Mont-Dauphin — Wikipédia

Mont-Dauphin
Mont-Dauphin
Vue panoramique de Mont-Dauphin
Blason de Mont-Dauphin
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Briançon
Intercommunalité Communauté de communes du Guillestrois et du Queyras
Maire
Mandat
Cyr Piaton
2020-2026
Code postal 05600
Code commune 05082
Démographie
Population
municipale
171 hab. (2021 en augmentation de 17,12 % par rapport à 2015)
Densité 295 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 40′ 12″ nord, 6° 37′ 28″ est
Altitude 1 050 m
Min. 898 m
Max. 1 035 m
Superficie 0,58 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Guillestre
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Mont-Dauphin
Liens
Site web montdauphin-vauban.fr

Mont-Dauphin est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Mont-Dauphin et son fort du Mont-Dauphin, est membre du Réseau des sites majeurs de Vauban, ensemble inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Mont-Dauphin est situé à 5,7 km de Guillestre et à 18,2 km au nord-est d'Embrun[2], sur un plateau rocheux qui surplombe le confluent des vallées de la Durance, du Guil et du torrent de la Chagne, qui drainent les vallées menant aux col Agnel, du Montgenèvre et de Vars.

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

Route départementale 94 depuis la ville de Gap[3].

Saint-André-les-Alpes est desservi par la route nationale 202, départ de la route de la vallée de l’Issole, et de celle de la vallée du Haut-Verdon.

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Gare de Montdauphin-Guillestre.

Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou ! (ex Varlib). Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![4].

Lignes SNCF[modifier | modifier le code]

Transports aériens[modifier | modifier le code]

Plan de l'aéroport de Gap-TallardPlan de l'aéroport Gap-Tallard.

Les aéroports les plus proches sont :

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Mont-Dauphin a la particularité de n'avoir qu'une seule commune adjacente, en effet la commune d'Eygliers en fait le tour et l'englobe. La commune de Mont-Dauphin forme donc une enclave dans la commune d'Eygliers.

Communes limitrophes de Mont-Dauphin
Eygliers
Eygliers Mont-Dauphin Eygliers
Eygliers

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Mont-Dauphin est bâti sur une terrasse fluvio-glaciaire. Coupée en deux par le Guil, cette terrasse constitue maintenant deux plateaux : le plateau de Mont-Dauphin sur la rive droite et le plateau du Simoust sur la rive gauche, plateau surtout à vocation agricole.

Cette terrasse de moraine est constituée de poudingues très indurés à galets bien arrondis, plus ou moins stratifiés. L'érosion épargne plus cette roche, formant des pinacles constitués de poudingue particulièrement résistant.

Hydrographie et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]

La fontaine pétrifiante vue en 1936.

Le plus spectaculaire est surnommé localement «la Main du Titan»[6], site classé par arrêté du 31 mai 1937. Une faille majeure qui permet la remontée d'eau profonde, est à l'origine d'une source thermale se trouve à son pied (Plan de Phazy) ainsi qu’une source pétrifiante (source de Réotier)[7].

L’alimentation en eau[modifier | modifier le code]

Il a été envisagé de creuser des puits, mais la dépense parut excessive.

L’alimentation en eau fut d’abord assurée par le captage de la source de Champ-Chignon, située entre Eygliers et Mont-Dauphin. Le tracé de la conduite en mélèze est marqué par une borne de marbre toutes les deux toises[8].

Une deuxième source est captée, celle de la combe de Loubatière, sur le mont de Catinat. La conduite est construite sur un socle en maçonnerie : la partie inférieure est en fonte, et couverte de grès.

En 1746, la conduite de Champ Chignon est refaite en terre cuite. Les deux sont ensuite refaites en ciment (1854), moins cher que le plomb.

Ces deux conduites alimentent quatre fontaines, et deux citernes creusées pour la troupe. La première de 365 m3, sous le pavillon du Génie. Une seconde de 1 840 m3 est creusée en 1727-1730, en deux salles de 30 × 6 × 5 à 6 m de haut, entre les casernes. Les deux ensembles permettaient à une garnison de 3 000 hommes et à la population civile de tenir 60 jours (sans incendie).

Un nouveau captage, à la source de Gros, est réalisé en 1955-1957, et un nouveau réservoir construit en 1980[9].

Sismicité[modifier | modifier le code]

Commune située dans une zone 4 de sismicité moyenne[10].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[12].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 764 mm, avec 6,8 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Crépin », sur la commune de Saint-Crépin à 4 km à vol d'oiseau[13], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 743,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,6 °C, atteinte le [Note 1],[14],[15].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[16]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Mont-Dauphin est une commune rurale[Note 2],[18]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[19],[20]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guillestre, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[21] et 3 299 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[22],[23]. La commune est en outre hors attraction des villes[24],[25].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

La commune est régie par le Règlement national d'urbanisme[26].

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 73,0 % 42,9
Forêts de feuillus 0,3 % 0,2
Forêt et végétation arbustive en mutation 26,7 % 15,7
Source : Corine Land Cover[27]

Toponymie[modifier | modifier le code]

C'est lors de sa construction d'une place forte à la fin du XVIIe siècle, en , que le plateau va devenir Mont-Dauphin, nommé ainsi en référence au Grand-Dauphin, le fils aîné du roi de Louis XIV, la place forte est située dans le Dauphiné.

Le site se verra appelé Mont-Lyon[28] en 1793, qui sera orthographié Mont-Lion[29], pour redevenir Mont-Dauphin en 1814.

Mont Daufin en occitan.

Avant la construction de la forteresse, ce plateau s'appelait Millaures (mille aures en occitan), ce qui signifie balayé par « mille vents ». Sur certaines cartes anciennes, le lieu est nommé Saint Antoine du Bouchet jusqu'en 1700.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondée en 1693 par Vauban, Mont-Dauphin est avant tout une place forte[30] destinée à verrouiller les accès des vallées de la haute Durance et du Guil. Mont-Dauphin est membre du Réseau des sites majeurs de Vauban, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en [31].

La place forte : construction et description[modifier | modifier le code]

Fondation de la ville et première phase de construction : 1693-1708[modifier | modifier le code]

Avec l’accord de Versailles (le ), les travaux commencent dans l’urgence, pour être finis en un minimum de temps, Versailles craignant une nouvelle offensive savoyarde. Mais le poudingue est non seulement plus dur à creuser que prévu, mais aussi moins compact et donc moins stable que ne le pensait Vauban. Du coup, les fossés doivent être maçonnés pour ne pas s’effondrer. La réalité du chantier, à 1 000 mètres d’altitude, véritable défi à la montagne, n’est pas non plus conforme aux plans prévus : les travaux sont interrompus chaque année dès octobre[32]. L’emploi des galets de déblai et du Guil dans la maçonnerie entraîne l’effondrement de la demi-lune de Berry en 1697[33].

La place est carrée, suivant le profil du promontoire. Trois côtés sont peu menacés, dominant les alentours de 100 m de haut. Le front qui subira l’attaque est le front d’Eygliers, donc il reçoit les principales défenses. Les fronts du Guil et de la Durance sont secondaires. Le front d’Embrun surveille la route de Briançon.

Arsenal de Mont-Dauphin
L'arsenal.

Le front d’Eygliers, doté de trois bastions et qui barre le plateau, est presque achevé lors de la seconde visite de Vauban, en 1700. À cette date, la place est presque fermée sur les trois autres fronts[34]. Les casernes, l’arsenal, le magasin à poudre, 25 maisons civiles sont déjà construites[35],[36].

Vauban rédige alors une « Addition au projet de Mont-Dauphin », pour corriger certains défauts de la place :

  • le front d’Eygliers couvre mal de ses feux le terrain en avant de la place, et Vauban demande trois redoutes pour combler ce manque[35] ;
  • l’urgence des travaux a entraîné des effondrements ;
  • le front du Guil est menacé par la proximité du plateau de Guillestre, et il doit être rendu plus épais et plus haut, pour dissimuler la place aux vues de l’ennemi[37].

Vauban est par ailleurs persuadé que les problèmes proviennent de malfaçons et des incompétences des ingénieurs locaux.

Travaux complémentaires du XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

Les travaux ralentissent après le traité d'Utrecht (1713) et le rattachement de l’Ubaye à la France, qui placent Mont-Dauphin en seconde ligne. De simples retranchements de terre sont creusés en 1715 en avant du front d’Eygliers. Une deuxième caserne est construite en 1707, une citerne terminée en 1729[35]. L’arsenal est agrandi en 1751-1757[38].

Plusieurs éléments poussent au remaniement du front d’Embrun. Il est la batterie qui bloque les mouvements ennemis dans la vallée du Guil et de la Durance. De plus, il surplombe une terrasse cachée à sa vue, où l’ennemi pourrait stationner et donner l’assaut. Il est renforcé à partir de 1755[39], mais les constructions actuelles datent d’entre 1765 et 1785[40]. Les casemates datent de 1765, et la rampe d’accès est construite à partir de 1772[39] : elle était attendue depuis longtemps, car elle permet d’ouvrir une seconde porte (la porte d’Embrun, qui date de 1784) dans l’enceinte et évite aux commerçants le long détour par Eygliers. Le front est encore amélioré par la caserne Rochambeau. Les lenteurs de construction causent des faiblesses dans les voûtes, qui sont renforcées d’élégants arcs-boutants, qui supportent également un escalier permettant d’accéder au toit-terrasse qui participe à la défense. Une élégante fontaine entre deux escaliers courbes est construite contre la même caserne également en 1785[40].

Un hôpital est également construit[41].

Sur le front d’Eygliers, le pont de bois est reconstruit en pierre[42]. Des retranchements de terre sont aménagés dès 1715 en avant des bastions, les redoutes préconisées par Vauban étant repoussées. Enfin, avec les guerres de la Révolution, une lunette à la d’Arçon est construite en avant du front d’Eygliers pour mieux le couvrir (1791-1803[43]).

La lunette d’Arçon[modifier | modifier le code]

Mont-Dauphin conserve une des lunettes avancées (selon le modèle conçu par Le Michaud d'Arçon) à réduit et casemates à feux de revers de France (voir photo), qui est construite entre 1791 et 1803[44],[43]. Trois autres lunettes existent en effet à Besançon, Tousey et Trois Chatels et la troisième dans le fort de Chaudanne.

La lunette est construite comme le reste de la place en marbre rose. Elle est reliée à la place par un souterrain, et aux casemates du fossé, qui offrent des feux de revers sur ses fossés, par le même souterrain prolongé. Elle se couvre elle-même (car les feux de la place ne la protègent pas). Une tour à deux niveaux, le réduit de sûreté, bat la lunette qui aurait été prise, et le terrain située entre elle et la place. Son efficacité militaire ne fait pas l’unanimité : cependant Robert Bornecque est positif[45]. Son originalité de conception est en tout cas saluée par tous les auteurs.

Les améliorations du XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Une plantation est réalisée par le capitaine Massillon entre 1818 et 1826[46]. Plusieurs essences sont essayées, les frênes et les tilleuls sont ceux qui survivent le mieux. Elle améliore la vie dans la ville : elle offre une promenade, coupe les vents, et fournit une réserve de bois en cas de siège. Le même capitaine du génie remplace la terrasse de terre de la caserne Rochambeau, qui causait des infiltrations, par une belle charpente à la Philibert Delorme[40].

Le magasin à poudre est enterré, d’abord sous un mètre de terre en 1820[47], puis dans le programme de travaux des années 1880[48],[49], avec la construction de batteries d’artillerie lourde à longue portée et à ciel ouvert. Ces batteries sont construites avec les pierres de la nef inachevée de l’église à partir de 1873[50].

La plus importante batterie est la batterie centrale, construite pour cinq emplacements de grosses pièces, avec quatre soutes à munitions[51]. Une batterie est établie sur le front du Guil, en 1880[52].

D’autres travaux de détail ont lieu au XIXe siècle :

  • sur le front d’Embrun, la batterie Saint-Guillaume est construite en 1822 et modifiée en 1857[53] ;
  • sur le même front, un pont-levis est établi sur un fossé de 4 m de large et 2,5 m de profondeur dans les années 1830[54] ;
  • des coupures sont établies sur le front de la Durance, pour éviter l’infiltration de petites unités d’infanterie, dans les années 1832-1860[55].

Le raid de 1692[modifier | modifier le code]

En 1692, durant la guerre de la Ligue d'Augsbourg et malgré une alliance matrimoniale avec la France, Victor-Amédée II, duc de Savoie, s’est joint aux Alliés (Angleterre, Autriche, Provinces-Unies) en . De juillet à , à la tête d’une armée de quarante-cinq mille hommes, il envahit le Queyras et la vallée de la Durance, pour créer une diversion et diviser les forces françaises, dévastant tout sur son passage : ponts, villages, récoltes sur pied. Gap, Embrun, Guillestre sont prises et pillées. Seules l’arrivée de l’automne et la petite vérole font faire demi-tour à l’armée piémontaise. Il est ainsi démontré que les montagnes des Alpes ne sont pas suffisantes pour arrêter une armée.

La tournée d’inspection de Vauban et la fondation de Mont-Dauphin[modifier | modifier le code]

Plan-relief au 1/600 de la forteresse de Mont-Dauphin, construit en 1695. Le développement attendu de la ville a été anticipé. L’église est représentée terminée alors qu’elle n’a jamais été achevée.

En septembre, sur ordre du roi, Vauban abandonne la réfection de la fortification de Namur dont il vient de s’emparer, pour inspecter la frontière des Alpes. Après avoir fait une reconnaissance, la « borne » qu’il choisit, en , est une position conseillée par Catinat, surplombant par des escarpements de 100 m de haut le confluent du Guil et de la Durance. L’ingénieur propose d’y construire une place forte nouvelle, destinée à verrouiller la vallée du Guil, et accueillant une population civile. « Je ne sais point de poste en Dauphiné, explique-t-il, pas mesme en France, qui lui puisse être comparé pour l’utilité […]. C’est l’endroit de montagnes où il y a le plus de soleil et de terre cultivée, il y a même des vignes dans son territoire, des bois, de la pierre de taille, du tuf excellent pour les voûtes, de la pierre ardoisine, de bon plâtre, de fort bonne chaux et tout cela dans la distance d’une lieue et demie, pas plus […]. Et quand Dieu l’aurait fait exprès, il ne pouvait estre mieux ».

Comme à son habitude, Vauban a tout prévu, tout calculé et, notamment, le coût de l’entreprise, dans un « Abrégé estimatif de toute la dépense de Mont-Dauphin » : il évalue les travaux à 770 000 livres, une somme raisonnable dans une année de crise car le royaume, entre 1692 et 1694, épuisé par les dépenses de la guerre, doit aussi faire face à la plus grave crise de subsistances du XVIIe siècle. Le projet est approuvé rapidement, le , notamment en raison de la qualité du roc de Mont-Dauphin, du poudingue, et de l’abondance du marbre rose à Eygliers[33].

La construction débute immédiatement, et l’essentiel est réalisé ou commencé quand Vauban inspecte la place en 1700. Avec la signature du traité d’Utrecht et l’éloignement de la frontière, les seuls travaux concernent des aménagements de détail et les adaptations indispensables aux évolutions techniques, et ce jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

La vie dans la place[modifier | modifier le code]

La vie à Mont-Dauphin a toujours été décrite comme morne, ennuyeuse, voire déprimante : longueur des hivers, isolement (une seule sortie vers Eygliers), le vent permanent. Pour que les soldats vivent un peu mieux les longues attentes de l’ennemi, Vauban a conçu un projet de ville royale complète, la population civile soutenant le moral de la garnison. Les maisons sont construites sur un plan préétabli, avec des caves voûtées servant d’abri, un rez-de-chaussée réservé aux échoppes, un étage pour l’habitation et, enfin, un grenier. Des rues droites et larges suivent une gargouille centrale en marbre rose ; des fontaines et des lavoirs sont des équipements urbains qui facilitent la sociabilité de la vie quotidienne. Pour attirer la population, les terrains sont gratuits pour qui veut construire, et les habitants bénéficient de franchises d’impôts[56].

Pour favoriser le développement de la ville, il est demandé le transfert d’administrations de Guillestre, qui n’eut jamais lieu. Un marché et des foires sont institués en 1765[57] ; mais les contraintes, règlement sur les constructions, fermeture de la ville le soir, discipline militaire, une seule porte d’entrée, à l’opposé de la grande route, les inconvénients de la présence de nombreux soldats célibataires, limitent la population civile à un maximum de cinq cents habitants au XVIIIe siècle[58].

Bénéficiant de franchises fiscales, la communauté de Mont-Dauphin (réunie à celle d’Eygliers en 1753, avec trois consuls dont le premier était toujours de Mont-Dauphin[59]), a toujours maintenu un instituteur, financé grâce au privilège de non-taxe sur le bétail à pied fourchu entrant dans la place, et proposé une instruction gratuite. Après 1826, les écoles de filles et de garçons sont séparées[60].

Pour limiter la dépense en ravitaillement, et les désertions causées par la situation difficile de la ville, la garnison qui compte deux bataillons au début du siècle (qui participent aux travaux), est répartie entre un bataillon logé à Embrun, et un autre bataillon dont une partie est casernée à Gap et l’autre qui garde effectivement la place de Mont-Dauphin[61].

En montagne et en l’absence de routes, le mulet, animal de bât, a l’avantage sur les animaux de trait grâce à sa force, sa sobriété et à sa grande capacité à évoluer en terrains accidentés. Au XVIIIe siècle, la place dépendait entièrement des mulets pour son ravitaillement : ils furent ainsi entre 100 et 300 à stationner à Mont-Dauphin durant plus de deux cents ans. Vivres et munitions étaient acheminées par de longues caravanes de mulets bâtés.

Formidable instrument de dissuasion, la place forte n’a jamais connu de siège et faute d’habitants qui acceptèrent de vivre près de la garnison, les soldats furent condamnés, comme l’explique un contemporain, « à ne trouver dans leurs camarades que l’ennui qui leur est devenu commun ». Et c’est ainsi que Mont-Dauphin battit des records de désertion.

Guerres de la Révolution et de l’Empire[modifier | modifier le code]

Au début de la Révolution, Rostaing et Michaud d'Arçon inspectent les places de l’Est de la France, du Jura à la Méditerranée. Comme pour presque toutes les places visitées, d’Arçon propose une lunette à la d’Arçon. Une des rares à être construites l’est à Mont-Dauphin de 1791 à 1801. Le , devançant le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, le nom de la ville est changé en Mont-Lionceau ; la Convention le change en Mont-Lion (la forme Mont-Lyon est également courante), et fait exceptionnel, ce nom est resté d’usage jusqu’en 1814/1815[62].

La conquête de la Savoie, puis la victorieuse campagne d'Italie de Bonaparte éloignent le danger : la garnison est progressivement réduite, et les 120 canons présents dans la place en 1792 lui sont retirés. Ils servent notamment au siège de Toulon[63].

La place sert de prison à des moines espagnols, puis aux Autrichiens fait prisonniers en 1796-1797. Ils sont rejoints après 1808 par des Anglais du régiment Royal-Malte (faits prisonniers lors de la prise de Capri par le général Lamarque), des soldats de la Légion allemande. En 1812, 2 000 Anglais sont prisonniers à Mont-Dauphin, accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants. L’effet déprimant de la place agit aussi sur ces prisonniers, dont certains s’engagent dans les armées françaises[64].

En 1799, 800 hommes des 74e et 107e demi-brigades de deuxième formation abandonnent matériel et drapeaux pour fuir cette garnison particulièrement mal aimée. De 1799 à 1809, le commandant de place est le général Carpantier, ancien prêtre. Le chef de bataillon Garnier lui succède jusqu’aux Cent-Jours.

Pendant les Cent-Jours, le commandant de place est un colonel d'artillerie à la retraite, Cabrié[65]. Après l’abdication de Napoléon Ier, avec le général Éberlé qui commande à Briançon, ils refusent le passage aux Alliés revenant de Grenoble pour prendre la route du Montgenèvre : le dernier bataillon sarde ne passe le col que le [66].

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Mont-Dauphin au XIXe siècle illustrée par Alexandre Debelle (1805-1897).

La garnison est réduite à un bataillon après 1815.

La ligne de chemin de fer venant de Gap arrive en 1883 à Eygliers, au pied de Mont-Dauphin. La ligne est prolongée jusqu’à Briançon en 1884[67].

De 1880 à 1914, la garnison se limite à deux ou trois compagnies d’infanterie ou de chasseurs alpins, et une batterie d’artillerie à pied[68].

XXe-XXIe siècles[modifier | modifier le code]

Durant la Première Guerre mondiale, la place accueille des Serbes réfugiés[66].

Après 1919, la place n’est occupée par des troupes que par intermittence[68].

Le baptême du feu de la place intervient lors du bombardement par un avion italien le , qui déclenche un incendie et détruit l’aile la plus ancienne de l’arsenal[69],[70]. Des détachements italiens et allemands y cantonnent épisodiquement durant l’Occupation. À la fin , une colonne allemande est accrochée par les FFI au plan de Phazy. Des miliciens et le détachement allemand de Guillestre s’y réfugient à l’été 1944 : ils capitulent le face aux FFI, par manque d’eau (les conduites amenant l’eau de l’extérieur de la place ayant été coupées par les assiégeants)[71].

En 1956, après l’insurrection de Budapest, les bâtiments sont prêtés par le gouvernement français à des réfugiés hongrois[71]. En 1962, ce sont des Pieds-Noirs qui y sont hébergés.

En décembre 1965 la place forte est déclassée[72], et l’ensemble des bâtiments militaires sont classés monument historique le [43].

Le , l’UNESCO inscrit Mont-Dauphin, avec onze autres sites du réseau des sites majeurs de Vauban, à la Liste du patrimoine mondial.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Budget et fiscalité 2021[modifier | modifier le code]

Ancien hôtel de ville.

En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[73] :

  • total des produits de fonctionnement : 298 000 , soit 1 696  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 239 000 , soit 1 359  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 102 000 , soit 582  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 61 000 , soit 347  par habitant.
  • endettement : 93 000 , soit 528  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 14,53 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 42,32 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 21,90 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 620 [74].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1855 1865 Pierre-Claude Névière[75]   Exerçant en parallèle son métier de boucher charcutier.
         
    André Golaz   ancien militaire, monographe de la place forte[72]
mars 2001 2019 Gilbert Fiorletta[76] DVG Retraité
février 2019 juillet 2020 François Raïtberger[77]   Retraité salarié du secteur privé
juillet 2020 En cours Cyr Piaton[77],[78]   Ingénieur ou cadre technique d'entreprise

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Mont-Dauphin fait partie :

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[80]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[81].

En 2021, la commune comptait 171 habitants[Note 3], en augmentation de 17,12 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
365219327307378394669589474
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
835657518493355398510788617
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
706810745127162129169114505
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1425967837387130142152
2018 2021 - - - - - - -
174171-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[82] puis Insee à partir de 2006[83].)
Histogramme de l'évolution démographique

En 1841, la population comprenait 282 hommes du 82e régiment d'infanterie (France), et 110 soldats en 1881[84].

Enseignement[modifier | modifier le code]

Établissements d'enseignements[85] :

  • Écoles maternelles près de Mont-Dauphin,
  • Écoles primaires, près de Mont-Dauphin,
  • Collèges à Guillestre, l'Argentière-la-Bessée,
  • Lycée à Embrun.

Santé[modifier | modifier le code]

Professionnels et établissements de santé[86] :

  • Médecins à Risoul, Guillestre, Vars, L'Argentière-la-Bessée,
  • Pharmacies à Risoul, Guillestre, Vars, Embrun,
  • Le centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud (CHICAS) de Gap-Sisteron[87].

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Pavillon des Officiers au centre du Fort du Mont-Dauphin.

Agriculture[modifier | modifier le code]

  • Culture et élevage[89].

Tourisme[modifier | modifier le code]

Commerces et services[modifier | modifier le code]

  • Atelier d'artisanat d'art[91].
  • Artisan tailleur de pierre.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Vue générale de Mont-Dauphin.
Lunette d’Arçon à réduit et casemates à feux de revers.

Le patrimoine militaire et les fortifications :

Autres éléments de patrimoine :

  • La rue centrale pavée, les fontaines, les mesures... L’ensemble est en bon état de conservation, et présente des fortifications de la fin du règne de Louis XIV à la fin du XIXe siècle.
  • Le pont sur le Guil remplace le pont Sainte-Marie détruit en 1957[101].
  • La coopérative agricole et laiterie industrielle (coopérative laitière) dite Coopérative agricole laitière Guil et Durance[102].
  • Mesure banale de grains en pierre.

Le patrimoine religieux :

Les fondations sont creusées à partir de 1697-99[103], la première pierre de l’église Saint-Louis est posée en 1700 et le chœur est achevé en 1704[35]. Sa particularité est de n’avoir jamais été terminée, il n’existe que le chœur et le transept[104].

Le clocher, endommagé par un ouragan en 1838, est reconstruit en 1860[105]. Les murs de la nef ont été construits, mais jamais couverts. Les pierres ont été utilisées dans les années 1880 pour la construction des batteries.
Dans son état actuel, l’église est longue de 18 m et haute de 15[106]. L'édifice est classé monument historique en 1920, 1935 et 1943[107].

Expositions-animations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Mont-Dauphin Blason
Parti : au 1er d'azur à trois fleurs de lys d'or qui est de France, au 2e d’or au dauphin pâmé d’azur, crêté, bardé, loré, peautré et oreillé de gueules, qui est du Dauphiné[117].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Lucien Brun, Mont-Dauphin mon village, Paris, Fournel, (ISBN 978-2-915493-03-0)
  • Nicolas Faucherre, La place forte de Mont-Dauphin : l'héritage de Vauban: Actes sud ; Paris : Cité de l'architecture et du patrimoine ; Aristeas, 2007.
  • André Golaz, Odette Golaz. Notice historique et descriptive sur Mont-Dauphin : Hautes-Alpes. Gap : Société d'études des Hautes-Alpes, 1981
  • Ouvrage collectif. Vauban et ses successeurs en Briançonnais. Paris : Association Vauban, 1995
  • Bénédicte Sire, Julie Aguttes, Charles Berling. Voyage avec Sébastien de Vauban [images animées] : de la frontière des Alpes au littoral méditerranéen. Paris : Image Son et Co
  • Henri Vaissière. La place forte de Mont-Dauphin a 300 ans. Revue de l'Amopa, 1993, no 123, p. 17-18mpagnie, 2008
  • André Golaz, Odette Golaz, A. Guillaume (préfacier), Notice historique et descriptive sur Mont-Dauphin (Hautes-Alpes), Société d'études des Hautes-Alpes, Gap, 1981 (3e édition, 1re édition 1966) (ISBN 2-85627-001-8).
  • André Golaz, "Naissance d'une place forte, Mont-Dauphin, (1692-1700)", [Bulletin de la Société d'Études des Hautes-Alpes, 1959]
  • André Golaz, "Le blocus de Mont-Dauphin en 1815" [Bulletin de la Société d'Études des Hautes-Alpes, 1961]
  • André Golaz, "Quelques enfants de Mont-Dauphin" [Bulletin de la Société d'Études des Hautes-Alpes, 1980]
  • André Golaz, "Un camp de prisonniers de guerre sous Napoléon Ier, Mont-Dauphin, 1808-1813", Bulletin de la société des Hautes-Alpes, 1956
  • Bénédicte de Wailly. Mont-Dauphin, chronique d'une place forte du roi. Éditions du Net, 2014
  • Bénédicte de Wailly. La véritable histoire de Joseph-Antoine Desgarcins d'après des documents d'archives [Bulletin de la Société d'Études des Hautes-Alpes, 2013]
  • Bénédicte de Wailly, "L'hôpital de Mont-Dauphin et ses pratiques" [Bulletin de la Société d'Études des Hautes-Alpes, 2015]
  • Bénédicte de Wailly, "L'action royaliste dans les Hautes-Alpes, 1789-1800" [Bulletin de la Société d'Études des Hautes-Alpes, 2017]
  • Bénédicte de Wailly, "Rouget de l'Isle en haut-Dauphiné" [Bulletin de la Société d'Études des Hautes-Alpes, 2019]
  • (fr + en + de) Coordination générale : René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée-IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide : Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198 p. (ISBN 978-2-906035-00-3 et 2-906035-00-9)
    Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques : 5 Architecture militaire classique (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Notice Montdauphin pp.42-43
  • Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
  • Inventaire national du patrimoine naturel du la commune
  • Archives Municipales Montdauphin
  • Bassins à denrées (Etalons de mesure) : Bassins de Mont Dauphin

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Lien externe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Le dossier du Réseau des Sites Majeurs de Vauban mené par Besançon a été choisi par le Ministère de la Culture en janvier 2007, la décision prise par l'Unesco en juillet 2008
  2. Itinéraires
  3. « Itinéraire Montdauphin-Gap, située à 61,7 km ».
  4. « Réseau régional de transports en commun ».
  5. « Aérodrome de Gap-Tallard », sur provence7.com.
  6. La Main du Titan
  7. André Golaz, Odette Golaz, A. Guillaume (préfacier), Notice historique et descriptive sur Mont-Dauphin (Hautes-Alpes), Société d’études des Hautes-Alpes, Gap, 1981 (3e édition, 1re édition 1966), (ISBN 2-85627-001-8), p 13-15
  8. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 46
  9. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 47
  10. Didacticiel de la réglementation parasismique
  11. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  12. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  13. « Orthodromie entre Mont-Dauphin et Saint-Crépin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  14. « Station Météo-France « St Crépin », sur la commune de Saint-Crépin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  15. « Station Météo-France « St Crépin », sur la commune de Saint-Crépin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  16. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  17. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  18. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  20. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Unité urbaine 2020 de Guillestre », sur insee.fr (consulté le ).
  22. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  23. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  24. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  25. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  26. La commune est régie par le Règlement national d'urbanisme
  27. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
  28. Jacques Cellard, Éric Vial - Trésors des noms de famille, des noms de villes et de villages - (ISBN 241001223X).
  29. Louis Réau - 1959 - Les monuments détruits de l'art français: histoire du vandalisme - pages 191 et 405.
  30. L'intervention de la Fondation du patrimoine : Restauration des Remparts de la Place Forte à Mont-Dauphin
  31. Le dossier du Réseau des Sites Majeurs de Vauban mené par Besançon a été choisi par le Ministère de la Culture en janvier 2007, la décision prise par l'Unesco en juillet 2008.
  32. Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant (préf. Jean Nouvel), Vauban - L’intelligence du territoire, Paris, Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, , 175 p. (ISBN 2-35039-028-4), p 85-87
  33. a et b André et Odette Golaz, Notice historique..., p 18
  34. Isabelle Fouilloy-Jullien, « Mont-Dauphin », in Association Vauban, Vauban et ses successeurs en Briançonnais, 1995, p 143
  35. a b c et d Isabelle Fouilloy-Jullien, op. cit., p 145
  36. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 22
  37. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 24
  38. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 70
  39. a et b André et Odette Golaz, Notice historique..., p 28
  40. a b et c Robert Bornecque, La Route des fortifications dans les Alpes : les étoiles de Vauban, Les éditions du huitième jour, Paris, 2006. (ISBN 2-914119-47-X), p 105
  41. Robert Bornecque, La route des fortifications..., p 99
  42. Robert Bornecque, La route des fortifications..., p 101
  43. a b et c Notice no IA05000156, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  44. André et Odette Golaz, Notice historique..., p. 1125
  45. Robert Bornecque, La route des fortifications..., p 109-110
  46. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 81
  47. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 69
  48. Isabelle Fouilloy-Jullien, op. cit., p 146
  49. « batterie d'artillerie dite batterie 84 », notice no IA05000159, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  50. Robert Bornecque, La route des fortifications..., p 104
  51. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 80
  52. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 102
  53. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 83
  54. a et b André et Odette Golaz, Notice historique..., p 90
  55. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 29
  56. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 39
  57. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 41
  58. René Favier, « Soudard des champs, soldat des villes », in L’Alpe, Citadelles d’altitude, no 37, juin 2007, p 27
  59. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 40
  60. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 67-68
  61. René Favier, op. cit., p 28
  62. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 42
  63. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 34
  64. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 35
  65. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 31-33
  66. a et b André et Odette Golaz, Notice historique..., p 36
  67. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 30
  68. a et b André et Odette Golaz, Notice historique..., p 33
  69. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 36-37
  70. a et b « arsenal dit arsenal Q. », notice no IA05000158, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  71. a et b André et Odette Golaz, Notice historique..., p 37
  72. a et b Nicolas Faucherre, La place forte de Mont-Dauphin : l’héritage de Vauban, Arles : Actes Sud, 2007. (ISBN 978-2-7427-6711-3). p. 60
  73. Les comptes de la commune
  74. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  75. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 50
  76. « Liste des maires du département des Hautes-Alpes (mise à jour 15 mai 2014) », sur le site de la préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
  77. a et b « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  78. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  79. Direction des libertés publiques et des collectivités locales, « Création de la communauté de communes du Guillestrois et du Queyras par fusion des communautés de communes du Guillestrois et de l'Escarton du Queyras » [PDF], Recueil des actes administratifs no 05-2016-010, Préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
  80. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  81. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  82. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  83. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  84. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 49-50
  85. Établissements d'enseignements
  86. Professionnels et établissements de santé
  87. Centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud, établissement support du Groupement hospitalier de territoire (GHT),
  88. Paroisse de Mont-Dauphin
  89. Culture et élevage
  90. Restaurant et Chambres d'hôtes Le Galet
  91. Commerces et services
  92. « caserne H dite casernes vieilles puis Campana. », notice no IA05000162, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  93. « aserne M dite casernes neuves puis Binot. », notice no IA05000163, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  94. « caserne Rochambeau dite casemates C et K. », notice no IA05000160, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  95. « caserne dite pavillon E, dite caserne des officiers. », notice no IA05000161, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  96. « poudrière dite magasin à poudre P. », notice no IA05000164, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  97. « poudrière dite magasin à poudre S. », notice no IA05000165, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  98. « ville et place forte de Montdauphin », notice no IA05000156, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  99. « fortification d'agglomération. », notice no IA05000157, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  100. Notice no PA00080589, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  101. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 15
  102. « coopérative agricole et laiterie industrielle (coopérative laitière) dite Coopérative agricole laitière Guil et Durance », notice no IA05001058, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  103. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 74
  104. « Eglise inachevée comprise dans l'ensemble architectural de la place-forte », notice no PA00080587, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  105. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 78
  106. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 79
  107. Notice no PA00080587, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture église paroissiale Saint-Louis
  108. Le monument aux morts
  109. Monument aux morts (inscriptions)
  110. « chapelle Saint-Guillaume », notice no IA05000925, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  111. Place forte de Montdauphin
  112. La bataille de Little Birghom d'Ousmane Sow
  113. Quadrimestriel des agents du Centre des monuments nationaux, Monuments nationaux Magazine, Paris, Centre des monuments nationaux, , 104 p.
    Ousmane Sow à Mont-Dauphin, pp. 36 à 41. Temps forts : Rencontre entre la réalisatrice Béatrice Soulé, qui fut la compagne d'Ousmane Sow et Isabelle Fouilloy-Julien, administratrice du monument
  114. Animations et évènements dans la place forte de Mont-Dauphin
  115. [1]
  116. André et Odette Golaz, Notice historique..., p 26
  117. André et Odette Golaz, Notice historique..., planche 1