Ligne C du tramway de Grenoble — Wikipédia

Ligne C
Image illustrative de l’article Ligne C du tramway de Grenoble
Alstom Citadis 402 sur la ligne C du tramway.

Réseau Tramway de Grenoble
Terminus Le Prisme
Condillac - Universités
Communes desservies 4
Histoire
Mise en service
Exploitant M TAG
Infrastructure
Conduite (système) Conducteur (Conduite à vue)
Exploitation
Matériel utilisé TFS
Citadis 402
Dépôt d’attache Gières
Points d’arrêt 19
Longueur 9,4 km
Temps de parcours 30 min
Distance moyenne entre points d’arrêt 522 m
Jours de fonctionnement LMaMeJVSD
Fréquentation
(moy. par an)
8 093 000[1]
3e/5
Lignes connexes ABCDE

La ligne C du tramway de Grenoble est une ligne de tramway desservant l'agglomération de Grenoble. Elle relie la commune de Seyssins à celle de Saint-Martin-d'Hères sur 9,4 km de long. Sa vitesse commerciale est de 17,6 km/h.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les grands boulevards, entièrement rénovés pour recevoir le tramway.

La saturation rapide du tronc commun des lignes A et B dans l'hyper-centre de Grenoble pousse dès 1995 le SMTC à étudier une 3e ligne ne passant non pas par cet axe mais par les Grands boulevards, alors aménagés en « autoroute urbaine », permettant ainsi de requalifier cet axe[2].

Si le tracé général est défini sans trop de difficulté, sur un axe Seyssins-Seyssinet-Pariset-Grands boulevards-Domaine universitaire, le principal point d'achoppement étant la desserte du centre-ville ou « axe de centralité » de Saint-Martin-d'Hères, entre les partisans de l'exploitation en fourche et ceux d'une exploitation via une antenne dissociée[3].

Le tracé de la 3e ligne est voté le et, après des débats houleux, la desserte de l'« axe de centralité » s'effectuera finalement par une branche exploitée séparément et nommée à l'époque ligne C', avant de devenir la ligne D à son ouverture[4].

La concertation préalable est lancée fin 1999, les études d'avant-projet sont lancées en 2001 et la déclaration d'utilité publique est obtenue en 2002, pour un démarrage des travaux fin 2003[5],[6]. L'année suivante a lieu l'étape la plus spectaculaire du chantier avec la démolition le par implosion de l'autopont Vallier-Jaurès, construit pour les jeux olympiques d'hiver de 1968[7].

La création de la ligne C est intégrée dans le projet plus global « Tram3 » qui consiste à[8] :

La ligne est estimée en 2002 à 359 millions d'euros[9]. Un local d'information est ouvert sur le boulevard Maréchal Foch en et durant le 2e semestre les entreprises furent consultées et les marchés ont été conclus[8].

Après trois ans de travaux, la ligne C est inaugurée le et mise en service normal le , deux mois après l'extension de la ligne B et trois mois après l'ouverture du dépôt de Gières[10].

À l'été 2007, un raccourcissement estival est mis en place avec un terminus à la station Les Taillées - Universités au lieu de Condillac - Universités, en raison de la faible demande dans le domaine universitaire de Grenoble en l'absence de cours[11]. Cette limitation est depuis reconduite chaque été, avec comme changement notable à l'été 2008, en raison de la mise en service à l'automne précédent, le terminus est désormais effectué à Hector Berlioz - Universités[11]. Peu pratique en termes de correspondances, les terminus estivaux sont inversés l'été suivant, la ligne C retrouvant ainsi son terminus estival d'origine, à savoir Les Taillées - Universités[11].

Le , à la suite de l'ouverture de la ligne E, la station Vallier -Jaurès est renommée Vallier - Libération.

Tracé et stations[modifier | modifier le code]

Tracé[modifier | modifier le code]

Le tracé naît devant la salle de spectacles Le Prisme à Seyssins puis la ligne serpente par la rue du Dauphiné puis l'avenue Louis-Armand pour rejoindre l'avenue Victor-Hugo et la commune de Seyssinet-Pariset. Arrivé à l'autre extrémité de l'avenue, devant l'hôtel de ville, la ligne bifurque à droite sur le boulevard de l'Europe puis franchit le Drac par le pont de Catane, enjambe l'autoroute A480 et entre dans Grenoble. La ligne suit les boulevards Joseph-Vallier et Maréchal Foch qui forment les Grands boulevards et qui emmène la ligne jusqu'à la station Chavant, commune avec la ligne A, puis longe le parc Paul-Mistral par le nord via le boulevard Jean-Pain en desservant notamment l'hôtel de ville de Grenoble et le stade des Alpes. La ligne contourne ensuite le parc par l'est via l'avenue de Valmy puis emprunte la rue Jules-Flandrin, prolongée à Saint-Martin-d'Hères par l'avenue Gabriel-Péri (D 1087) où la ligne rejoint la station Neyrpic - Belledonne, unique station commune avec la ligne D. Les deux lignes empruntent ensuite l'avenue du Doyen Louis Weill puis se séparent à l'entrée dans le domaine universitaire de Grenoble. La ligne C rejoint alors la ligne B et traverse le campus jusqu'à son terminus au sud du campus, en face de la résidence Condillac.

Principaux ouvrages d’art[modifier | modifier le code]

La construction de la ligne C a nécessité la modification, la création ou la démolition de nombreux ouvrages d'art[12] :

Stations desservies[modifier | modifier le code]

Liste des stations desservies au .

      Station Lat/Long Commune Correspondances TAG Cars Région / SNCF
    Le Prisme 45° 09′ 59″ N, 5° 41′ 26″ E Seyssins C62149P+R
    Mas des Îles 45° 10′ 03″ N, 5° 41′ 39″ E Seyssins
    Grand Pré 45° 10′ 20″ N, 5° 41′ 39″ E Seyssinet-Pariset C6
    Fauconnière 45° 10′ 35″ N, 5° 41′ 39″ E Seyssinet-Pariset
    Seyssinet-Pariset Hôtel de Ville 45° 10′ 49″ N, 5° 41′ 47″ E Seyssinet-Pariset C61920P+R T65
    Vallier - Catane 45° 10′ 48″ N, 5° 42′ 22″ E Grenoble C526P+R
    Vallier - Docteur Calmette 45° 10′ 49″ N, 5° 42′ 39″ E Grenoble 12
    Vallier - Libération 45° 10′ 49″ N, 5° 42′ 56″ E Grenoble E2526 Agence de MobilitéGMCD X03T75T90T91T92T95
    Foch - Ferié 45° 10′ 51″ N, 5° 43′ 21″ E Grenoble C325
    Gustave Rivet 45° 10′ 56″ N, 5° 43′ 41″ E Grenoble 16
    Chavant 45° 11′ 04″ N, 5° 43′ 54″ E Grenoble AC1C413 X01X02T83T84T86
    Grenoble Hôtel de Ville 45° 11′ 15″ N, 5° 44′ 16″ E Grenoble C1Navette Stade des Alpes X01X02T80T83T84T86
    Flandrin Valmy 45° 11′ 13″ N, 5° 44′ 40″ E Grenoble 1415
    Péri - Brossolette 45° 11′ 16″ N, 5° 45′ 05″ E Saint-Martin-d'Hères 15
    Neyrpic - Belledonne 45° 11′ 12″ N, 5° 45′ 24″ E Saint-Martin-d'Hères DC515 T87 (week-end)
    Hector - Berlioz Universités 45° 11′ 28″ N, 5° 45′ 32″ E Saint-Martin-d'Hères
    Gabriel Fauré 45° 11′ 32″ N, 5° 45′ 53″ E Saint-Martin-d'Hères B
    Bibliothèques Universitaires 45° 11′ 32″ N, 5° 46′ 15″ E Saint-Martin-d'Hères BC5C723 Point Services T88T89
    Condillac Universités 45° 11′ 21″ N, 5° 46′ 28″ E Saint-Martin-d'Hères B T81

Changements de noms[modifier | modifier le code]

Au cours de son histoire, la station Vallier-Jaurès est devenue Vallier-Libération le  ; les stations communes avec la ligne B ayant changé de nom avant la mise en service de la ligne C ne sont donc pas listées ici[13].

Exploitation de la ligne[modifier | modifier le code]

Principes de la desserte[modifier | modifier le code]

Un Citadis 402 à la station Chavant en 2006, avec sa livrée inaugurale.

La ligne fonctionne tous les jours de l'année sauf le 1er mai[14].

En raison de la proximité du dépôt, le service débute à la station Condillac - Universités à h 50 du lundi au samedi, et à h les dimanches et fêtes, sans services partiels. Le dernier départ de Le Prisme a lieu à h 39 du lundi au samedi, et à h 33 les dimanches et fêtes. À la station Le Prisme, le premier tram part à h 28 du lundi au samedi, et à h 40 les dimanches et fêtes. Il n'y a aucun service partiel sur cette ligne.

Entre h et 19 h, les trams circulent toutes les quatre à neuf minutes environ (dix minutes le samedi) et entre 19 h et 20 h, les trams circulent toutes les cinq à neuf minutes environ du lundi au vendredi. Il n'y a donc aucune distinction entre les heures de pointe et les heures de pleine journée. Tôt le matin et à partir de 20 h environ, la fréquence minimale est d'un tram toutes les 15 à 30 minutes environ, avec quelques exceptions. Les dimanches et fêtes, la fréquence minimale est d'environ un tram toutes les 20 minutes également, toute la journée.

Sur une partie du parcours, à savoir entre Gabriel Fauré et Condillac - Universités, les fréquences sont doublées par la ligne B qui circule ici en tronc commun avec la ligne C.

En été, la ligne C ne dessert pas le cœur du campus et effectue son terminus à la station Les Taillées - Universités de la ligne D, cette dernière effectue alors son terminus à la station Hector Berlioz - Universités[11].

La distance moyenne entre stations est de 522 m sur la ligne C. Les tramways bénéficient d'un système de priorité aux carrefours comportant des feux.

Matériel roulant[modifier | modifier le code]

Depuis son ouverture, la ligne est exploitée avec des tramways TFS et Citadis 402 soit 18 rames.

Conduite et signalisation[modifier | modifier le code]

Un feu R17/R18, son signal additionnel d'aide à la conduite (en bas), un signal de protection d'itinéraire (en dessous) et un indicateur de tension (au niveau des fils).

La conduite sur la ligne se fait en « conduite à vue » : on ne trouve donc sur la ligne que des panneaux de limitation de vitesse, des signaux de protection d'itinéraires et des signaux protégeant le franchissement des carrefours. Pour ces derniers, la voirie est équipée de signaux tricolores classiques de type R11 tandis que la ligne est équipée de signaux de type R17 et R18[note 1] associés à la signalisation routière. Ces feux sont accompagnés d'une signalisation d'aide à l'exploitation, un losange lumineux signalant la prise en charge de la demande de priorité au carrefour.

Les signaux de protection d'itinéraires se situent avant les appareils de voies (aiguillages). Les panneaux de limitation de vitesse se présentent quant à eux comme des panneaux carrés avec des chiffres noirs sur fond blanc. Enfin, les indicateurs de coupure de courant sont implantés en amont de chaque secteur d'alimentation de la ligne aérienne de contact (LAC) : Un signal750V orange fixe annonce une ligne électrique alimentée, un signal clignotant une ligne non alimentée.

Remisage et entretien[modifier | modifier le code]

Le dépôt de Gières vu du ciel.

Les rames sont remisées et entretenues au centre de maintenance des tramways de Gières accessible via les voies de la ligne B.

Le dépôt de Gières accueille aussi les lignes B, D et E du tramway.

Tourisme[modifier | modifier le code]

La ligne C dessert, d'ouest en est, les lieux d'attraction et monuments suivant :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Sur un fond noir, une barre horizontale de couleur blanche signale l'arrêt, un rond blanc annonce un signal d'arrêt et une barre verticale blanche (R17) ou oblique (R18) la voie libre dans la direction indiquée.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Grenoble. Tram A, B, C, D ou E ? Voici la ligne préférée des Grenoblois / Actu Grenoble », sur actu.fr, (consulté le ).
  2. « Les tramways de Grenoble : seconde époque (depuis 1987) », sur transporturbain.canalblog.com (consulté le ).
  3. Benoît Demongeot, Le tramway. Conception et propriétés d’un objet d’action publique. : Les Approches Pragmatiques de l’Action Publique, Bruxelles, , 28 p. (lire en ligne)
  4. « Grenoble Un tracé pour la troisième ligne de tramway », sur lemoniteur.fr, (consulté le ).
  5. « Une troisième ligne de tramway à Grenoble », sur lemoniteur.fr, (consulté le ).
  6. « GRENOBLE Troisième ligne de tramway La DUP dans un an », sur lemoniteur.fr, (consulté le ).
  7. Pierre Delohen, « GRENOBLE Explosion maîtrisée en centre-ville : Démolition d’un autopont », sur lemoniteur.fr, (consulté le ).
  8. a et b « La 3ème ligne de Tram », sur snotag.free.fr (consulté le ).
  9. « GRENOBLE La 3e ligne de tram sur les rails », sur lemoniteur.fr, (consulté le ).
  10. Philippe Dewafe, « Grenoble inaugure sa troisième ligne de tramway », sur lemoniteur.fr, (consulté le ).
  11. a b c et d « Historique de la ligne C »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur snotag.fr (consulté le ).
  12. Isabelle Ambregna, « GRENOBLE Cinq ouvrages d’art pour le tramway », sur lemoniteur.fr, (consulté le ).
  13. « L'histoire des arrêts TAG »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur snotag.fr (consulté le ).
  14. « Horaires de la ligne C. », sur tag.fr, (consulté le ).
  15. « Pose de la première pierre du projet Neyrpic à Saint Martin d'Hères pour une ouverture fin 2023 », sur francebleu.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]