Thomas Cazenave — Wikipédia

Thomas Cazenave
Illustration.
Thomas Cazenave en 2019.
Fonctions
Ministre délégué chargé des Comptes publics
En fonction depuis le
(1 mois et 20 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Gabriel Attal
Gouvernement Attal
Prédécesseur Lui-même

(5 mois et 22 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Élisabeth Borne
Gouvernement Borne
Prédécesseur Gabriel Attal
Successeur Lui-même
Député français

(1 an, 1 mois et 30 jours)
Élection 19 juin 2022
Circonscription 1re de la Gironde
Législature XVIe (Cinquième République)
Groupe politique RE
Prédécesseur Dominique David
Successeur Alexandra Martin
Conseiller municipal de Bordeaux
En fonction depuis le
(3 ans, 8 mois et 25 jours)
Élection 28 juin 2020
Maire Pierre Hurmic
Conseiller métropolitain de Bordeaux Métropole
En fonction depuis le
(3 ans, 8 mois et 25 jours)
Élection 28 juin 2020
Président Alain Anziani
Biographie
Date de naissance (46 ans)
Lieu de naissance Bordeaux (Gironde)
Nationalité Française
Parti politique EM/LREM/RE (depuis 2016)
Diplômé de ENS Paris-Saclay
Science Po Paris
ENA
Profession Haut fonctionnaire

Thomas Cazenave, né le à Bordeaux (Gironde) , est un haut fonctionnaire et homme politique français.

Inspecteur des finances, il est cadre à Orange France et à Pôle emploi avant de devenir directeur adjoint de cabinet d'Emmanuel Macron au ministère de l’Économie, puis directeur de cabinet du secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue.

De à , il est secrétaire général adjoint de la présidence de la République. De à , il est délégué interministériel à la transformation publique.

Il est tête de liste de La République en marche au premier tour des élections municipales de 2020 à Bordeaux et fait liste commune au second tour avec Nicolas Florian, maire sortant LR. Cette alliance est néanmoins devancée par la liste de l'écologiste Pierre Hurmic, qui devient maire de Bordeaux.

Thomas Cazenave annonce la création d'un groupe d'opposition, de quatre élus LREM, autonome et distinct de celui issu de la liste de Nicolas Florian.

Candidat aux élections législatives de 2022, il est élu député par les habitants de la première circonscription de Gironde.

Au sein de l'Assemblée Nationale, il est membre de la commission des finances et président de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation.

Le 20 juillet 2023, lors du remaniement du gouvernement Borne, il succède à Gabriel Attal en tant que ministre chargé des Comptes publics, jusqu’au 11 janvier 2024.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Thomas Cazenave est né le à Bordeaux[1], d’une mère secrétaire de direction et d’un père travaillant au Gaz de Bordeaux[réf. nécessaire]. Le reste de sa famille a toujours vécu dans la région bordelaise, notamment sa grand-mère, habitant à Bordeaux-Bastide qu'il cite fréquemment pour signifier son ancrage bordelais[2], ou son grand-père viticulteur dans le Médoc à Saint-Estèphe[3].

Thomas Cazenave effectue sa scolarité d’abord à Floirac, puis à Bordeaux, au lycée François-Mauriac dans le quartier de la Bastide, où il obtient le baccalauréat scientifique[4]. Il y poursuit ses études en classe préparatoire D2 au lycée Gustave-Eiffel, et parallèlement en DEUG d'économie et gestion à Bordeaux-IV.

1998-2006 : études[modifier | modifier le code]

En septembre 1998, à 20 ans, il intègre l’École normale supérieure Paris-Saclay (concours D2)[5] pour y suivre la double formation du département économie-gestion[6] (dirigé par Bertrand Munier). En 3e année, il est reçu au concours externe de l'agrégation d'économie et de gestion. En 4e année (formation à la recherche), il opte pour le Master d'analyse et politique économique (ex-DEA) de l’École d'économie de Paris.

Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris[7] et admis à la suite des épreuves des concours de 2004[8], il suit la formation de l’Ecole nationale d’administration à Strasbourg de 2005 à 2007, au sein de la promotion « République ». Au cours de sa formation à l’ENA, il effectue un stage de 6 mois à la mairie de Bordeaux, au cabinet du maire, Hugues Martin à l’époque, qui assurait « l’intérim » d’Alain Juppé[9].

2007-2010 : haut fonctionnaire[modifier | modifier le code]

En sortant de l’ENA, il rejoint l’inspection générale des finances, auprès de Jean Bassères[10]. Il rencontre et se lie d’amitié avec Emmanuel Macron, alors aussi inspecteur des finances[2]. En particulier, ensemble, ils seront affectés aux travaux et à l'animation de la commission pour la libération de la croissance[11] présidée par Jacques Attali, sur commande du Président de la République, Nicolas Sarkozy. Thomas Cazenave y occupe la fonction de rapporteur particulier.

2011-2015 : cadre du secteur public[modifier | modifier le code]

En 2011, il devient brièvement directeur délégué des ressources humaines d'Orange France[10].

En 2012-2015, directeur général adjoint de Pôle emploi, chargé de la direction « stratégie, coordination et relations institutionnelles »[12],[13].

Resté enseignant à l'université Paris I et à Sciences Po Paris, il y co-dirige le master exécutif en management des politiques publiques jusqu'en 2016[14].

Engagement et parcours politique[modifier | modifier le code]

En , il rejoint Emmanuel Macron au ministère de l’Économie, de l'Industrie et du Numérique, comme directeur adjoint de cabinet. Il adhère au mouvement « En marche » lancé par Emmanuel Macron, devenu en avril le parti « La République en marche » (LREM). En , au sein du même ministère, il assiste le secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue, comme directeur de cabinet[15].

En , il remplace Boris Vallaud au poste de secrétaire général adjoint de la présidence de la République, sous le mandat de François Hollande[16],[17],[2].

Proche d'Emmanuel Macron, il participe à l'élaboration de son programme présidentiel[9]. Après l'élection de 2017, il est nommé en conseil des ministres du , délégué interministériel à la transformation publique, placé sous l'autorité du Premier ministre, Édouard Philippe[18].

Il démissionne de son poste gouvernemental et se met en disponibilité de l'inspection des finances en [19] pour se consacrer aux élections municipales de 2020 à Bordeaux[20].

En 2021, en vue de préparer le programme de LREM pour l'élection présidentielle de 2022, il est chargé de piloter le groupe de travail sur la réorganisation des administrations[21].

Il est investi dans la première circonscription de la Gironde aux élections législatives de 2022. Il est élu député le 19 juin 2022 avec 59,11% des suffrages.

Il prend la tête de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation de l’Assemblée nationale. Il est décrit comme un chantre de « l’État en mode start-up »[22].

Élections municipales de 2020 à Bordeaux[modifier | modifier le code]

En , il reçoit l’investiture de LREM pour les élections municipales de 2020[23]. Jusqu'alors entre Paris et Bordeaux, il se fixe sur Bordeaux sa ville natale[9] et lance sa campagne à la tête du mouvement « Renouveau Bordeaux »[24]. Le , il dévoile ses premières propositions[25]. Il obtient 12,69 % des voix au premier tour des élections municipales de 2020 le et se place en 3e place après l'écologiste Pierre Hurmic[26].

Entre les deux tours, il rallie la candidature du maire sortant Nicolas Florian[27]. La liste ainsi créée termine à la deuxième place et Thomas Cazenave annonce la création d'un groupe d'opposition, comptant quatre élus LREM, autonome et distinct de celui issu de la liste de Nicolas Florian[28].

Entrée au gouvernement[modifier | modifier le code]

Le 20 juillet 2023, il est nommé ministre chargé des Comptes publics au sein du gouvernement Élisabeth Borne et quitte ses fonctions de député[29].

Distinction[modifier | modifier le code]

Par décret du président de la République du , il est nommé chevalier de l’ordre national du mérite[30] pour ses 14 années de services, sur le contingent du ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Cazenave Thomas », dans Fabien Cardoni, Nathalie Carré de Malberg, Michel Margairaz (dir.), Dictionnaire historique des inspecteurs des finances, 1801-2009, Paris, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 2012 (lire en ligne).
  2. a b et c Olivier Faye et Claire Mayer, « Municipales 2020 : Thomas Cazenave, un macroniste du premier cercle, candidat à Bordeaux », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Frédéric Says et Nathalie Lopes, « À Bordeaux, l'immobilier s'invite dans la campagne des municipales », sur France Culture, (consulté le ).
  4. Étienne Millien, « Thomas Cazenave, l’enfant de la rive droite », Sud-Ouest, (consulté le )
  5. Ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie, « Arrêté du 27 août 1998 portant ordre de classement au concours d'entrée en première année à l'Ecole normale supérieure de Cachan, concours d'économie, droit et gestion, économie et gestion, et sciences sociales », JORF, no 218,‎ , p. 14382 (lire en ligne)
  6. « http://www.aae.ens-cachan.fr/annu-online.php », sur www.aae.ens-cachan.fr (consulté le )
  7. « l'Association des Sciences-Po - Fiche profil », sur www.sciences-po.asso.fr (consulté le )
  8. Ministre de la fonction publique et de la réforme de l'Etat, « Arrêté du 18 janvier 2005 portant nomination des élèves de la promotion 2005-2007 de l’École nationale d'administration », JORF,‎ (lire en ligne)
  9. a b et c « Avec Thomas Cazenave, En Marche semble tenir son candidat à Bordeaux », sur 20minutes.fr (consulté le )
  10. a et b « De France Télécom à Pôle emploi », sur germinal.over-blog.fr, (consulté le ).
  11. « Cazenave, le super techno investi par LREM pour conquérir Bordeaux », sur Challenges (consulté le ).
  12. « Nouveau « dir cab » à l'Industrie. », sur energiesdelamer.eu, (consulté le )
  13. « Le numéro 2 de Pôle emploi en partance pour le cabinet Macron », sur L'Opinion, (consulté le ).
  14. a et b Yann Algan et Thomas Cazenave, « Service public: quand l'État copie les start-up », sur Lexpansion.com, (consulté le ).
  15. « Thomas Cazenave, le mécano de l’industrie à Bercy », sur L'Opinion, (consulté le ).
  16. « Landes : Boris Vallaud quitte le secrétariat général de l’Élysée », Sud Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Michel Yahiel quitte l’Elysée pour diriger France stratégie », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Décret du 22 novembre 2017 portant nomination du délégué interministériel à la transformation publique : M. CAZENAVE (Thomas) (lire en ligne)
  19. « Décret du 7 novembre 2019 portant cessation de fonctions du délégué interministériel à la transformation publique - M. Cazenave (Thomas) », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le )
  20. « Elections municipales à Bordeaux : la bataille du centre entre Nicolas Florian et Thomas Cazenave », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « Comment LREM prépare la présidentielle de 2022 », sur Challenges (consulté le )
  22. « Thomas Cazenave, de la start-up nation à la décentralisation », sur La Gazette des Communes,
  23. « Mairie de Bordeaux : Thomas Cazenave reçoit l’investiture de La République en Marche », Sud Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. « Vidéo. Bordeaux : Thomas Cazenave (LRM) lance "Renouveau Bordeaux" », Sud Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. « Municipales à Bordeaux : Thomas Cazenave dévoile ses 10 premières propositions », sur France Bleu, (consulté le )
  26. « Municipales à Bordeaux : moins de 100 voix séparent Nicolas Florian et Pierre Hurmic », Sud Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. « Elections municipales : à Bordeaux, le candidat LRM Thomas Cazenave rallie la liste du maire sortant LR Nicolas Florian », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. Catherine Debray, « Municipales à Bordeaux : Thomas Cazenave (LREM), "nous allons constituer un groupe autonome d’opposition" », sur SudOuest.fr, (consulté le )
  29. Oanna Favennec, « Remaniement : le député de Gironde Thomas Cazenave ministre délégué aux Comptes publics », sur francebleu.fr, (consulté le )
  30. Décret du 15 novembre 2018 portant promotion et nomination (lire en ligne)
  31. « L'Etat, la disparition ou la métamorphose », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  32. « L’État en mode start-up », sur Contrepoints, (consulté le ).
  33. « Macron, Fillon, les libéralismes et le psyché française », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]