Archidiocèse de Reims — Wikipédia

Archidiocèse de Reims
(la) Archidioecesis Remensis
Cathédrale Notre-Dame de Reims.
Cathédrale Notre-Dame de Reims.
Informations générales
Pays France
Affiliation Église catholique en France
Archevêque Éric de Moulins-Beaufort
Langue(s) liturgique(s) Français
Superficie 6 931 km2
Création du diocèse IIIe siècle
Élévation au rang d'archidiocèse IVe siècle
Patron Saint Remi
Province ecclésiastique Reims
Diocèses suffragants Amiens
Beauvais
Châlons
Langres
Soissons
Troyes
Adresse Archevêché
3, rue du Cardinal-de-Lorraine
BP 2729
51058 Reims Cedex
Site web Site officiel
Statistiques
Population 566 450 (2 023) hab.
Nombre de prêtres 82 (2 023)
Image illustrative de l’article Archidiocèse de Reims
Localisation du diocèse
Image illustrative de l’article Archidiocèse de Reims
Diocèses suffragants
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

L'archidiocèse de Reims est un diocèse métropolitain de l'église catholique en France. Il a été érigé au IIIe siècle et a été élevé en archevêché dès le IVe siècle. Ses archevêques sont les successeurs des primats de Belgique seconde.

Depuis le 18 août 2018, Éric de Moulins-Beaufort est archevêque de Reims. Il est assisté par un évêque auxiliaire, Étienne Vető depuis 2023.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

D'après la tradition, l'évêché de Reims est fondé vers par les saints Sixte et Sinice.

L'existence d'un évêque de Reims est attestée au milieu du IIIe siècle, dans les Epistolae de Cyprien de Carthage[1],[2].

Le premier texte précis concernant le diocèse de Reims est du concile d'Arles en 314 ; parmi les seize évêques figurant à ce concile se trouvaient ceux de Reims (Bétause) et de Trèves, provinces de la Gaule belgique. Aucun de leurs successeurs ne fut plus célèbre que saint Remi, mort en 533, après 74 ans d'épiscopat.

Fonction[modifier | modifier le code]

Une des prérogatives des archevêques de Reims fut de sacrer les rois de France, avec l'huile de la Sainte Ampoule. Dans la cathédrale de Reims, de Henri Ier à Charles X, trente rois de France furent sacrés en ces lieux.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Au VIe siècle, le ressort du diocèse de Reims est réduit avec la création du diocèse de Laon[3]. Selon la tradition, celui-ci aurait été fondé par saint Remi qui lui aurait assigné pour ressort le comté de Laon dont son père était l'administrateur[3]. La date de la partition du diocèse de Reims reste discutée, car l'existence d'un évêque de Laon n'est attestée qu'en , lorsque saint Génebaud se fait représenter au concile d'Orléans[4].

Tilpin (ou Turpin) est archevêque de Reims à la fin du VIIIe siècle. Il avait pour suffragants : Châlons-en-Champagne, Soissons, Noyon, Tournai, Arras, Beauvais, Thérouanne, Amiens, Senlis, Cambrai et Laon.

En , le pape Étienne IV se rend à Reims afin d'oindre et de couronner empereur Louis le Pieux[5]. En , l'archevêque Foulques sacre Charles III le Simple[6].

En , le pape Sylvestre II, ancien archevêque de Reims, refuse de reconnaître aux archevêques de Reims un quelconque privilège lors du sacre des rois[7].

D'après Aubry de Trois-Fontaines[8], chroniqueur du XIIIe siècle, c'est en [9],[10] que l'archevêque Ebles, comte de Roucy, aurait acquis le comté de Reims d'un certain comte Eudes[8] que les Libelli de discordia intermonachas S. Remigii et S. Nicasii Remenses agitata tempore Paschalis II. papae identifient au comte Eudes II de Blois[8]. Le comté de Reims est érigé en duché-pairie entre 1060 et 1170.

Le , par la bulle Potestatem ligandi[11], le pape Urbain II, ancien chanoine du chapitre cathédral de Reims, reconnaît à l'archevêque Renauld Ier et ses successeurs le privilège de sacrer les rois et reines de France « en souvenir de saint Remi qui, ayant converti Clovis à la foi chrétienne, l'établit premier roi chrétien du royaume »[7] ; il leur confère le privilège de suppléer le pape, en cas d'absence de celui-ci, pour procéder aux prémices du couronnement[7] ; il leur confère la primatie sur la province de Belgique Seconde de sorte qu'ils ne soient subordonnés à personne, à l'exception du pape[7].

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

En 1559, dans le cadre de la réorganisation religieuse des Pays-Bas, les diocèses de Cambrai, Tournai et Arras furent détachés de la province ecclésiastique de Reims et rejoignirent la nouvelle province ecclésiastique de Cambrai.

L'ancienne étendue de l'archidiocèse.

À la veille de la Révolution française, le diocèse compte deux archidiaconés : le grand archidiaconé et l'archidiaconé de Champagne[12]. Le grand archidiaconé contient les cinq villes du diocèse — Reims, Rethel, Charleville, Mézières et Sedan — et subdivisée en onze doyennés — Braux, Charleville, Fismes, La Montagne, Lavanne, Mézières, Mouzon, Rethel, Rumigny, Saint-Germainmont et la Chrétienté avec la ville de Reims — ; quant à l'archidiaconé de Champagne, il est subdivisé en huit doyennés — Attigny, Bétheniville, Cernay-en-Dormois, Dun-sur-Meuse, Épernay, Grandpré, Le Châtelet et Veste —[12].

Après la Révolution[modifier | modifier le code]

En 1790, dans le cadre de la nouvelle constitution civile du clergé, le département des Ardennes fut dissocié du diocèse de Reims.

Au concordat de 1801, l'archidiocèse de Reims fut supprimé. Reims et tout le département de la Marne furent intégrés au diocèse de Meaux, suffragant de Paris.

Par la bulle Paternae charitatis du [13], le siège de Reims fut rétabli, avec un territoire comprenant de nouveau celui du département des Ardennes, augmenté de l'arrondissement de Reims.

Quelques noms illustres émergent de l'histoire du diocèse de Reims : après celui de saint Remi, ceux de Gerbert (Sylvestre II), de saint Bruno, et du pape Urbain II, ceux de Jean de Gerson et de Jean Mabillon, de saint Jean-Baptiste de La Salle, sans oublier sainte Jeanne d'Arc

Les archevêques de Reims[modifier | modifier le code]

Évêques originaires de l’archidiocèse de Reims[modifier | modifier le code]

Lieux de pèlerinage et sanctuaires du diocèse[modifier | modifier le code]

Paroisses[modifier | modifier le code]

Le diocèse de Reims comprend 55 paroisses[17] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Julg 2004, p. 32.
  2. Petit 1978.
  3. a et b Dufour-Malbezin 2001, p. 11.
  4. Vercauteren 1934, p. 328.
  5. Bur 1997, p. 46.
  6. Bur 1997, p. 47.
  7. a b c et d Bur 1997, p. 68.
  8. a b et c Vonglis 1980, p. 69.
  9. de Mandach 1993, p. 146.
  10. Vonglis 1980, p. 67-69.
  11. Migne 1853, col. 309-311.
  12. a et b Julia et McKee 1982, p. 532, n. 7.
  13. Pie VII 1822.
  14. Notice sur http://www.catholic-hierarchy.org/.
  15. Notice sur http://www.catholic-hierarchy.org/.
  16. Notice sur http://www.catholic-hierarchy.org/.
  17. « Les paroisses », sur L'Eglise Catholique à Reims et dans les Ardennes (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]