Châteauroux-les-Alpes — Wikipédia

Châteauroux-les-Alpes
Châteauroux-les-Alpes
Hameau de Saint-Marcellin.
Blason de Châteauroux-les-Alpes
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Serre-Ponçon
Maire
Mandat
Jean-Marie Barral
2020-2026
Code postal 05380
Code commune 05036
Démographie
Gentilé Chateauroussin, chateauroussine
Population
municipale
1 212 hab. (2021 en augmentation de 5,76 % par rapport à 2015)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 36′ 55″ nord, 6° 31′ 21″ est
Altitude Min. 811 m
Max. 3 120 m
Superficie 92,84 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Embrun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Embrun
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Châteauroux-les-Alpes
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Châteauroux-les-Alpes

Châteauroux-les-Alpes est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune est située à sept kilomètres au nord-est d'Embrun et à huit kilomètres de l'extrémité orientale du lac de Serre-Ponçon.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 9 284 hectares ; son altitude varie entre 811 et 3 120 mètres[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 972 mm, avec 7,2 jours de précipitations en janvier et 5,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Embrun », sur la commune d'Embrun à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 732,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

La route nationale N 94 Gap - Briançon - Montgenèvre évite Châteauroux-les-Alpes. Depuis 1995, ce village bénéficie d'une déviation routière inaugurée par Jean-Claude Gaudin alors président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Châteauroux-les-Alpes est une commune rurale[Note 2],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Embrun, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (35,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (27,2 %), forêts (26,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), terres arables (2,7 %), prairies (1,7 %), zones urbanisées (0,6 %)[14].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

En 1154, on trouve une inscription parlant de Castrum Rodulphi[15], locution latine signifiant « le château de Rodolphe », Chastelroux en 1568[16].

Chasterós en occitan haut-alpin.

Par décret du , Journal officiel du avec effet au , Châteauroux est devenu Châteauroux-les-Alpes.

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[17]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 février 2011[Note 4] Richard Anthoine SE  
février 2011 En cours Jean-Marie Barral[18],[19]   Ancien artisan, commerçant ou chef d'entreprise

Politique de développement durable[modifier | modifier le code]

La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2008[20]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Châteauroux-les-Alpes fait partie :

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

En 2021, la commune comptait 1 212 habitants[Note 5], en augmentation de 5,76 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6991 7041 8661 6471 7261 7721 7471 7771 870
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 9181 8751 9201 6911 6401 6161 6431 5781 516
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4891 5061 3381 1191 046939946825770
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
7366835786497669271 0761 0971 116
2017 2021 - - - - - - -
1 1971 212-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Depuis 1988, une vigne expérimentale a été implantée sur la commune pour améliorer le vin de pays des Hautes-Alpes. Elle est prise en charge par les viticulteurs locaux, la municipalité et le parc national des Écrins. Son objectif est de tester huit cépages. Ce sont le Jacquère, l'Altesse, la Marsanne, le Chardonnay, le Chasan, le Muller Turgau, le Pinot Noir et le Pinot gris. Le but est de sélectionner les mieux adaptés au climat alpin. Des essais de vendange tardive ont pu être faits avec les variétés Jacquère, Altesse et Marsanne[26].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église de saint-Marcellin.

Un des sites remarquables du village de Châteauroux-les-Alpes est la cascade de la Pisse (parc national des Écrins). Elle est alimentée par un torrent de montagne provenant du vallon du Distroit.

Parmi les monuments de cette commune à voir, on peut citer notamment l’église Saint-Marcellin du hameau de Saint-Marcellin, inscrite au titre des monuments historiques (le clocher est classé) par arrêté du 19 février 1981[27].

  • Chapelle Saint-Roch de Châteauroux-les-Alpes.
  • Église Saint-Irénée de Châteauroux-les-Alpes.
  • Chapelle Saint-Étienne de Châteauroux-les-Alpes.
  • Chapelle Sainte-Catherine de Châteauroux-les-Alpes.
  • Chapelle Saint-Jacques de Rabioux.
  • Chapelle Saint-Pierre de Châteauroux-les-Alpes.
  • Chapelle Saint-Alban de Châteauroux les Alpes.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean Joseph Guieu (1758-1817), général des armées de la République, décédé dans cette commune.
  • Lucas Dauge (1996-), coureur cycliste français, est né à Châteauroux-les-Alpes.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Châteauroux-les-Alpes Blason
D'or au château de trois tours de gueules ouvert du champ, ajouré et maçonné de sable, au chef cousu d'azur surmonté d'une croix d'argent[28].
Détails
Armes parlantes. Le chef reprend les armes de la ville d'Embrun toute proche : une croix d'argent sur un fond d'azur.
Ces armes ont été adoptées par décision du conseil municipal le [28].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Richard Anthoine, maire, démissionne en février 2011.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne]
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Châteauroux-les-Alpes et Embrun », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Embrun », sur la commune d'Embrun - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Embrun », sur la commune d'Embrun - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Dans une bulle du pape Eugène IIIe.
  16. Dans le pouillé du diocèse d'Embrun.
  17. Site de la préfecture des Hautes-Alpes
  18. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
  19. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  20. FICHE | Agenda 21 de Territoires - Châteauroux-les-Alpes, consultée le 27 octobre 2017
  21. Direction des libertés publiques et des collectivités locales, « Création de la communauté de communes de Serre-Ponçon par fusion des communautés de communes de l'Embrunais et du Savinois Serre-Ponçon et extension aux communes de Chorges et Pontis » [PDF], Recueil des actes administratifs no 05-2016-015, Préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Vin de pays des Hautes-Alpes
  27. Notice no PA00080547, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  28. a et b « Embrunais », sur vexil.prov.free.fr (consulté le ).