Iatinum — Wikipédia

Iatinum
Meldensis / Meldorum
Image illustrative de l’article Iatinum
Rempart gallo-romain de Meaux
Localisation
Pays Drapeau de l'Empire romain Empire romain
Province romaine Haut-Empire : Gaule belgique
Bas-Empire : Belgique seconde
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Commune Meaux
Type Chef-lieu de Civitas
Coordonnées 48° 57′ 37″ nord, 2° 53′ 18″ est
Altitude 39 m
Géolocalisation sur la carte : Empire romain
(Voir situation sur carte : Empire romain)
Iatinum
Iatinum
Histoire
Époque Antiquité (Empire romain)

Iatinum est le nom latin d'une cité gallo-romaine qui devint par la suite la ville de Meaux, dans le département de Seine-et-Marne.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est mentionné sous les formes Meldi par Pline l'Ancien et Meldorum civitas au Ier siècle. La région était, avant la conquête romaine habitée par les Meldes, peuple gaulois de la Gaule belgique[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La ville romaine sous le Haut-Empire[modifier | modifier le code]

La table de Peutinger mentionne la station Iatinum, assimilée à Meaux[2].

La cité gallo-romaine de Iantinum fut établie sous le Haut-Empire dans une ancienne boucle de rivière[3] et intégrée à la province de la Gaule lyonnaise. Son plan s'organisa suivant un quadrillage orthogonal s'étendant de la Marne au sud jusqu'au quartier Saint-Faron au nord, c'est-à-dire dans l'ancien méandre de la rivière (actuellement le Brasset).
Un nombre important d'édifices publics de grande taille sont attestés, tels que forum, théâtre, amphithéâtre, thermes, ainsi qu'un complexe cultuel suburbain au lieu-dit de la Bauve (fanum et amphithéâtre)[4].

Le nom d'Orgétorix est attesté par une inscription à Iantinum, pour avoir financer la construction d'un théâtre à l'époque gallo-romaine[5].

Iatinum devint Meldensis au Bas-Empire[modifier | modifier le code]

Sous le Bas-Empire, en raison d'une instabilité politique croissante et de la menace d'invasions, une enceinte fortifiée fut construite dans la partie sud de la ville (vestiges boulevard Jean-Rose)[6] et la partie extra-muros de la ville fut progressivement délaissée. La ville changea de nom et comme la plupart des cités gallo-romaine, prit le nom du peuple gaulois qui y vivait, elle devint Meldensis et figure dans la Notitia provinciarum et civitatum Galliae[7].

Le christianisme se diffusa chez les Meldes au IIIe siècle par le prosélytisme de Denis de Paris. Son successeur, saint Saintin, serait le premier évêque de Meaux[8].

La ville subit une destruction entre 274 et 276. Elle aurait possédé un atelier de frappe monétaire[9].

Vestiges[modifier | modifier le code]

Des fouilles archéologiques effectuées en 2018 ont permis de mettre au jour :

  • deux rues se coupant à angle droit, plusieurs caves dont l'une a été datée du IIIe siècle ;
  • des vestiges d'un décor mural ;
  • de la vaisselle, des aiguilles en os, etc.[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Robert Bedon, Les Villes des trois Gaules : de César à Néron dans leur contexte historique, territorial et politique, (ISBN 2708405632), p. 148.
  2. Danielle Magnan, « Les trois édifices de spectacle de Meaux, Seine-et-Marne, archéologie et données documentaires », Revue archéologique du Centre de la France, no 39 (supplément) « Les édifices de spectacle antiques en Île-de-France »,‎ , p. 118 (lire en ligne).
  3. Magnan 1983, p. 301.
  4. J.-P. Laporte [archive], Meaux, antique Iantinum, Caesarodunum, t. 30, 1996, p. 179 à 224
  5. Inscription CIL 13, 03024.
  6. J.-P. Laporte, Meaux, antique Iantinum, Caesarodunum, t. 30, 1996, p. 179 à 224
  7. Henri Stein et Jean Hubert, Dictionnaire topographique du département de Seine-et-Marne, Paris, (lire en ligne), p. 357.
  8. Martyrologe romain, « Saint Saintin ou Sanctinus », sur nominis.cef.fr (consulté le )
  9. Pierre Le Gentilhomme, « Les aurei de Dioclétien et de Maximien Hercule frappés dans un atelier des Gaules, vraisemblablement à Meaux », Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 1942, no 1,‎ , p. 83–86 (DOI 10.3406/bsnaf.1945.3486, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  10. http://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/meaux-le-passe-de-la-capitale-des-meldes-refait-surface-13-09-2018-7887270.php

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Danielle Magnan, « Seine-et-Marne. Meaux, découvertes archéologiques », Bulletin Monumental, t. 141,‎ (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]