Divio — Wikipédia

Divio
Image illustrative de l’article Divio
Plaque signalant l'existence passée du castrum de Dijon (Musée des Beaux-Arts de Dijon)
Localisation
Pays Drapeau de l'Empire romain Empire romain
Province romaine Haut-Empire : Gaule lyonnaise
Bas-Empire : Lyonnaise première
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Commune Dijon
Type Vicus
Coordonnées 47° 19′ 18″ nord, 5° 02′ 29″ est
Altitude 210 m
Superficie 10 ha
Géolocalisation sur la carte : Empire romain
(Voir situation sur carte : Empire romain)
Divio
Divio
Histoire
Époque Antiquité (Empire romain)

Divio était une agglomération gallo-romaine qui a donné naissance par la suite à la ville de Dijon (France).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le celtique ancien employait un thème *dëuo- « dieu, divin » à la fois dans des anthroponymes (noms de personnes et de dieux) et dans des toponymes (noms de cours d'eau et noms d'établissements). Dijon désigné sous le terme de Dibione au IIIe s., Castrum Divionense au VIe s. est un établissement qui s'est développé dans la plaine où coule le Suzon et signifierait ainsi « Lieu des eaux divines »[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

Divio était un vicus — une agglomération secondaire romaine — situé au sud de la civitas des Lingons, peuple gaulois dont le chef-lieu était Andemantunnum, l'actuelle ville de Langres (Haute-Marne). Une voie romaine passait de l'axe sud-ouest au nord-est, venant de Bibracte puis d'Augustodunum l'actuelle ville d'Autun (Saône-et-Loire) vers Gray (Haute-Saône) et l'Alsace alors qu'une autre va du sud-est au nord-ouest, de l'Italie vers le bassin parisien.

Divio fut fortifié au Bas-Empire, par une enceinte protégeant une petite superficie, de 10 hectares[2].

Vestiges[modifier | modifier le code]

Nécropoles[modifier | modifier le code]

Divio possédait deux nécropoles :

  • l'une s'étendant le long de la voie Chalon-Langres, dans les quartiers actuels des Cours du Parc jusqu'à la rue de Gray ;
  • la seconde, à l'ouest, sur les positions des édifices de la cathédrale Saint-Bénigne, de Saint-Philibert et de Saint-Jean. Cette dernière nécropole, en usage dès le IIe siècle, continua d'être utilisée comme cimetière jusqu'à Louis XVI[Note 1]. Des cultes indigènes étaient mêlés à ceux des Romains[Note 2] : des stèles votives dédiées à Epona et Sucellos furent retrouvées, aux côtés des figures officielles : Mercure, Junon, Hercule et Apollon. La découverte en 1598 d'une inscription grecque disparue depuis, semble attester qu'un culte était rendu à Mithra.

Le castrum[modifier | modifier le code]

Une construction du Bas-Empire[modifier | modifier le code]

Entre 270 et 275, sous la menace des invasions barbares, sous le Bas-Empire romain, l'empereur Aurélien fit construire ce castrum autour de la ville gallo-romaine de « Divio » (Dijon) (alors d'une superficie de 11 hectares) avec 1200 m de périmètre, 10 m de hauteur, 4,5 m d'épaisseur, 33 tours et 4 portes.

Vestiges du castrum[modifier | modifier le code]

Les vestiges du castrum se composent de :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Un sarcophage datant du IIe siècle fut découvert rue du Tillot en 1952.
  2. Gras 1987, p. 22.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jacques Lacroix, Le celtique dēvo- et les eaux sacrées, Mémoires de la société belge d'études celtiques, 32, Bruxelles, 2011
  2. Gérard Coulon, Les Gallo-Romains : vivre, travailler, croire, se distraire - 54 av. J.-C.-486 ap. J.-C., Paris, Errance, 2006. Collection Hespérides, (ISBN 2-87772-331-3), p. 21.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]