Olivia Grégoire — Wikipédia

Olivia Grégoire
Illustration.
Olivia Grégoire en 2020.
Fonctions
Ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation[N 1]
En fonction depuis le
(1 an, 9 mois et 9 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Élisabeth Borne
Gabriel Attal
Gouvernement Borne
Attal
Prédécesseur Jean-Baptiste Lemoyne (indirectement, PME et Tourisme)
Martine Pinville (indirectement, Consommation, secrétaire d'État)
Secrétaire d'État auprès de la Première ministre
Porte-parole du gouvernement

(1 mois et 14 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Élisabeth Borne
Gouvernement Borne
Prédécesseur Gabriel Attal
Successeur Olivier Véran (ministre)
Secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable

(1 an, 9 mois et 24 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Jean Castex
Ministre Bruno Le Maire
Gouvernement Castex
Prédécesseur Martine Pinville (indirectement)
Successeur Marlène Schiappa (indirectement)
Députée française

(1 mois)
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 12e de Paris
Législature XVIe (Cinquième République)
Groupe politique Groupe Renaissance
Prédécesseur Marie Silin
Successeur Fanta Berete

(3 ans, 2 mois et 5 jours)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 12e de Paris
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LREM
Prédécesseur Philippe Goujon
Successeur Marie Silin
Biographie
Date de naissance (45 ans)
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Française
Parti politique LREM/RE
Diplômée de Université Paris-X
IEP de Paris
ESSEC
Profession Dirigeante d'entreprise
Religion Catholicisme
Permanence d'Olivia Grégoire au 4 place de Breteuil à Paris le .

Olivia Grégoire, née le à Paris, est une femme politique française.

Membre de La République en marche (LREM), elle est élue députée dans la douzième circonscription de Paris lors des élections législatives de 2017.

Le , elle est nommée secrétaire d'État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, dans le gouvernement Jean Castex.

Le , elle est nommée porte-parole du gouvernement Élisabeth Borne. Lors des élections législatives de 2022, elle est réélue députée dans la douzième circonscription de Paris.

Le , elle est nommée ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation et carrière[modifier | modifier le code]

Après une classe préparatoire littéraire au lycée Sainte-Marie de Neuilly, Olivia Grégoire obtient une licence d'histoire à l'université Paris-X en . Diplômée de Sciences Po Paris en (section « communication »), elle complète sa formation à l'ESSEC en 2002 avec un master spécialisé en marketing[1],[2],[3].

Elle rejoint ensuite l’agence de publicité-communication DDB France en tant que directrice du développement durable. Elle occupe ensuite la même fonction pour l’agence de publicité W&Cie à partir de et dans l’entreprise Saint-Gobain en [4].

Après une mission de deux ans pour Etalab jusqu'en 2013[5], une institution spécialisée dans l’ouverture des données publiques placée sous l’autorité du Premier ministre, elle rejoint comme directrice associée le cabinet d'intelligence économique français iStrat (depuis renommé Avisa Partners)[6],[7],[8]. Cette société avait été épinglée[9],[10] à cette période par le Journal du Net pour la diffusion, sur des blogs hébergés par la presse en ligne, d'articles favorables à ses clients sous des identités fictives – dissimulant ainsi le caractère commandé de la publication et donc le conflit d'intérêts associé. Selon le témoignage d'anciens salariés d'iStrat, qui contredisent les déclarations d'Olivia Grégoire, elle aurait elle-même supervisé la rédaction de tels articles de commande dissimulés pour ses clients[8]. Mi-2022, cette collaboration avec iStrat n'apparaissait pas dans les biographies présentes sur son site personnel ou sur le site du gouvernement[8]. En juillet 2022, Mediapart accuse Avisa Partners d'avoir modifié sa fiche Wikipédia en passant par un pseudonyme n'ayant pas déclaré son conflit d'intérêts[11].

À son départ d'iStrat en avril 2014[8], elle fonde son propre cabinet de conseil en stratégie et communication, dénommé Olicare, spécialisé dans le suivi des PME et TPE et des sujets touchant au numérique et à la santé[12]. Devançant la loi pour la confiance dans la vie politique, elle annonce sa fermeture au début de son mandat[13] et procède à sa dissolution un an plus tard[14].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Se situant dans « la droite libérale et constructive », elle milite dans sa jeunesse au sein des Jeunes avec Madelin, rattaché au parti Démocratie libérale[15],[16],[17]. Elle est chargée de mission auprès du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin de à , puis collaboratrice de Xavier Bertrand au ministère de la Santé et des Solidarités de à [18].

Début , elle anime le groupe de travail sur les questions de santé au sein d'En marche[16]. Le , elle reçoit l’investiture de La République en marche pour les élections législatives dans la douzième circonscription de Paris[19] et est élue députée le avec 56,36 % des voix à l’issue du second tour face au député-maire sortant Philippe Goujon (LR)[20],[21]. Durant la campagne, elle se définit comme « sociale-libérale » et présente Philippe Goujon comme appartenant à la « droite dure »[17].

Députée de Paris[modifier | modifier le code]

Porte-parole du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale[22], elle est vice-présidente de la commission des Finances, responsable du groupe de travail informel des députés LREM sur les TPE/PME et présidente de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi « Pacte »[23],[24],[25].

Elle soutient, en , la candidature de Gilles Le Gendre, lui aussi député de Paris, pour la présidence du groupe LREM[23].

Face au mouvement des Gilets jaunes, elle plaide pour « mettre en place des référendums régionaux »[26].

Après la désignation de Benjamin Griveaux comme tête de liste de LREM pour les élections municipales de 2020 à Paris, elle est chargée de la communication au sein de son équipe de campagne[27].

Secrétaire d'État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable[modifier | modifier le code]

Le , elle est nommée secrétaire d'État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, au sein du gouvernement Jean Castex[28]. L'intitulé était absent des gouvernements précédents sous la présidence d'Emmanuel Macron[29]. Mediapart relève qu'elle s'est dite « favorable à la « responsabilisation du capitalisme » », et estime qu'avec « ce poste attribué à une fidèle du chef de l’État, le gouvernement Castex renforce son affichage d’un engagement en faveur d’un capitalisme écologique et social », en y voyant cependant « une tentative de « social washing », à l’image de la politique promue par Amélie de Montchalin à la fonction publique »[29].

En , elle est sélectionnée, aux côtés de Jean-Baptiste Djebbari, par la Fondation France-Chine, pour intégrer la promotion 2020 des Jeunes Leaders[30].

Alors qu’un premier bilan du modèle des sociétés à mission est dressé en , à la suite du rapport Rocher, elle plaide contre l’idée proposée dans le rapport d’imposer aux entreprises un rapport de durabilité selon des standards européens ainsi que contre un allègement de la fiscalité pour les entreprises qui s’engagent, voulant que la démarche reste « volontaire »[31].

Porte-parole du gouvernement[modifier | modifier le code]

Le , elle est nommée porte-parole, dans le gouvernement Élisabeth Borne jusqu'au remaniement du 4 juillet 2022.

Élections législatives de 2022[modifier | modifier le code]

Le 12 juin 2022, Olivia Grégoire est qualifiée pour le deuxième tour des élections législatives en emportant 39,51 % des voix dans la douzième circonscription de Paris, « acquise à la macronie »[32]. Elle déclare le 13 juin sur RTL : « Pas une seule voix ne doit aller au Rassemblement national. »[33]. Elle est élue au deuxième tour avec 68,51 % des suffrages exprimés face à Céline Malaisé de la NUPES.

Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme[modifier | modifier le code]

Le 4 juillet 2022, elle est nommée ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme. A ce poste, elle déclare qu'une « mesure cruciale » pour pallier à[34] la pénurie de main-d'œuvre saisonnière et des métiers en tension se situe dans la prochaine loi immigration à venir. Selon Olivia Grégoire, il est nécessaire d'« accepter pendant quelques années de régulariser des gens »[35]. Elle assure que l'équipe gouvernementale est soudée sur cette question. Elle qualifie a contrario de « tambouille de politique » les discussions avec LR concernant un éventuel durcissement des régularisations d'étrangers dans les métiers en tension[35].

Vie privée[modifier | modifier le code]

En , elle est en couple avec un urgentiste[17]. Le , l'ancien Premier ministre Manuel Valls et Olivia Grégoire annoncent être en couple[36]. Cependant, durant l'été 2018, Manuel Valls entame une relation avec Susana Gallardo Torrededia, riche héritière de l'entreprise pharmaceutique espagnole Almirall[37].

Catholique, elle est une fidèle de l'église Saint-François-Xavier de Paris[17].

Elle est proche du haut fonctionnaire Mathias Vicherat, de l'entrepreneur et intellectuel Mathieu Laine, ainsi que du communicant et économiste Robert Zarader[17].

En couple avec un professionnel de l'audiovisuel, Philippe Aubry (d), spécialiste des effets spéciaux, elle donne naissance à son premier enfant à 43 ans en [38],[39].

Publication[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme jusqu’au .

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Législatives : 15 candidats En Marche! à Paris, El Khomri épargnée », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  2. « Olivia Grégoire », sur Atlantico (consulté le ).
  3. « Olivia Grégoire | La République En Marche ! », sur legislatives.en-marche.fr (consulté le ).
  4. « Itinéraire express : Olivia Grégoire », sur strategies.fr, (consulté le ).
  5. « Ces personnalités de la com' et des médias qui deviennent députés », sur Challenges, (consulté le ).
  6. « Olivia Grégoire, directrice associée d'Istrat », sur Stratégies, (consulté le )
  7. « Santé sur Internet : libérons la parole des professionnels ! », sur La Tribune, 2013-12-12cet10:44:00+0100 (consulté le )
  8. a b c et d Florian Gouthière, « Olivia Grégoire aurait supervisé la production d’articles sous faux profils lorsqu’elle était cadre d’iStrat, selon d’anciens salariés », sur Libération (consulté le )
  9. « Plongée au cœur d'iStrat, manipulateur de Wikipedia et des sites médias », sur www.journaldunet.com (consulté le )
  10. « Moi, journaliste fantôme au service des lobbies… - Journal Fakir », sur www.fakirpresse.info (consulté le )
  11. Fabrice Arfi et Antton Rouget, « Opération intox : l’encyclopédie Wikipédia a été visée », sur Mediapart, (consulté le )
  12. « Qui est Olivia Grégoire, la nouvelle porte-parole du gouvernement Borne ? », sur L'Obs, (consulté le )
  13. « À Paris, Olivia Grégoire, l'inconnue En marche qui renverse le baron LR », sur Le Parisien, (consulté le ).
  14. « Olicare », sur societe.com,
  15. Nicolas Massol, « La libérale Olivia Grégoire nommée à l'Économie sociale et solidaire », sur liberation.fr, (consulté le ).
  16. a et b Élise Karlin, « Olivia Grégoire, élue, émue, "femme de" », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  17. a b c d et e Jean-Jérôme Bertolus, « Législatives: Olivia Grégoire (LREM) rallume la guerre des droites à Paris », sur L'Opinion.fr, (consulté le ).
  18. A Paris, Olivia Grégoire, l'inconnue En marche qui renverse le baron LR, Le Parisien du 19 juin 2017.
  19. « Liste des investis aux élections législatives | En Marche ! », sur en-marche.fr (consulté le ).
  20. « Législatives 2017 : Olivia Grégoire (LREM) élue dans la 12e circonscription de Paris », sur leparisien.fr, .
  21. « Paris, circonscription 12 : résultats de l'élection Législatives 2017 », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  22. « Olivia Grégoire | La République En Marche ! », sur legislatives.en-marche.fr, En Marche ! (consulté le )
  23. a et b Yann Guégan et Diane de Fortanier, « La galaxie LREM à l’Assemblée nationale », sur contexte.com, (consulté le ).
  24. Jean-Jérôme Bertolus, « Entreprise, CETA, Grand Paris... Les groupes informels de députés En Marche se multiplient », sur L'Opinion.fr, (consulté le ).
  25. Le Monde avec AFP, « L’Elysée nomme onze secrétaires d’Etat pour compléter le gouvernement », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  26. Anne Brigaudeau, « L'article à lire pour comprendre le référendum d'initiative citoyenne, l'une des revendications des "gilets jaunes" », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  27. Mathilde Siraud, « Municipales à Paris: Benjamin Griveaux installe son équipe de campagne », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  28. « Qui sont les 11 secrétaires d'Etat du gouvernement Castex ? », France Info,‎ (lire en ligne)
  29. a et b « Pléthorique, le gouvernement Castex est enfin au complet », sur Mediapart, (consulté le ).
  30. « Les indiscrets », Journal du Dimanche,‎
  31. « Deux ans après la loi pacte, 505 entreprises ont adopté une mission », sur Challenges, (consulté le )
  32. Résultats législatives 2022 : Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement, fait le plein de voix à Paris, 20minutes.fr, 13 juin 2022
  33. « INVITÉE RTL - Législatives 2022 : "Pas une seule voix pour le RN", demande Olivia Grégoire », sur www.rtl.fr (consulté le )
  34. La faute de français semble provenir de la citation originale.
  35. a et b Loi immigration : “Il va falloir accepter de régulariser pendant quelques années”, lance Olivia Grégoire, bfmtv.com, 2 juin 2023
  36. Sevin Rey, « Olivia Grégoire, la nouvelle compagne de Manuel Valls », Madame Figaro, 19 avril 2018.
  37. Jean-Dominique Merchet, « Manuel Valls de plus en plus espagnol... pour l’amour et la politique  », lopinion.fr, 26 août 2018.
  38. « Olivia Grégoire est maman ! La secrétaire d'État comblée après « trois ans de combats et d'espoir » », sur purepeople.com (consulté le ).
  39. « Olivia Grégoire maman : qui est le compagnon de l’ex de Manuel Valls ? », sur gala.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Rapport rocher : rapport remis à la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable, le .