Belin éditeur — Wikipédia

Belin Editeur
Repères historiques
Création 1777
Dates clés 1926 SARL
Fondée par François Belin
Fiche d’identité
Forme juridique Autre SAS à conseil de surveillance
Statut Éditeur
Siège social Paris (France)
Spécialités Livres
Langues de publication Français
Diffuseurs Humensis
Société mère Humensis
Site web Site officiel
Préfixe ISBN 978-2-7011
978-2-410Voir et modifier les données sur Wikidata
Environnement sectoriel
Principaux concurrents Dunod, De Boeck, Hachette, Nathan, Bordas

Belin éditeur est une maison d'édition française, fondée en 1777 et spécialisée dans les ouvrages universitaires, scolaires et parascolaires[1].

Jusqu'en 2014, Belin était la plus ancienne maison d'édition française encore indépendante[2] : le 30 octobre, le réassureur Scor, dirigé par Denis Kessler, reprend 100 % du capital de Belin, ce qui met fin au passé d'actionnariat familial de la maison[3]. Une fusion avec les Presses universitaires de France[4] aboutit à la création de la société Humensis en décembre 2016.

Historique[modifier | modifier le code]

Griffe authentifiant un ouvrage de la Librairie Belin en 1906.

La maison est fondée sous le nom de Librairie Belin le 10 mars 1777[5] à Paris, rue Saint-Jacques par François Belin (1748-1808), imprimeur-libraire originaire de la Haute-Marne. Son catalogue est très éclectique. En 1785, l'université de Paris choisit ses titres pour récompenser les étudiants. Durant la période révolutionnaire, François publie la Constitution française décrétée par l’Assemblée nationale constituante et acceptée par le Roi (1792). Il est arrêté en avril 1794 pour acte subversif, mais est libéré juste après l'arrestation de Robespierre. En hommage, il nomme son nouveau-né « Thermidor », dit Théophile, qui devient plus tard imprimeur à Sézanne, s'associant en 1833 avec le jeune Henri Plon. À la mort de François, le catalogue compte déjà 1 219 titres.

Ses deux autres fils, Léonard (dit Belin-Leprieur, 1781-1855) et Auguste (dit Belin-Mandar, 1786-1851), sont également imprimeurs tout en développant l'activité éditoriale. Installé au 55 rue Saint-André-des-Arts, Auguste rachète en 1826 la Librairie Classique Élémentaire de Lamennais, maison d'édition qui publie des manuels d'instruction civique et religieuse. De cette époque date la vocation de Belin pour les ouvrages scolaires et pédagogiques. En 1832, Auguste Belin-Mandar imprime le Dictionnaire de la conversation et de la lecture[6] de William Duckett qui connaît un beau succès. Cette double fonction d'imprimeur-éditeur prend fin seulement en 1954.

Ouvrage de la Librairie Belin en 1906.

Dans les années 1950, la librairie classique Eugène Belin s'installe au 8 rue Férou à Paris. Les ouvrages scolaires sont notamment imprimés par l'imprimerie Crété à Corbeil-Essonnes, par Georges Lang à Paris. En 1974, la collection Imagine You’re English, est lancée. Depuis 1977, Pour la science est une filiale des éditions Belin qui propose le magazine éponyme, mais aussi d'autres titres, et qui se diversifie dans les ouvrages scientifiques. Belin s'intéresse également à la poésie, avec la revue Po&sie, aux beaux livres, avec le rachat de la maison Herscher en 1987, ou encore à la botanique avec la republication de La Grande Flore, de Gaston Bonnier. La partie non scolaire représente un tiers du chiffre d’affaires de la maison dans les années 2000.

Petit-fils de Paul Belin, fils de Jacques Brossollet et de Solange Belin, Max Brossollet est directeur général à partir de 1960, puis président de 1969 à 1994. Marie Claude Brossollet (1942-2019), sa sœur, lui succède, et assure la direction jusqu'en 2008[7]. Sylvie Marcé, qui n'appartient pas à la famille est la nouvelle présidente.

Le , un groupe éditorial est constitué avec les Presses universitaires de France, qui a le même actionnaire Scor et constitue le 12e groupe français avec 30 millions d'euros de chiffres d'affaires et 180 salariés[8]. Il prend le nom de Humensis. Les éditions de l'Observatoire rejoignent également l'aventure[9].

Le , la maison quitte définitivement ses locaux historiques de la rue Férou pour s'installer au 170 bis, boulevard du Montparnasse.

Le 9 juin 2023, Scor perd son président historique, Denis Kessler[10]. Le 2 février 2024, l'actionnaire principal du groupe Humensis, le réassureur Scor, annonce sa mise en vente sur le marché de l'édition[11].

Identité visuelle[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Présentation sur le site officiel.
  2. Jean-Yves Mollier, in Dictionnaire encyclopédique du Livre, T. 1, p. 243.
  3. « Scor rachète 100 % de Belin », sur livreshebdo.fr.
  4. « Le rapprochement des maisons d’édition Belin et PUF sur les rails », Les Échos, 18 juillet 2016, en ligne.
  5. Historique détaillé sur le site officiel de Belin.
  6. Imprimé par Belin-Mandar, voir livre en ligne sur Google Books.
  7. Alain Beuve-Méry, « L’éditrice Marie-Claude Brossollet, dernière descendante de la famille Belin, est morte », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. Alain Beuve-Méry, « Les éditions Belin et PUF vont se rapprocher », Le Monde, .
  9. Hervé Hugueny, « Muriel Beyer lance un label de littérature générale chez Humensis », Livres Hebdo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Denis Kessler, l’économiste devenu président du réassureur Scor, est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Humensis, une vente en questions », sur Livres Hebdo (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]