Élections municipales de 1878 à Paris — Wikipédia

Élections municipales de 1878 à Paris
80 conseillers de Paris
et
Type d’élection Élection municipale
Républicains modérés, républicains indépendants, progressistes
Sièges obtenus 41 en augmentation 10
Républicains radicaux, radicaux, radicaux socialistes
Sièges obtenus 35 en diminution 1
Républicains conservateurs
Sièges obtenus 1 en diminution 2
Conservateurs, monarchistes, bonapartistes
Sièges obtenus 3 en diminution 7

Les élections municipales de 1878 à Paris se déroulent le et [1].

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Les conseillers de Paris sont élus pour une durée de trois ans, contrairement à ceux du reste de la France, élus pour une durée de quatre ans. L'élection se fait au scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans le cadre du quartier. Chaque quartier administratif dispose ainsi d'un conseiller de Paris[1]. Les maires et adjoints d’arrondissements sont nommés, conformément à la loi du promulguée par le gouvernement d'Adolphe Thiers et qui prive Paris d'un maire[2]. L’État administre directement la ville de Paris par le biais du préfet de la Seine et du préfet de Police[3].

Contexte[modifier | modifier le code]

Localement, les républicains ont remporté les élections municipales de 1874 et dominent le Conseil municipal sortant[4]. Sur le plan national, les élections législatives de 1877 sont également marquées par la victoire écrasante des candidats républicains à Paris, qui remportent l'ensemble des arrondissements, à l'exception du 8e arrondissement où l'orléaniste Philippe Touchard est élu[5]. La campagne municipale s'inscrit ainsi dans un contexte d'affrontement entre les républicains et les monarchistes[6].

Toutefois, au sein des républicains, plusieurs sensibilités demeurent, dont les républicains modérés, indépendants ou progressistes qui se positionnent à gauche et les républicains radicaux qui se situent à l’extrême gauche[7]. La tendance qui domine l'assemblée depuis 1874 sont les radicaux, dont Georges Clemenceau, président du conseil municipal entre et . Si les républicains modérés ont tenté de se regrouper séparément des radicaux, leur groupe présidé par Alfred Mallet ne fonctionne pas de manière permanente et ils demeurent hétérogènes[4].

Résultats[modifier | modifier le code]

Les républicains confirment leur ancrage au sein de la capitale et gagnent des sièges, avec 76 des 80 sièges au Conseil municipal de Paris toutes tendances républicaines confondues, alors que les conservateurs et monarchistes subissent une lourde défaite et conservent seulement 4 sièges, leur pire score depuis . Le résultat confirme les précédentes victoires républicaines et consacre leur hégémonie à Paris. Ce sont avant tout les républicains modérés qui profitent de l'échec des conservateurs avec 10 sièges supplémentaires, ce qui leur permet de peser face aux radicaux dont le nombre d'élus demeure stable, avec un siège en moins[6].

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Nobuhito Nagaï, Les conseillers municipaux de Paris sous la IIIe République, Paris, Publications de la Sorbonne, , 375 p. (ISBN 2-85944-440-8, lire en ligne), p. 48
  2. Pierre Guillaume et Sylvie Guillaume, « Élans et pesanteurs, le réformisme républicain au XIXe siècle », dans Réformes et réformisme dans la France contemporaine, Armand Colin, , 240 p. (ISBN 9782200249465, lire en ligne), p. 19
  3. « Conseil municipal de Paris », sur Mairie de Paris (consulté le )
  4. a et b Nobuhito Nagaï, Les conseillers municipaux de Paris sous la IIIe République, Paris, Publications de la Sorbonne, 2002, 375 p. (ISBN 2-85944-440-8), p. 60
  5. « France électorale / Députés élus de 1877. | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
  6. a et b Nobuhito Nagaï, Les conseillers municipaux de Paris sous la IIIe République, Paris, Publications de la Sorbonne, , 375 p. (ISBN 2-85944-440-8, lire en ligne), p. 51
  7. Nobuhito Nagaï, Les conseillers municipaux de Paris sous la IIIe République, Paris, Publications de la Sorbonne, 2002, 375 p. (ISBN 2-85944-440-8), p. 54-56