Claude Goretta — Wikipédia

Claude Goretta
Claude Goretta en 1991.
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Claude Goretta, né le à Genève et mort le dans la même ville[1], est un cinéaste, producteur de télévision et scénariste suisse. Son film La Dentellière a révélé au grand public l’actrice Isabelle Huppert en 1977.

Selon le directeur de la Cinémathèque suisse Frédéric Maire, « c’est l’un des cinéastes majeurs du cinéma suisse et francophone[2] et une figure du Nouveau cinéma suisse[3]. Il a fait une carrière foncièrement francophone entre la Suisse et la France. »

Il est primé au Festival de Cannes pour ses fictions L'Invitation (1973) et La Dentellière (1976). Il reçoit en 2010 un Quartz d'honneur du cinéma suisse et un Léopard d'honneur en 2011 au Festival international du film de Locarno pour l'ensemble de son œuvre[4],[5].

Biographie[modifier | modifier le code]

Claude Goretta est né le à Genève d’un père émigré italien et d'une mère allemande. C’est le frère de Jean-Pierre Goretta, célèbre reporter et intervieweur de la Radio et de la Télévision suisse.

Après des études de droit à l'université de Genève, il fonde en 1952 le Ciné-club universitaire de Genève avec Alain Tanner. En 1955 il part à Londres travailler aux archives du British Film Institute. En 1957 il réalise avec Alain Tanner un court-métrage Nice Time (Piccadilly la nuit).

Dès 1958, il réalise des documentaires et des reportages pour la Télévision suisse romande[6] Continents sans visa et Cinq colonnes à la Une pour la télévision française (ex ORTF). Dans ses portraits, Goretta a un regard profondément humaniste sur les petites gens qu’il aime filmer. Ses portraits d’un employé de banque, d’une mère de famille nombreuse, des gitans aux Sainte-Marie, des saisonniers immigrés d’Espagne, d’une ouvrière russe à Léningrad, témoignent tous d’une grande qualité d’écoute et d’un respect de l’autre[7].

En 1968, il éprouve le besoin de passer à la fiction. Il fonde à Genève une maison de production Groupe 5 avec les cinéastes Alain Tanner, Michel Soutter, Jean-Louis Roy, Yves Yersin et Jean-Jacques Lagrange[8]. Leurs œuvres engagées ont contribué à l'essor du cinéma suisse et à son rayonnement international[9].

Il a imaginé ses premières fictions à partir de son expérience de télévision : Le Fou avec François Simon (1970), La Dentellière avec Isabelle Huppert (1977) et La Provinciale avec Nathalie Baye (1981) sont des « portraits mis en fiction ».

Claude Goretta excelle dans la direction d’acteur, il a dirigé François Simon et Jean-Luc Bideau dans L’invitation (1973), Gérard Depardieu et Marlène Jobert dans Pas si méchant que ça (1975), Gian-Maria Volonté dans La Mort de Mario Ricci (1983) et Charles Vanel dans Si le soleil ne revenait pas (1987).

Sépulture de Claude Goretta au cimetière des Rois à Genève.

Il est l'un des rares cinéastes suisses à n'avoir pas fait de séparation nette entre son travail de cinéma et la télévision. Il a également signé des téléfilms remarquables comme Jean-Luc persécuté d’après le roman de Charles Ferdinand Ramuz (1966), Les dernières années de Jean-Jacques Rousseau avec François Simon (1978), un remake de Goupi Mains Rouges avec Maurice Barrier (1993), Le Dernier Été avec Jacques Villeret (1997), Thérèse et Léon avec Claude Rich (2000) et Sartre, l’âge des passions avec Denis Podalydès (2006). Avec l'acteur Bruno Cremer, il réalise trois épisodes de qualité du commissaire Maigret (1991, 1993, 1995)[10].

En 1991, pour le cinéma il tourne son dernier film L’Ombre avec Pierre Arditi et un dernier documentaire, Visages suisses pour le 700e anniversaire de la Confédération suisse, avec des portraits de l’artiste Jean Tinguely, de la guide de haute montagne Nicole Niquille et du chanteur Pascal Auberson. Après avoir réalisé une quarantaine de films Claude Goretta arrête de filmer en 1991.

Claude Goretta est le père de 4 enfants. Valérie, Nicolas, Jeanne et Lukas.

Il est enterré au cimetière des Rois à Genève[11].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Décès du cinéaste suisse Claude Goretta », sur leparisien.fr, Le Parisien,
  2. ATS, « Claude Goretta: un cinéaste proche des humbles selon Frédéric Maire », sur La Liberté, (consulté le )
  3. Frédéric Maire, « Claude Goretta sur tous les écrans », sur Cinémathèque Suisse (consulté le )
  4. ATS, « Festival de Locarno: le cinéma romand à l'honneur », sur Radio Télévision Suisse, (consulté le )
  5. « Retour sur la carrière du cinéaste Claude Goretta », sur Radio Télévision suisse, (consulté le )
  6. « Claude Goretta: ses années de télévision », sur Radio télévision suisse (consulté le )
  7. Véronique Cauhapé, « Le cinéaste suisse Claude Goretta est mort », sur Le Monde, (consulté le )
  8. Stefania Summermatter, « Le cinéma suisse est mort. Vivent ses réalisateurs! », sur Swissinfo, (consulté le )
  9. ATS, « Le cinéaste genevois Claude Goretta est mort », sur Le Temps, (consulté le )
  10. Christian Defaye, « Le Maigret de Claude Goretta », sur Télévision Suisse Romande, (consulté le )
  11. Lorraine Fasler, « Personnalité genevoise – «Une reine de courage aux Rois» », sur Tribune de Genève, (consulté le )
  12. « Vidéo: Vieux blancs », sur Play RTS (consulté le )
  13. « Vidéo: Pour vivre ici », sur Play RTS (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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