Petits hommes verts (guerre russo-ukrainienne) — Wikipédia

Des hommes armés sans insigne (appelés « petits hommes verts ») à l'aéroport de Simferopol, 28 février 2014.
« Petits hommes verts » armés d'AK-74M bloquant la base militaire de Pereval'ne, à 25 kilomètres au sud de Simferopol, 9 mars 2014.
Des hommes masqués devant le bâtiment de la Verkhovna Rada de la république autonome de Crimée lors de son attaque, 27 février 2014.

L'expression « petits hommes verts » (russe : зелёные человечки ; ukrainien : зелені чоловічки) fait référence à des soldats masqués de la fédération de Russie[1], vêtus d'uniformes militaires verts sans éléments d'identification et portant des armes et équipements militaires russes modernes, qui apparaissent pendant la guerre russo-ukrainienne en 2014.

Le terme fait son apparition pour la première fois lors de l'annexion de la Crimée par la fédération de Russie, une période de fin février à mars 2014, lorsque ces forces armées occupent et bloquent l'aéroport international de Simferopol[2], la plupart des bases militaires de Crimée[3], et le Parlement de Simferopol[4]. Les soldats de ces groupes armés ont retiré leurs insignes et les plaques d'identification de leurs véhicules sont recouvertes de peinture blanche[5],[6]. Ce sont eux qui confisquent les téléphones portables des députés présents au Parlement, et en empêchent l'accès aux députés restés à l'extérieur, lors du vote du 27 février[4].

Les médias russes les désignent avec l'euphémisme « gens polis » (russe : вежливые люди)[7],[8].

Initialement, la Russie nie qu'il s'agit de forces militaires russes, mais le , le président russe Vladimir Poutine confirme finalement la présence de l'armée russe[9],[10],[5]. En outre, de nombreuses sources, y compris les médias d'État russes, confirment que les « petits hommes verts » forment un mélange d'agents des forces d'opérations spéciales et de diverses autres unités du Spetsnaz du GRU. Il comprenait probablement aussi des parachutistes de la 45e brigade Spetsnaz de la Garde du VDV[11],[12],[13],[14].

Le , lors du coup d'État de 2017 à Louhansk, environ 150 « petits hommes verts » se déploient dans Louhansk[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Schreck, « From 'Not Us' To 'Why Hide It?': How Russia Denied Its Crimea Invasion, Then Admitted It » [archive du ], rferl.org, Radio Free Europe/Radio Liberty, (consulté le )
  2. (en-GB) « Ukraine crisis: 'Russians' occupy Crimea airports », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Vitaly Shevchenko, « "Little green men" or "Russian invaders"? » [archive du ], sur BBC News, (consulté le )
  4. a et b Challenges, « Comment les séparatistes ont offert la Crimée à Moscou », sur Challenges, (consulté le )
  5. a et b « Les éléments qui accréditent l'intervention de soldats russes en Ukraine », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Pourquoi la Russie a annexé la Crimée en 2014 | INA », sur ina.fr (consulté le )
  7. (ru) « "Вежливые люди" из бронзы появились в Симферополе » [archive du ], BBC News Русская служба,‎ (consulté le )
  8. (en) « Russia Unveils Monument To 'Polite People' Behind Crimean Invasion » [archive du ], RadioFreeEurope/RadioLiberty (consulté le )
  9. (ru) « ru:Путин: в Крыму действовали российские военные » [« Putin: there were Russian military operating in Crimea »], rferl.org, Radio Free Europe/Radio Liberty,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  10. Kathy Lally, « Putin's remarks raise fears of future moves against Ukraine », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  11. Synovitz, « Russian Forces in Crimea: Who Are They And Where Did They Come From? » [archive du ], rferl.org, Radio Free Europe/Radio Liberty, (consulté le )
  12. Reeves et Wallace, « The Combatant Status of the "Little Green Men" and Other Participants in the Ukraine Conflict », International Law Studies, vol. 91,‎ , p. 393 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  13. (fi) Arto Pulkki, « Krimillä on Venäjän asevoimien ensilinjan joukkoja » [« Crimea has first-line troops of the Russian armed forces »], Suomen Sotilas,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  14. « VIDEO. Crimée: ces soldats ne sont pas russes... Vraiment? », sur L'Express, (consulté le )
  15. « Ukraine : un “coup d’État” en territoire séparatiste », sur courrierinternational.com, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]