Funiculaire de Lyon — Wikipédia

Funiculaire de Lyon
Image illustrative de l’article Funiculaire de Lyon
Logotype du funiculaire de Lyon.

Image illustrative de l’article Funiculaire de Lyon
Le funiculaire F2 à la station Vieux Lyon - Cathédrale Saint-Jean.

Situation Drapeau de la France Lyon (Auvergne-Rhône-Alpes)
Type Funiculaire
Entrée en service 3 juin 1862
Longueur du réseau 1,253 km
Longueur additionnée des lignes 1,253 km
Lignes 2
Stations 4
Rames Caisse Gangloff type «Saint-Just» / châssis Von Roll
Caisse Gangloff type «Fourvière 2» / châssis Von Roll
Fréquentation 4 322 264 de voyages (2022)
Écartement des rails 1 000 mm (ligne F1)
1 330 mm (ligne F2)
Propriétaire SYTRAL
Exploitant Keolis Lyon
Site Internet www.tcl.fr
Slogan Bougez, vivez, aimez !
Vitesse maximale 21,6 km/h (6 m/s) vitesse commerciale de la ligne F1 (Saint-Just)

12.6km/h (3.5 m/s) vitesse commerciale de la ligne F2 (Fourvière)

Lignes du réseau Funiculaire de Lyon Ligne F1 Ligne F2
Réseaux connexes • Réseau TCL :
Métro
Funiculaire
Tramway
Trolleybus et Bus
Transport à la demande
Lignes Pleine Lune
• Service Optibus
• Liaison Rhônexpress
• Réseau Les cars du Rhône
• Réseau Libellule

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Carte du réseau

Le funiculaire de Lyon représente l'ensemble des chemins de fer à traction funiculaire ayant existé sur le territoire de la ville de Lyon : du fait de sa topographie tourmentée, la ville posséda jusqu'à cinq funiculaires, reliant les bas quartiers à ceux des collines de Fourvière et de la Croix-Rousse.

Deux funiculaires restent aujourd'hui ouverts à l'exploitation : les lignes F1 (Saint-Jean - Saint-Just) et F2 (Saint-Jean - Fourvière), incorporées au métro de Lyon[1].

Les funiculaires à Lyon[modifier | modifier le code]

C'est à Lyon en 1862 que circule le premier chemin de fer urbain à traction funiculaire du monde[2], bien que les quatre sections à plan incliné et traction par câble qui existent depuis 1833 sur la ligne de chemin de fer Andrézieux - Le Coteau dans la Loire soient antérieures.

La « Ficelle » est le surnom lyonnais donné aux funiculaires à Lyon, dans une ville qui en compta jusqu'à cinq. Trois desservant la colline de Fourvière, et deux la colline de la Croix-Rousse, ces funiculaires ayant pour caractéristiques communes d'être en tunnel sur la majeure partie de leur parcours.

Aujourd'hui, seuls les deux funiculaires au départ de Saint-Jean sont ouverts à l'exploitation. Le funiculaire de Croix-Paquet a été transformé en chemin de fer à crémaillère et prolongé pour devenir la troisième ligne du métro de Lyon (Ligne C).


Funiculaires disparus ou transformés[modifier | modifier le code]

Funiculaires de Lyon : actuels et anciens

Rue Terme - Croix-Rousse[modifier | modifier le code]

Créé en 1862, il est supprimé le 31 décembre 1967 et le tunnel est transformé en tunnel routier.

  • Ouverture : 3 juin 1862
  • Fermeture : 31 décembre 1967
  • Longueur : 489 m
  • Déclivité maximale : 160 mm/m
  • Écartement : 1,44 m

Entre 1863 et 1914, la gare de Lyon-Croix-Rousse était contiguë à la station haute du funiculaire.

Croix-Paquet - Croix-Rousse[modifier | modifier le code]

  • Ouverture : 12 avril 1891
  • Fermeture : 3 juillet 1972
  • Longueur : 512 m
  • Déclivité maximale : 172 mm/m[3]
  • Écartement : 1,44 m

L'itinéraire sera rouvert le 6 décembre 1974, transformé en chemin de fer à crémaillère, puis prolongé de Croix-Paquet à Hôtel de Ville le 2 mai 1978, et de Croix-Rousse à Cuire le 10 décembre 1984. Il fait désormais partie du réseau de métro de Lyon, dénommé sous l'indicatif « C ».

C'est l'itinéraire qu'a emprunté Jean Moulin le 21 juin 1943 pour se rendre à Caluire chez le Dr Dugoujon, lieu de son arrestation (funiculaire Croix Paquet puis tramway 33).

Saint-Paul - Fourvière[modifier | modifier le code]

  • Ouverture : 6 décembre 1900
  • Fermeture : 25 décembre 1937
  • Longueur : 514 m
  • Déclivité maximale : 243 mm/m
  • Écartement (1900) : 1,44 m

Ce funiculaire donnait correspondance:

  • à la gare inférieure au PLM ligne Lyon Montbrison et au tramway 9 de l'OTL,
  • à la gare supérieure au tramway Fourvière-Loyasse.

Cette ligne était surnommée « la ficelle des morts » en raison de son utilisation pour transporter les cercueils jusqu'au cimetière de Loyasse[4].

Funiculaires en service[modifier | modifier le code]

Ligne Caractéristiques

F1
Accessible aux personnes à mobilité réduite
Funiculaire de Lyon Ligne F1 - Funiculaire de Saint-Just
Vieux Lyon - Cathédrale Saint-Jean Saint-Just
Ouverture / Fermeture
/ —
Longueur
0,783 km
Durée
Nb. d’arrêts
3
Matériel
Type «St-Just»
Jours de fonctionnement
LMaMeJVSD
Jour / Soir / Nuit / Fêtes
O / O / N / O
Voy. / an
1 908 570 (2022)[5]
Unité de Transport
Rattachement technique
aux ateliers d'Hénon
Desserte :
Autre :
  • Stations non accessibles aux UFR : Aucune.
  • Particularités : La ligne fonctionne tous les jours de h 23 à h et est à conduite manuelle (CM).
  • Date de dernière mise à jour : .

F2
Accessible aux personnes à mobilité réduite
Funiculaire de Lyon Ligne F2 - Funiculaire de Fourvière
Vieux Lyon - Cathédrale Saint-Jean Fourvière
Ouverture / Fermeture
/ —
Longueur
0,427 km
Durée
Nb. d’arrêts
2
Matériel
Type «Fourvière 2»
Jours de fonctionnement
LMaMeJVSD
Jour / Soir / Nuit / Fêtes
O / O / N / O
Voy. / an
2 413 694 (2022)[6]
Unité de Transport
Rattachement technique
aux ateliers d'Hénon
Desserte :
Autre :
  • Stations non accessibles aux UFR : Aucune.
  • Particularités : La ligne fonctionne tous les jours de h à 22 h et est à conduite manuelle (CM).
  • Date de dernière mise à jour : .

Le funiculaire de Saint-Just (Ligne F1) a été mis en service le avec un écartement de 1 435 mm, porté en 1901 à 1 000 mm lors de sa transformation en chemin de fer à crémaillère ; il a été reconverti en funiculaire en 1958 mais en conservant l'écartement métrique. La déclivité maximale est de 183 mm/m (18,3 %). Il est exploité en voie unique avec évitement central à la station intermédiaire Minimes - Théâtres Romains avec 2 rames à deux caisses.

Le funiculaire de Fourvière (Ligne F2) a été mis en service le avec un écartement de 1 000 mm, porté en 1970 à 1 330 mm. La déclivité maximale est de 310 mm/m 31 %). Il est exploité en voie unique avec évitement central avec 2 rames d'une caisse.

La ligne de Fourvière a été modernisée en 1970. Les deux cabines ont alors été remplacées, les anciennes partant chacune dans un musée : l'une au Musée de l'automobile Henri-Malartre de Rochetaillée-sur-Saône, l'autre au Musée des transports urbains, interurbains et ruraux de Chelles[7].

Exploitation[modifier | modifier le code]

Portillons d'accès à l'entrée de la station Minimes - Théâtres Romains du funiculaire F1 (Saint-Just).

Le funiculaire, ainsi que les bus, trolleybus, métros et tramways de Lyon sont exploités par Keolis Lyon, sous la marque TCL (Transports en commun lyonnais), pour le compte du Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l'agglomération lyonnaise (SYTRAL).

En termes de signalétique et de service aux voyageurs, le funiculaire fait partie du métro.

Le réseau funiculaire fonctionne de h 23 à h.

Fréquentation[modifier | modifier le code]

La fréquentation des funiculaires est en hausse ces dernières années :

Année 2015 2016 2017
Nombre de
voyages annuel
(en millions)
4,508[8] 4,681[8] 4,715[8]

Tarification et financement[modifier | modifier le code]

La tarification est identique sur l'ensemble du réseau TCL, et est accessible avec l'ensemble des tickets et abonnements existants. Un ticket unité permet un trajet simple quelle que soit la distance, avec une ou plusieurs correspondances possibles avec les autres lignes de bus, tramway, funiculaire et de métro pendant une durée maximale de 1 h entre la première et dernière validation. Un ticket validé dans un funiculaire permet d'emprunter l'ensemble du réseau, quel que soit le mode de transport. Le trajet retour est autorisé avec le même ticket depuis le 1er janvier 2013 dans la limite d'une heure après sa première validation.

Le financement du fonctionnement des lignes (entretien, matériel et charges de personnel) est assuré par l'exploitant Keolis Lyon. Cependant, les tarifs des billets et abonnements dont le montant est limité par décision politique ne couvrent pas les frais réels de transport. Le manque à gagner est compensé par l'autorité organisatrice, le SYTRAL. Il définit les conditions générales d'exploitation ainsi que la durée et la fréquence des services.

Notes relatives aux données communiquées[modifier | modifier le code]

Provenance des données[modifier | modifier le code]

Les dates d'ouverture des lignes et le matériel roulant sont issus du site Ferro-Lyon. La durée du parcours et le nombre d'arrêts sont calculés à partir des fiches horaires TCL, de même que les jours de fonctionnement, les moments de la journée (journée, nuit, fêtes) et les particularités. Enfin, l'accessibilité de la ligne et des stations desservies sont issues des plans de ligne TCL.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le funiculaire lyonnais répond à la définition du métro comme étant un « chemin de fer à traction électrique, partiellement ou totalement souterrain, qui dessert une grande agglomération urbaine », Le Petit Robert, édition 2006
  2. Site Amtuir, Avant 1870 : Les premières tentatives de mécanisation et l'apparition du funiculaire, « A Lyon, afin de relier la partie basse de la ville à la Croix-Rousse, le premier funiculaire du monde est mis en service le 3 juin 1862. » lire en ligne (consulté le 5 juillet 2010).
  3. http://collections.bm-lyon.fr/BML_01PER0030300122/ISSUE_PDF
  4. François Koch, « Lyon en 6 endroits secrets », lexpress.fr, (consulté le )
  5. Délibération du bureau exécutif du Sytral, 7 décembre 2023.
  6. Délibération du bureau exécutif du Sytral, 7 décembre 2023.
  7. www.ferro-lyon.net
  8. a b et c Rapport annuel 2017 de Keolis-Lyon au SYTRAL, 19 octobre 2018, p.7

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Guy Borgé, Marjorie Borgé et René Clavaud, Les Transports à Lyon : Du tram au métro, éditions Jean Honoré, , 179 p. (ISBN 9782903460082)
  • Jean Gennesseaux, Funiculaires et crémaillères de France, p. 133-147, Éditions La vie du rail, Paris, 1992 (ISBN 2-902808-42-9)

Articles connexes[modifier | modifier le code]