Notitia provinciarum et civitatum Galliae — Wikipédia

La Notitia provinciarum et civitatum Galliae (en français : Registre des provinces et cités de la Gaule), souvent abrégée en Noticia Galliarum, est une liste, compilée à la fin du IVe siècle et au début du Ve siècle, des dix-sept provinces de la Gaule avec cent quinze civitates, sept castra et un portus.

Plus de cent manuscrits, parfois interpolés, attestent de son importance au Moyen Âge.

Les Fausses décrétales attribuaient la Notitia à Anaclet.

Origine[modifier | modifier le code]

L'origine de la Notitia est débattue. D'après Theodor Mommsen, il s'agirait d'un document d'origine ecclésiastique, reproduisant la distribution des sièges épiscopaux entre les provinces de la Gaule. Louis Duchesne[1] s'opposa à l'interprétation de Mommsen. En 1942[2], Santo Mazzarino formule de nouvelles objections : pour lui, la Notitia ne correspond pas à l'organisation de l'Église, ni avant ni après le concile de Turin ; c'est un laterculus civil (liste publiée de personnes ou de lieux), composé entre 383 et 389. Les objections à l'interprétation de Mommsen ont été reprises par Denis van Berchem, en 1955[3], et par Arnold Hugh Martin Jones, en 1964[4]. En 1976, Albert Lionel Frederick Rivet[5] a repris l'interprétation de Mommsen, mais a été contredit, en 1978, par Jill Harries[6].

Manuscrits[modifier | modifier le code]

La Notitia figure grand nombre de manuscrits qui sont, pour la plupart, des collections canoniques[7].

Les plus anciens d'entre eux sont conservés dans deux codex : le Parisinus Latinus 12097, daté du VIe siècle, et le Coloniensis 212, daté du VIIe siècle.

Éditions[modifier | modifier le code]

Première édition[modifier | modifier le code]

L'editio princeps de la Notitia, par Jacques Sirmond, est parue à Paris, en 1629, dans le premier volume des Concilia antiqua Galliae, sous le titre Notitia provinciarum et civitatum Galliae, Honorii Augusti, ut videtur, temporibus condita, cum Gallias et septem provincias distingui mos erat.

Éditions de référence[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (fr) Louis Duchesne, Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1892, pp. 247-252.
  2. (it) Santo Mazzarino, Stilicone : la crisi imperiale dopo Teodosio, Rome, A. Signorelli, 1942, p. 187 sqq.
  3. (fr) Denis van Berchem, Revue suisse d'histoire, V (1955), p. 173 sqq.
  4. (en) Arnold Hugh Martin Jones, The Later Roman Empire, Oxford, Blackwell, 1964, t. II, p. 712.
  5. (en) Albert Lionel Frederick Rivet, « The Notitia Galliarum : some questions », dans Aspects of the Notitia Dignitarum, Oxford, 1976, p. 119.
  6. (en) Jill Harries, « Church and State in the Notitia Galliarum », The Journal of Roman Studies (JRS), XLVIII (1978), pp. 26-43.
  7. (en) Roger E. Reynolds, « The Notitia Galliarum : an Unusual Bavarian Version », dans Martin Brett et Kathleen G. Cushing (dir.), Readers, Texts, and Compilers in the Earlier Middle Ages : Studies in Medieval Canon Law in Honour of Linda Fowler-Magerl, 2009, pp. 3-14.