Rochebrune (Hautes-Alpes) — Wikipédia

Rochebrune
Rochebrune (Hautes-Alpes)
Vue du village en avril 2005.
Blason de Rochebrune
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Serre-Ponçon Val d'Avance
Maire
Mandat
Daniel Aubin
2020-2026
Code postal 05190
Code commune 05121
Démographie
Population
municipale
188 hab. (2021 en augmentation de 10,59 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 27′ 25″ nord, 6° 10′ 39″ est
Altitude Min. 622 m
Max. 1 374 m
Superficie 12,37 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chorges
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Rochebrune
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Rochebrune
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Voir sur la carte topographique des Hautes-Alpes
Rochebrune
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Voir sur la carte administrative de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Rochebrune
Liens
Site web Site de Rochebrune https://www.mairie-rochebrune.fr/

Rochebrune est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Rochebrune est située au sud du département des Hautes-Alpes.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Huit communes sont limitrophes[1] de Rochebrune[2] :

Communes limitrophes de Rochebrune
Remollon Théus Espinasses
Piégut (04) Rochebrune
Bréziers
Bellaffaire (04)
Gigors (04)
La Bréole (04)

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La commune s'étend sur 1 237 hectares et son altitude varie entre 622 et 1 374 mètres[3].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Située en aval du barrage de Serre-Ponçon, le village est sur la rive gauche de la Durance à la limite avec les communes d'Espinasses et de Remollon.

Transports[modifier | modifier le code]

Seules deux routes départementales traversent la commune : la RD 951, donnant accès à la 900B vers Gap, l'autoroute A51 et Barcelonnette, ainsi que la RD 56 traversant le village jusqu'au plan d'eau des 3 lacs, à la frontière avec le département limitrophe des Alpes-de-Haute-Provence, sur la commune voisine de Piégut[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 892 mm, avec 7,1 jours de précipitations en janvier et 5,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Turriers », sur la commune de Turriers à 6 km à vol d'oiseau[6], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 795,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rochebrune est une commune rurale[Note 2],[11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,3 %), zones agricoles hétérogènes (28,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,2 %), prairies (2,7 %), cultures permanentes (0,1 %)[16].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Roqua bruna vers 1200[17], sous les citations Roqua bruna in ripa Durantie (« Roche brune sur la rive de la Durance ») en 1238 et Villagium de Rochebrune au XIIIe siècle.

Rochabruna en occitan.

Du nord occitan ràcha et de l'adjectif bruna « brune »[17].

Une roche tirant sur les bruns et facilement reconnaissable a généré ce toponyme.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au début de la Révolution française, la nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, mais provoque un phénomène de peur collective d’une réaction aristocratique. Localement, la Grande Peur, venant de Tallard et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteint Rochebrune le 31 juillet 1789. Les consuls de la communauté villageoise communiquent avec ceux de Seyne, faisant ainsi se propager la Grande peur, mais permettant aussi la création de solidarités[18].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 Claude Amouriq    
mars 2008 En cours Daniel Aubin[19],[20]   Ancien agriculteur exploitant

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Rochebrune fait partie:

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

En 2021, la commune comptait 188 habitants[Note 4], en augmentation de 10,59 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
157226231237287305286286301
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
269268260238213202199205202
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
19621120015514914813210899
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
134789410699128144168168
2021 - - - - - - - -
188--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Plan d'eau des 3 Lacs. À cheval avec la commune de Piégut, ces lacs (qui sont en réalité 4) ont été créés pour les besoins d'EDF pour la création du canal[26] et consécutivement à des extractions de graviers pour la construction du barrage de Serre-Ponçon. Ces lacs ont toutefois été détruits par la crue de la Durance le [27].
  • Église Saint-Julien de Rochebrune.
  • Chapelle de Beaufort de Rochebrune.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Rochebrune Blason
D'argent à deux rocs d'échiquiers de sable posés en pal et accostés de deux pals de gueules.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Carte de Rochebrune sur Géoportail.
  2. « Rochebrune », sur Lion 1906 (colonne « Cap » pour l'orientation).
  3. Répertoire géographique des communes, IGN (disponible en ligne).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Rochebrune et Turriers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Turriers », sur la commune de Turriers - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Turriers », sur la commune de Turriers - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  17. a et b Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Page 88 - (ISBN 2600028838).
  18. G. Gauvin, « La grande peur dans les Basses-Alpes », Annales des Basses-Alpes, t. XII,‎ 1905-1906 (lire en ligne).
  19. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
  20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  21. Direction des libertés publiques et des collectivités locales, « Création de la communauté de communes Serre-ponçon Val d'Avance par fusion des communautés de communes du Pays de Serre-ponçon et de la Vallée de l'Avance » [PDF], Recueil des actes administratifs no 05-2016-014, Préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Le site des Trois Lacs » [archive du ], sur le site de la communauté de communes du Pays de Serre-Ponçon (consulté le ).
  27. [PDF] Ministère de l'Intérieur, de l'outre-mer et des Collectivités territoriales et Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement Durable et de l'Aménagement du Territoire, « Rapport de la mission d'expertise sur les conséquences des intempéries ayant touché les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes […] en mai […] 2008 », sur le site du ministère de l'Intérieur, (consulté le ), p. 36.