Guillaume Kasbarian — Wikipédia

Guillaume Kasbarian
Illustration.
Guillaume Kasbarian en 2017.
Fonctions
Ministre délégué chargé du Logement
En fonction depuis le
(2 mois et 8 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Gabriel Attal
Ministre Christophe Béchu
Gouvernement Attal
Prédécesseur Patrice Vergriete
Président de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale

(1 an, 7 mois et 9 jours)
Législature XVIe (Cinquième République)
Prédécesseur Roland Lescure
Successeur Stéphane Travert
Député français

(6 ans, 8 mois et 16 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 1re d'Eure-et-Loir
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique LREM (2017-2022)
RE (2022-2024)
Prédécesseur Jean-Pierre Gorges
Successeur Véronique de Montchalin
Biographie
Date de naissance (37 ans)
Lieu de naissance Marseille (France)
Nationalité Française
Parti politique LREM/RE
Diplômé de ESSEC
Profession Consultant

Guillaume Kasbarian, né le à Marseille, est un homme politique français.

Membre de La République en marche (LREM), il est élu député dans la première circonscription d'Eure-et-Loir lors des élections législatives de 2017. Libéral économique, proche du Printemps républicain et favorable au libre-échange, il appartient à la droite du parti. De 2017 à 2021, il est membre du bureau exécutif de LREM. Réélu sous les couleurs de la majorité présidentielle lors des législatives de 2022, il occupa de 2022 à 2024 la présidence de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale.

Après avoir porté le projet de loi dit "anti-squatteurs", il est nommé ministre délégué chargé du Logement le 8 février 2024 dans le gouvernement Gabriel Attal, sous la présidence d'Emmanuel Macron.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse, formation et carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Guillaume Kasbarian naît le à Marseille, dans une famille arménienne[1]. Il passe sa jeunesse dans le sud de la France (Calvi, Aix-en-Provence, Pélissanne) et au Kenya.

Il effectue ses classes préparatoires au lycée Saint-Louis-de-Gonzague à Paris, puis intègre l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC), dont il sort diplômé en 2009[2].

Il est consultant en stratégie pour Monitor Deloitte puis pour PMP Conseil[3].

Il est installé à Saint-Martin-de-Nigelles depuis 2015[3].

Cadre de La République en marche[modifier | modifier le code]

Il est référent d'En marche pour l'Eure-et-Loir de fin 2016, à [4],[5].

Il est membre du bureau exécutif de la République en marche de novembre 2017 à juillet 2021 [6]. En , il est nommé trésorier de Tous politiques !, le nouvel institut de formation de LREM, qui vise à « accompagner l'émergence d'une génération progressiste »[7].

Député de la XVe législature[modifier | modifier le code]

Il est élu député de la 1re circonscription du département le [8], après sa victoire sur l'adjoint au maire de Chartres, Franck Masselus, au second tour des élections législatives. Il démissionne alors de son poste de consultant[9].

Sa suppléante, Véronique de Montchalin, est la tante par alliance d'Amélie de Montchalin, cadre dirigeante de Axa Assurances, députée LREM puis secrétaire d'État aux Affaires européennes[10].

Membre de la commission des Affaires économiques, il est rapporteur d'une commission d’enquête chargée d’examiner les décisions de l’État en matière de politique industrielle[11].

En , la commission des Affaires économiques vote, contre l'avis du gouvernement, en faveur d'amendements de Guillaume Kasbarian qui limitent très sensiblement la portée d'une mesure du projet de loi énergie-climat, qui consistait à soustraire jusqu'à 5 % du produit de la vente d'un bien immobilier mal isolé, afin de financer la rénovation de ce même bien. Pour justifier sa position, Guillaume Kasbarian se dit « attaché au droit de propriété » et évoque « une taxe déguisée » qui pourrait créer des « inégalités territoriales et sociales »[12].

À l'occasion des débats à l'Assemblée nationale sur l'accord CETA, dénoncé par certains comme Nicolas Hulot[13], le site Contexte le situe parmi les députés « libéraux assumés » qui « se disent favorables au libre-échange »[14].

Selon Mediapart, il rejoint la ligne du Printemps républicain sur la laïcité[15].

À l'automne 2020, il vote pour la réintroduction des pesticides néonicotinoïdes au nom de la défense de la filière betterave[16],[17].

Rapporteur du projet de loi d'accélération et simplification de l’action publique (dit "ASAP"), il dépose un amendement visant à durcir la répression des squatteurs. Celui-ci, adopté par l'Assemblée nationale en octobre 2020, prévoit des expulsions administratives accélérées ainsi qu’un renforcement des sanctions contre les occupants illégaux : ces derniers s’exposent ainsi à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende contre un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende auparavant[18]. Cet article est censuré par le Conseil constitutionnel en tant que cavalier législatif[19].

Député de la XVIe législature[modifier | modifier le code]

Il est réélu député de la première circonscription d'Eure-et-Loir le 19 juin 2022 par 58,1% des voix[20].

Le 30 juin 2022, il devient président de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale[21],[22]. Il quitte son poste le 8 février 2024.

Fin 2022 et début 2023, il est le rapporteur, avec Aurore Bergé, du projet de loi dit "anti-squatteurs", auquel il donne son nom, dans la lignée de son amendement invalidé en 2020[23]. Cette loi durcit les sanctions envers les squatteurs, et accélère les procédures d'expulsion en cas de loyers impayés[24], mais les sénateurs en ont supprimé la mesure la plus contestée, qui créait une peine de six mois de prison pour les locataires ayant des impayés de loyer qui ne partaient pas d’eux-mêmes après un jugement d’expulsion[25]. Le projet de loi est vivement critiqué, notamment par les experts de l'ONU[26] et par l'opposition de gauche, qui saisit le Conseil constitutionnel[27],[28]. Celui-ci valide la quasi-intégralité de la loi, qui est promulguée en juillet 2023[29], et marque une inclinaison vers une politique plus marquée à droite en matière de politique du logement[25] (voir l'article Loi du 27 juillet 2023 visant à protéger les logements contre l'occupation illicite pour plus de détails).

Ministre du Logement[modifier | modifier le code]

Guillaume Kasbarian est nommé ministre délégué du Logement, le 8 février 2024. Il succède à Patrice Vergriete[30],[31]. Cette nomination du porteur de la loi « antisquat » est décrit dans Le Monde comme « une provocation à l’encontre du secteur, habitué à ce que ce ministère suive une politique d’orientation plus sociale »[25].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sébastien Couratin, « En Marche ! et le Front national d'Eure-et-Loir vont débattre en direct sur Facebook », sur L'Écho républicain, (consulté le )
  2. « Guillaume Kasbarian », Guillaume Kasbarian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b « Guillaume Kasbarian (EM!) candidat dans la circonscription de Chartres "pour servir" », sur lechorepublicain.fr, .
  4. « L’équipe », sur Guillaume Kasbarian, (consulté le ).
  5. Sébastien Couratin, « Législatives - Guillaume Kasbarian, référent En Marche ! en Eure-et-Loir : "Des équilibres qui nous dépassent tous" », sur lechorepublicain.fr, (consulté le ).
  6. Laurent de Boissieu, « En Marche (EM) », sur france-politique.fr (consulté le ).
  7. Mathilde Siraud, « La REM lance son institut de formation », Le Figaro,‎ 30 juin/1er juillet 2018, p. 5 (lire en ligne).
  8. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  9. Yacha Hajzler, « Vos députés jouent-ils le jeu de la transparence ? Guillaume Kasbarian », sur francetvinfo.fr, France 3 Centre-Val de Loire, (consulté le ).
  10. Léa Trottier, « Politique - La suppléante du député Guillaume Kasbarian (LREM) est la tante de la nouvelle secrétaire d’État », sur lechorepublicain.fr, (consulté le ).
  11. « Commission d’enquête sur les décisions de l’État en matière de politique industrielle, notamment dans les cas d’Alstom, d’Alcatel et de STX », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  12. Maxence Kagni, « La majorité se divise sur la meilleure manière de lutte contre les "passoires thermiques" », sur lcp.fr, (consulté le ).
  13. « Nouvelle charge de Nicolas Hulot contre le Ceta », sur lesechos.fr,
  14. Samuel Le Goff, « La ratification ric-rac du Ceta révèle de nouveaux clivages à l’Assemblée », sur contexte.com, (consulté le ).
  15. Lucie Delaporte, Pauline Graulle et Ellen Salvi, « Le Printemps républicain, une «petite boutique» qui veut peser sur le jeu politique », sur mediapart.fr, (consulté le ).
  16. « Le retour des néonicotinoïdes a été voté à l’Assemblée par une majorité plus que jamais divisée », sur lemonde.fr,
  17. Laure Sauvage, « Guillaume Kasbarian va appuyer la filière betteravière », sur horizons-journal.fr, .
  18. « Les députés En marche durcissent encore la répression des squats », sur reporterre.net, 2020-10-04.
  19. « Décision n° 2020-807 DC du 3 décembre 2020 », sur conseil-constitutionnel.fr (consulté le ).
  20. Rémi Bonnet, « Un triomphe modeste pour Guillaume Kasbarian (Ensemble !) réélu dans la 1re circonscription », sur lechorepublicain.fr, .
  21. Simon Dechet, « Guillaume Kasbarian, député (Renaissance) d'Eure-et-Loir, élu président la commission des Affaires économiques de l'Assemblée », sur lechorepublicain.fr, 30 juin 2022.
  22. Maximilien Régnier, « Guillaume Kasbarian est le nouveau président de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée Nationale », sur actu.fr, (consulté le )
  23. « L'Assemblée adopte la loi sur l'occupation illicite des logements », sur lesechos.fr, (consulté le )
  24. « Le Parlement durcit les peines contre les squatteurs », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  25. a b et c « Guillaume Kasbarian, l’homme de la loi « antisquat », nommé ministre du logement », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. « Proposition de loi « antisquat » : les experts de l’ONU écrivent à la France leurs inquiétudes », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. « Logement : « Ce sont les plus pauvres qui sont les premières victimes du projet de loi Kasbarian, et non les quelques squatteurs » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. « Loi « antisquat » : la gauche saisit le Conseil constitutionnel », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. Centre France, « Politique - La loi anti-squat du député de Chartres Guillaume Kasbarian promulguée par Emmanuel Macron », sur www.lechorepublicain.fr, (consulté le ).
  30. « DIRECT. Remaniement : Amélie Oudéa-Castéra conserve le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et paralympiques, Frédéric Valletoux nommé à la Santé », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  31. « Qui est Guillaume Kasbarian, le nouveau ministre du Logement ? », sur France 3 Région, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]