Puy-Sanières — Wikipédia

Puy-Sanières
Puy-Sanières
Vue du village.
Blason de Puy-Sanières
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Serre-Ponçon
Maire
Mandat
Bruno Paris
2020-2026
Code postal 05200
Code commune 05111
Démographie
Population
municipale
274 hab. (2021 en augmentation de 6,61 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 33′ 32″ nord, 6° 26′ 06″ est
Altitude Min. 780 m
Max. 2 524 m
Superficie 11,38 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Embrun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chorges
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Puy-Sanières

Puy-Sanières est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune de Puy-Sanières est accrochée au flanc sud du mont Guillaume (2 552 m), à l'extrême sud du massif des Écrins. Elle a la forme d'un triangle dont la pointe est presque au sommet de la montagne, et la base plonge dans le lac de Serre-Ponçon en face de Crots et du cône de déjection du torrent de Boscodon. Elle est limitée à l'ouest par sa commune jumelle de Puy-Saint-Eusèbe, et à l'est par celle d'Embrun. Son orientation vers le sud lui donne un bon ensoleillement, mais ne la protège pas des vents d'ouest ou de sud porteurs de pluie.

Le village traditionnel est formé d'un chapelet de petits hameaux situés sur un large replat entre 1100 et 1 200 mètres d'altitude : les Bouteils, les Vignets, les Truchets, les Sauvasses, le Serre, les Blancs. Plus bas, au lieudit le Pibou, des lotissements sont en cours de développement.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 083 mm, avec 7,9 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Embrun », sur la commune d'Embrun à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 732,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Puy-Sanières est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Embrun, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Serre-Ponçon, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (79,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (76 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (31 %), zones agricoles hétérogènes (15,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8,3 %), eaux continentales[Note 4] (4,8 %)[16].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestée sous la forme Podium sagnerarium en 1297.

Podium est un nom latin signifiant « emplacement élevé », ce qui correspond assez bien à la situation du village. Les toponymes sagne et sagnère, nombreux dans la région[17], désignent des zones humides. Sanhièras est toujours usité en provençal haut-alpin et signifie, il est ici au pluriel, des « lieux couverts de plantes marécageuses ».

La francisation de Podium en Puy est avérée au XVIe siècle[18].

Puei Sanhièras, en provençal haut-alpin, est donc le « mont entouré de zones marécageuses ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Le lieu, connu comme Podium Sagnerarium à la fin du XIIIe siècle, constituait à lui seul un mandement, appartenant aux mêmes seigneurs que celui de Savines dont il était contigu[18].

En 1420, une crue du torrent a entièrement emporté le village de La Villette[19].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? Gabriel Lagier PCF  
mars 2001[20] mai 2020 Valérie Rossi[21] PRG[22] Permanente politique
Conseillère départementale
Conseillère communautaire[23]
mai 2020 En cours Bruno Paris[24]   Cadre du secteur privé

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Puy-Sanières fait partie:

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].

En 2021, la commune comptait 274 habitants[Note 5], en augmentation de 6,61 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
212198232237257243252234233
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
249258260243238291241220204
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
202205192172154146150128122
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
114786631106155204211231
2017 2021 - - - - - - -
283274-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

L'église de Puy-Sanières.

Four à pain du Serre

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L’église Saint-Pierre-aux-Liens date du début du XIXe siècle. Elle est décorée de peintures murales et d'un grand autel. Un cadran solaire orne la façade.
  • La chapelle du Serre.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Puy-Sanières Blason
D'argent au lion de gueules, au chef d'azur chargé de trois rencontres de vache d'or[31].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Puy-Sanières et Embrun », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Embrun », sur la commune d'Embrun - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Embrun », sur la commune d'Embrun - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Les communes soumises à la loi littoral », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  14. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Loi relative à l’amenagement, la protection et la mise en valeur du littoral », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  17. id., page 137
  18. a et b Joseph Roman, Dictionnaire topographique des Hautes-Alpes, Imprimerie nationale, Paris, 1884, rééd. Lacour, Nîmes, 2000, page 124
  19. Claude Gouron (photographe), Hélène Vésian (auteur), Serre-Ponçon : voyage photographique au confluent de l’Ubaye et de la Durance, Le Pontet : Éditions Barthélemy et Hangar, 2004. (ISBN 2-87923-165-5), p. 37
  20. Site de la préfecture des Hautes-Alpes, consulté le 3 mai 2008 (fichier au format Excel)
  21. « Liste des maires du département des Hautes-Alpes (mise à jour 15 mai 2014) », sur le site de la préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
  22. Notice de Valérie Rossi sur le site du PRG
  23. « Conseil communautaire », sur le site de la communauté de communes (consulté le ).
  24. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  25. Direction des libertés publiques et des collectivités locales, « Création de la communauté de communes de Serre-Ponçon par fusion des communautés de communes de l'Embrunais et du Savinois Serre-Ponçon et extension aux communes de Chorges et Pontis » [PDF], Recueil des actes administratifs no 05-2016-015, Préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. « En souvenir de Monsieur Valentin DUVAL », sur libramemoria.com (consulté le ).
  31. « Site de la commune de Puy-Sanières », sur puysanieres.fr (consulté le ).