Guillaume Depardieu — Wikipédia

Guillaume Depardieu
Guillaume Depardieu en 2005.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Guillaume Jean Maxime Antoine DepardieuVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Élise Ventre (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Louise Depardieu (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
Taille
1,85 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Poids
80 kgVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Films notables

Guillaume Depardieu est un acteur et chanteur français, né le à Paris et mort le à Garches.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Guillaume Depardieu naît dans le 14e arrondissement de Paris, de Gérard et Élisabeth Depardieu (née Guignot), tous deux acteurs débutants. Il est aussi le frère aîné de l'actrice Julie Depardieu, le demi-frère de Roxanne Depardieu, fille de l'actrice Karine Silla-Pérez, et le demi-frère de Jean Depardieu, fils d'Hélène Bizot (homonyme de la comédienne française de même nom, fille de l'ethnologue François Bizot).

Enfant, son père l'emmène avec lui quelquefois sur des plateaux de tournage et le fait figurer dans quelques-uns de ses films : Pas si méchant que ça de Claude Goretta (1974), Jean de Florette de Claude Berri (1986) et Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau (1990).

Il vit une adolescence perturbée par différents problèmes, notamment la toxicomanie. Il fréquente durant cette période le lycée Saint-Martin-de-France à Pontoise. En 1988, à l'âge de dix-sept ans, il est condamné à trois ans d'emprisonnement pour usage, importation et trafic d'héroïne[1]. Il est incarcéré à la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy. Après dix-huit mois d'incarcération il obtiendra une libération conditionnelle. Il sera condamné par la suite à plusieurs reprises pour outrages, rébellions et pour diverses infractions routières.

Ce serait un « garçon Distilbène », dont les caractéristiques alléguées sont dépressions sévères, anxiété, troubles du comportement alimentaire, alcoolisme, etc. : « Quand ma mère était enceinte de moi, elle prenait du Distilbène »[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1991, âgé de vingt ans, il joue son premier grand rôle dans le film Tous les matins du monde d'Alain Corneau, où il incarne le joueur de viole de gambe Marin Marais jeune, alors que son père interprète le rôle de celui-ci après son accession à la Cour de Louis XIV. Il se reconstruit et enchaîne une trentaine de films avec un certain succès.

Guillaume Depardieu au festival de Cannes 1996.

En 1995, il est à l'affiche du film Les Apprentis de Pierre Salvadori, pour lequel il obtient le César du meilleur espoir masculin en 1996[3],[4].

En , une valise tombée du toit d'une voiture dans le tunnel de Saint-Cloud le fait chuter de moto. Il est hospitalisé à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches pour une grave blessure au genou. Il y reste un an, subit de nombreux traitements et dix-sept interventions chirurgicales, au cours desquelles il contracte deux types de staphylocoques dorés[3]. Durant son hospitalisation, il est influencé par sa sœur Julie, passionnée de musique classique, et écrit un opéra. Il écrit également des dizaines de chansons, comme À force de pour Barbara[3],[5].

En 1997, il tourne le film Marthe avec l'actrice Clotilde Courau.

En 2001, il partage avec son père la vedette du film Aime ton père, réalisé par Jacob Berger, dans lequel il incarne un fils rejeté, ancien toxicomane, qui kidnappe son père, écrivain célèbre.

En 2003, âgé de trente-deux ans, après huit ans de souffrance que les antibiotiques et la morphine ne soulagent plus, il décide de se faire amputer la jambe droite[1] et poser une prothèse efficace pour marcher à nouveau. Cette intervention se fera à l'hôpital des Charmilles dans la commune de Valenton.

Il crée la fondation Guillaume-Depardieu à Bougival dans les Yvelines, où il vit près de sa mère, pour regrouper les témoignages et représenter les 800 000 cas annuels dont 10 000 cas fatals d'infection nosocomiale. Il attaque l'État et l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches pour « acharnement thérapeutique »[3] et comme victime d'infection nosocomiale, d'abord devant la justice française, puis devant la Cour de justice des Communautés européennes.

En 2004, il fait éditer un livre-entretien, Tout donner, coécrit avec Marc-Olivier Fogiel[1],[3]. L'année suivante, il crée avec deux amis, Steve Berto et Ludovic[6], la marque de vêtements Otherwise ainsi qu’un site du même nom[7] ; cette marque propose notamment des tee-shirts issus du commerce équitable et en coton bio. Guillaume était en effet très impliqué dans la défense de l'environnement et très engagé : selon Steve Berto, il souhaitait avoir à terme une usine de vêtements dont l’intégralité de la production serait effectuée en Afrique.

En 2006, il est à l'affiche du film Célibataires de Jean-Michel Verner, comédie romantique dans l'air du temps aux côtés de l'actrice Olivia Bonamy.

En sort l'album Post Mortem, comprenant onze chansons écrites par l'acteur plusieurs années auparavant, et mis en musique par le compositeur François Bernheim[8].

Mort[modifier | modifier le code]

En 2008, alors que Guillaume Depardieu tourne L'Enfance d'Icare d'Alex Iordăchescu en Roumanie depuis plusieurs semaines, avec Alysson Paradis, l'acteur contracte une pneumonie et une nouvelle infection due à un staphylocoque doré, résistant à la méticilline, qui l'oblige à être rapatrié à l'hôpital de Garches. Il y meurt le 13 octobre à l'âge de 37 ans, trois jours après avoir contracté la maladie[4]. Ses obsèques sont célébrées à l'église de Bougival le . Sa mère, sa sœur, son père (qui lut Le Petit Prince), Pierre Salvadori et Josée Dayan s'exprimèrent à l'office. Des extraits de l'album de musique qu'il préparait furent diffusés. De nombreuses personnalités assistèrent à la cérémonie : Carla Bruni-Sarkozy, Christine Albanel, Valeria Bruni Tedeschi, Luc Besson, Bertrand Blier, Claude Berri, Clotilde Courau, Lou Doillon, Jean-Paul Rouve, Jean-Louis Aubert, Claire Chazal, ou encore Marc-Olivier Fogiel[9]. À l'issue de la crémation, ses cendres sont inhumées au cimetière de Bougival (Yvelines), après avoir été détenues durant un temps par la famille. Sa stèle est ornée par une illustration du Petit Prince[10].

Affaires judiciaires[modifier | modifier le code]

Le , il est condamné par le tribunal correctionnel de Lisieux dans le Calvados à neuf mois de prison avec sursis, dix-huit mois de mise à l'épreuve avec obligation de soins, 5 000 euros d'amende et 3 000 euros de dommages-intérêts pour avoir tiré un coup de feu après une altercation avec un admirateur[11] dans une rue de Trouville-sur-Mer, le [12].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Le , après avoir partagé un temps la vie de Clotilde Courau, il épouse à la mairie de Bougival la comédienne Élise Ventre (1973-2020[13]) avec laquelle il a une fille, Louise Depardieu (née en 2000)[14]. Ils divorcent en 2006[15].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]

Séries télévisées[modifier | modifier le code]

Clip musical[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Collaboration[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nomination[modifier | modifier le code]

Autre[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Guillaume Depardieu, l'écorché vif » de Olivier Delcroix et Emmanuèle Frois, paru le dans le Figaro.
  2. « Guillaume Depardieu : en 2004, les aveux les plus durs » de Daphné Mongibeaux paru le 13 octobre 2008 dans Paris Match.
  3. a b c d et e « Guillaume Depardieu, une vie à jouer avec le feu » d'Isabelle Regnier, nécrologie de Guillaume Depardieu parue dans Le Monde du 14 octobre 2008.
  4. a et b « L'acteur Guillaume Depardieu est mort », Le Point, 13 octobre 2008.
  5. « Guillaume Depardieu : les vertiges d’un sale gosse » d’Elsa Vigoureux paru dans Le Nouvel Observateur du jeudi 18 septembre 2003.
  6. Coupures de presse sur le site d’Otherwise.
  7. Site de la marque Otherwise.
  8. « Guillaume Depardieu : macabre marketing », sur lefigaro.fr, consulté le 14 septembre 2013.
  9. « Obsèques de Guillaume Depardieu », sur La Croix avec l'AFP,
  10. Cimetières de France et d'ailleurs
  11. « Un an de prison avec sursis requis contre Guillaume Depardieu ! », sur Cinemovies, (version du sur Internet Archive)
  12. « Guillaume Depardieu au tribunal » publié dans le site La Dépêche le 9 septembre 2003.
  13. « La fille de Guillaume Depardieu, Louise, annonce la mort de sa mère Élise Ventre », sur parismatch.com, (consulté le ).
  14. «Louise Depardieu fête ses 20 ans : premier anniversaire sans sa mère», Le Journal des femmes, 21 décembre 2020
  15. « Guillaume Depardieu et Elise Ventre, au temps de la passion »,
  16. Minor Planet Circular 72199.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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