Saint-Michel-de-Chaillol — Wikipédia

Saint-Michel-de-Chaillol
Saint-Michel-de-Chaillol
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Champsaur-Valgaudemar
Maire
Mandat
Gérard Blanchard
2020-2026
Code postal 05260
Code commune 05153
Démographie
Population
municipale
361 hab. (2021 en augmentation de 14,6 % par rapport à 2015)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 40′ 59″ nord, 6° 10′ 05″ est
Altitude Min. 1 220 m
Max. 2 745 m
Superficie 16,78 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Bonnet-en-Champsaur
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Michel-de-Chaillol est une commune française située dans la vallée du Champsaur, le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie[modifier | modifier le code]

Tous les hameaux de Chaillol vus du col du Viallet.

Commune au nord de la vallée du Champsaur à 1 450 mètres d'altitude. Elle se situe à 30 kilomètres au nord de Gap. On peut y accéder par La Villette, Saint-Michel et Saint-Bonnet.

Le territoire de la commune est exposé sud sur les contreforts du Vieux Chaillol, ce qui lui donne un ensoleillement exceptionnel. Pour la même raison, ce fut la première commune du département à bénéficier de la télévision. Le point culminant de la commune est le pic du Tourond (2 745 mètres). Mais le pic Queyrel (2 440 mètres) est un sommet plus facile d'accès, d'où la vue embrasse tout le Champsaur, le massif du Dévoluy jusqu'à l'Obiou, et même à l'horizon la Barre des Écrins au-delà du col de Londonnière.

La commune regroupe différents hameaux : Saint Michel, Chaillol, les Marrons, la Fromentière, le Moulin, la Villette, Chaillolet, Chaillol 1600.

La station de ski de Chaillol s'étend de 1 500 à 1 990 mètres.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par plusieurs ruisseaux dont le Buissard, qui prend sa source dans le cirque du col de la Pisse et se jette dans le Drac au niveau de la drague de Buissard, et le Riou Mort, qui prend sa source sur les contreforts du Soleil-Bœuf et se jette dans le Drac au niveau de la base de loisirs de Chabottes. Ces deux ruisseaux sont gelés l'hiver et asséchés l'été : Les seuls périodes où les ruisseaux sont alimentés sont l'automne (après les pluies), les printemps (à la fonte des neiges) et l'été seulement lorsqu'il y a des orages. En été, l'eau s'infiltre dans le gravier du lit. Le seul moyen de voir les eaux des Riou Mort et du Riou de Buissard est de monter vers les sources et les apercevoir ruisselantes sur la Roche mère.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 6,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 140 mm, avec 8,2 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Jean-St-Nicolas », sur la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 8,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 943,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 34,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,7 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Michel-de-Chaillol est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (29,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (23,6 %), zones agricoles hétérogènes (21,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,4 %), prairies (7,4 %), zones urbanisées (1,7 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie de Saint-Michel-de-Chaillol repose principalement sur le tourisme hivernal et estival : locations et achat d'équipements de randonnée, restaurants, locations d'appartements.

Cependant, la majorité des habitants de Chaillol vivent ou vivaient de l'agriculture.

Toponymie[modifier | modifier le code]

La paroisse est attestée sous la forme Parrochia Sancti Michaelis en 1334[14].

Sant Micheu de Chaiòu en occitan.

Saint Michel de Chaillol s'est placée sous la protection de saint Michel.

Chaillol est un toponyme avec le sens de « lieu caillouteux » évoquant le Vieux Chaillol.

Histoire[modifier | modifier le code]

Vers 1350, Chaillol faisait partie d'un mandement particulier appelé Mandement de Montorcier.

En , les coureurs de l'armée du Duc de Savoie brûlent Chaillol.

En 1742, un arrêt du parlement unit les deux communautés de Saint-Michel et Saint-Pierre de Chaillol et impose le nom de Guillaume-Faudon (noms des anciens seigneurs). Cette dénomination n'a pas été approuvé par la population.

Le , le nom Saint-Michel est érigé par ordonnance.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 ? Charles Faure    
mars 2001 En cours Gérard Blanchard[15],[16]   Ancien artisan, commerçant ou chef d'entreprise

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

En 2021, la commune comptait 361 habitants[Note 4], en augmentation de 14,6 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
535570576556604573538579598
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
588550516510507505513452420
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
403380356345310297283259239
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
231232253316336301328334318
2018 2021 - - - - - - -
346361-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux, spécificités et monuments des différents hameaux[modifier | modifier le code]

Le Chef-Lieu[modifier | modifier le code]

Clocher et presbytère de l'église Saint-Pierre.

Le chef lieu est situé au centre de la commune, il est entouré par les différents hameaux (Chaillolet, la Fromentière, les Marrons, le Moulin, la Villette, Saint-Michel, le Serre, la Station). On y trouve la Mairie, une agence postale, une bibliothèque, une école, deux centres de vacances, une église, un jardin montagnard et une auberge.

Le village de Chaillol a gardé une partie de ses traditions d'autrefois. En effet, le village possède trois fontaines dont un lavoir et un four à pain.

Le clocher de l'église Saint-Pierre a été restaurée en 2008. Le tuf de réemploi de la flèche provient de la carrière de Boscodon et le reste des pierre proviennent de Chine. La toiture de l'église a été rénovée en 2016.

Le village est connu aussi pour le festival de Chaillol, qui se déroule entre juillet et août, avec une programmation de musique classique, jazz et du monde (église du hameau de Saint-Michel, en contrebas des Marrons).

En hiver, il est possible de pratiquer le ski au départ de la station Chaillol 1600 et du Chef-lieu (les deux hameaux sont connectés grâce à un téléski).

Hameau des Marrons[modifier | modifier le code]

Le hameau des Marrons est situé au pied de massifs prisés par les randonneurs, dont certains des sommets les plus connus de la vallée tels que le Vieux Chaillol, le Palastre ou encore le pic Queyrel et de certains cols tels que le col de la Pisse ou le col du Viallet.

La Villette[modifier | modifier le code]

La Villette possède une roue à aubes en bois, une petite église au plafond peint, un abri navette en troncs d'arbre, un four à pain avec une fontaine, et un swing golf.

Saint-Michel[modifier | modifier le code]

Le hameau de Saint-Michel possède la deuxième plus grande église du village de Saint-Michel-de-Chaillol, deux ponts, certes petits, mais fort bien décorés de vasques de fleurs et d'un monument aux morts pour la France. Saint-Michel se trouve à 800 mètres du hameau des Marrons. Ce village possède de nombreuses fontaines.

Chaillol 1600[modifier | modifier le code]

Arrivée du télésiège de la Lauzière (1 990 mètres).

Chaillol 1600 est une petite station de ski familiale qui se situe au-dessus du village de Saint-Michel-de-Chaillol. On y trouve une école du ski français, un office du tourisme, le départ du télésiège du Clot Chenu (premier télésiège LST de France) et du télésiège de la Lozière, deux téléskis, une pizzeria, deux bar-restaurant, un magasin de souvenirs qui fait dépôt de pain et de quelques denrées essentielles, deux magasins de location de matériels sportifs été/hiver.

La station de Chaillol 1600, autrement nommé le Pinateau, du nom du hameau où elle se situe, fait partie d'un syndicat mixte de trois stations : Laye, Saint-léger-les-mélèzes et Chaillol 1600. Il est important de préciser qu'elles ne communiquent pas entre elles, mais un même forfait peut servir pour ces trois stations. Des navettes font la liaison entre elles, gratuitement sur simple présentation du forfait.

La station de Chaillol possède 13 kilomètres de pistes de ski alpin (4 rouges, 4 bleues, 3 vertes, un jardin des neiges) et possède un parc de remontées mécaniques dont font partie deux télésièges et 7 téléskis.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean Faure, dit Faure du Serre, né en 1776, s'est retiré au Serre-Robinet, sur la commune de Saint-Michel-de-Chaillol, après une carrière préfectorale contrariée par ses convictions ultra-royalistes. Il a vécu 32 ans dans la commune, dont il a été le maire jusqu'en 1859[21],[22]. Il s'est fait connaître par ses pièces en vers, épiques ou héroï-comiques, inspirées par les événements dont il était le témoin[23]. Décédé le , à 87 ans, il est enterré au cimetière de Saint-Michel-de-Chaillol.
  • Emmanuelle Claret, championne du monde 1996 de biathlon en individuel.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Saint-Michel-de-Chaillol et Saint-Jean-Saint-Nicolas », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « St Jean-St-Nicolas », sur la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « St Jean-St-Nicolas », sur la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, tome 3, page 1630 (ISBN 2600028846).
  15. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
  16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Jean Faure, du Serre, Œuvres choisies, par M.E.Gaillaud, imp. J.C.Richaud, Gap, 1892, page 33
  22. J.Ranguis, Histoire du mandement de Montorcier, 1905, page 229
  23. Ses principales pièces ont été publiées en 1892 sous le titre « Œuvres choisies », et rééditées en 1986 par le Groupe folklorique du Pays gavot