur, Clément Beaune, le 3 avril 2024 en fin de journée, il annonce qu'un accord a été trouvé avec toutes les régions concernées pour la mise en place du Pass rail. La région Île-de-France n'est pas incluse dans le Pass Rail en 2024, s'inspirant du fonctionnement allemand du Deutschlandticket mais qui fonctionne lui à bien plus grande échelle[27].

Positionnement politique[modifier | modifier le code]

Affilié au Parti socialiste jusqu'en 2013, il le quitte pour se présenter face à Michel Delebarre en 2014 aux élections municipales de Dunkerque. Suite à sa victoire, il choisit de ne pas réintégrer son ancien parti et le ministère de l'intérieur lui attribue le qualificatif Divers gauche[28].

Dès 2018, il partage une "convergence d'opinions" avec Emmanuel Macron qu'il soutient à partir de là. Il est réélu en 2020 à Dunkerque avec le soutien de Renaissance. En 2022, il parraine et soutien pleinement la candidature d'Emmanuel Macron dont il défend le bilan sur la réindustrialisation des territoires, notamment dans sa ville de Dunkerque. Il n'adhère pas à Renaissance mais dit en partager les positions, notamment celles de l'aile gauche, étant proche de figures comme Clément Beaune, Olivier Dussopt, ou encore Roland Lescure[29].

Lorsqu'il devient ministre, certains médias le qualifie de "caution de gauche" du gouvernement Borne[30], Le Monde le compare notamment au protagoniste de la série Baron noir, dû a son passé socialiste et aux fonctions qu'il a occupées. Il suivra d'autres membres du gouvernement, plutôt classés à gauche de la macronie, dans leurs protestations contre la loi immigration, qu'ils estiment trop à droite et allant à l'encontre de sa politique pour le logement social, alors qu'il occupe le poste de ministre du Logement. Il niera par la suite avoir voulu démissionner et restera dans le gouvernement à la suite de l'adoption de la loi[31].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. École Polytechnique Alumni, « Annuaire », sur polytechnique.org (consulté le ). Mention pour Patrice Vergriete : diplômé de l’X, promotion 1989 (année d’entrée à l’X).
  2. Arrêté du 20 mai 1996 portant attribution du diplôme d’ingénieur de l’École nationale des ponts et chaussées à des élèves sortis en 1995. Patrice Vergriete : diplômé de l’ENPC dans la catégorie ingénieur-élève.
  3. Arrêté du 11 mai 1998 portant nomination au cabinet du ministre délégué à la ville.
  4. « Microsoft Word - PV biographie Bio COI » (PDF), sur ecologie.gouv.fr, (consulté le ).
  5. « Laboratoire techniques, territoires et sociétés » (consulté le )
  6. Patrice Vergriete, La ville fiscalisée : politiques d’aide à l’investissement locatif, nouvelle filière de production du logement et recomposition de l’action publique locale en France (1985-2012) (thèse de doctorat en aménagement de l’espace), Université Paris-Est, , 310 p. (HAL pastel-00995364, présentation en ligne, lire en ligne Accès libre [PDF]).
  7. Patrice Vergriete, « L’innovation fiscale dans l’investissement locatif a modifié les logiques de la production de logements », Revue des ministères de l’écologie, du développement durable et de l’énergie et du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité, Comité d’Histoire « Pour mémoire hors série », no 12 « Des Lumières à nos jours : l’inventivité financière au service de l’aménagement et de l’environnement »,‎ , p. 80,89-92 (lire en ligne [PDF], consulté le ). Mention complémentaire en page 80 des actes du dit colloque : Patrice Vergriete, membre du Conseil général de l'environnement et du développement durable.
  8. Nord Littoral, « Dunkerque : retour de Patrice Vergriete au Parti socialiste ? » Accès payant, sur nordlittoral.fr, (consulté le ).
  9. « À propos : L’association française des parties prenantes de la ville durable. », France Ville Durable (consulté le ).
  10. Valérie Liquet, « " La ville durable à la française est avant tout démocratique ", selon Patrice Vergriete », La Gazette des Communes,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le ).
  11. « Première édition en ligne de " Villes Durables en Action " », Actualités, Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et Ministère de la Transition énergétique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Gouvernance et instances », Intercommunalités de France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Fédération nationale des agences d'urbanisme, « Renouvellement du bureau de la FNAU », Communiqué de presse,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  14. Julia Hamlaoui, « Patrice Vergriete « C’est le principal outil de lutte contre l’exclusion et l’isolement » », sur L'Humanité, (consulté le ).
  15. « RÉSULTATS. Municipales à Dunkerque : le maire sortant Patrice Vergriete élu dès le premier tour », sur France 3 Hauts-de-France, (consulté le )
  16. Marianne Enault, « À Dunkerque, le maire Patrice Vergriete chasse le CO2 », sur Le JDD, (consulté le ).
  17. Emmanuel Egloff, « ArcelorMittal investit 1,7 milliard pour l’acier vert en France », sur Le Figaro, (consulté le ).
  18. Décret du 24 janvier 2023 portant nomination du président du conseil d’administration de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France.
  19. AFP, « Patrice Vergriete proposé comme président de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France », sur Le Figaro, (consulté le ).
  20. Bruno Verheyde, « Dunkerque : Jean Bodart, un nouveau maire ému aux larmes », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  21. « Revivez la journée de remaniement, les nominations de Gabriel Attal, Aurore Bergé, Aurélien Rousseau et les départs de Pap Ndiaye et Marlène Schiappa », Le Monde.fr, (consulté le ).
  22. Antoine Barège, « Le maire de Dunkerque Patrice Vergriete nommé ministre du Logement », sur France Bleu Nord, (consulté le ).
  23. Batiactu, « Le gouvernement débloque 120 millions d'euros de plus pour l'hébergement d'urgence », sur Batiactu, (consulté le )
  24. « 29e rapport sur l'état du mal-logement en France 2024 | Fondation Abbé Pierre », sur www.fondation-abbe-pierre.fr (consulté le )
  25. « Guillaume Kasbarian nommé ministre délégué au Logement : "C'est une véritable gifle à tout le secteur du logement", dénonce le président de la CNL », sur France Info, .
  26. « Nomination du Gouvernement. », sur elysee.fr, (consulté le )
  27. « Finalement, ça roule pour le pass rail à 49 euros dès cet été », sur Le Point, (consulté le )
  28. « Patrice Vergriete quitte le PS pour se consacrer à Dunkerque », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  29. « Patrice Vergriete, le « baron noir » du gouvernement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. « EN DIRECT - Loi immigration : le ministre du Logement sèche un rendez-vous et maintient le flou sur sa démission », sur Le Figaro, (consulté le )
  31. Julien Lecuyer, « Patrice Vergriete : « Je n’ai jamais menacé de démissionner » », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  32. Décret du 31 décembre 2020 portant promotion et nomination dans l'ordre national du Mérite.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]